ROUTES

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Au début du dix neuvième siècle, il n'y avait pas de route en Afrique du Nord et les tribus sillonaient le territoire par des pistes dont certaines empruntaient encore les anciens tracés des voies romaines où subsistaient de vieux ponts, qui, quand ils étaient entretenus, l'étaient par les fondations religieuses des biens Habous.

Faute de pouvoir structuré pour en faire assurer l'entretien, les pistes devenaient impraticables par temps de pluie et quand elle était trop dégradée, il se créait progressivement une nouvelle piste parallèle à l'ancienne.

Introduite en Tunisie en 1856, l'arabat révolutionna le transport terrestre. Ses grandes roues passe-partout servaient de bras de levier le cas échéant pour la sortir des ornières.

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Une arabat sur la première route de Tunisie, entre Tunis et Le Bardo


Pour la petite histoire: Dans les années 50, les poubelles de Carthage étaient ramassées par le marchand d'ordure. Il vidait les poubelles dans son arabat et pendant que son cheval allait d'une maison à l'autre, il commençait son tri sélectif. Chiffons, verre, fer, bois, papiers, tout ce qui pouvait se revendre, et les épluchures de fruits et légumes il les mettait dans le sac-mangeoire de son cheval. Je le sais pour l'avoir souvent accompagné une rue ou deux pour conduire l'arabat mais son cheval connaissait mieux le trajet que moi.

En fin d'année, il passait chez ses clients pour leur offrir en cadeau quelques makrouds ou baklaouas faits à la maison. Les temps changent!