Historique Lauriers-Roses - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962




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Historique

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Les Lauriers Roses

S'il fallait une devise pour ce village, elle serait :

"Source et Oasis de Paix" ou "Dessine-moi une âme"

Le village « Les Lauriers Roses » se situait sur la N13 entre deux grandes villes : Sidi-Bel-Abbès et Oran.

Rattaché à la commune de Oued Imbert sous le n° INSEE 457, il faisait partie du département 58 de l'arrondissement d'Oran.

Après 1962, il fut renommé : Mekedra ; ce nouveau nom se rapproche sensiblement de celui de l'Oued « Mekerra » qui prend sa source à Crampel au Sud de Bedeau et passe en contrebas de la colline dans une sorte de canyon bordé d'arbustes de lauriers-roses. Sur son chemin, le cours d'eau change de nom et devient l'Oued Sig qui se jette dans la méditerrannée à Arzew.

Le village était désservi par la ligne de chemin de fer Sainte-Barbe-Du-Tlélat / Bedeau.

La caractéristique importante du lieu est la source d'eau, fraiche et claire, qui sortait au pied de la montagne rocheuse. Canalisée dans un conduit de construction gallo-romain, l'eau s'écoulait par les 3 bouches d'une fontaine en pierre de même époque et faisait à elle seule toute l'animation sur la place du village. L'eau ne tarrissait jamais. Elle cheminait le long d'un petit ruisseau bordé de roseaux et dans lequel poussait du cresson. Elle traversait la route en passant sous un petit pont gallo-romain et suivait le tracé parallèle d'un chemin de terre sur 300 m et descendant le relief d'une pente raide jusqu'à l'Oued en contrebas. Une précision : "source des Lauriers Roses" en arabe "Aïn-delfa"

Le côté végétation était un environnement riche d'une culture abondante entre oliviers, amandiers, orangers, jujubiers et figuiers, sans oublier le domaine viticole qui faisait la renommée du village ; Les vins des Lauriers Roses étaient rouges et rosés, fins et délicats, et avaient la saveur de la framboise.

Il est intéressant de savoir qu'un spécimen d'une plante de la famille des asteraceae a été trouvé dans des lieux rocailleux entre Les Lauriers Roses et Oued Imbert.

La religion était présente sans église pourtant ni mosquée. On entendait le soir l'appel à la prière venant du douar, et les arabes où qu'ils se trouvaient se pliaient à ce rite. Dans le village se trouvait un "Marabout" (une constrution carré en pierres, blanchie à la chaux, et à ciel ouvert avec la plantation d'un arbre en son centre) qui servait d'endroit pieu commun où Arabe et Français venaient se recueillir, prier, faire des voeux en attachant quelques petits bouts de chiffons aux branches ou en brûlant une petite bougie. Ce lieu était respecté de tous.

Les moissons : Chaque année au temps des moissons les arabes employés par les français partaient pendant plus d'1 mois dans les Aurès pour faire les battages. Avec de petits moyens mais beaucoup d'imaginations créatives et de courage, une moissonneuse batteuse se montait de toute pièces et bravaient les plus gros travaux. Ce travail ne pouvait se faire sans passion ; les moissonneuses travaillaient le jour et l'entretien des machines se faisaient la nuit voir même le dimanche. En saison de moissons ça ne rigolait pas ! Mais au retour, les hommes du villages étaient attendus par tous les habitants du douar et les français. Tous se pressaient de chaque côtés de la route nationale et fêtaient une arrivée triomphale, comme l'on se presse aujourd'hui le long des routes pour voir passer le tour de France. Les festivités se faisaient à coups de tam tam, par des chants et des applaudissements ; le village était en fête, les "héros" retrouvaient leurs familles respectives.  


Dans ce village, il faisait bon vivre car c'était un oasis de paix ; il a laissé en chacun ici et là-bas de bons souvenirs.