BOLLARDIERE Paris Jacques de La

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Chef du 3e Régiment SAS, né en 1907 à Châteaubriant (Loire-Atlantique),

entré à Saint-Cyr (1927), Sergent (1930), puis Lieutenant (1932), il s’engage dans la Légion Etrangère (1935) et sert en AFN. Affecté à la 13e DBLE (février 1940), promu Capitaine, il prend part à l’expédition de Norvège et rallie la France Libre. Il prend part aux campagnes du Gabon et d’Eryhrée (novembre 1940-mai 1941). Promu Chef de bataillon (septembre 1941), grièvement blessé à El Alamein (octobre 1942). Il suit un stage de parachutiste en Grande-Bretagne (octobre 1943), est parachuté à Mourmelon dans le cadre de la mission Citronnelle (avril -septembre1944). Lieutenant-Colonel, il prend le commandement du 3e RCP, qui saute sur la Hollande (avril 1945).


BOLLARDIERE (Général Jacques, Marie, Roch, André Pâris de), :

Né le 16 déc. 1907 au château « Les Fougerais » à Châteaubriant dans la Loire-Atlantique, il est le fils d'Herminie de Thomasson et du marquis René, Pâris de Bollardière, descendant des frères Pâris, financiers de Louis XV.

En 1916 son père est affecté à l’état-major de Lyautey à Rabat. De 1917 à 1925, le jeune de Bollardière est pensionnaire au collège des pères Eudistes Saint-Sauveur de Redon;puis il intègre le Prytanée militaire de La Flèche d’où il sort en 1927 pour entrer à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, au sein de la promotion « Gallieni » puis de la promotion « Foch ».

Il en sort non classé avec les galons de sergent, pour cause d’insubordination chronique. En 1930, il est affecté au 146e RI, à Saint-Avold où il reçoit ses galons de sous-lieutenant le 30 octobre. Il sert alors au 173e régiment d’infanterie alpine, à Bastia. Il est promu au grade de lieutenant en 1932. Affecté à la Légion en 1935, il rejoint le 1er REI à Sidi bel-Abbès pour 4 mois puis la compagnie de sapeurs pionniers du 4e REI à Marrakech au Maroc, avec laquelle il participe à la construction de la piste entre Agadir et Ouarzazate. Lors de la déclaration de la 2e Guerre mondiale, il est affecté en renfort à la 13e DBLE avec le grade de capitaine et participe en 1940 à la campagne de Norvège. Il débarque à Narvik.

Au retour sur la France puis l’Angleterre en juin, il rallie les forces du général de Gaulle. Comme ses camarades, il est condamné à mort par contumace. Condamnation annulée en 1943 par la cours d’appel d’Alger. Avec la 13e DBLE, il effectue le périple africain pour obtenir le ralliement des possessions françaises à la France Libre. Il est promu au grade de chef de bataillon à la fin de 1941, alors qu’il est en Égypte. Après les campagnes d’Érythrée, de Syrie, de Libye en 1942, il est à El Alamein où il est blessé. Evacué, il reste 8 mois à d’hôpital au Caire. En juin 1943, il rejoint la 13e DBLE en Algérie.

Devant la rivalité de Gaulle-Giraud, il regagne Londres et se prépare à rejoindre la Résistance en France. Parachuté le 12 avril 1944, à Saint Souplet près de Mourmelon, sous le nom de code de « Prisme », il organise et dirige le maquis des Ardennes lors de l’opération «Citronelle». Il est cité et décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur et reçoit la DSO anglaise. Il est promu au grade de lieutenant-colonel le 8 août1944, puis il reçoit le commandement du 3e RCP SAS en octobre, commandement qu’il garde jusqu’en août 1945. Du 7 au 08 04 1945, il est parachuté avec son unité (675 soldats) au nord-est de la Hollande sur la ligne Groningen – Assen – Hoogeven, pour saboter et désorganiser les arrières allemands en vue de la libération de la Hollande avec les SAS britanniques (Special Air Service) lors de l’opération « Amherst ». Pour son action, il reçoit une seconde DSO. Le général Clavers, commandant l’opération lui remettra plus tard les bicornes de Wellington et de Napoléon qui seront déposés au musée des parachutistes à Pau. Après Noël 1945, il épouse Simone Ertaud à Nantes qui lui donnera 5 filles.

La Seconde guerre mondiale terminée, il rejoint l’Indochine et commande l’ensemble des troupes aéroportées de 1946 à 1953. De retour en métropole, il intègre le centre des hautes études militaires, puis devient instructeur à l’école supérieure de guerre. Le 1er décembre 1956, il est admis en 1e section des officiers généraux et commande le secteur de la Mitidja en Algérie. Désapprouvant la politique de répression, il demande à être relevé de ses fonctions le 7 mars 1957. À la fin du même mois, il transmet une lettre à L’Express, où il dénonce la torture. Sanctionné de 60 jours de forteresse, il est retenu au fort de la Courneuve. La sanction passée, il est exilé à Brazzaville, puis à Coblence, avec des commandements fictifs jusqu’en 1961.

Après le putsch d’Alger, ayant pris conscience des impasses de la violence, il retourne à la vie civile. Il devient attaché de direction aux constructions navales à Lorient, poste qu’il occupe de 1962 à 1963. Animateur de l’institut "Culture et Promotion", il découvre en l’homme des richesses qui lui permettent de "se défendre sans se détruire".

Dès lors, il s’engage dans les combats de la non-violence, depuis le Larzac jusqu’à Mururoa. Et le 23 octobre 1970, il rencontre Jean-Marie Muller, adepte lui aussi de la non-violence. Il fait paraître, en mars 1972, un ouvrage intitulé « Bataille d’Alger, bataille de l’homme ». En décembre, il participe à la conférence à Millau en faveur des paysans du Larzac, qu’il soutiendra jusqu’au bout. Du 17 juin au 6 juillet 1973, il participe avec Grennpeace à une expédition menée pour protester contre les explosions nucléaires sur l’atoll de Mururoa, sur un navire appartenant à des militants antinucléaires néo-zélandais, le « Fri », en compagnie du journaliste Brice Lalonde, du prêtre Jean Toulat, de l’écrivain Jean-Marie Muller et d'un certain José Bové qui fera parler de lui unn peu plus tard. Arraisonnés les impétrants seront retenus sur l’atoll d’Hao jusqu’au19 juillet. Mis à la retraite d’office, il retourne sa plaque de grand officier de la Légion d’honneur au Président de la République.

En novembre 1974, il participe à la fondation du MAN (Mouvement pour une alternative non-violente), avec qui il prendra part à de multiples activités, jusqu’en 1985. Président du Diwan, comité de soutien de la langue bretonne, il décède le 22 février 1986. De1968 à 1978, il est nommé président de « Logement et promotion sociale » créé par la SONACOTRA.

Bien qu’élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération, commandeur de l’Etoile noire du Bénin, titulaire des croix de guerre française, belge et hollandaise et décoré de nombreuses médailles commémoratives, il ne peut se prévaloir du port de ces distinctions, du fait du renvoi de sa plaque de GO LH. Txt CRY