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'''Saïdia-du-Kiss'''  
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== Situation  ==
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Saïdia est situé à l'extrème nord-ouest du pays sur l'oued Kiss qui, sur un tronçon de 20 km, fait frontière naturelle entre le [[MAROC|MAROC]] et l'[[ALGERIE|ALGERIE]] à 60 km d'[[Oujda - Ville|Oujda]] avec la clarté de ses eaux et la beauté de ses paysages, ainsi que la température modérée tout au long de l'année (autour de 18°c l'hiver et 31° c l'été), en font un site privilégié.  
Saïdia est situé à l'extrème Nord-ouest du pays sur l'oued Kiss qui, sur un tronçon de 20 km, fait frontière naturelle entre le [[MAROC|MAROC]] et l'[[ALGERIE|ALGERIE]] à 60 km d'[[Oujda - Ville|Oujda]] avec la clarté de ses eaux et la beauté de ses paysages, ainsi que la température modérée tout au long de l'année (autour de 18° C l'hiver et 31° C l'été), en font un site privilégié.  


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Les tribus de Ouled Mansour sont les premiers habitants de Saïdia.<br>Le fond de la tribu est arabe de mœurs et de langue, son territoire comprend les collines de Guern ech Chems et la plaine située entre ces collines et la mer.<br>Cette tribu aurait tiré son nom de la fraction des Oulad Mansour de la tribu des Mâaziz au nord de [[Marnia - Ville|Marnia]] en Algérie, dont une partie est venue, il y a trois à quatre siècles, se fixer sur le cours inférieur du Kiss. Ces familles habitent dans des gourbis ou sous des tentes.  
Les tribus de Ouled Mansour sont les premiers habitants de Saïdia.<br>Le fond de la tribu est arabe de mœurs et de langue, son territoire comprend les collines de Guern ech Chems et la plaine située entre ces collines et la mer.<br>Cette tribu aurait tiré son nom de la fraction des Oulad Mansour de la tribu des Mâaziz au nord de [[Marnia - Ville|Marnia]] en Algérie, dont une partie est venue, il y a trois à quatre siècles, se fixer sur le cours inférieur du Kiss. Ces familles habitent dans des gourbis ou sous des tentes.  


Après Guern ech Chems, Saïdia portait le nom&nbsp;: Adjroud jusqu'à la fin du XIXe siècle quand elle change de nom pour devenir Saïdia ou la citadelle heureuse. (oued Kiss ou Oued Adjroud à l'époque)  
Après Guern ech Chems, Saïdia portait le nom&nbsp;: Adjroud jusqu'à la fin du XIX<sup>e </sup>siècle quand elle change de nom pour devenir Saïdia ou la citadelle heureuse. (oued Kiss ou Oued Adjroud à l'époque)  


C'était un village fantôme complètement désert neuf mois de l'année sur douze. Les autochtones originaires des tribus de Triffa habitaient les douars avoisisants et fréquentaient le village pour les affaires administratives et judiciaires. La petite casbah construite au XIXe siècle, avec ses murs intacts, fut l'unique construction jusqu'aux années 1930. <br>
C'était un village fantôme complètement désert neuf mois de l'année. Les autochtones originaires des tribus de Triffa habitaient les douars avoisisants et fréquentaient le village pour les affaires administratives et judiciaires. La petite casbah construite au XIX<sup>e</sup> siècle, avec ses murs intacts, fut l'unique construction jusqu'aux années 1930. <br>


Longtemps ce ne fut qu'un enclos. Ce ne fut qu'à partir du printemps 1899 que la casbah heureuse (Assaïdia) fut complétée par quelques constructions et d'une maison de séjour pour le caïd. Saïdia servait surtout de lieu de débarquement et de transit des garnisons des autres casbah dont celle d'Oujda (Udschda).  
Longtemps ce ne fut qu'un enclos. Ce ne fut qu'à partir du printemps 1899 que la casbah heureuse (Assaïdia) fut complétée par quelques constructions et d'une maison de séjour pour le Caïd. Saïdia servait surtout de lieu de débarquement et de transit des garnisons des autres casbah dont celle d'Oujda (Udschda).  


==== Casbah  ====
==== Casbah  ====


Elle fut bâtie par le sultan Hassan 1er (1836/1894: dynastie alaouite originaire de Tafilalet) sur la rive gauche de l’embouchure de l’Oued Kiss pour servir de poste de surveillance et de borne frontalière face à l’[[ALGERIE|Algérie]]. Il parvient à préserver l'intégrité territoriale du pays et à résister aux pressions étrangères, tout en n'hésitant pas à faire appel aux occidentaux pour moderniser le pays et l'armée.<br>Sous son règne, le Maroc devient un État sous influence et qui s'endette.  
Elle fut bâtie par le sultan Hassan 1<sup>er</sup> (1836/1894: dynastie alaouite originaire de Tafilalet) sur la rive gauche de l’embouchure de l’Oued Kiss pour servir de poste de surveillance et de borne frontalière face à l’[[ALGERIE|Algérie]]. Il parvient à préserver l'intégrité territoriale du pays et à résister aux pressions étrangères, tout en n'hésitant pas à faire appel aux occidentaux pour moderniser le pays et l'armée.<br>Sous son règne, le Maroc devient un État sous influence et qui s'endette.  


L’opulente Casbah , d’une superficie de {{FORMATNUM:15600}}&nbsp;m<sup>2</sup> fut édifiée en 1883 sur la rive gauche de l’embouchure de l’Oued kiss . Bastion de la résistance face à l’hégémonie des envahisseurs, ce vestige seigneurial d’épopées glorieuses, témoigne du génie créateur des hommes qui l’ont façonné de main de maître. Majestueuse sentinelle millénaire, elle fait partie intégrante du patrimoine universel.  
L’opulente Casbah , d’une superficie de {{FORMATNUM:15600}}&nbsp;m<sup>2</sup> fut édifiée en 1883 sur la rive gauche de l’embouchure de l’Oued kiss. Bastion de la résistance face à l’hégémonie des envahisseurs, ce vestige seigneurial d’épopées glorieuses, témoigne du génie créateur des hommes qui l’ont façonné de main de maître. Majestueuse sentinelle millénaire, elle fait partie intégrante du patrimoine universel.  


== Présence française  ==
== Présence française  ==
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On ne peut parler du port de Saïdia sans évoquer Port-Say et Mar-Chica.<br>Le lieutenant de vaisseau Jean Baptiste Louis Say, né en 1852 à Nantes, voulait faire de ce port frontalier une grande plate-forme d'échanges dont l'hinterland devait englober, outre l'Est du Maroc, la région voisine de l'Oranie.  
On ne peut parler du port de Saïdia sans évoquer Port-Say et Mar-Chica.<br>Le lieutenant de vaisseau Jean Baptiste Louis Say, né en 1852 à Nantes, voulait faire de ce port frontalier une grande plate-forme d'échanges dont l'hinterland devait englober, outre l'Est du Maroc, la région voisine de l'Oranie.  


Le port de Saïdia est bien connu dans le Rif sous le nom de Port-Say, en souvenir du lieutenant de vaisseau Louis Say. M. Say avait l'intention de construire, à ses frais, un port et une ville.<br>Le lieutenant de vaisseau de réserve vint hardiment bâtir une hutte de branchages à (extrémité de la plage algérienne). C'était en 1900: en cinq années, une petite ville y est née, des jetées se construisent qui bientôt formeront un excellent mouillage, toute une colonie naissante et déjà prospère&nbsp;; plus encore, un home familial où le meilleur accueil vous est réservé, cependant qu'après le dîner, dans cette vaste et belle salle du Colonial Club, le fondateur à Port-Say vous intéresse au récit de ses tentatives, de ses difficultés vaincues, de ses espoirs !<br>De grands progrès ont été réalisés: un bureau de poste et de télégraphe fonctionne, une route carrossable peut vous y conduire de [[Tlemcen - Ville|Tlemcen]] et Lalla Maghnia ([[Marnia - Ville|Marnia]] un service régulier de vapeurs sur [[Oran - Ville|Oran]] et [[Nemours - Ville|Nemours]] vient d'être organisé. Il y a quelques mois, le choix du touriste devait se faire entre un cheminement lent, fatigant, à mulet, sur des pistes douteuses, et tout le hasard d'une navigation sur le léger esquif, non ponté, d'un pêcheur. Cinquante milles à franchir dans cette dernière hypothèse, 80 kilomètres à avaler dans la première.<br>De fait, en cinq années, des rues ont été tracées, tout un gros village construit, avec boulangerie, épicerie, cafés, forge, école, hôtel, caserne des douanes, habitations particulières, etc. <br>Une première jetée à l'est a été commencée, tandis qu'à l'ouest une large digue était entreprise. Tous ces temps-ci, on travaille fiévreusement, dans un noble et patriotique espoir ; la nuit venue, des foyers à acétylène permettent de ne point arrêter l'immersion dans la mer des blocs de rochers, et aujourd'hui la jetée ouest vient d'atteindre son 300<sup>e</sup> mètre; avant l'hiver, elle sera de 500 mètres au minimum, le havre sera prêt pour abriter les caboteurs du port d'Oran.<br>
Le port de Saïdia est bien connu dans le Rif sous le nom de Port-Say, en souvenir du lieutenant de vaisseau Louis Say. M. Say avait l'intention de construire, à ses frais, un port et une ville.<br>Le lieutenant de vaisseau de réserve vint hardiment bâtir une hutte de branchages à (extrémité de la plage algérienne). C'était en 1900 : en cinq années, une petite ville y est née, des jetées se construisent qui bientôt formeront un excellent mouillage, toute une colonie naissante et déjà prospère&nbsp;; plus encore, un home familial où le meilleur accueil vous est réservé, cependant qu'après le dîner, dans cette vaste et belle salle du Colonial Club, le fondateur à Port-Say vous intéresse au récit de ses tentatives, de ses difficultés vaincues, de ses espoirs&nbsp;!<br>De grands progrès ont été réalisés : un bureau de poste et de télégraphe fonctionne, une route carrossable peut vous y conduire de [[Tlemcen - Ville|Tlemcen]] et Lalla Maghnia ([[Marnia - Ville|Marnia]] un service régulier de vapeurs sur [[Oran - Ville|Oran]] et [[Nemours - Ville|Nemours]] vient d'être organisé. Il y a quelques mois, le choix du touriste devait se faire entre un cheminement lent, fatigant, à mulet, sur des pistes douteuses, et tout le hasard d'une navigation sur le léger esquif, non ponté, d'un pêcheur. Cinquante milles à franchir dans cette dernière hypothèse, 80 kilomètres à avaler dans la première.<br>De fait, en cinq années, des rues ont été tracées, tout un gros village construit, avec boulangerie, épicerie, cafés, forge, école, hôtel, caserne des douanes, habitations particulières, etc. <br>Une première jetée à l'est a été commencée, tandis qu'à l'ouest une large digue était entreprise. Tous ces temps-ci, on travaille fiévreusement, dans un noble et patriotique espoir&nbsp;; la nuit venue, des foyers à acétylène permettent de ne point arrêter l'immersion dans la mer des blocs de rochers, et aujourd'hui la jetée ouest vient d'atteindre son 300<sup>e</sup> mètre ; avant l'hiver, elle sera de 500 mètres au minimum, le havre sera prêt pour abriter les caboteurs du port d'Oran.<br>


L'activité commerciale, a marché de pair : Port-Say est devenu un centre d'achat de céréales des plus importants : la dernière campagne a réuni sur les chantiers plus de cent mille quintaux de blé et d'orge !  
L'activité commerciale, a marché de pair&nbsp;: Port-Say est devenu un centre d'achat de céréales des plus importants&nbsp;: la dernière campagne a réuni sur les chantiers plus de cent mille quintaux de blé et d'orge&nbsp;!  


Port-Say possède un petit détachement de zouaves chargés de surveiller frontière, si proche. Cela n'empêche pas, au contraire, les bonnes relations avec le pacha de cette Casbah de Saïdia qui est, sur ces confins éloignés, comme la première sentinelle du sultan du Maroc.  
Port-Say possède un petit détachement de zouaves chargés de surveiller la frontière, si proche. Cela n'empêche pas, au contraire, les bonnes relations avec le pacha de cette Casbah de Saïdia qui est, sur ces confins éloignés, comme la première sentinelle du sultan du Maroc.  


Commencé en 1900, Port-Say s'était développé en 1901 et 1902, et fut achevé en 1906. L'entreprise n'apparaissait pas sans avenir, et les autorités y virent en 1908, le futur port de l'est marocain. Le développement de Port-Say se heurtait à l'hostilité de Nemours (actuellement Ghazzaouet), située à peine à 30 km à l'est, et qui ne possédait qu'une rade ouverte. Peu à peu deux môles furent édifiés, leur prolongement vers la mer devant constituer un port abrité.  
Commencé en 1900, Port-Say s'était développé en 1901 et 1902, et fut achevé en 1906. L'entreprise n'apparaissait pas sans avenir, et les autorités y virent en 1908, le futur port de l'Est marocain. Le développement de Port-Say se heurtait à l'hostilité de Nemours (actuellement Ghazzaouet), située à peine à 30 km à l'est, et qui ne possédait qu'une rade ouverte. Peu à peu deux môles furent édifiés, leur prolongement vers la mer devant constituer un port abrité.  


Mais le port ne survécut pas à la mort de son créateur, et l'ambitieuse idée initiale devait rester sans suite, notamment en raison de la vive concurrence de Mellilia. Et c'est Nador qui assure aujourd'hui le rôle de débouché maritime de l'Oriental marocain.  
Mais le port ne survécut pas à la mort de son créateur, et l'ambitieuse idée initiale devait rester sans suite, notamment en raison de la vive concurrence de Mellilia. Et c'est Nador qui assure aujourd'hui le rôle de débouché maritime de l'Oriental marocain.  
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==== Station balnéaire  ====
==== Station balnéaire  ====


<br>Bien qu'elle soit relativement ancienne en tant qu'agglomération, c'est du temps du protectorat français que la ville connaîtra son aménagement en tant que station balnéaire moderne grâce aux ''colons'' français. La station balnéaire de '''«&nbsp;Saïdia-du-Kiss'''&nbsp;» a été créée en 1927 et fut dotée d'un poste de douane. Très vite, elle fut dotée d'infrastructures&nbsp;: hôtel classé, maisons modernes, court de tennis, terrain d'aviation... En 1936, on y dénombrait 210 habitants. Pendant toute la période du protectorat, les Européens d'Oujda y passaient leurs vacances. Saïdia était leur principale destination.<br>L'hôtel Falcussi est l'un des premiers établissement hôtelier qui fût construit dans la ville, l'église PASCALET existe toujours.La place,la jetée, l'usine de conserve de poisson.<br>Le poste de douanes et d'autres édifices construits pendant le protectorat sont visibles de nos jours.D'ailleurs, les villas situées sur le front de mer sont les premières maisons qui fûrent construites. D'une beauté et simplicité architecturale inégales, ces maisons constituent un patrimoine inestimable.  
<br>Bien qu'elle soit relativement ancienne en tant qu'agglomération, c'est du temps du protectorat français que la ville connaîtra son aménagement en tant que station balnéaire moderne grâce aux ''colons'' français. La station balnéaire de '''«&nbsp;Saïdia-du-Kiss'''&nbsp;» a été créée en 1927 et fut dotée d'un poste de douane. Très vite, elle fut dotée d'infrastructures&nbsp;: hôtel classé, maisons modernes, court de tennis, terrain d'aviation... En 1936, on y dénombrait 210 habitants. Pendant toute la période du protectorat, les Européens d'Oujda y passaient leurs vacances. Saïdia était leur principale destination.<br>L'hôtel Falcussi est l'un des premiers établissement hôtelier qui fût construit dans la ville, l'église PASCALET existe toujours. La place,la jetée, l'usine de conserve de poisson.<br>Le poste de douanes et d'autres édifices construits pendant le protectorat sont visibles de nos jours.D'ailleurs, les villas situées sur le front de mer sont les premières maisons qui fûrent construites. D'une beauté et simplicité architecturale inégales, ces maisons constituent un patrimoine inestimable.  


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Mediterrania-Saïdia est l'endroit rêvé pour les passionnés de golf car de nombreux services leur sont offerts, trois golfs à 18 trous compris. Les services du port de plaisance, doté de 840 amarrages, incluent entre autres, douanes, capitainerie, tour de contrôle, office de tourisme et ateliers. Emplacement idéal pour la voile, c'est l'un des plus grands ports de plaisance de la Méditerranée. Les différents hôtels , de grande qualité et tous situés dans le complexe touristique, offrent une gamme de services étudiés pour la satisfaction et le bien-être des clients les plus variés.  
Mediterrania-Saïdia est l'endroit rêvé pour les passionnés de golf car de nombreux services leur sont offerts, trois golfs à 18 trous compris. Les services du port de plaisance, doté de 840 amarrages, incluent entre autres, douanes, capitainerie, tour de contrôle, office de tourisme et ateliers. Emplacement idéal pour la voile, c'est l'un des plus grands ports de plaisance de la Méditerranée. Les différents hôtels , de grande qualité et tous situés dans le complexe touristique, offrent une gamme de services étudiés pour la satisfaction et le bien-être des clients les plus variés.  


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Dernière version du 18 décembre 2010 à 14:46




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MAROC

Saïdia Nom actuel : ?

Historique

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Liste des Villes

 

Saïdia-du-Kiss

Situation

Saïdia est situé à l'extrème Nord-ouest du pays sur l'oued Kiss qui, sur un tronçon de 20 km, fait frontière naturelle entre le MAROC et l'ALGERIE à 60 km d'Oujda avec la clarté de ses eaux et la beauté de ses paysages, ainsi que la température modérée tout au long de l'année (autour de 18° C l'hiver et 31° C l'été), en font un site privilégié.


Histoire ancienne

Guern ech chems

Les tribus de Ouled Mansour sont les premiers habitants de Saïdia.
Le fond de la tribu est arabe de mœurs et de langue, son territoire comprend les collines de Guern ech Chems et la plaine située entre ces collines et la mer.
Cette tribu aurait tiré son nom de la fraction des Oulad Mansour de la tribu des Mâaziz au nord de Marnia en Algérie, dont une partie est venue, il y a trois à quatre siècles, se fixer sur le cours inférieur du Kiss. Ces familles habitent dans des gourbis ou sous des tentes.

Après Guern ech Chems, Saïdia portait le nom : Adjroud jusqu'à la fin du XIXe siècle quand elle change de nom pour devenir Saïdia ou la citadelle heureuse. (oued Kiss ou Oued Adjroud à l'époque)

C'était un village fantôme complètement désert neuf mois de l'année. Les autochtones originaires des tribus de Triffa habitaient les douars avoisisants et fréquentaient le village pour les affaires administratives et judiciaires. La petite casbah construite au XIXe siècle, avec ses murs intacts, fut l'unique construction jusqu'aux années 1930.

Longtemps ce ne fut qu'un enclos. Ce ne fut qu'à partir du printemps 1899 que la casbah heureuse (Assaïdia) fut complétée par quelques constructions et d'une maison de séjour pour le Caïd. Saïdia servait surtout de lieu de débarquement et de transit des garnisons des autres casbah dont celle d'Oujda (Udschda).

Casbah

Elle fut bâtie par le sultan Hassan 1er (1836/1894: dynastie alaouite originaire de Tafilalet) sur la rive gauche de l’embouchure de l’Oued Kiss pour servir de poste de surveillance et de borne frontalière face à l’Algérie. Il parvient à préserver l'intégrité territoriale du pays et à résister aux pressions étrangères, tout en n'hésitant pas à faire appel aux occidentaux pour moderniser le pays et l'armée.
Sous son règne, le Maroc devient un État sous influence et qui s'endette.

L’opulente Casbah , d’une superficie de 15 600 m2 fut édifiée en 1883 sur la rive gauche de l’embouchure de l’Oued kiss. Bastion de la résistance face à l’hégémonie des envahisseurs, ce vestige seigneurial d’épopées glorieuses, témoigne du génie créateur des hommes qui l’ont façonné de main de maître. Majestueuse sentinelle millénaire, elle fait partie intégrante du patrimoine universel.

Présence française

Protectorat 1912 - 1956

En 1909, l'Espagne débute la conquête militaire du croissant rifain, ensuite, deux ans après, le Sultan Moulay Hafid (Moulay abd al-Hafid) appellera l'armée française pour libérer Fès, cernée par des tribus berbères factieuses. Suite à la pénétration française, le Sultan sera acculé à accepter un traité de protectorat signé le 30 mars 1912 ; une zone d'influence sera confiée à l'Espagne.

Le général Moinier, à la tête d'une armée de 23 000 hommes, libère le sultan le 21 mai 1911. La situation est irréversible et aboutit à la convention de Fès du 30 mars 1912 qui fit du Maroc un protectorat français

Port-Say

A l'origine, ce n'est ni pour la plage, ni pour la pêche que Saïdia avait attiré à plusieurs reprises l'attention. Il fut fortement question d'y construire en 1920 un port en eau profonde, surtout lorsque des mines furent découvertes dans le Maroc Oriental. Ces mines furent principalement des mines de charbon (mines d'anthracite de Djerada, à 40 km d'Oujda sur la route de Berguent), de manganèse (à Bou Arfa à 260 km d'Oujda sur la route de Figuig), de plomb et de plomb argentifère (plusieurs mines dans la région d'Oujda).

C'est ainsi qu'à partir de 1920, à plusieurs reprises des compagnies de navigation demandèrent l'autorisation de débarquer leurs marchandises sur la plage.

Pour leur donner satisfaction, un petit wharf en pierre, utilisable par mer belle, fut construit perpendiculairement à la plage sur une longueur d'une soixantaine de mètres, jusqu'aux fonds de 1.5 m environ. Pour faciliter le débarquement des marchandises, un portique en fer fut installé. Ce projet fut reconnu d'utilité publique le 7 octobre 1919.

Mais la construction d'un grand port à Saïdia fut abandonné, au profit du port de Nemours (Ghazzaouet).

On ne peut parler du port de Saïdia sans évoquer Port-Say et Mar-Chica.
Le lieutenant de vaisseau Jean Baptiste Louis Say, né en 1852 à Nantes, voulait faire de ce port frontalier une grande plate-forme d'échanges dont l'hinterland devait englober, outre l'Est du Maroc, la région voisine de l'Oranie.

Le port de Saïdia est bien connu dans le Rif sous le nom de Port-Say, en souvenir du lieutenant de vaisseau Louis Say. M. Say avait l'intention de construire, à ses frais, un port et une ville.
Le lieutenant de vaisseau de réserve vint hardiment bâtir une hutte de branchages à (extrémité de la plage algérienne). C'était en 1900 : en cinq années, une petite ville y est née, des jetées se construisent qui bientôt formeront un excellent mouillage, toute une colonie naissante et déjà prospère ; plus encore, un home familial où le meilleur accueil vous est réservé, cependant qu'après le dîner, dans cette vaste et belle salle du Colonial Club, le fondateur à Port-Say vous intéresse au récit de ses tentatives, de ses difficultés vaincues, de ses espoirs !
De grands progrès ont été réalisés : un bureau de poste et de télégraphe fonctionne, une route carrossable peut vous y conduire de Tlemcen et Lalla Maghnia (Marnia un service régulier de vapeurs sur Oran et Nemours vient d'être organisé. Il y a quelques mois, le choix du touriste devait se faire entre un cheminement lent, fatigant, à mulet, sur des pistes douteuses, et tout le hasard d'une navigation sur le léger esquif, non ponté, d'un pêcheur. Cinquante milles à franchir dans cette dernière hypothèse, 80 kilomètres à avaler dans la première.
De fait, en cinq années, des rues ont été tracées, tout un gros village construit, avec boulangerie, épicerie, cafés, forge, école, hôtel, caserne des douanes, habitations particulières, etc.
Une première jetée à l'est a été commencée, tandis qu'à l'ouest une large digue était entreprise. Tous ces temps-ci, on travaille fiévreusement, dans un noble et patriotique espoir ; la nuit venue, des foyers à acétylène permettent de ne point arrêter l'immersion dans la mer des blocs de rochers, et aujourd'hui la jetée ouest vient d'atteindre son 300e mètre ; avant l'hiver, elle sera de 500 mètres au minimum, le havre sera prêt pour abriter les caboteurs du port d'Oran.

L'activité commerciale, a marché de pair : Port-Say est devenu un centre d'achat de céréales des plus importants : la dernière campagne a réuni sur les chantiers plus de cent mille quintaux de blé et d'orge !

Port-Say possède un petit détachement de zouaves chargés de surveiller la frontière, si proche. Cela n'empêche pas, au contraire, les bonnes relations avec le pacha de cette Casbah de Saïdia qui est, sur ces confins éloignés, comme la première sentinelle du sultan du Maroc.

Commencé en 1900, Port-Say s'était développé en 1901 et 1902, et fut achevé en 1906. L'entreprise n'apparaissait pas sans avenir, et les autorités y virent en 1908, le futur port de l'Est marocain. Le développement de Port-Say se heurtait à l'hostilité de Nemours (actuellement Ghazzaouet), située à peine à 30 km à l'est, et qui ne possédait qu'une rade ouverte. Peu à peu deux môles furent édifiés, leur prolongement vers la mer devant constituer un port abrité.

Mais le port ne survécut pas à la mort de son créateur, et l'ambitieuse idée initiale devait rester sans suite, notamment en raison de la vive concurrence de Mellilia. Et c'est Nador qui assure aujourd'hui le rôle de débouché maritime de l'Oriental marocain.

  • Source : Jean Du TAILLIS - A TRAVERS LE MONDE - Septembre 1905


Station balnéaire


Bien qu'elle soit relativement ancienne en tant qu'agglomération, c'est du temps du protectorat français que la ville connaîtra son aménagement en tant que station balnéaire moderne grâce aux colons français. La station balnéaire de « Saïdia-du-Kiss » a été créée en 1927 et fut dotée d'un poste de douane. Très vite, elle fut dotée d'infrastructures : hôtel classé, maisons modernes, court de tennis, terrain d'aviation... En 1936, on y dénombrait 210 habitants. Pendant toute la période du protectorat, les Européens d'Oujda y passaient leurs vacances. Saïdia était leur principale destination.
L'hôtel Falcussi est l'un des premiers établissement hôtelier qui fût construit dans la ville, l'église PASCALET existe toujours. La place,la jetée, l'usine de conserve de poisson.
Le poste de douanes et d'autres édifices construits pendant le protectorat sont visibles de nos jours.D'ailleurs, les villas situées sur le front de mer sont les premières maisons qui fûrent construites. D'une beauté et simplicité architecturale inégales, ces maisons constituent un patrimoine inestimable.



la Forêt

La foret est constituée principalement par l’eucalyptus qui s’étale tout au long de la plage sur une superficie de l’ordre de 560 hectares, plantée durant la période du protectorat français



Aujourd'hui

Le port

Vu que l'avenir du port de Saïdia réside dans les activités liées au tourisme et à la pêche, il fut décidé d'y construire un nouveau port avec une enveloppe budgétaire de 75 millions de dirhams pour les infrastructures de base et 18 millions de dirhams pour les superstructures. Les travaux débutèrent le 1er novembre 1997.
Le port a été inauguré le 18 octobre 1999, et a déjà permis le regroupement des 150 unités de pêche qui étaient auparavant dispersées dans la région avoisinante. Une digue et une contre digue, ayant respectivement 820 m et 360 m de long, assurent la protection du port contre les houles du large.

Saïdia, une plage qui se réveille

Saïdia, surnommée la perle bleue de la Méditerranée se réveille de son sommeil.
A cette ville balnéaire située dans l'Oriental marocain (nord est), à 24 kms de Berkane et 50 kms de Oujda, on s'intéresse de plus en plus à ses plages longues de plusieurs kilomètres (22 kms), à son bleu azuré et à la beauté de ses sites encore inexplorés et inexploités.
Juste avant d'entrée dans Saïdia, vous longerez la frontière algérienne, les deux pays sont séparés par l'oued KISS.

Le signal est donné et on y déploie toutes les ressources humaines et matérielles pour qu'elle devienne une plage à l'image de ses sœurs de réputation internationale.
Il était temps pour cette région de l'oriental marocain de prendre sa place.
Les investisseurs marocains ou occidentaux sont nombreux et l'objectif est le même : construire des hôtels de luxe, des complexes, des villas...
On a déjà commencé par l'autoroute qui relie Saïdia à Oujda et bientôt à Nador ce qui facilitera le déplacement et permettra une ouverture et un meilleur accès pour les Marocains arrivant d'Europe. Des nombreuses activités et distractions que la petite ville côtière met à leur disposition pendant l'été : festival, expositions, fêtes foraines, ventes de produits artisanaux, peintures... pour tous les goûts et publics. Une ambiance festive riche en échanges. Les plages privées offrent de nombreuses activitées, campings, hôtels, restaurants, discothèques, la foire en saison, la « Mihraja » (évènement culturel avec des groupes de renommés).

Dernière création de FADESA, Mediterrania-Saïdia est une remarquable station résidentielle et touristique située à Saïdia, village pittoresque de la côte méditerranéenne marocaine, jouissant d'une longue tradition touristique.

S'étendant sur plus de 7 000 000 m2 de bord de mer, les propriétés de Mediterrania-Saïdia en font un resort de dernière génération qui se base sur le concept traditionnel du complexe touristique mais qui compte également 6 hôtels de haut standing, un port de plaisance, trois golfs, un centre commercial, une clinique et un large éventail de services, prévus pour les appartements et les villas de cette station balnéaire.

Les villas et appartements créés pour ce projet, offrent différentes options facilitant le bien-être et répondant aux attentes de chaque résident. A proximité de nombreux restaurants, musées et plages, les appartements et villas de la station marocaine de Saïdia sont au cœur d'une vie locale culturellement riche.

Mediterrania-Saïdia est l'endroit rêvé pour les passionnés de golf car de nombreux services leur sont offerts, trois golfs à 18 trous compris. Les services du port de plaisance, doté de 840 amarrages, incluent entre autres, douanes, capitainerie, tour de contrôle, office de tourisme et ateliers. Emplacement idéal pour la voile, c'est l'un des plus grands ports de plaisance de la Méditerranée. Les différents hôtels , de grande qualité et tous situés dans le complexe touristique, offrent une gamme de services étudiés pour la satisfaction et le bien-être des clients les plus variés.