Historique Blida - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Historique

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Liste des Villes

 

« La ville des roses »



Histoire ancienne

BLIDA entourée d’orangeraies et de rosiers était appelée « Ourida » (la petite rose).

Située dans la verdoyante Mitidja, elle embaume de tous les rosiers qui fleurissent dans la ville.

Comme on n'a pas trouvé de ruines romaines dans les environs, on s'accorde généralement à dire que les Romains n'ont jamais occupé Blida. Il n'est cependant pas impossible que les vestiges de leur passage aient disparu, par suite des transformations provoquées dans la topographie de la région, par des séismes violents ou des inondations.

Quoi qu'il en soit, aucune agglomération n'existait à l'emplacement actuel de la ville ou dans ses environs immédiats, lorsque vers 1519, un homme pieux qui avait longuement voyagé dans les pays de l'Islam, notamment en Andalousie (Espagne), vint se fixer au confluent de l’oued Taberkachent et de Châabat ar Romman (le ravin des grenades) aujourd’hui oued Sidi kebir ; L'Ermitage de Sidi Ahmed El-Kebir, bientôt entouré d'une Zaouia ne tarde pas à devenir un lieu de pélerinage fréquenté par de nombreux croyants attirés par les enseignements du saint et par la renommée de ses vertus.

Vers 1533, après la capitulation du royaume de Grenade, des milliers de Maures chassés d’Espagne redevenue chrétienne passent en Algérie. L’un de ces groupes s’installe sur la rive droite de Chabâat ar Romman.

Le Pacha Kheir Eddine leur accorde sa protection et fait construire à leur intention une mosquée (en bordure de la place du 1er novembre – ex Clémenceau), un bain (qui existe toujours dans les quartier d’El Djoun) et un four à pain.

Ces établissements deviennent le noyau d’une petite ville nommée « El Boulaîda ».

Le marabout qui, après avoir découvert et détourné les belles eaux de la montagne de l'Atlas, a, avec les concours de l'aide des Maures Andalous qui fusionnèrent avec les tribus locales, introduit dans la région la technique de l'irrigation, la culture arboricole, plantation des premiers orangers et la broderie du cuir. Sidi Ahmed El Kebir mourut vers 1540 à l'âge de 70 ans et se trouve enterré dans sa Zaouia.

Période turque

Lors de la conquête ottomane, la ville devient un lieu de repos et de détente pour les seigneurs locaux enrichis et les souverains turcs d’Alger. La multiplication des maisons closes en fait aussi un site de plaisirs pour les janissaires et les Reïs d'Alger, une sorte de Capoue musulmane. Ainsi l'avait on surnommée Qahba, la prostituée.

Il n'y eut longtemps qu'une rue commerçante et cette rue offrait un tableau plein de vie et d'originalité. C'était un long berceau de vigne, sous lequel causent, fument ou trafiquent une quantité de gens qui semblaient n'avoir pas autre chose à faire, en ce monde, que se promener, boire le café et passer le temps.

La ville n'a pas été épargnée par les maux d'alors : la Peste Noire y fait des ravages en 1817, laissant dans les rues chaque jour plus de soixante dix cadavres pendant toute l'année...

Le tremblement de terre de mars 1825 transforme la ville en un champ de ruines et ensevelit la moitié de la population de Blida : près de trois mille personnes y trouvent la mort. ; elle est reconstruite par les survivants sur un nouveau site Cette ville de 5 000 à 6 000 habitants était un dédale de petites ruelles étroites et sinueuses, tandis que l'accès à la ville se faisait à partir de six portes éxistantes :
Bab er Rahba – Bab ez Zaîr – Bab el Khouikha – Bab es Sebt – Bab ez zaouïa – Bab ek Qbour

Présence française

Dès 1830, l’Armée française occupe la ville et en 1838 deux camps sont créées pour surveiller la ville et ses environs : le camp supérieur et le camp inférieur. Ils sont devenus depuis, les faubourgs de Joinville et de Montpensier

La ville de Blida fut érigée en commune le 13 avril 1848 et comprenait alors quatre sections : Joinville, Dalmatie, Montpensier et Beni-Méred (qui sera érigée en commune en 1873)

Bien qu'elle ait subit le 2 mars 1867, un nouveau tremblement de terre, elle n'a cessé de prospérer.

Faisant tomber ses murailles, elle s'est agrandie de tous côtés.

Un jour, Blida n'eut plus rien d'arabe et redevint une ville de garnison moderne tirée au cordeau, sur les débris de l'ancienne ville arabe dont il reste peu de traces, la Nouvelle Blida fit oublier l'ancienne.

Les colons qui s'installèrent, construisirent des rues magnifiques et des places de tout premier ordre, notamment la Rue d'Alger, la Rue Parmentier, la Rue Koulougli... On notera au passage l'importance du quartier juif, où a pu se développer un commerce dynamique, et la beauté des jardins de rose et de jasmin aménagés autour de la ville.

Sur la Place de Lavigerie s'élévait l'Eglise Saint-Charles dont le bourdon de 2 000 kg fut baptisé en 1873 par le Cardinal Lavigerie.

Autre gloire de Blida, le Bois Sacré près du faubourg Bizot planté d'oliviers séculaires, à l'ombre desquels s'éléve la Koubba de Sidi Yakous Chérif, Saint personnage qui vivait au XVIe siècle.

Hôpital DUCROS

Ducros est le nom du chirurgien qui faisait partie du combat de Béni - Méred avec le sergent Blandan le 11 avril 1842.

Blida possède un vaste hôpital militaire, où l'on peut soigner plus de 500 malades. Comme tous les hôpitaux de l'intérieur, cet établissement est ouvert aussi aux civils, qui y sont admis sur certificat des médecins communaux. Il fut construit en 1840. Il comporte une chapelle, assez réduite et très mal meublée.

Le mobilier primitif, sans doute plus complet, fut envoyé de Paris en 1856 ; mais le culte était pratiqué à l'hôpital, depuis 1846, avec un matériel prêté par l'église paroissiale. Tout se passait suivant le règlement du 1er avril 1831 sur le service des hôpitaux militaires.
Une lettre de Monseigneur Lavigerie, du 27 avril 1875, notifie au curé de Blida que le titre d'aumônier auxiliaire est attribué à son vicaire, mais qu'il doit exercer ce ministère sous la direction et le contrôle du curé, aumônier titulaire. Il en était de même pour le service religieux de la garnison, et pour la messe militaire, qui devait se dire, autant que possible, à la caserne, dans une salle convenablement aménagée à cet effet. La messe militaire, depuis longtemps n'existe plus, et c'est évidemment très regrettable. Mais le clergé paroissial continue à pénétrer librement dans l'hôpital, où il donne les secours de la religion, non seulement aux soldats, mais encore aux civils venus de toute la région. Les funérailles, jadis, se faisaient uniquement à la chapelle de l'établissement, et l'on en partait directement pour le cimetière. Aujourd'hui, les civils peuvent avoir les funérailles à l'église, et cela arrive aussi pour les soldats, par exemple pour un infirmier mort en service, et que l'administration veut, pour ce fait, honorer de façon toute particulière.

Les vicaires de Blida se sont toujours bien acquittés de leur ministère à l'hôpital, qui est d'ailleurs pour eux une excellente école vis-à-vis des malades.

  • Source Blida Nostalgie de Jean Salvano (lien externe)

Recherches généalogiques

Le cimetière

Tous les monuments funéraires ont été violés et vidés des corps.

Spectacle d'apocalypse. Pratiquement rien de récupérable (Le cimetière a longtemps été occupé par le G.I.A avant d'être délogé par l'Armée algérienne).

On envisage de créer un ossuaire avec les ossements retrouvés dans les allées, et recouvert d'une dalle portant la seule mention: Ici reposent les restes mortels des anciens habitants de Blida 1830/1962.

Information de l'A.S.C.A parue "Aux Echos d'Alger" novembre 2002. Se renseigner auprès de l'A.S.C.A et du Consulat de France.

Liens externes