MESSMER Pierre

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Né le 20 mars 1916, Pierre Messmer fait ses études à l'École nationale de la France d'Outre-mer, il est diplômé de l'École des langues orientales, docteur en droit. Appelé au service militaire en octobre 1937, il est maintenu sous les drapeaux pour cause de guerre et ne sera démobilisé qu'en décembre 1945.
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Après la Campagne de France en 1939-1940, il rejoint les Forces françaises libres

à Londres, en juillet 1940. Affecté à la Légion étrangère, il participe aux opérations de Dakar et Libreville, aux campagnes d'Erythrée, de Syrie, de Libye et de Tunisie en 1943. Il participe aux combats de Keren, Massava, Kissoué, Damas, Bir Hakeim, El Alamein. Il débarque en Normandie en juin 1944 et entre à Paris en août 1944.

En janvier 1945, promu commandant, il est affecté à la tête de la Mission Française à Calcutta

en qualité de Commissaire de la République par intérim. Parachuté au Tonkin le 22 août 1945, il est fait prisonnier par le Viêt-minh, il s'évade et rejoint en octobre la mission française à Hanoï. Rendu à la vie civile, il devient en 1946, secrétaire général du Comité interministériel de l'Indochine. De 1947 à 1948, il est directeur de cabinet du haut-commissaire de France en Indochine. Il devient en 1951 administrateur en chef de la France d'outre-mer. Il est ensuite gouverneur de Mauritanie (1952) et de Côte d'Ivoire (1954-1956). Haut-Commissaire de la République au Cameroun en 1956-1958, puis Haut-Commissaire en A.E.F. puis en A.O.F. en 1958 et 1959, il est, entre 1960 et 1969, ministre des Armées.

Il exerce par la suite plusieurs mandats politiques locaux (député et conseiller général de la Moselle, maire de Sarrebourg de 1971 à 1989) tout en poursuivant une carrière ministérielle :

ministre d'Etat chargé des D.O.M.-T.O.M. entre 1971 et 1972, il devient Premier Ministre de juillet 1972 à mars 1974. Membre depuis 1988 de l'Académie des Sciences Morales et Politiques dont il est le secrétaire perpétuel entre 1995 et 1998.

Pierre Messmer a été élu en octobre 1998, Chancelier de l'Institut de France.

Président également de l'Institut Charles de Gaulle (1992-1995) puis de la Fondation Charles de Gaulle (depuis 1995), Pierre Messmer est élu, le 25 mars 1999, à l'Académie Française. En octobre 2001, Pierre Messmer succède au général d'armée Jean Simon à la Présidence de la Fondation de la France Libre.

MESSMER (Pierre), : Né le 20 mars 1916 à Vincennes, dans le Val-de-Marne. Homme politique français, breveté de l’école nationale de la France d’Outre-mer (1934-1937), diplômé de l’école des langues orientales (1934-1936), licencié en droit (1936), docteur en droit (1939), il est appelé à remplir ses obligations militaires en oct. 1937. Aspirant puis sous lieutenant, libéré en oct. 1938, il est mobilisé en sept. 1939 et rejoint le 12e régiment de tirailleurs sénégalais. Il rallie la France libre dès juil. 1940, en détournant un cargo italien avec la complicité de son camarade Jean Simon. Il participe aux campagnes d’Afrique, d’Italie, de France et d’Allemagne au sein de la 13e DBLE, avec les grades de lieutenant et de capitaine. Il débarque en Normandie en 1944 et entre dans Paris. En 1945, parachuté au Tonkin, il prend part aux premières opérations d’Indochine, prisonnier, il s ‘évade et rejoint Hanoi où il est démobilisé. Rendu à la vie civile, il devient secrétaire général du comité interministériel pour l’Indochine puis directeur de cabinet du haut-commissaire de France en Indochine. Administrateur de la France d’Outre-mer en 1950, gouverneur de la Mauritanie de 1952 à 1954, gouverneur de la Côte d’Ivoire jusqu’en 1956, il entre au cabinet de Gaston Defferre, ministre de la France d’Outre-Mer en 1956 en qualité de directeur, puis haut-commissaire au Cameroun et en AEF puis en AOF. Il est appelé par le général de Gaulle, au ministère des armées en janv. 1960, jusqu’en juin 1969. Par ailleurs, il est élu député de la Moselle en 1968. En qualité de ministre des armées, il est chargé par le Président de la République de réprimer les acteurs du putsch des généraux d’avril et mai 1961. Sous l’inspiration du chef de l’Etat, il dirige la mutation des forces françaises vers l’arme nucléaire. De 1971 à 1972, il est ministre d’Etat chargé des départements et territoires d’Outre-mer puis il devient le successeur de Chaban-Delmas comme Premier ministre de juil. 1972 à mai 1974. Il réussit, en négociant avec les Centristes, à maintenir la majorité aux élections législatives de 1973. Après la mort de Georges Pompidou, il se déclare prêt à être candidat à la présidence de la République pour réunir la majorité, qui se divise entre les candidatures de Giscard d’Estaing et de Chaban-Delmas ; mais il ne peut obtenir le désistement de ce dernier et renonce à sa tentative. Il est élu maire de Strasbourg de 1978 à 1989. Il est également président du conseil régional de Lorraine en 1978. Elu à l’Académie des sciences morales et politiques en 1988, il y est secrétaire perpétuel de 1995 à 1998. Il est élu à l’Académie française au 13e fauteuil laissé vacant par Maurice Schumann en 1999. Il est actuellement chancelier de l’Institut de France. Grand-croix de la Légion d’honneur, compagnon de l’ordre de la Libération, il est 6 fois cité avec croix de guerre 1939-1945 dont 5 fois à l’ordre de l’armée. Il est également titulaire de la médaille coloniale avec agrafes « Erythrée », « Libye », « Bir Hacheim », de la médaille des évadés et de nombreuses médailles commémoratives françaises. Il est également décoré par de nombreux pays étrangers. Il publie en 1939 une thèse pour son doctorat de Droit, éditée par la Librairie juridique et administrative « Le Régime administratif des emprunts coloniaux ». En 1977, il débat avec Jean-Pierre Chevènement aux éditions Balland dans « Le Service militaire ». En collaboration avec le professeur Alain Larcan aux Presses universitaires de France, il publie en 1985 « Les Ecrits militaires du général de Gaulle » puis ses mémoires en 1992 sous le titre de « Après tant de batailles » chez Albin Michel. Enfin en 1998 « Les Blancs s’en vont » qui est un récit sur la décolonisation, chez Albin Michel. Le 30 avril 1994, il est désigné pour porter la main du capitaine Danjou Txt CRY