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ALGERIE GOUVERNEURS L'HISTOIRE :

--Aicardi 3 fév 2006

Je viens de lire les textes parus le 2 février concernant les Gouverneurs de l'Algérie.

Ancien militaire, je ne peux avoir la même opinion que celle du rédacteur dont les qualificatifs envers les gouverneurs militaires ne sont pas tendres. Mais chacun son opinion !

Il me parait cependant inexact d'écrire (texte concernant Drouet d'Erlon) que la préoccupation du gouvernement de l'époque était de "libérer de toute influence militaire " l'organisation de l'administration en Algérie.

En 1834, quatre années après le débarquement des troupes françaises, nous en étions encore à l'occupation restreinte ; Abdelkader venait de signer avec Desmichels un traité qu’il s’empressera de dénoncer avant d’infliger à Trezel en 1835 une sévère défaite à la Makta.

Dans ce contexte il parait évident que la pacification sous la responsabilité d’un gouverneur militaire devait avoir, aux yeux du gouvernement, plus d’importance que l’organisation de l’administration.

Mais je ne suis pas historien, donc à ceux qui savent de trancher .

--Aicardi 5 fév 2006

Je ne sais pourquoi votre réponse n'apparait pas sur cette page mais j'en ai eu connaissance et elle ne répond pas à la question que je me pose.

Je n'ai ni l'envie ni les moyens de contrôler les citations que vous produisez, et mon intervention ne concernait pas cet aspect de la question .

Il me parait cependant que votre présentation des faits est parfois subjective ou manque de précision sur certains points .

- le premier point est évidement votre mise en exergue de l'administration à une époque ou il était sans doute plus urgent de parler de pacification, de conquête ou bien encore de colonisation (chacun choisira son terme). C'est vous qui écrivez que penser à l'administration des possessions françaises fut un pas de grande importance qui devient devient un pas mineur lorsque les gouverneurs sont choisis dans les rangs de l'Armée. Citez donc un seul cas de conquête dans l'histoire ou les armes n'ont pas précédé une autorité civile ! Pensez vous vraiment qu'un gouverneur civil aurait pû dans le contexte existant être plus efficace ? Si oui, au lieu de le sous-entendre, dites le et expliquez pourquoi .

- Pourquoi qualifier sans cesse de "survivants de l'Empire" ces généraux qui ont été gouverneurs? A mon sens, et compte tenu des dates il pouvait difficilement en être autrement, et le répéter sans cesse fait apparaître la chose comme une "tare" .

- Pourquoi souligner l'interruption de service de certains sans expliquer la cause ? le fait apparait alors comme infament. Allez vous accuser Bugeaud de la même manière, puisqu'il fut dans le même cas ?

Je ne fais que livrer mes sentiments à la lecture de vos textes. A vous de décider s'il faut ou pas modifier ce que vous avez écrit.

--LUCIENNE PONS 5 fév 2006 à 15:22 (CET)réponse à Monsieur Aicardi : Cette fois je suis à la bonne place pour vous répondre, excusez moi dans ma première réponse d'être sortie du rang et faites moi grâce je vous en prie de quelques jours d'arrêts .... Cette page de discussion est faite afin d'éclairer respectivement nos lanternes avec la plus grande tolérance sur les différents points de vue et d'interprétation des uns et des autres, selon leur propres raisonnements et analyses qui découlent bien entendu de la formation universitaire ou philosophique particulière à chacun d'entre nous : nous ne sommes pas (bien que français d'algérie de naissance, de coeur, d 'âme et d'esprit,) des copies conformes. Il est certain qu'un Bonapartiste ne pourrait avoir les mêmes points de vue qu'un ultra royaliste, qu'un légitimiste ou qu'un orléaniste, ou même qu'un bourgeois ou qu'un homme du peuple et encore moins une simple citoyenne née en 1934, formée à l'école publique de la République et dans des universités laïques, de surcroit libre penseuse. (quelle horreur !). Pardonnez moi mon interprétation que vous qualifiez de subjectivité, mais cette interprétation je l'ai partagée avec mes maîtres dans les études et par la suite avec des personnes de bons niveaux dans des commissions d'études pendant plusieurs années; je ne suis pas neutre effectivement, cette "subjectivité" je la partage avec les personnes qui ont reçu la même formation que moi. Bien que très patriote, je n'ai jamais eu le bonheur d'être militaire, bien que ce milieu me touche de près puisque le père de mes enfants est colonel de réserve et que mon frère se soit livré aux combats en première ligne sur les champs de bataille sous le commandement du Général de Montsabert(parachutiste de l'infanterie de marine) dans les rizières indochinoises, et par la suite dans les djebels tunisiens, marocains et algériens de 1953 à 1962 et qu'il ait rapporté de tout ces combats, pour faits d'armes personnels glorieux et en toute modestie une croix de guerre et d'autres citations qui dorment depuis bien sagement dans un tiroir, et si j'admets bien volontiers que les militaires précèdent et battent ou repoussent l'ennemi avec courage et déblayent le terrain avant les administrateurs civils, il faut bien ensuite que les administratifs et l'intendance suivent pour organiser et créer après la bataille !.... sinon c'est la dictature et je ne suis pas de ce bord ....A chacun son dû ! Je pourrai donner des précisions et aller très loin sur toutes ces questions, mais ma modestie en souffrirait et je me préserve avec orgueil de toute souffrance de ce genre, de plus c'est une encyclopédie et je ne peux m'étaler en longueur, ensuite la curiosité des lecteurs n'est pas un vilain défaut et j'espère et souhaite que tout comme vous, ils se posent des questions et pour ceux qui ont le temps, le courage et l'ardeur, qu'ils se déplacent dans les bibliothèques, dans les archives, ramassent des notes et établissent leurs propres et honorables certitudes qui pourraient faire l'objet d'additifs aussi nombreux que variés représentant bien le pluralisme des idées et des convictions Françaises.

Je rappelerai simplement qu'aussi bien la pacification, que la conquête et ses développements faisaient l'objet à l'époque de bien des hésitations, d'avancées et de reculs politiques; certains hommes politiques ou bien simplement attentifs aux évènements, ne souhaitaient pas la voir s'étendre, d'autres le souhaitaient, ces questions contradictoires ont fait l'objet de bien des débats au cours desquels les" colonistes" et les "non colonistes "(termes employés à l'époque) s'affrontaient souvent en des termes excessifs.(voir les archives) Les politiques, les fonctionnaires, les libéraux, les bourgeois, les intellectuels, les responsables des journaux,les négociants, les commerçants, les artisans, les Patrons de l'Industrie naissante etc.... ne marchaient pas tous d'un même pas comme au service militaire, loin de là et c'est là un trait caractéristique de la liberté de penser et de débattre bien française qui perdure jusqu'à nos jours, avec beaucoup moins de hauteur, regrettons-le.

Quand à savoir si les Gouverneurs civils ont été plus ou moins efficaces que les Généraux je ne l'ai pas prétendu dans mon article et je ne suis pas là pour comparer et noter les plus ou moins grands mérites de ces deux classes d'hommes, nécessaires et complémentaires, avec bien d'autres, à tout Etat libéral ou même tout simplement démocratique bien que la démocratie à l'époque n'était pas encore exactement définie et toute balbutiante.

Quand à expliquer la cause, jamais infâmante du reste du rappel des personnalités, elle se lit entre les lignes et une fois encore je n'ai pas le loisir et l'intention d' épiloguer ou d'écrire un roman feuilleton dans l'encyclopédie. Je souhaite que des compléments d'information, si tant est qu'ils soient nécessaires s'expriment.

Je n'accuserai pas plus Bugeaud que je n'ai accusé Desmichels, j'ai simplement relaté la philosophie de Desmichels, ses agissements laxistes vis à vis de ses supérieurs et ses libéralités pseudo-pacifiques envers, au moins dans un premier temps, notre ennemi l'Emir Abd El Kader, qui a pu bénéficierde plus par la suite de certain appuis de la Franc maçonnerie assez puissante à l'époque.

L'exactitude m'oblige à dire que ces généraux étaient d'Empire, je n'en tire aucune conclusion, ce n'est certe pas une tare, mais une indication d'où le lecteur peut situer leur formation et leur état d'esprit, servant la restauration après avoir servi et suivi l'ascension et hélas la chûte de notre glorieux Empereur.

Permettez moi de me mettre au repos et vous saluer non pas militairement mais fraternellement.

lucienne Magalie PONS

--Aicardi 5 fév 2006

Madame, Il est pour moi évident que j'ai entamé et que nous poursuivons un dialogue de sourds .

N'étant en aucune manière convaincu par vos arguments et constatant qu'il en est de même pour vous, je vous laisse donc exprimer vos idées avec les mots qui vous paraissent les bons mais qui ne sont pas les miens; ma tolérance à moi c'est d'accepter votre vision de ce passé tout en constatant que nos échanges d'opinions n'ont pas entamés ma propre conviction.

De deux ans votre cadet, mon expérience ne fait pas référence à celle d'un maître à penser, d'un père , d'un époux ou d'un frère, mais à mon propre vécu , exempt de toute formation universitaire, mais dont je suis fier.

Je pense qu'il faut donc arrêter là cette chicaya et laisser à chacun la liberté de transmettre SA vérité .