SID CARA

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Chérif SID CARA

Docteur SID-CARA Chériff.jpg


Titre : Sénateur

Grade :Officier Légion d'Honneur


Date de Naissance : 26 Novembre 1902

Lieu de Naissance : MILA (Constantine)

Pays de Naissance : Algérie


Date de décès : 6 Mars 1999

Lieu de décès : GRENOBLE

Pays de décès : France


Présentation :
Marié, 6 enfants, Docteur en médecine
- Secrétaire d'état à l'Algérie sous les Présidents du Conseil BOURGES MAUNOURY, FELIX GAILLARD et ROBERT LACOSTE
- Sénateur (1946) et Député (1953 et 1958)
- Activités professionnelles, Médecine générale, Médecin de la Polyclinique musulmane d'Oran, Médecin Inspecteur des écoles d'Oran, Médecin du port d'Oran et de Mers-El-Kébir, etc..
- Maire de Misserghin puis Président du Conseil Général d'Oran (8 années consécutives, jusqu'en 1962)
- Mai 1958, Président du Comité de Salut Public Algérie-Sahara
De 1954 à 1960, Missions de paix civile et d'intégration sur tout le territoire algérien
Faits marquants : Dates importantes :

MAI 1958, président du CSP d'Algérie

Contexte :
D’une famille modeste, il fait des études secondaires au lycée de Constantine, puis est étudiant en médecine aux facultés d’Alger, de Bordeaux et de Paris. Interne à l’hôpital civil d’Oran, il y soutient sa thèse en 1931 et s’installe dans cette ville. Médecin breveté de la Marine Marchande, il est diplômé de Médecine Coloniale, de l’Institut d’Hygiène et d’Epidémiologie, d’Hygiène Scolaire et d’Education Physique ainsi que de Malariologie.

Ami personnel de M. Mekki, député d’Oran, il est élu sur sa liste aux élections municipales de 1935 et devient son adjoint à la mairie.

Pendant la seconde guerre mondiale, il est médecin des ports d’Oran et de Mers El Kébir, puis médecin-chef de l’hôpital militaire Marie Feuillet d’Oran.

Le 8 décembre 1946, il est élu conseiller de la République (sénateur) sur la liste Démocratique d’Union Franco-Musulmane. Il est réélu avec la même étiquette, en compagnie du Bachaga Benchiha Kouider, le 7 novembre 1948 et devient membre de la Commission des familles et de la Commission du Travail et de la Sécurité Sociale. Réélu au Sénat Le 18 mai 1952, il est également de nouveau adjoint au maire d’Oran le 10 mai 1953. Le 20 septembre 1953, il est élu député d’Oran en remplacement de M. Mekki, décédé, et opte pour l’Assemblée Nationale.

Dès novembre 1954, après le début de l’insurrection dans les Aurès, il affirme son attachement à la République Française. Le 24 avril 1955, il est élu au Conseil Général du département d’Oran (canton de Saint Lucien) et le 29 avril suivant, il en est élu président.

A la séance d’ouverture, il déclare son indéfectible attachement à la France.

En 1957 et au début de 1958, il est Secrétaire d’Etat à l’Algérie dans les cabinets Maurice Bourgès-Maunoury et Félix Gaillard. En mai 1958, membre du Comité de Salut Public d’Oran dès le 13 mai, il devient, le 23 mai, co-président, avec le général Massu, du Comité de Salut Public de l’Algérie et du Sahara où il œuvre pour « l’association sans restriction des musulmans d’Algérie à la patrie française ».

Aux élections législatives du 23 novembre 1958, la liste d’Union pour le Renouveau de l’Algérie Française qu’il dirige dans la circonscription d’Oran-Campagne et qui comprend également Pierre Laffont (directeur de l’Echo d’Oran), Mohamed Kebir Bekkri et Djelloul Berrouaïne est élue avec 84% des suffrages exprimés. A l’Assemblée Nationale, il fait partie de la formation administrative des Elus d’Algérie et du Sahara qui regroupe les 66 députés d’Algérie et du Sahara. Cette formation deviendra le groupe parlementaire « Unité de la République » en juillet 1959, puis le « Regroupement National pour l’Unité de la République » en décembre 1960 qui oeuvrera pour le maintien de l’Algérie au sein de la République Française. Entre temps, le docteur Sid Cara a été élu maire de Misserghin (il le restera jusqu’en juillet 1962), une petite ville proche d’Oran célèbre pour avoir vu en 1902 la création par le père Clément de la clémentine, fruit du croisement du mandarinier et du bigaradier.

Réfugié en métropole après l’indépendance de l’Algérie, il complète ses connaissances médicales à la faculté de Marseille et y obtient entre 1967 et 1970 des certificats de médecine du travail, de médecine légale et de réparation juridique de préjudices corporels.

Officier de la Légion d’Honneur, le docteur Sid Cara meurt le 6 mars 1999 à Grenoble. Hommage lui est rendu par le Sénat dans sa séance du 9 mars 1999 sous la présidence du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Le docteur Sid Cara était le frère de Nafissa Sid Cara, décédée le 1er janvier 2002, qui fut secrétaire d’état auprès du premier ministre (Michel Debré) de janvier 1959 à avril 1962, chargée des questions sociales en Algérie et de l’évolution du statut personnel de droit musulman.


Docteur Sid Cara Oran 1958



Cherif Sid Cara, en tant que coprésident du comité de salut public d’Algérie et du Sahara a des relations suivies avec le général Salan, commandant supérieur interarmées en Algérie, puis, à partir du 9 juin 1958, délégué général du gouvernement en Algérie et commandant en chef des forces en Algérie.




Le 24 avril 1961, alors que les généraux Challe, Zeller, Jouhaud et Salan ont pris le pouvoir à Alger vingt conseillers généraux du département d’Oran publient un communiqué, signé par leur président, le docteur Sid Cara.

Ils « saluent avec ferveur l’aube d’une Algérie définitivement française, gage évident d’une fraternité réelle… »,

«… présentent l’hommage profondément ému de leur reconnaissance à l’armée française et à ses chefs dont ils se déclarent totalement solidaires… »

Le 21 mai 1962, le docteur Sid Cara témoigne en faveur du général Salan lors de son procès devant le Haut Tribunal Militaire ; il y souligne son dévouement pour les Musulmans et son refus de toute ambition politique.