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De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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''''''La Colonisation Romaine''''''
'''''La Colonisation Romaine'''''


Le blé, le vin et l’huile étaient l’essentiel des grandes productions romaines ce qui après la conquête du pays, les légionnaires des armées et la population romaine s’attachèrent pendant près de trois cents ans à cultiver les céréales, en particulier le blé et planter vignes et oliviers afin d’alimenter leurs marchés s’étendant sur une grande partie de l’Europe et de l’Afrique La colonisation militaro économique s’effectuant, une colonisation religieuse se développa en parallèle autour d’Ad Dracones (nom du camp romain) où légionnaires, civils et religieux participaient intimement à l’administration de la région. Ces congrégations mi-politico religieuses devaient contenir la pression des bandes vandales du roi Huméric qui allaient ruiner le pays.  La fin de la domination romaine fut provoqué par l’invasion de bandes Vandales qui pillèrent et anéantirent les grands territoires agricoles de ce pays naissant édifiés par les légions romaines avant l’invasion des Maures au VI<sup>è</sup> siècle qui achevèrent de détruire ce début d’acquis par la population. Les premiers maghrébins habitant cette région avant l’ère romaine continuèrent à se loger dans les grottes des massifs de roches calcaires, habitués à utiliser les sources que les romains avaient exploitées.
Le blé, le vin et l’huile étaient l’essentiel des grandes productions romaines ce qui après la conquête du pays, les légionnaires des armées et la population romaine s’attachèrent pendant près de trois cents ans à cultiver les céréales, en particulier le blé et planter vignes et oliviers afin d’alimenter leurs marchés s’étendant sur une grande partie de l’Europe et de l’Afrique La colonisation militaro économique s’effectuant, une colonisation religieuse se développa en parallèle autour d’Ad Dracones (nom du camp romain) où légionnaires, civils et religieux participaient intimement à l’administration de la région. Ces congrégations mi-politico religieuses devaient contenir la pression des bandes vandales du roi Huméric qui allaient ruiner le pays.  La fin de la domination romaine fut provoqué par l’invasion de bandes Vandales qui pillèrent et anéantirent les grands territoires agricoles de ce pays naissant édifiés par les légions romaines avant l’invasion des Maures au VI<sup>è</sup> siècle qui achevèrent de détruire ce début d’acquis par la population. Les premiers maghrébins habitant cette région avant l’ère romaine continuèrent à se loger dans les grottes des massifs de roches calcaires, habitués à utiliser les sources que les romains avaient exploitées.


''''''Après la colonisation romaine''''''
'''''Après la colonisation romaine'''''


Une vie nomade et pastorale assurèrent alors le peuplement qui s’effectua lentement au fil du temps. Quelques familles anciennes assuraient la représentativité du douar et une paix relative mit fin aux exactions de bandes qui venaient du Maroc, aidées d’une fraction de la puissante tribu des Beni-Ameur qui pouvait lever une véritable armée. Lors de l’invasion des Turcs puis des essais de colonisations espagnoles, cette tribu négocia avec les envahisseurs ce qui n’empêcha pas les conflits. Il en résulta contre les Turcs une bataille longue et féroce où les Beni-Ameur jetèrent dans la bataille toutes leurs forces de cavalerie et de fantassins qui vaincues furent anéanties près d’Hamman bou Adjar quand elles refluaient vers le Tessalah. Le ressentiment des musulmans fut profond envers les Turcs qui au lieu de s’allier à eux avaient choisis de les combattre. Après la reddition de l’Emir Abd el Kader vingt cinq ans plus tard, suite au débarquement des forces françaises et aux combats qui suivirent, une paix essentielle mais relative vue sous l’angle du recul et du temps, s’ouvrait une nouvelle ère de colonisation qui devait être une ère de prospérité !
Une vie nomade et pastorale assurèrent alors le peuplement qui s’effectua lentement au fil du temps. Quelques familles anciennes assuraient la représentativité du douar et une paix relative mit fin aux exactions de bandes qui venaient du Maroc, aidées d’une fraction de la puissante tribu des Beni-Ameur qui pouvait lever une véritable armée. Lors de l’invasion des Turcs puis des essais de colonisations espagnoles, cette tribu négocia avec les envahisseurs ce qui n’empêcha pas les conflits. Il en résulta contre les Turcs une bataille longue et féroce où les Beni-Ameur jetèrent dans la bataille toutes leurs forces de cavalerie et de fantassins qui vaincues furent anéanties près d’Hamman bou Adjar quand elles refluaient vers le Tessalah. Le ressentiment des musulmans fut profond envers les Turcs qui au lieu de s’allier à eux avaient choisis de les combattre. Après la reddition de l’Emir Abd el Kader vingt cinq ans plus tard, suite au débarquement des forces françaises et aux combats qui suivirent, une paix essentielle mais relative vue sous l’angle du recul et du temps, s’ouvrait une nouvelle ère de colonisation qui devait être une ère de prospérité !
'''''L’ère de la présence française'''''
Au moment de la conquête, le lieu était un simple douar qui cependant était connu pour ses troupeaux d’élevages et un commerce de céréales provenant de ses terres cultivées. En dehors des terres cultivées, les troupeaux étaient regroupés sur les basses plaines recouvertes de lentisques et de palmiers nains. Par arrêté du 23 août 1859, le 4 novembre 1873, le nouveau village fut créé et pris le nom de Hamman bou Hadjar signifiant en langue arabe Bains Chauds et Pierres, bains chauds provenant de la pierre. Sa situation administrative intervint officiellement le 11 mars 1874. Plantations et cultures s’étendent alors en un vaste horizon avec des maisons et fermes alignées le long de longues allées plantées d’oliviers ou d’eucalyptus. Au centre de l’agglomération s’alignent des villas et des jardins pleins de charme et on peut apercevoir de loin le beffroi de l’hôtel de ville et la flèche de l’église construite en 1878 qui dépassent les nombreuses constructions. Avec l’eau des thermes, la fraîcheur des jardins, lieux si réputés pour les romains, turcs et arabes, cet endroit donne l’impression de calme des oasis du Sud. L’animation est néanmoins permanente avec l’activité des abattoirs à l’ancienne gare, la culture des céréales et de la vigne. Par la suite, la vie associative est développée. Fanfare, clubs omnisports, associations animent de nombreuses fêtes dans le village et une grande fête annuelle attendue par tous attire les foules par sa célèbre ambiance. Venant d’Oran, ces foules pouvaient emprunter le Bou You You le célèbre tortillard. Oran était la tête de ligne de ce tramway à vapeur sur route à voie de 1,055m et long de 72 Kms desservant la plaine de la Meta, zone de cultures qui s’étend au sud de la Sebkha d’Oran, vaste dépression marécageuse à sec en été et couverte en cette saison d’une croûte saline. Après 1949, le célèbre Bou You You était appelé à disparaître.

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Hammam Bou Hadjar

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La Colonisation Romaine

Le blé, le vin et l’huile étaient l’essentiel des grandes productions romaines ce qui après la conquête du pays, les légionnaires des armées et la population romaine s’attachèrent pendant près de trois cents ans à cultiver les céréales, en particulier le blé et planter vignes et oliviers afin d’alimenter leurs marchés s’étendant sur une grande partie de l’Europe et de l’Afrique La colonisation militaro économique s’effectuant, une colonisation religieuse se développa en parallèle autour d’Ad Dracones (nom du camp romain) où légionnaires, civils et religieux participaient intimement à l’administration de la région. Ces congrégations mi-politico religieuses devaient contenir la pression des bandes vandales du roi Huméric qui allaient ruiner le pays. La fin de la domination romaine fut provoqué par l’invasion de bandes Vandales qui pillèrent et anéantirent les grands territoires agricoles de ce pays naissant édifiés par les légions romaines avant l’invasion des Maures au VIè siècle qui achevèrent de détruire ce début d’acquis par la population. Les premiers maghrébins habitant cette région avant l’ère romaine continuèrent à se loger dans les grottes des massifs de roches calcaires, habitués à utiliser les sources que les romains avaient exploitées.

Après la colonisation romaine

Une vie nomade et pastorale assurèrent alors le peuplement qui s’effectua lentement au fil du temps. Quelques familles anciennes assuraient la représentativité du douar et une paix relative mit fin aux exactions de bandes qui venaient du Maroc, aidées d’une fraction de la puissante tribu des Beni-Ameur qui pouvait lever une véritable armée. Lors de l’invasion des Turcs puis des essais de colonisations espagnoles, cette tribu négocia avec les envahisseurs ce qui n’empêcha pas les conflits. Il en résulta contre les Turcs une bataille longue et féroce où les Beni-Ameur jetèrent dans la bataille toutes leurs forces de cavalerie et de fantassins qui vaincues furent anéanties près d’Hamman bou Adjar quand elles refluaient vers le Tessalah. Le ressentiment des musulmans fut profond envers les Turcs qui au lieu de s’allier à eux avaient choisis de les combattre. Après la reddition de l’Emir Abd el Kader vingt cinq ans plus tard, suite au débarquement des forces françaises et aux combats qui suivirent, une paix essentielle mais relative vue sous l’angle du recul et du temps, s’ouvrait une nouvelle ère de colonisation qui devait être une ère de prospérité !

L’ère de la présence française

Au moment de la conquête, le lieu était un simple douar qui cependant était connu pour ses troupeaux d’élevages et un commerce de céréales provenant de ses terres cultivées. En dehors des terres cultivées, les troupeaux étaient regroupés sur les basses plaines recouvertes de lentisques et de palmiers nains. Par arrêté du 23 août 1859, le 4 novembre 1873, le nouveau village fut créé et pris le nom de Hamman bou Hadjar signifiant en langue arabe Bains Chauds et Pierres, bains chauds provenant de la pierre. Sa situation administrative intervint officiellement le 11 mars 1874. Plantations et cultures s’étendent alors en un vaste horizon avec des maisons et fermes alignées le long de longues allées plantées d’oliviers ou d’eucalyptus. Au centre de l’agglomération s’alignent des villas et des jardins pleins de charme et on peut apercevoir de loin le beffroi de l’hôtel de ville et la flèche de l’église construite en 1878 qui dépassent les nombreuses constructions. Avec l’eau des thermes, la fraîcheur des jardins, lieux si réputés pour les romains, turcs et arabes, cet endroit donne l’impression de calme des oasis du Sud. L’animation est néanmoins permanente avec l’activité des abattoirs à l’ancienne gare, la culture des céréales et de la vigne. Par la suite, la vie associative est développée. Fanfare, clubs omnisports, associations animent de nombreuses fêtes dans le village et une grande fête annuelle attendue par tous attire les foules par sa célèbre ambiance. Venant d’Oran, ces foules pouvaient emprunter le Bou You You le célèbre tortillard. Oran était la tête de ligne de ce tramway à vapeur sur route à voie de 1,055m et long de 72 Kms desservant la plaine de la Meta, zone de cultures qui s’étend au sud de la Sebkha d’Oran, vaste dépression marécageuse à sec en été et couverte en cette saison d’une croûte saline. Après 1949, le célèbre Bou You You était appelé à disparaître.