Antiquité - Carthage

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962

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La reine Elyssa (Didon pour les Romains), d’après la légende rapportée par le poète Virgile, quitte Tyr après que son frère eut assassiné son époux. Avec sa sœur, Anna, et quelques amis elle débarque en -814 sur les côtes d’Afrique du nord.

Le roi de ce pays lui accorde le terrain que « peut couvrir une peau de buffle ». Didon découpe la peau en lanières et englobe un terrain assez étendu pour y construire une citadelle : Byrsa (qui veut dire peau).

En fait Qart hadasht, la ville nouvelle, n’est pas le premier comptoir phénicien sur les côtes de l’actuelle Tunisie. Gadès et Utique l’ont précédée. Dans l’antiquité on désigne par le nom de la ville, la cité elle-même mais aussi tous les territoires sous son influence. Au premier rang des zones sous contrôle de Carthage on trouve évidemment des terres d’Afrique du Nord.

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Les Phéniciens

Terme grec générique il englobait tous les peuples qui vivaient sur les territoires du Liban et de la Syrie du nord actuels.

Il s’agissait en fait de petits états maritimes indépendants parmi lesquels l’Histoire n’a retenu que les plus puissants : Tyr et Sidon.

Les langues de ces peuples étaient très voisines mais très différentes des langues indo-européennes (grec, latin …) Parmi ces langues sémitiques on compte outre le phénicien, l’hébreu, l’araméen, l’arabe, l’ougaritique, le moabite, l’édomite … Le punique n’étant qu’un dialecte, celui de Carthage.

A Phéniciens on préfère, aujourd’hui, le terme de Sémites de l’ouest groupe différent des sémites de Mésopotamie (Irak).

Ce sont les Phéniciens qui vont enseigner aux Grecs le commerce, la monnaie, les notions de capital et d’intérêt et surtout l’écriture. Ils leur ont légué leur alphabet : l'alphabet phénicien.

Les marins grecs finiront par supplanter leurs homologues phéniciens, les cités phéniciennes sont en effet aux mains des rois Mésopotamiens, Babyloniens, Perses.

Mais ils devront alors compter avec les Sémites de Carthage.

L’essor de Carthage

Comptoir phénicien, Carthage paye un tribut à Tyr, la cité tutélaire. Puis avec le déclin des phéniciens devant les grecs, elle prend progressivement son indépendance et, à son tour, crée des comptoirs vers l’ouest et le nord.

Mais sur la côte africaine de la Méditerranée de nombreux récifs et des hauts-fonds rendent la navigation très difficile. Les plus téméraires évitaient de naviguer la nuit. La nécessité d’attendre le jour explique en partie la création de petits ports le long de la côte, tous les 30 à 40 Km, distance équivalent à une journée de navigation.

Ainsi furent fondés les fameux comptoirs phéniciens, qui jouèrent un rôle important dans le commerce et dans les échanges pendant l'Antiquité et au-delà. D'est en ouest, la côte algérienne abritait des comptoirs qui sont devenus : Annaba, Skikda, Collo, Jijel, Bejaïa, Dellys, Alger, Tipaza, Cherchell, Tènes, Bettioua, Ghazaouet ... comptoirs qui seront plus tard les assises des villes puniques, numides et romaines.

Carthage étend ensuite son influence sur les peuples de l’intérieur par le truchement du commerce. Des villes apparaissent, l’influence de Carthage y est incontestable.

Un siècle et demi après la fondation de la ville, les Carthaginois s'installent aux Baléares, puis, alliés aux Étrusques, dominent la Sicile, prennent pied en Sardaigne, et repoussent les Grecs de Corse. Ville la plus riche du monde Carthage domina toute la méditerranée occidentale jusqu’au IIIème siècle avant J.-C.

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