AZEM OUALI

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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OUALI AZEM

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Titre : Député de la Ve République

Grade :Chevalier de la légion d’honneur


Date de Naissance : 3 Mars 1913

Lieu de Naissance : AGOUNI GUEGHRANE (Kabylie)

Pays de Naissance : ALGERIE


Date de décès : 1er septembre 2002

Lieu de décès : Montanban (Tarn & Garonne)

Pays de décès : France


Présentation :
Maire - Député - Président du Cercle Algérianiste de Montauban.
Faits marquants : Dates importantes :
Contexte :

- 1936, il part en métropole et occupe un emploi d’électricien à Longwy. Il y est rejoint en 1937 par son frère Azem Slimane, son cadet de cinq ans qui acquerra la notoriété en tant qu’auteur, compositeur et interprète de chants kabyles (il sera « Disque d’or » de la firme Pathé-Marconi en 1970).

- Pendant l’occupation, tous deux sont requis par le S.T.O. (Service du Travail Obligatoire). Libéré par l’armée américaine, Azem Ouali retourne en Kabylie.

- Elu conseiller municipal en 1953 à Agouni Gueghrane, il est désigné comme maire de cette commune en 1957, puis comme membre de la Commission Administrative du département de la Grande Kabylie.

- 10 février 1958, il est porté à la présidence des maires de Kabylie. Au cours de cette cérémonie, il affirme son attachement à la France malgré les menaces de mort du F.L.N contre lui et sa famille.

- 13 mai 1958, il est élu Vice-Président du Comité de Salut Public de l’Algérie et du Sahara.

- Elu député de 6ème la circonscription de Tizi Ouzou.(Date de début de mandat : 30.11.1958 -Date de fin de mandat : 03.07.1962 - fin de mandat des députés des départements algériens)


- Il votera "l’amendement Salan" et le 11 mai 1962, il intervient à la tribune pour stigmatiser les mesures prises par le gouvernement pour empêcher, avant l’indépendance, le départ d’Algérie des Musulmans dont la vie est en danger du fait du F.L.N. Il participe à la réalisation du Livre blanc sur la fusillade du 26 mars 1962 qui vit 82 manifestants tués rue d’Isly à Alger par l'Armée française. Tout ceci lui vaudra que la France lui retirera sa protection policière bien qu'il soit condamné à mort par le F.L.N.

- A l’indépendance de l’Algérie, le 4 juillet 1962, son mandat de député est supprimé. Ayant quitté sa Kabylie natale qu’il ne reverra plus, il s’installe dans le Quercy où il se fait agriculteur pour nourrir sa nombreuse famille. Il y fonde un Comité de Défense des Agriculteurs Rapatriés. Jusqu’à la fin de sa vie, il est fidèle à ses compatriotes pieds noirs et deviendra président du Cercle Algérianiste de Montauban.

- Chevalier de la légion d’honneur, Officier de l’Ordre du Mérite National, titulaire de la croix de la valeur militaire avec étoile d’argent, Azem Ouali est décédé en septembre 2002.

N.B :Cité par la défense de Raoul Salan lors de son procès en mai 1962, Azem Ouali, condamné à mort par le F.L.N, dont la protection par la Préfecture de Police n’est plus assurée depuis peu, écrit au président du tribunal pour indiquer que, dans ces conditions, il ne peut venir témoigner. Il écrit cependant à propos de l’Algérie : «… Le gouvernement a changé de cap. Le général Salan n’a pas admis cet abandon, et c’est pourquoi il se trouve devant vous… »