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== Histoire ancienne  ==
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Pendant longtemps la plaine fut infestée de bêtes sauvages&nbsp;: chacals, renards, hyènes, sangliers, chèvres sauvages, panthères et même lions, qu'on rencontrait encore au sud de Sidi-Bel-Abbès vers 1850.  
Pendant longtemps la plaine fut infestée de bêtes sauvages&nbsp;: chacals, renards, hyènes, sangliers, chèvres sauvages, panthères et même lions, qu'on rencontrait encore au sud de Sidi-Bel-Abbès vers 1850.  


De temps immémorial, cette plaine était à l’origine le domaine des jujubiers sauvages, des palmiers nains et des&nbsp;« trembles&nbsp;» ou peupliers, d’où le nom du village. Ce n'était qu'une vaste étendue lacustre qui a été vidée, par la suite, grâce à la Mékerra. La faune y était représentée par des chacals, des hyènes, des sangliers, des chèvres sauvages, des lions et des panthères.  
De temps immémorial, cette plaine était à l’origine le domaine des jujubiers sauvages, des palmiers nains et des&nbsp;«&nbsp;trembles&nbsp;» ou peupliers, d’où le nom du village. Ce n'était qu'une vaste étendue lacustre qui a été vidée, par la suite, grâce à la Mékerra. La faune y était représentée par des chacals, des hyènes, des sangliers, des chèvres sauvages, des lions et des panthères.  


De temps immémorial, cette plaine a été peuplée par des berbères nomades qui se sont mis à la culture vers le III<sup>e</sup> siècle avant Jésus-Christ.  
De temps immémorial, cette plaine a été peuplée par des berbères nomades qui se sont mis à la culture vers le III<sup>e</sup> siècle avant Jésus-Christ.  


Dès le II<sup>e</sup> siècle avant notre ère, [[Antiquité_-_Afrique_du_Nord_et_empire_romain|les Romains]] se sont établis dans la région. Pour assurer leur sécurité contre les envahisseurs nomades du Sud. Ils ont construit notamment un fort sur le Djebel Tessala, avec murs d'enceinte, fossés, tours de flanquement et citernes pour l'alimentation en eau. La défense a été assurée, un moment, par les cavaliers de la 4<sup>e </sup>aile Auguste Antonine recrutés parmi les Parthes de Perse (Iran) comme l'attestent des inscriptions latines.  
Dès le II<sup>e</sup> siècle avant notre ère, [[Antiquité - Afrique du Nord et empire romain|les Romains]] se sont établis dans la région. Pour assurer leur sécurité contre les envahisseurs nomades du Sud. Ils ont construit notamment un fort sur le Djebel Tessala, avec murs d'enceinte, fossés, tours de flanquement et citernes pour l'alimentation en eau. La défense a été assurée, un moment, par les cavaliers de la 4<sup>e </sup>aile Auguste Antonine recrutés parmi les Parthes de Perse (Iran) comme l'attestent des inscriptions latines.  


Au XII<sup>e</sup> siècle de notre ère, la partie Sud-est du Tessala le Draa Akberka « La chaîne noire » est occupée par la tribu pastorale des Médiouna qui captent les eaux de source, irriguent par dérivation et s'emparent de la « Plaine de la Farine » où s'élève aujourd'hui le village de Bonnier.  
Au XII<sup>e</sup> siècle de notre ère, la partie Sud-est du Tessala le Draa Akberka «&nbsp;La chaîne noire&nbsp;» est occupée par la tribu pastorale des Médiouna qui captent les eaux de source, irriguent par dérivation et s'emparent de la «&nbsp;Plaine de la Farine&nbsp;» où s'élève aujourd'hui le village de Bonnier.  


Au XIV<sup>e</sup> siècle la tribu arabe des Béni-Amer, issue des Béni-Hillal, originaires d'Arabie, est refoulée par les gens de Tlemcen qui installent des Armana et des Sidi-Brahim dans la plaine de Mékerra.  
Au XIV<sup>e</sup> siècle la tribu arabe des Béni-Amer, issue des Béni-Hillal, originaires d'Arabie, est refoulée par les gens de Tlemcen qui installent des Armana et des Sidi-Brahim dans la plaine de Mékerra.  
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1530 - 1830  
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Vers 1708, ces Béni-Amer se soumettent aux Turcs.<br>De 1732 à 1792, les Espagnols d'Oran échouent dans plusieurs tentatives contre la plaine. Au XVIII<sup>e</sup> siècle, le voyageur Anglais Shaw affirme que cette partie de la région est « en bons terrains ».  
Vers 1708, ces Béni-Amer se soumettent aux Turcs.<br>De 1732 à 1792, les Espagnols d'Oran échouent dans plusieurs tentatives contre la plaine. Au XVIII<sup>e</sup> siècle, le voyageur Anglais Shaw affirme que cette partie de la région est «&nbsp;en bons terrains&nbsp;».  


== Période française  ==
== Période française  ==
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*En 1832 on ne trouve encore que la Koubba solitaire du marabout Sidi-Bel-Abbès et, d'après la carte du général Pelet de 1838, la région septentrionale est peuplée par les Ouled Sidi-Brahim (nom ancien du village de Prudon).  
*En 1832 on ne trouve encore que la Koubba solitaire du marabout Sidi-Bel-Abbès et, d'après la carte du général Pelet de 1838, la région septentrionale est peuplée par les Ouled Sidi-Brahim (nom ancien du village de Prudon).  
*En 1839, la confédération des Béni-Amer occupe le Tessala et déborde sur les vallées des Oued Sarno et Mékerra. Le Maréchal Clauzel les obligent à émigrer au Maroc. A cette époque les Hadjez, éleveurs nomades s'établissent sur 2 200 hectares au pied du Tessala oriental, notamment autour du marabout de Sidi-Hamadouche.
*En 1839, la confédération des Béni-Amer occupe le Tessala et déborde sur les vallées des Oued Sarno et Mékerra. Le Maréchal Clauzel les obligent à émigrer au Maroc. A cette époque les Hadjez, éleveurs nomades s'établissent sur 2&nbsp;200 hectares au pied du Tessala oriental, notamment autour du marabout de Sidi-Hamadouche.


*En 1840, le marabout de Sidi-Bel-Abbès est un gîte d'étape obligatoire sur la route d'Oran à Bossuet. En 1842, le maréchal Clauzel dirige une expédition contre les Béni- Amer, revenus du Maroc.
*En 1840, le marabout de Sidi-Bel-Abbès est un gîte d'étape obligatoire sur la route d'Oran à Bossuet. En 1842, le maréchal Clauzel dirige une expédition contre les Béni-Amer, revenus du Maroc.


*En 1845, le 3<sup>e</sup> Bataillon du l<sup>er</sup> Régiment Etranger installe près du marabout, une enceinte avec magasins de vivres et redoute. La même année, le Colonel Bedeau érige, en ce point, un petit village groupant une dizaine de maisons.
*En 1845, le 3<sup>e</sup> Bataillon du l<sup>er</sup> Régiment Etranger installe près du marabout, une enceinte avec magasins de vivres et redoute. La même année, le Colonel Bedeau érige, en ce point, un petit village groupant une dizaine de maisons.


*En 1849, le Capitaine du Génie Prudon élabore un projet d'installation de villages agricoles, destinés à recevoir chacun 100 familles de colons, pour une dépense de 230 000 francs or, avec maisons de 2 pièces à rez-de-chaussée, grande cour et clôture.
*En 1849, le Capitaine du Génie Prudon élabore un projet d'installation de villages agricoles, destinés à recevoir chacun 100 familles de colons, pour une dépense de 230&nbsp;000 francs or, avec maisons de 2 pièces à rez-de-chaussée, grande cour et clôture.


==== Centre de colonisation  ====
==== Centre de colonisation  ====
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*En 1850, [[Centre de colonisation - Algérie|le village des Trembles]] est créé près du marabout de Sidi-Hamadouche&nbsp;; c'est le plus ancien centre de la plaine avec Boukanéfis et Sidi-Khaled (Palissy).
*En 1850, [[Centre de colonisation - Algérie|le village des Trembles]] est créé près du marabout de Sidi-Hamadouche&nbsp;; c'est le plus ancien centre de la plaine avec Boukanéfis et Sidi-Khaled (Palissy).


*En 1853, 1e village créé pour 60 familles, est doté de 1 200 hectares cultivables.
*En 1853, 1e village créé pour 60 familles, est doté de 1 200 hectares cultivables.  
*En 1856, d'après un rapport du service de la colonisation, la partie septentrionale de la plaine est remise à l'administration civile, notamment les Trembles.
*En 1856, d'après un rapport du service de la colonisation, la partie septentrionale de la plaine est remise à l'administration civile, notamment les Trembles.  
 
*En 1863, sur ce gîte d'étape de 1850, est créé le village actuel.
*En 1863, sur ce gîte d'étape de 1850, est créé le village actuel.


==== Commune de plein exercice  ====
==== Commune de plein exercice  ====


La Commune des Trembles sera érigée en [[ALGERIE_INSTITUTIONS_1870_-_1896#Communes|commune de plein exercice]] par arrêté préfectoral en date du 25 juin 1874.  
La Commune des Trembles sera érigée en [[ALGERIE INSTITUTIONS 1870 - 1896#Communes|commune de plein exercice]] par arrêté préfectoral en date du 25 juin 1874.  


Le territoire communal, relativement étendu sur 13 261 hectares et comprenait outre le centre, cinq sections de douars&nbsp;: au nord-ouest, les fermes des Trembles, à l'ouest le hameau du barrage de l'oued Sarno et celui d'Ain-Oumata, au nord-est le hameau de Zélifa, les douars d'Oued Mebtouh M'hamid-Embaba et Sidi Ghalem et Ténia.  
Le territoire communal, relativement étendu sur 13&nbsp;261 hectares et comprenait outre le centre, cinq sections de douars&nbsp;: au Nord-ouest, les fermes des Trembles, à l'Ouest le hameau du barrage de l'oued Sarno et celui d'Ain-Oumata, au Nord-est le hameau de Zélifa, les douars d'Oued Mebtouh M'hamid-Embaba et Sidi Ghalem et Ténia.  


Antérieurement rattachée à la circonscription militaire de Sidi-Bel-Abbès, elle comprenait les communes de Oued-Imbert et Lauriers-Rosés, qui ont été extraites entre 1880 et 1885  
Antérieurement rattachée à la circonscription militaire de Sidi-Bel-Abbès, elle comprenait les communes de Oued-Imbert et Lauriers-Rosés, qui ont été extraites entre 1880 et 1885  
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Ils ne tardent pas à adopter la variété de blé sélectionnée dite Tuzelle de Sidi-Bel-Abbès, bien adaptée au climat local. Ils pratiquent les labours préparatoires permettant des rendements en terrains secs.  
Ils ne tardent pas à adopter la variété de blé sélectionnée dite Tuzelle de Sidi-Bel-Abbès, bien adaptée au climat local. Ils pratiquent les labours préparatoires permettant des rendements en terrains secs.  


*En 1872, 813 habitants sont agglomérés dans le village dont 258 Français et 343 Espagnols.<br>
*En 1872, 813 habitants sont agglomérés dans le village dont 258 Français et 343 Espagnols.<br>  
*En 1874, le village est être promu commune de plein exercice sur des terrains prélevés sur la commune mixte de Mékerra. Elle groupe alors 1100 habitants logés dans des maisons et des gourbis, 1 200 hectares sont défrichés et , on élève un millier d'animaux. Le village dispose d'un pont et d'un moulin établis sur la Mékerra.
*En 1874, le village est être promu commune de plein exercice sur des terrains prélevés sur la commune mixte de Mékerra. Elle groupe alors 1&nbsp;100 habitants logés dans des maisons et des gourbis, 1&nbsp;200 hectares sont défrichés et , on élève un millier d'animaux. Le village dispose d'un pont et d'un moulin établis sur la Mékerra.


*En 1876, la commune groupe 423 habitants agglomérés au village.<br>Il y a une école. La valeur vénale des terres est de 350 Frs-or l'hectare. Une gare est ouverte sur la nouvelle voie ferrée Oran-Sidi-Bel-Abbès.
*En 1876, la commune groupe 423 habitants agglomérés au village.<br>Il y a une école. La valeur vénale des terres est de 350 Frs-or l'hectare. Une gare est ouverte sur la nouvelle voie ferrée Oran-Sidi-Bel-Abbès.


*En 1881, l'agglomération des Trembles compte 2 000 habitants dont 1 087 Européens et 913 Musulmans occupant 35 maisons et 20 gourbis.
*En 1881, l'agglomération des Trembles compte 2&nbsp;000 habitants dont 1&nbsp;087 Européens et 913 Musulmans occupant 35 maisons et 20 gourbis.


*En 1924, l'agriculture est en plein essor aux Trembles, les jardins irrigables de vallée produisent&nbsp;: pommes de terre, luzerne, oliviers, légumes potagers, prairies artificielles. La vigne plantée sur fils de fer est la culture qui réussit sur les sols secs, la croûte superficielle ayant été préalablement défoncée. Les fermes européennes sont pourvues de cave, hangar, maisons d'habitation, écurie pour le logement des bêtes de travail.
*En 1924, l'agriculture est en plein essor aux Trembles, les jardins irrigables de vallée produisent&nbsp;: pommes de terre, luzerne, oliviers, légumes potagers, prairies artificielles. La vigne plantée sur fils de fer est la culture qui réussit sur les sols secs, la croûte superficielle ayant été préalablement défoncée. Les fermes européennes sont pourvues de cave, hangar, maisons d'habitation, écurie pour le logement des bêtes de travail.


*1930-1942, il existe une coopérative de travaux agricoles, annexe de celle de Sidi-Bel-Abbès, qui permet l'utilisation d'un matériel moderne agricole aidant 11 sociétaires possédant 694 hectares, ainsi que trois moulins de mouture indigène. La commune possède un foyer rural et depuis le 15 janvier, une gendarmerie y a été installée.<br>A cette date, le territoire des Trembles pour 13 261 hectares est cultivé&nbsp;: 8 600 hectares en céréales, 4 641 en vignes, 20 en cultures maraîchères. On y élève 3.000 moutons. Le vignoble de plaine s'étend sur les Trembles, Zélifa et Prudon.
*1930-1942, il existe une coopérative de travaux agricoles, annexe de celle de Sidi-Bel-Abbès, qui permet l'utilisation d'un matériel moderne agricole aidant 11 sociétaires possédant 694 hectares, ainsi que trois moulins de mouture indigène. La commune possède un foyer rural et depuis le 15 janvier, une gendarmerie y a été installée.<br>A cette date, le territoire des Trembles pour 13&nbsp;261 hectares est cultivé&nbsp;: 8&nbsp;600 hectares en céréales, 4&nbsp;641 en vignes, 20 en cultures maraîchères. On y élève 3&nbsp;000 moutons. Le vignoble de plaine s'étend sur les Trembles, Zélifa et Prudon.


*En 1940, la moitié des Européens sont d'origine Espagnole
*En 1940, la moitié des Européens sont d'origine espagnole


*En 1954, lors du dernier recensement officiel français, la population des Trembles compte 694 habitants, agglomérés au centre du village et 3 267 épars dont 567 Français ou naturalisés, 95 Espagnols, 3 089 musulmans indigènes et 210 marocains, soit au total 3 965 habitants.
*En 1954, lors du dernier recensement officiel français, la population des Trembles compte 694 habitants, agglomérés au centre du village et 3&nbsp;267 épars dont 567 Français ou naturalisés, 95 Espagnols, 3&nbsp;089 musulmans indigènes et 210 marocains, soit au total 3&nbsp;965 habitants.


*En 1962, année tragique, la coquette et verdoyante commune des Trembles est un des principaux fleurons des 20 communes européennes de la plaine de Sidi-Bel-Abbès.
*En 1962, année tragique, la coquette et verdoyante commune des Trembles est un des principaux fleurons des 20 communes européennes de la plaine de Sidi-Bel-Abbès.  
*Presque désert en 1840, ce lieu est prospère grâce à l'activité et à la technique agricole de ses habitants européens.
*Presque désert en 1840, ce lieu est prospère grâce à l'activité et à la technique agricole de ses habitants européens.


- Source&nbsp;: extrait partiel Revue P.N.H.A n° 77  
- Source&nbsp;: extrait partiel Revue P.N.H.A n° 77  
==== Recherches généalogiques  ====
*[http://caom.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx/ecfa/search.xsp?nom=&prenom=&commune=%22LES+TREMBLES%22&de=&a=&tri=date Identifiez les actes numérisés] aux Archives d'Outre-Mer (C.A.O.M)&nbsp;: 1866-1904
==== Liens externes  ====
*[http://www.piedsnoirs-aujourdhui.com/trembl1.html Les Trembles] site P.N.H.A
*[http://perso.orange.fr/famille.llorca/pages/les_trembles.html Les Trembles site famille Llorca]
*[http://www.lestrembles.com/ Historique site les Trembles]


== Nom actuel  ==
== Nom actuel  ==


[[VILLES - NOMS#L|Sidi-Hamadouche]] Wilaya de Sidi-Bel-Abbès  
[[VILLES - NOMS#L|Sidi-Hamadouche]] Wilaya de Sidi-Bel-Abbès
 
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Les Trembles Nom actuel : ?

Historique

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Liste des Villes

 


Histoire ancienne

Pendant longtemps la plaine fut infestée de bêtes sauvages : chacals, renards, hyènes, sangliers, chèvres sauvages, panthères et même lions, qu'on rencontrait encore au sud de Sidi-Bel-Abbès vers 1850.

De temps immémorial, cette plaine était à l’origine le domaine des jujubiers sauvages, des palmiers nains et des « trembles » ou peupliers, d’où le nom du village. Ce n'était qu'une vaste étendue lacustre qui a été vidée, par la suite, grâce à la Mékerra. La faune y était représentée par des chacals, des hyènes, des sangliers, des chèvres sauvages, des lions et des panthères.

De temps immémorial, cette plaine a été peuplée par des berbères nomades qui se sont mis à la culture vers le IIIe siècle avant Jésus-Christ.

Dès le IIe siècle avant notre ère, les Romains se sont établis dans la région. Pour assurer leur sécurité contre les envahisseurs nomades du Sud. Ils ont construit notamment un fort sur le Djebel Tessala, avec murs d'enceinte, fossés, tours de flanquement et citernes pour l'alimentation en eau. La défense a été assurée, un moment, par les cavaliers de la 4e aile Auguste Antonine recrutés parmi les Parthes de Perse (Iran) comme l'attestent des inscriptions latines.

Au XIIe siècle de notre ère, la partie Sud-est du Tessala le Draa Akberka « La chaîne noire » est occupée par la tribu pastorale des Médiouna qui captent les eaux de source, irriguent par dérivation et s'emparent de la « Plaine de la Farine » où s'élève aujourd'hui le village de Bonnier.

Au XIVe siècle la tribu arabe des Béni-Amer, issue des Béni-Hillal, originaires d'Arabie, est refoulée par les gens de Tlemcen qui installent des Armana et des Sidi-Brahim dans la plaine de Mékerra.

Période turque

1530 - 1830

Vers 1708, ces Béni-Amer se soumettent aux Turcs.
De 1732 à 1792, les Espagnols d'Oran échouent dans plusieurs tentatives contre la plaine. Au XVIIIe siècle, le voyageur Anglais Shaw affirme que cette partie de la région est « en bons terrains ».

Période française

1830 - 1962 ALGERIE

  • En 1832 on ne trouve encore que la Koubba solitaire du marabout Sidi-Bel-Abbès et, d'après la carte du général Pelet de 1838, la région septentrionale est peuplée par les Ouled Sidi-Brahim (nom ancien du village de Prudon).
  • En 1839, la confédération des Béni-Amer occupe le Tessala et déborde sur les vallées des Oued Sarno et Mékerra. Le Maréchal Clauzel les obligent à émigrer au Maroc. A cette époque les Hadjez, éleveurs nomades s'établissent sur 2 200 hectares au pied du Tessala oriental, notamment autour du marabout de Sidi-Hamadouche.
  • En 1840, le marabout de Sidi-Bel-Abbès est un gîte d'étape obligatoire sur la route d'Oran à Bossuet. En 1842, le maréchal Clauzel dirige une expédition contre les Béni-Amer, revenus du Maroc.
  • En 1845, le 3e Bataillon du ler Régiment Etranger installe près du marabout, une enceinte avec magasins de vivres et redoute. La même année, le Colonel Bedeau érige, en ce point, un petit village groupant une dizaine de maisons.
  • En 1849, le Capitaine du Génie Prudon élabore un projet d'installation de villages agricoles, destinés à recevoir chacun 100 familles de colons, pour une dépense de 230 000 francs or, avec maisons de 2 pièces à rez-de-chaussée, grande cour et clôture.

Centre de colonisation

  • En 1850, le village des Trembles est créé près du marabout de Sidi-Hamadouche ; c'est le plus ancien centre de la plaine avec Boukanéfis et Sidi-Khaled (Palissy).
  • En 1853, 1e village créé pour 60 familles, est doté de 1 200 hectares cultivables.
  • En 1856, d'après un rapport du service de la colonisation, la partie septentrionale de la plaine est remise à l'administration civile, notamment les Trembles.
  • En 1863, sur ce gîte d'étape de 1850, est créé le village actuel.

Commune de plein exercice

La Commune des Trembles sera érigée en commune de plein exercice par arrêté préfectoral en date du 25 juin 1874.

Le territoire communal, relativement étendu sur 13 261 hectares et comprenait outre le centre, cinq sections de douars : au Nord-ouest, les fermes des Trembles, à l'Ouest le hameau du barrage de l'oued Sarno et celui d'Ain-Oumata, au Nord-est le hameau de Zélifa, les douars d'Oued Mebtouh M'hamid-Embaba et Sidi Ghalem et Ténia.

Antérieurement rattachée à la circonscription militaire de Sidi-Bel-Abbès, elle comprenait les communes de Oued-Imbert et Lauriers-Rosés, qui ont été extraites entre 1880 et 1885

Les Trembles est bâti sur une terrasse élevée au-dessus de la Mékerra et par conséquent à l'abri des crues qui peuvent inonder les jardins. Avec un climat continental, sain et particulièrement sec, les colons se mettent rapidement au défrichement et à la culture des céréales qui assurent la base de leur alimentation quotidienne.

Ils ne tardent pas à adopter la variété de blé sélectionnée dite Tuzelle de Sidi-Bel-Abbès, bien adaptée au climat local. Ils pratiquent les labours préparatoires permettant des rendements en terrains secs.

  • En 1872, 813 habitants sont agglomérés dans le village dont 258 Français et 343 Espagnols.
  • En 1874, le village est être promu commune de plein exercice sur des terrains prélevés sur la commune mixte de Mékerra. Elle groupe alors 1 100 habitants logés dans des maisons et des gourbis, 1 200 hectares sont défrichés et , on élève un millier d'animaux. Le village dispose d'un pont et d'un moulin établis sur la Mékerra.
  • En 1876, la commune groupe 423 habitants agglomérés au village.
    Il y a une école. La valeur vénale des terres est de 350 Frs-or l'hectare. Une gare est ouverte sur la nouvelle voie ferrée Oran-Sidi-Bel-Abbès.
  • En 1881, l'agglomération des Trembles compte 2 000 habitants dont 1 087 Européens et 913 Musulmans occupant 35 maisons et 20 gourbis.
  • En 1924, l'agriculture est en plein essor aux Trembles, les jardins irrigables de vallée produisent : pommes de terre, luzerne, oliviers, légumes potagers, prairies artificielles. La vigne plantée sur fils de fer est la culture qui réussit sur les sols secs, la croûte superficielle ayant été préalablement défoncée. Les fermes européennes sont pourvues de cave, hangar, maisons d'habitation, écurie pour le logement des bêtes de travail.
  • 1930-1942, il existe une coopérative de travaux agricoles, annexe de celle de Sidi-Bel-Abbès, qui permet l'utilisation d'un matériel moderne agricole aidant 11 sociétaires possédant 694 hectares, ainsi que trois moulins de mouture indigène. La commune possède un foyer rural et depuis le 15 janvier, une gendarmerie y a été installée.
    A cette date, le territoire des Trembles pour 13 261 hectares est cultivé : 8 600 hectares en céréales, 4 641 en vignes, 20 en cultures maraîchères. On y élève 3 000 moutons. Le vignoble de plaine s'étend sur les Trembles, Zélifa et Prudon.
  • En 1940, la moitié des Européens sont d'origine espagnole
  • En 1954, lors du dernier recensement officiel français, la population des Trembles compte 694 habitants, agglomérés au centre du village et 3 267 épars dont 567 Français ou naturalisés, 95 Espagnols, 3 089 musulmans indigènes et 210 marocains, soit au total 3 965 habitants.
  • En 1962, année tragique, la coquette et verdoyante commune des Trembles est un des principaux fleurons des 20 communes européennes de la plaine de Sidi-Bel-Abbès.
  • Presque désert en 1840, ce lieu est prospère grâce à l'activité et à la technique agricole de ses habitants européens.

- Source : extrait partiel Revue P.N.H.A n° 77

Nom actuel

Sidi-Hamadouche Wilaya de Sidi-Bel-Abbès