« Oued Mellah - fleuve » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Au nord du barrage, ce sont des terrains de parcours et pâturages (ermes à Palmier-nain et asperges sauvages). Les promeneurs du dimache pouvaient acquérir au printemps des bottes d'asperges sauvages très appréciées.
Au nord du barrage, ce sont des terrains de parcours et pâturages (ermes à Palmier-nain et asperges sauvages). Les promeneurs du dimache pouvaient acquérir au printemps des bottes d'asperges sauvages très appréciées.
== Les zones de végétation ==


== Sources ==
== Sources ==

Version du 25 août 2012 à 13:37

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L'oued Mellah est un des fleuves côtiers marocains descendant de la méséta centrale marocaine et se jetant dans l'océan Atlantique entre Casablanca et Rabat. L'oued Mellah est le premier en partant de Casablanca. On trouve ensuite l'oued Nefifikh, l'oued Cherrate et l'oued Yquem. Son eau, comme celle de beacoup de fleuves marocains contient un peu de sel d'où le nom de "melh" (sel en arabe).

Bien que n'étant pas classée en zone naturelle remarquable, cette vallée présente un intérêt certain pour sa flore et sa faune, surtout en amont du lac du barrage.

L'oued Mellah en crue en février 1964. Vue vers le sud depuis la route Rabat-Casablanca

Bassin versant

L'oued Mellah prend sa source dans le massif du Khatouate (plateau central marocain). Sa vallée va vers l'océan Atlantique, en traversant la Meseta côtière Marocaine d'est en ouest. C'est la première vallée que l'on traverse quand on va de Casablanca à Rabat, entre les villages Aïn-Harrouda et Aïn-Tekki.

Il prend sa source à l'Aïn Soltane, à 760 m d'altitude, dans les contreforts du Moyen Atlas, à 20 km au nord-ouest de Khouribga, près de la kasbah Moulay-Abd-el-Aziz, sur le versant sud-est du massif du Khatouat. Tout au long de son cours (environ 160 km), depuis sa source, il reçoit les noms d'oued Zamrine, oued Zemrane et, au confluent de l'oued EL Ateuch, il devient l'oued Mellah.

Il se jette dans l'océan Atlantique au sud de Fédalah (actuellement Mohammedia). La route de Casablanca à Rabat descend en lacets serrés vers le fond d'une profonde vallée encaissée et traverse sur un pont routier bas puis remonte encore en lacets. Ce pont est inondable lors des violentes crues hivernales de l'oued.

De la source à l'embouchure

Vue de la vallée de l'Oued Mellah en aval du barrage. On remarquera les profondes entailles dues à l'érosion des sols (les bad-lands).

Géomorphologie

L'oued Mellah traverse trois régions bien distinctes et d'importance relative différentes :

  • le plateau central marocain (pays Zaër-Zayan) au pied du Moyen Atlas,
  • la meseta côtière marocaine formant un ensemble de bas plateaux inclinés vers le littoral, allongés du nord-est au sud-ouest, depuis Rabat jusqu'à Casablance,
  • une étroite bande côtière, souvent interrompue et frangeant le rivage atlantique, en contrebas de la meseta du plateau central intérieur.
Carte des unités de paysage traversées par le fleuve

La moyenne vallée est coupée par un barrage mis en service en 1931 et surélevé en 1940. Il servait de réservoir pour l'alimentation de la ville de Casablanca, à travers une usine de traitement des eaux. En amont de ce barrage, sur la rive droite, se situe une source d'eau salée sortant de terrains du Trias. Pendant un temps, cette source a été captée pour extraire le sel de l'eau, le surplus étant dérivé par un canal débouchant en aval du fleuve.

Géologie

Au pied du plateau central, les paysages sont dépendants de la structure géologique plissée, arasée et recouverte par des terrains sédimentaires. L'oued a entaillé le plateau et à creusé jusqu'au soubassement ancien (allant du primaire au silurien), dévoilant trois anticlinaux délimitant deux anticlinaux :

  • un anticlinal au niveau de la route Rabat-Casablanca qui sépare la basse vallée de la moyenne vallée,
  • un anticlinal au niveau du barrage, où la vallée se resserre,
  • un anticlinal au pied du massif du Khatouate (flexure de Settate).

Ces anticlinaux partiellement arasés sont recouverts d'une couche de terrains sédimantaires du quaternaire. Les anticlinaux sont parallèles et ont un axe perpendiculaire au cours du fleuve.

Le premier synclinal, au sud du barrage, est essentiellement rempli de sédiments crétacès, le second au nord du barrage, est rempli de terrains du triasique et du crétacé. La présence du Trias au nord du lac explique la résurgence d'eaux salées.

Paysages et occupation des sols

Vue de la vallée de l'oued Mellah en amont du barrage, vallée largement évasée.

La structure géologique explique la présence de défilés resserrant la vallée et de larges bassins ouverts à pentes douces.

Entre le pont de la route Casablanca-Rabat et le défilé du barrage, les fond de la vallée sont occupés par de petites exploitations maraîchères très productives. Les dimanches, de nombreux promeneurs venaient faire leurs emplettes de légumes frais, de mentre pour le thé et de divers condiments (ail, persil, coriandre, oignons, ...).

Au sud du pont routier, ou débouché sur la plaine côtière vers Fedhala, le fleuve s'élargit et se met à serpenter en de larges méandres, dans un paysage marécageux.

Au nord du barrage, ce sont des terrains de parcours et pâturages (ermes à Palmier-nain et asperges sauvages). Les promeneurs du dimache pouvaient acquérir au printemps des bottes d'asperges sauvages très appréciées.

Les zones de végétation

Sources

Bibliographie

  • Ramón (Raymond) J. Gimilio, Etude de la végétation ligneuse de la vallée de l'Oued Mellah, région de Casablanca, Faculté des Sciences de Rabat, coll. « Mémoires de Diplôme d'Etudes Supérieures de Botanique », 26 juin 1966, 21x29,7, 90 p.