HARKIS

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Qui étaient les HARKIS ?

Quel était leur statut ?

Quand cela a-t-il commencé ? Pourquoi ?

Les chiffres

1962 Fin des Harkis

Ce qu'il faut aussi savoir.






Les HARKIS

- En Mars 1962 il y avait 400.000 musulmans qui se battaient au côté de l'Armée Française en Algérie. Si on ajoute leurs familles cela représente 2.500.000 personnes.


 Militaires de Carrière .......  20.000
 Harkis .......................  60.000
 Contingent ...................  40.000
 GMPR, GMS, Moghaznis .........  40.000
 Groupes d'Auto Défense .......  60.000
 AC, élus, Fonctionnaires ..... 180.000  


- A l'origine, la notion de HARKI désignait les membres d'une HARKA, c'est à dire une formation militaire temporaire dont la mission était de participer aux opérations de maintien de l'ordre. Les premières HARKAS furent constituées en 1955 par l'Ethnologue Jean SERVIER (qui a écrit un livre "Adieu Djebels" aux éditions France Empire). Ce terme a été étendu en juin 1962 a l'ensemble de cette population de 2.500.000 personnes qui a été désarmée et abandonnée délibéremment, sans remords, par le pouvoir Gaulliste et une partie de l'armée française.


- AVRIL / MAI 1962 : Les tueurs du FLN et autres sadiques de la dernière heure se sont rués sur ces gens sans défense en assouvissant leurs instincts meutriers, pendant que l'armée française avait reçu l'ordre de ne pas intervenir et de ne pas les rappatrier en FRANCE. On évalue à 150.000 morts le nombre de victimes de ce génocide. Dans son livre "Les Champs de Braises" le Commandant De SAINT MARC dira "... on a souvent parlé de la rafle du VEL D'HIV, on a passé sous silence le génocide des HARKIS...". Le service historique des Armées, dans une note officielle en 1974, estime à 150.000 le nombre deHARKIS disparus ou assassinés. Le 2ème Bureau arrivera à la même conclusion ainsi qu'André SANTINI, Secrétaire d'Etat aux rapatriés de 1986 à 1988.

- Dans un rapport officiel, le contrôleur général SAINT-SALVY a écrit : "Les crimes de guerre commis en Algérie depuis le 19 Mars 1962 sont sans précédent depuis la dernière guerre mondiale, dépassant tout ce que l'on a pu constater en Asie et en Afrique ...". L'Etat Français s'est rendu coupable de génocide par sa passivité volontaire alors qu'il connaissait la situation et qu'il disposait des moyens militaires pour y mettre fin.


- Combien de HARKIS et leurs familles ont-ils pu rejoindre la Métropole grâce à des militaires français n'ayant pas hésité à désobéir aux ordres reçus ...... ?


- Voici une liste non exhaustive des villages français où ont été parqués les HARKIS :

 SAINT MAURICE L'ARDOISE
 BOURG LASTIC
 RIVESALTES  (Roussillon)
 LA LOUBIERES
 ROUSSILLON en MORVAN
 MONARS-SARTROUX
 BIAS
 PUJOL du BOSC, dans les Montagnes Noires (Hérault)
 PUYCELSI dans le Tarn
 VILLENEUVE sur LOT


- Voici quelques récits des atrocités commises pendant l'été 1962 en Algérie :

Récit de Léo PALACIO : "... Avril 1962, dans le port de NEMOURS, près d'ORAN, des batiments de la Marine Nationale sont venus tenter de récupérer les musulmans de l'armée française. Une centaine embarquent. Sur les quais des fellaghas les insultent et leur font des bras d'honneur. Un groupe hurlant arrive, agitant des drapeaux FLN et poussant devant eux un troupeau de bourricots. Chaque animal porte sur son dos un homme esmasculé, le sang ruisselle, la tête des victimes sont tournées vers la croupe des animaux et liées à la queue... plus loin des hommes sont dénudés et empalés sur des pics en bois, d'autres sont enterrés sous des sacs de ciments arrosés d'eau puis jetés à l'eau quand le ciment aura pris. Des touques d'huile sont chauffées et lorsque le liquide est bouillant on plonge d'autres victimes. Ces scènes se déroulent sous les yeux des HARKIS et des marins. On voit revivre en plus atroce une certaine séquence du film "la cannonière du Yang Tsé kiang". Le commandant du navire s'assure que toutes les armes sont sous clés... Un harki, pris d'hystérie, plonge à l'eau. Il est assommé à coups de rames et remonté sur le quai.. Et le bateau largue ses amarres en laissant derrière lui cette vision de cauchemar...".


La France avait fourni aux Algériens les plans précis des zones minées aux barrages tunisiens et marocains ainsi que des démineurs ultra-modernes. Le FLN ne s'en servit pas. Il utilisa les HARKIS pour ce travail de déminage en leur donnant comme outils une simple de tige de fer. Il était plus jouissif de voir les serviteurs de la France suer d'angoisse et se volatiser.


Les membres des commandos COBRA et GEORGES comportaient en majorité des rebelles ralliés. Ils seront abandonnés par leurs officiers. Certains eurent le temps de disparaitre, les autres furent torturés et égorgés.


Camille BRIERE (livre "Qui sont les HARKIS"): "... certains HARKIS furent crucifiés, les yeux crevés, le nez et les oreilles coupées, la langue arrachée, systématiquement emasculés.... d'autres furent jetés aux chiens ... les vieillards, infirmes : égorgés, femmes violées, les jeunes enfants avaient la tête fracassée contre les murs sous les yeux de leurs mères..."


Compte rendu du Sous Préfet de AKBOU, Mr ROBERT : "... parmi les victimes il y a une proportion de civils importante d'un tiers environ, constituée d'élus de tout rang, chefs de villages, anciens combattants..."


Livre de Mohand HAMOUMOU ("Ils sont devenus HARKIS") : "... la plupart furent humiliés et torturés publiquement, longuement, avec un luxe de raffinement dans l'horreur. La mort était une délivrance... "


Extraits du discours du BACHAGA BOUALEM à l'Assemblée Nationale le 5 JUIN 1962 (JO du 5 juin 1962). "... J'ai servi la France après mon père, pendant 56 ans. J'ai donné au Pays un de mes fils. J'ai été loyal jusqu'au bout. J'ai engagé tous les miens... Depuis 8 ans nous sommes l'instrument de la France, instrument vivant, de chair, et que la France et son Chef ont compromis de façon irrévocable. On nous avait juré à la face du monde pour toujours que la France était indivisible et que le drapeau FLN ne flotterait jamais sur Alger... Aujourd'hui nos gens sont terrés dans l'angoisse sur leur sort et celui de leur famille. Depuis les accord d'EVIAN le silence est tombé sur ces soldats d'hier.. comme si leur existence était une gène pour mener une politique d'abandon... et j'apprends que la Ministre Louis JOXE a adresssé le 23 mai 1962 la directive suivante à l'Armée Française : " Les supplétifs débarqués en métropole seront renvoyés en Algérie....... Il conviendra d'éviter de donner la moindre publicité à cette mesure .....". Comment Monsieur le Ministre avez vous pu prendre une telle mesure à notre égard ? Vous livrez nos terres et nos populations à l'ALN. Des jeunes filles sont enlevées et partagées entre bandes FLN, des familles sont égorgées, dans l'OUARSENIS tout le monde sait que le FLN détient prisonniers un officier et 3 soldats, en plein coeur d'Alger des dizaines d'Européens sont détenus en des lieux connus de tous. Je vous redemande pourquoi nous abandonnez vous ? ..." Le Ministre répondit par la langue de bois et le FLN a pu continuer son génocide.


Le 3 Avril 1962, le général De GAULLE déclara en Conseil des Ministres : ".. Il faut se débarasser sans délais de ce magma de supplétifs qui n'a jamais servi à rien..."


Le 12 Mai 1962, Louis JOXE émet une directive menaçant de sanctions les militaires qui organiseraient le repli en métropole des soldats musulmans et ordonnait le renvoi en Algérie des HARKIS déjà débarqués.


Le 16 Mai 1962, Louis JOXE récidive dans un télégramme secret n° 125/I GAH "... rappelle que toute initiative individuelle tendant à l'installation en métropole de français-musulmans est formellement interdite. En aviser en urgence tous chefs de SAS et commandants d'unité.".

Le général DUCOURNEAU, commandant le corps d'armée de Constantine, donna l'ordre de faire débarquer par la force les HARKIS réfugiés sur un bateau. Ils furent massacrés à quelques centaines de mètres du navire.

Le général KATZ (ORAN) interdit à ses troupes de porter secours aux personnes en danger.

Note du colonel BUIS en Mai 1962 : "Le Ministre d'Etat chargé des affaires Algériennes a appelé l'attention du Haut Commissaire sur certaines initiatives prises pour organiser l'émigration en Métropole de familles musulmanes désireuses de quitter le territoire algérien. C'est ainsi que le 7 mai, sept familles de moghaznis ont quitté ORAN pour s'installer dans la région de Dijon. Or dans dans la conjecture actuelle, on ne peut laisser à une autorité quelconque l'initiative des mesures de ce genre qui ne peuvent relever que de décisions prises à l'échelon du gouvernement. Le transfert en métropole de français-musulmans effectivement menacés dans leur vie s'effectuera sous la forme d'une opération préparée et plannifiée. J'ai en conséquence l'honneur de vous demander de bien vouloir prescrire à tous les cadres placés sous vos ordres de s'abstenir de toute initiative isolée de ce genre..."


Le génocide des HARKIS a fait l'objet de 2 plaintes contre X pour crimes contre l'humanité : La première le 21 Septembre 2001 au parquet de Marseille, la deuxième le 8 Novembre 2001 au parquet de Toulon.