« Historique Rabat - Ville » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 5 : Ligne 5 :
}}
}}


L’occupation du site de RABAT remonte au VIIIème siècle avant JC sur l’emplacement actuel du « CHELLAH », déformation du nom latin de « SALA », qui était le nom donné par les romains au fleuve « BOU REGREG ».
L’occupation du site de RABAT remonte au VIIIe siècle avant JC sur l’emplacement actuel du « CHELLAH », déformation du nom latin de « SALA », qui était le nom donné par les romains au fleuve « BOU REGREG ».


<center>{{URL}}h/av/rabat/chellah.jpg</center>
<center>{{URL}}h/av/rabat/chellah.jpg</center>


Après l’occupation  romaine, les berbères s’installent de part et d’autre du fleuve. Un couvent fortifié « RIBAT » érigé au Xème siècle par des moines soldats va donner son nom à la cité.
Après l’occupation  romaine, les berbères s’installent de part et d’autre du fleuve. Un couvent fortifié « RIBAT » érigé au Xe siècle par des moines soldats va donner son nom à la cité. Une ville côtière fortifiée donnera naissance à Salé, de l'autre côté du fleuve. Ancienne république indépendante de corsaires, à l’embouchure du Bou Regreg en face de Rabat, elle en est devenue un faubourg.


Au XIIème siècle, YACOUB el  MANSOUR, souverain ALMOHADE, fortifie la ville en l’entourant de deux immenses murailles  percées de cinq portes.
Au XIIe siècle, YACOUB el  MANSOUR, souverain ALMOHADE, fortifie la ville en l’entourant de deux immenses murailles  percées de cinq portes.
Il fait ériger la « TOUR HASSAN » qui est en fait le minaret, jamais terminé, de ce qui devait être la plus grande mosquée du monde. Si l’on se réfère aux critères de l’architecture ALMOHADE (5 hauteurs pour  1 largeur), la tour qui mesure 44 mètres aurait du s’élever à plus de 80 mètres du sol. Elle a été construite à partir de 1199 sur le modèle de la KOUTOUBIA de MARRAKECH.
Il fait ériger la « TOUR HASSAN » qui est en fait le minaret, jamais terminé, de ce qui devait être la plus grande mosquée du monde. Si l’on se réfère aux critères de l’architecture ALMOHADE (5 hauteurs pour  1 largeur), la tour qui mesure 44 mètres aurait du s’élever à plus de 80 mètres du sol. Elle a été construite à partir de 1199 sur le modèle de la KOUTOUBIA de MARRAKECH.
C’est également YACOUB et MANSOUR qui  nommera définitivement la ville « RABAT el FATH » (Rabat de la victoire).
C’est également YACOUB et MANSOUR qui  nommera définitivement la ville « RABAT el FATH » (Rabat de la victoire).
Ligne 18 : Ligne 18 :
   
   
En 1912, c’est LYAUTEY qui décide de faire de RABAT la capitale administrative du MAROC et impose au sultan MOULEY YOUSSEF de quitter FES pour RABAT.
En 1912, c’est LYAUTEY qui décide de faire de RABAT la capitale administrative du MAROC et impose au sultan MOULEY YOUSSEF de quitter FES pour RABAT.
Durant la Seconde guerre mondiale, le sultan Mohammed V fait preuve d’indépendance vis-à-vis du gouvernement de Vichy et refuse d’appliquer les lois antijuives et de s’opposer au débarquement anglo-américain. Des troupes marocaines participent aux combats contre l’Axe, en Italie et pour la libération de la France.
Le 11 janv. 1944, le manifeste de l’Istiqlal, mouvement nationaliste, demande l’abolition du protectorat français. Le résident général Puaux l’oblige le sultan à désavouer les nationalistes à révoquer des ministres. Ces nationalistes sont soupçonnés d’avoir des relations avec les Allemands. Un complot pro allemand et découvert et les meneurs sont arrêtés et exilés en Corse. Le 29, des milliers de Marocains protestent dans la rue, notamment à Rabat et à Salé. Gendarmes et blindés français côté marocain. Une manifestation est également organisée à Casablanca : trois morts marocains. Le lendemain 30 janvier à Fès, c’est un véritable soulèvement. Pour le briser, il faudra un siège d’une semaine. L’aviation survole la ville. Puaux se serait opposé à un bombardement par l’artillerie. Les tirailleurs sénégalais sont envoyés en 1e ligne, il y a entre 30 et 60 morts, des milliers d’arrestations.
Après quoi, en juin 1945, de Gaulle reçoit somptueusement le sultan en France et lui offre un voyage à Constance, au QG du général de Lattre, dont une partie des troupes est marocaine.
Sources : Yves Benot, Massacres coloniaux, La Découverte, 1994, pages 64-68.
   
   
A la fin du protectorat en 1956, le sultan MOHAMED V  maintien ce choix comme le feront ses successeurs HASSAN II et MOHAMED VI.
A la fin du protectorat en 1956, le sultan MOHAMED V  maintien ce choix comme le feront ses successeurs HASSAN II et MOHAMED VI.

Version du 30 décembre 2005 à 05:31

Rabat

rabat.gif
MAROC

Rabat
Historique | Etat des lieux à l'arrivée des Européens | Etat des lieux à l'Indépendance
Plans de Rabat | Médiathèque | Quartier Rabat
Population | J'y ai vécu et je raconte | Bibliographie

rabat.gif

L’occupation du site de RABAT remonte au VIIIe siècle avant JC sur l’emplacement actuel du « CHELLAH », déformation du nom latin de « SALA », qui était le nom donné par les romains au fleuve « BOU REGREG ».

chellah.jpg

Après l’occupation romaine, les berbères s’installent de part et d’autre du fleuve. Un couvent fortifié « RIBAT » érigé au Xe siècle par des moines soldats va donner son nom à la cité. Une ville côtière fortifiée donnera naissance à Salé, de l'autre côté du fleuve. Ancienne république indépendante de corsaires, à l’embouchure du Bou Regreg en face de Rabat, elle en est devenue un faubourg.

Au XIIe siècle, YACOUB el MANSOUR, souverain ALMOHADE, fortifie la ville en l’entourant de deux immenses murailles percées de cinq portes. Il fait ériger la « TOUR HASSAN » qui est en fait le minaret, jamais terminé, de ce qui devait être la plus grande mosquée du monde. Si l’on se réfère aux critères de l’architecture ALMOHADE (5 hauteurs pour 1 largeur), la tour qui mesure 44 mètres aurait du s’élever à plus de 80 mètres du sol. Elle a été construite à partir de 1199 sur le modèle de la KOUTOUBIA de MARRAKECH. C’est également YACOUB et MANSOUR qui nommera définitivement la ville « RABAT el FATH » (Rabat de la victoire).

Le déclin de la ville suit la chute de cette dynastie et RABAT devient un repaire de brigands et de pirates.

En 1912, c’est LYAUTEY qui décide de faire de RABAT la capitale administrative du MAROC et impose au sultan MOULEY YOUSSEF de quitter FES pour RABAT.

Durant la Seconde guerre mondiale, le sultan Mohammed V fait preuve d’indépendance vis-à-vis du gouvernement de Vichy et refuse d’appliquer les lois antijuives et de s’opposer au débarquement anglo-américain. Des troupes marocaines participent aux combats contre l’Axe, en Italie et pour la libération de la France.

Le 11 janv. 1944, le manifeste de l’Istiqlal, mouvement nationaliste, demande l’abolition du protectorat français. Le résident général Puaux l’oblige le sultan à désavouer les nationalistes à révoquer des ministres. Ces nationalistes sont soupçonnés d’avoir des relations avec les Allemands. Un complot pro allemand et découvert et les meneurs sont arrêtés et exilés en Corse. Le 29, des milliers de Marocains protestent dans la rue, notamment à Rabat et à Salé. Gendarmes et blindés français côté marocain. Une manifestation est également organisée à Casablanca : trois morts marocains. Le lendemain 30 janvier à Fès, c’est un véritable soulèvement. Pour le briser, il faudra un siège d’une semaine. L’aviation survole la ville. Puaux se serait opposé à un bombardement par l’artillerie. Les tirailleurs sénégalais sont envoyés en 1e ligne, il y a entre 30 et 60 morts, des milliers d’arrestations.

Après quoi, en juin 1945, de Gaulle reçoit somptueusement le sultan en France et lui offre un voyage à Constance, au QG du général de Lattre, dont une partie des troupes est marocaine. Sources : Yves Benot, Massacres coloniaux, La Découverte, 1994, pages 64-68.

A la fin du protectorat en 1956, le sultan MOHAMED V maintien ce choix comme le feront ses successeurs HASSAN II et MOHAMED VI.

RABAT, deuxième agglomération du pays, est le siège du gouvernement, du parlement et de l’autorité royale mais elle reste une ville marocaine authentique représentée emblématiquement par la « TOUR HASSAN ».

trhassan.jpg