FOOTBALL - Algérie

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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S.C.U.E.B

Sporting Club Union El-Biar


On peut sans risque de se tromper dire que c'est un ami de l'orphelinat religieux du boulevar Galiéni à Alger qui est à l'origine de la carrière de Georges Taberner. Orphelin de mère à l'âge de dix ans, le jeune JO est placé par son père dans cet établissement qui jouxte le Palais d'été , Résidence du Gouverneur Général d'ALGERIE.

Le poste d'entraîneur-joueur au SCUEB de l'équipe fanion est occupé par Louis de Villeneuve et il avait confié les formations des minimes, cadets, juniors à un grand éducateur Guy Buffard.

Nous sommes en 1954 et le contact s'établit rapidement entre Guy et ce jeune sac d'os qui étonna le staff technique du SCUEB.
Il s'imposa en cadets, puis en juniors et à 17 ans ½, Guy Buffard le jugea apte à opérer en équipe fanion.
Guy buffard prit en charge en 1956, les El-Biarois et dès sa prise de pouvoir, titularisa son jeune protégé ainsi que quelques gamins, joyeux lurons, tels Charly Baesa, Roland Almodovar ou Henri Vidal qui seront la grande épopée du SCUEB, tombeur du Stade de Reims*.


TABERNER Georges

Cette victoire historique marqua de son empreinte la Coupe de france et révéla au monde du football l'excellence du travail effectué par Guy Buffard.
Petit à petit, Georges Taberner se fit un nom dans le milieu professionnel et c'est l'Association Sportive de Monaco qui lui offrit un contrat.
Georges Taberner réalisa le doublé Coupe-Championnat avec ses nouveaux partenaires en 1963.
International militaire avec un autre enfant d'Alger, Louis Landi et international "B", il quittera l'A.S.M pour entrainer l'équipe de ses débuts métropolitains à Port-Saint-Louis du Rhône et retrouver son père spirituel : Guy buffard
Cet enfant d'Alger fût enlevé à l'affection de tous les siens à l'âge de 41 ans dans un accident de la route. Le Conseil Municipal de la ville donna au nouveau stade le nom de Georges Taberner « Les Héros ne meurent jamais »

Source :la Mémoire du Football d'Afrique du Nord

S.C.B.A

Sporting Club Bel Abbésien

La ville de Sibi-Bel-Abbes doit son renom à la présence dans ses murs des grands pionniers de la colonisation que furent les légionnaires du 1er R.E.I. , à la naissance dans ses murs du merveilleux Champion du monde de boxe Marcel Cerdan et enfin aux exploits réalisés par notre équipe de Football, Le Sporting Club de Bel-Abbes.

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Le SCBA fut fondé en 1906. Il compta parmi lui de très bons joueurs. C'est ainsi que dans les années 20, Manzanares et André Limiñana furent internationaux. Ce dernier revêtit le maillot frappé du coq Gaulois en 1925 lors d'un France-Italie à Turin, puis une seconde fois, la même année, à Paris contre L'Autriche.

Ce fut l'époque mémorable où le SCBA battit le champion de France , le Red Star, à Alger. Puis il accorda la revanche aux Parisiens, à Paris cette fois, et les battit à nouveau. Ce jour-là, leur gardien titulaire, un nommé Chériguesse qui avait refusé de jouer à Alger, était bien dans les bois.

Un peu plus tard nous eûmes un autre "élu "en la personne de Rodriguez Joseph, communément connu sous le prénom de "Joséíco".

Plus près de nous, Aznar et Rodriguez Sauveur pour ne citer qu'eux s'illustrèrent dans les rangs de L'Olympique de Marseille.

Vous comprendrez pourquoi, sentimentalement, beaucoup de Bel-Abbésiens supportent l'OM qui joue d'ailleurs aussi en blanc avec liseré bleu.

Le SCBA disputa tous ses matchs de Coupe de France à Oran, au Stade Monréal puis au Stade Fouques Duparc. Notre Stade Paul André était trop exigu ( 3 à 4 mille places). Ce jour-là, c'était l'éxode vers Oran. Il y avait bien parfois 3 mille Bel-Abbésiens sur les onze mille spectateurs dans les stades Oranais.

A souligner la très belle victoire en 1958 contre l'US Quevilly, championne de France Amateur , la victoire contre le CA Paris ( 2ème division) et celle contre "les mineurs d'Auchel", champion amateur de la ligue du Nord.

Rappelons la résistance héroïque contre les pros de Rennes (ligue 1). Défaite , 1 à 0 (110ème minute) après prolongations. Par contre Nantes (pros, ligue 1) nous corrigea ( 4 à O). C'était un mauvais jour où la réussite fut du côté Métropolitain. L'ailier droit "Saulnier" , me semble-t-il, rendit complètement fou notre arrière Macia.

Le Sporting accumula les succès en Championnat d'Oranie, en Coupe d'Algérie et en Coupe d'Afrique du Nord, surtout, la plus prestigieuse.

Citons  :

En 1951, le 6 mai; champion de la coupe d'Afrique du Nord. Victoire( 1 à 0) contre le WAC de Casablanca avec sa fameuse triplette d'attaque (Driss, Chtouki et Abdesslem). Le but fut marqué par Séva . Il y avait là Domingo (le renard à moustaches), Manolo Rodriguez, Mallol, Aber, Cano,et déjà Diaz (piou). Bottini avait arrêté un pénalty à Chtouki.

En 1955, champion de la Coupe d'Afrique du Nord ( victoire contre le Gallia Sport d'Alger à Oran ). L'Echo d'Oran titra le lendemain: " la plus grande et la plus émouvante finale de l'histoire du football Nord Africain. Ce jour-là le SCBA perdait 2 à 1 à quelques minutes de la fin. Aber égalisa sur Corner et les Algérois s'effondrèrent ( 5 à 2) dans les prolongations. Pendant ces prolongations, les Oranais, les Bel-Abbésiens et autres portèrent littéralement les " Blancs" , debout , en scandant "Bel-Abbes! Bel-Abbes!"

En 1956 finaliste avec l'USMBA ( l'équipe musulmane de Bel-Abbes emmenée par Larbi Benbarek, joueur de L'Atletico de Madrid puis de Marseille. Il avait alors 42 ans!!!). Cette finale ne fut jamais jouée pour cause d'évènements.

En 1960 vainqueur de la Coupe d'Algérie ( victoire contre l' Olympique d'Hussein Dey à Alger).

Palmares coupe d'Afrique du Nord des "Blancs":

1950: finaliste

1951 :Champion

1953:Demi finaliste

1955: Champion

1956: Finaliste ( match annulé)


Manou Rodriguez (pour le texte)

Jésus PEREZ et Jean-Baptiste ANDRES (pour les photos)


Anecdote:

Il y avait l' Algérois et l'Oranie.

Puisque nous parlons des noms de joueurs, je me souviens qu'à cette époque , les années 50, nous n'avions pas de Télé à la maison. Lorsque le SCBA jouait à Alger contre l'ASSE, Le Gallia Sport, l'OHD ou l'ASBoufarik, nous étions tous penchés sur notre poste de radio.

A Radio Alger ,c'était le fameux Charly Finaltéri qui nous relatait le déroulement de ces matchs. Comme nos compatriotes Algérois étaient très peu hispanophones, ils avaient beaucoup de mal à prononcer les noms des joueurs du SCBA dont certains étaient à consonnance bien ibérique.

Beraguas [ Béragouas] devenait Béragas.

Guttierez c'était Guttérriez.

Limiñana [ Limignana] était prononcé Liminana.

Calatayud [Calatayou] donnait Catalayude.

Perles [ Pérlesse] se réduisait à Perle.

Cela nous faisait bien rire et nous avions parfois du mal à reconnaître nos joueurs. Je me souviens que mon père, agacé, disait en roulant les "r" ,comme à son habitude : " Il le fait exprès ! Un grand journaliste comme lui, il sait pas prononcer ces noms de chez nous? Il nous méprise, nous les gens d'Oranie!". Il est vrai que, souvent, les Algérois jouaient "aux Parisiens" de Métropole.

Il y a ceux de la Capitale et...les Autres.




Le SCBA - Année 1946
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Debout : Dirigeant – Lopez – Gonzalez – Mallol - Ernesto García – Calatayud –XXX – Llorente - Chevillard( dirigeant)

Accroupis : XXX – XXX – Domingo – Aber – Seva – Lacaza

Lacaza fut plus tard entraîneur de l'équipe musulmane de Bel-Abbes, L'USMBA,
quand elle fut finaliste avec le SCBA ,en 1956 ,de la coupe d'AFN ; match non joué pour cause d'événements.



Le SCBA - Année 1948
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Amigo, j'avais 10 ans et toute la ville était en "rébolica" avec la visite de notre
champion du monde de boxe en pleine gloire. Il était né route d'Oran,
baptisée ensuite Avenue Marcel Cerdan.

Il mourut l'année suivante.
Il y eut dans l'après-midi un match amical au stade Paul André entre
le SCBA et une équipe marocaine dont j'ai oublié le nom.
Cerdan joua une mi-temps pour le plus grand plaisir des Bel-Abbésiens. Il jouait d'ailleurs assez bien.
Après cette visite, il était bien rare de ne pas voir sur les murs des bars,
des locaux sportifs ou des salles de sports, des photos de "Marcel"
marquant le souvenir de son retour à la ville natale.
On reconnaît sur la photo de Jesús :
Rebibo, Limiñana, Gonzalez, Manolo Rodriguez et Bachir (le boiteux) arbitre de foot

Merci Jesus

Manou


Le SCBA - Année 1951
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Debout : Benamou( arbitre) - Rebibo(entraîneur) - Manolo Rodriguez -

Seva( auteur du but) - Domingo( le renard à moustaches) -
Limiñana ( dit caña) - Preguezuelos - Diaz ( Piou) - Martinez ( masseur)

Accroupi:La mascotte- Calatayud-Gonzalez-Bottini- mallol- Cano.
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Le SCBA - Année 1953 - 1954
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Debout: Rebibo (entraîneur) - Beraguas - Cano - Benyamina -
Di Orio - Marion - Aber - Mr Payri (Président)
Accroupis ; Gros - Jung - Gomez - OLmiccia - Diaz ( Piou)


Le SCBA - Année 1954-55
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Olmicia - Gomez - Limiñana - Benyamina - Preguezuelos
- Diaz - Gros - Cano - Aber - Rodriguez - Di Orio


Le SCBA - Année 1956
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Rodriguez - Gomez - Diaz - Jung - Benyamina - Beraguas
- Aber - Cano - Di Orio - Marion - Gros


Le SCBA - Année 1960
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Le SCBA - Année 1960 : L'équipe Junior
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