ERLANGER (d') Rodolphe

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Rodolphe d' ERLANGER

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Titre : Protecteur des arts, mécène.

Grade :'


Date de Naissance : 7 juin 1872

Lieu de Naissance : Boulogne-Billancourt

Pays de Naissance : France


Date de décès : 29 octobre 1932

Lieu de décès : Tunis

Pays de décès : Tunisie


Présentation :
Rodolphe d’Erlanger est issu d’une famille fortunée de banquiers. Il étudie la peinture à l’académie Julian (école parisienne privée, de peinture et de sculpture déjà renommée - Matisse parmi d’autres y est passé)
Faits marquants :
  • 1884 - Il choisi la nationalité anglaise à l’age de 22 ans, et transporte son chevalet pour peindre de plus en plus souvent en Tunisie où il fini par se fixer et construit un palais à Sidi Bou Saïd.
  • 1917 – Sadok Rezghi, en précurseur achève de collecter de maniére empirique Les Chants Tunisiens ; son travail ne sera publié qu’en 1967
  • 1922 - La construction du palais, réalisée dans l’esprit arabo-andalou, est achevée en 10 ans de travaux et prend le nom de d'’Ennejma Ezzahra’ signifiant ‘Etoile de Vénus’ . Il s’y adonne à l’art du portait (sujets orientaux). Très vite son palais devient une intense foyer de vie artistique. Les concerts qui s’y donnent sont très recherchés.

En apprenant à jouer du 'kanoun’, sorte de cithare d’origine turque, il découvre avec passion la musique arabe médiévale. Ce fut le fait générateur de l’étude monumentale consacrée à la musique arabe dont il est l’initiateur.

  • 1931 Erlanger publie le premier des six volumes consacré à l’histoire de la musique arabe.

Le projet comporte une approche scientifique et globale dont le travail de S : Rezgui était dépourvu.

  • 1932 Son expertise et celle de son entourage, choisi avec pertinence, s’imposent dans le monde des arts.
  • 1934 – L’autorité et la renommée de Rodolphe d’Erlanger sont telles que le roi Farouk d’Egypte lui demande d’organiser au Caire le premier congrès mondial dédié à la musique arabe au début du printemps. Malheureusement, son état de santé déjà très dégradé lui interdit de s’y rendre. Il décédera à la fin de la même année .
  • 1935 à 1959 - les cinq derniers volumes sont publiés par les soins de son entourage, en particulier sous la gouverne de Manoubi Snoussi qui du vivant de Rodolphe d’Erlanger faisait office de secrétaire.

Les rechercher, les travaux et les publications réalisés ou amorcés par Rodolphe d’Erlanger sont encore aujourd’hui essentiels pour qui veut aborder l’étude et la compréhension de la musique arabe : l’intérêt d’un Bartok manifesté lors du Congrès du Caire en témoigne. Les six tomes publiés sont consacrés pour les quatre premiers volumes à la théorie et pour les deux dernier à la technique. Outre le mérite d’exister, et de perpétuer l’enseignement d’auteurs arabes médiévaux, cette étude monumentale a su surmonter l’écueil de la traduction et, pour ce qui concerne la partie théorique, la difficulté de transpositions de concepts relevants de cultures, de techniques musicales différentes. Ainsi le public peu avoir aisément accès à ce savoir et cette théorisation.

  • 1994- Le palais Erlanger est donné à l’Etat tunisien. Il a fait l’objet d’importants travaux de restauration. Il est de nouveau accessible au public et héberge :

Le Centre des musiques arabes et méditerranéennes
Palais du Baron Erlanger, Ennejma Ezzahra
8, rue du 2-mars-1934
Sidi-Bou-Saïd
71 740 102-71 746 051

Dates importantes :
Contexte :
Le projet de base de Rodolphe d’Erlanger consistait à l’origine à
  • Collecter la musique populaire de manière aussi exhaustive et scientifique que possible
  • Collecter la musique arabo-andalouse, puis transcrire chacune des noubas.
  • Comparer dans une étude les noubas et la musique persane.
  • Exposer clairement l’aspect technique du Kitâb al-Aghânî d'Abû al-Faraj al-Asfahânî (traité de musique, d’époque médiévale)


Il s’est concrétisé par la publication de 6 tomes portant les sous-titres suivants :
Le tome 1 : Al-Fârâbî : Grand Traité de la Musique / Kitâbu l-Mûsîqî al- Kabîr, Livres I et II,
Le tome 2 : Al-Fârâbî : Suite : Livre III et Avicenne : Mathématiques / Kitâbu’ š-šifâ’
Le tome 3 : Safiyu-d-Dîn al-Urmawî / Epître à Šarafu-d-Dîn / Aš-šarafiyyah et le Livre des Cycles musicaux / Kitâb al-adwâr,
Le tome 4 : Traité anonyme dédié au Sultan Osmânlî Muhammad II ( Xve s. ) et Al-Lâdhiqî : Traité al-Fathiyah ( XVIe s. ),
Le tome 5 : Essai de codification des règles usuelles de la musique arabe moderne / Echelle générale des sons et Système modal,
Le tome 6 : Essai de codification des règles usuelles de la musique arabe moderne / Système rythmique et Formes de composition.
Les six volumes forment « La musique arabe ». Ils ont été réédités, en juillet 2001, par : La Librairie Orientaliste : Paul GEUTHNER, Paris, L’Institut du Monde Arabe, Paris, avec le concours du Centre National du Livre.

Epitaphe