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'''Situation des Lignes en 1952'''
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{{infrastructure}}[[Développement des lignes|Développement des lignes]]


[[TUNISIE_LOCOMOTIVE_WAGON|Le matériel en 1923]]
[[TUNISIE LOCOMOTIVE WAGON|Le matériel en 1923 sur les grandes lignes]]  


[[CHEMIN_DE_FER|retour]]
[[Matériels divers Traction|Matériels divers de traction]]  
[[Image:cft.jpg|thumb|center]]


Les chemins de fer tunisiens sont à voie normale de 1 m 44 de largeur, au Nord de Tunis, et à voie étroite de 1 mètre, dans le Centre et dans le Sud.
[[Les ouvrages d'Art|Les Ouvrages d'Art]]


La construction des voies ferrées d'intérêt général est due à l'initiative de deux sociétés françaises: la Compagnie Bône-Guelma (devenue depuis Compagnie fermière des chemins de fer tunisiens) et la Compagnie des Phosphates et du Chemin de fer de Gafsa.
[[Les Gares|Les Gares]]


La première, qui exploitait déjà un réseau de [[ALGERIE_Chemins_de_fer|chemin de fer en Algérie]], obtint en 1877 la concession d'une ligne reliant Tunis au réseau algérien. Cette voie (Tunis-Ghardimaou) construite de 1878 à 1880, fut raccordée en 1894 à Bizerte et plus tard, complétée par la bretelle Mateur-Beja (1912) et par l'embranchement Mateur-Tabarka (1922).
[[Tramways tunis|La Compagnie des Tramways de Tunis et le TGM]]  


En 1897, la Compagnie de Gafsa, ayant obtenu la concession des importants gisements de phosphates du Seldja, sous conditions de les relier par une voie ferrée au port de Sfax, entreprenait la construction de la ligne Sfax-Metlaoui.
<br>'''Situation des Lignes en 1952'''


Cette ligne, exécutée aux frais du concessionnaire et achevée en 1899, fut prolongée en 1913 sur Tozeur et en 1916 sur Gabès.
[[CHEMIN DE FER|retour]]
<center>{{URL}}/h/transp/t/cft.jpg</center>
Les chemins de fer tunisiens sont à voie normale de 1 m 44 de largeur, au Nord de Tunis, et à voie étroite de 1 mètre, dans le Centre et dans le Sud.  


Par ailleurs, la Compagnie Bône-Guelma avait obtenu la concession d'une voie ferrée de Tunis à Sousse, qu'elle construisit entre 1895 et 1899 avec les embranchements sur Pont du Fahs, sur le Cap Bon, sur Nabeul, sur Kairouan et sur Moknine. Cette portion Nord du réseau à voie étroite fut complétée successivement par la ligne de Pont du Fahs à Rhilane (1906) qui dessert d'importantes exploitations de phosphates et de minerai de fer, puis par celle de Sousse à Henchir Souatir (1909) et fut reliée en 1911 par la ligne Sousse-Sfax avec le réseau de la Compagnie de Gafsa.
La construction des voies ferrées d'intérêt général est due à l'initiative de deux sociétés françaises: la Compagnie Bône-Guelma (devenue depuis Compagnie fermière des chemins de fer tunisiens) et la Compagnie des Phosphates et du Chemin de fer de Gafsa.  


L'accès direct au port de la Goulette date de 1909. L'embranchement du Cap Bon a été prolongé en 1940 pour desservir les gisements de lignites d'El Oudiane. Enfin, la liaison Rhilane avec le réseau Algérien à voie métrique a été réalisée en 1930 et la bretelle Haidra-Kasserine, d'intérêt stratégique, a été construite en 1940 aux frais de l'État français.
La première, qui exploitait déjà un réseau de [[ALGERIE Chemins de fer|chemin de fer en Algérie]], obtint en 1877 la concession d'une ligne reliant Tunis au réseau algérien. Cette voie (Tunis-Ghardimaou) construite de 1878 à 1880, fut raccordée en 1894 à Bizerte et plus tard, complétée par la bretelle Mateur-Beja (1912) et par l'embranchement Mateur-Tabarka (1922).  


Les lignes exploitées par la Cie fermière des Chemins de fer tunisiens appartiennent à l'État tunisien. Elles ont été construites en partie avec la garantie de l'État français. Leur financement a été assuré par le budget local, à l'exception de la ligne Tunis-Ghardimaou qui a été rachetée en 1922 à la Compagnie Bône-Guelma. La ligne de Sfax à Metlaoui, construite par la Compagnie de Gafsa, et à ses frais, doit faire retour à l'état en fin de concession.
En 1897, la Compagnie de Gafsa, ayant obtenu la concession des importants gisements de phosphates du Seldja, sous conditions de les relier par une voie ferrée au port de Sfax, entreprenait la construction de la ligne Sfax-Metlaoui.  


En 1952, la longueur totale des lignes exploitées est de 2.044 km, dont :
Cette ligne, exécutée aux frais du concessionnaire et achevée en 1899, fut prolongée en 1913 sur Tozeur et en 1916 sur Gabès.  


Réseau exploité  par la C. F. T
Par ailleurs, la Compagnie Bône-Guelma avait obtenu la concession d'une voie ferrée de Tunis à Sousse, qu'elle construisit entre 1895 et 1899 avec les embranchements sur Pont du Fahs, sur le Cap Bon, sur Nabeul, sur Kairouan et sur Moknine. Cette portion Nord du réseau à voie étroite fut complétée successivement par la ligne de Pont du Fahs à Rhilane (1906) qui dessert d'importantes exploitations de phosphates et de minerai de fer, puis par celle de Sousse à Henchir Souatir (1909) et fut reliée en 1911 par la ligne Sousse-Sfax avec le réseau de la Compagnie de Gafsa.  


Voie normale ..... 456 km  Voie métrique.....    1.110 km
L'accès direct au port de la Goulette date de 1909. L'embranchement du Cap Bon a été prolongé en 1940 pour desservir les gisements de lignites d'El Oudiane. Enfin, la liaison Rhilane avec le réseau Algérien à voie métrique a été réalisée en 1930 et la bretelle Haidra-Kasserine, d'intérêt stratégique, a été construite en 1940 aux frais de l'État français.  


Réseau exploité par le Sfax Gafsa.
Les lignes exploitées par la Cie fermière des Chemins de fer tunisiens appartiennent à l'État tunisien. Elles ont été construites en partie avec la garantie de l'État français. Leur financement a été assuré par le budget local, à l'exception de la ligne Tunis-Ghardimaou qui a été rachetée en 1922 à la Compagnie Bône-Guelma. La ligne de Sfax à Metlaoui, construite par la Compagnie de Gafsa, et à ses frais, doit faire retour à l'état en fin de concession.  


Voie métrique ....  440 km
En 1952, la longueur totale des lignes exploitées est de 2.044 km, dont&nbsp;:


Réseau exploité par C. T. T.
Réseau exploité par la C. F. T  


Voie normale......       38 km
Voie normale ..... 456 km Voie métrique..... 1.110 km  


Dès 1946, un important programme de renouvellement et de modernisation du matériel de traction a été entrepris par les deux réseaux C. F. T. et Gafsa.
Réseau exploité par le Sfax Gafsa.  


Une partie du parc de locomotives était en effet arrivée à limite d'âge. De plus, l'ensemble de ce matériel avait considérablement souffert des hostilités, tant du fait de destructions subies pendant la campagne de Tunisie que par suite du trafic intense et des difficultés d'entretien rencontrées.
Voie métrique .... 440 km


Mais les réseaux ne se sont pas limités à un simple remplacement des machines parvenues à limite d'usure. Ils ont voulu profiter des derniers perfectionnements accomplis dans le technique du moteur diesel adapté à la traction ferroviaire et, dans ce but, ont cherché à substituer entièrement à la traction vapeur la traction par locomotives diesel électriques. Ce renouvellement complet de la technique d'exploitation permet en effet des économies substantielles.
Réseau exploité par [[Tramways tunis|C. T. T.]]


Le programme de modernisation comportait notamment:
Voie normale...... 38 km


L'achat de 60 locomotives diesel (équivalent, en rendement, à 200 machines anciennes), de 18 autorails et 12 voitures remorques et de 600 wagons.
Dès 1946, un important programme de renouvellement et de modernisation du matériel de traction a été entrepris par les deux réseaux C. F. T. et Gafsa.  


Ce programme, dont le coût total s'élève à environ 9 milliards, est déjà en grande partie réalisé et le matériel prévu en service.
Une partie du parc de locomotives était arrivée en limite d'âge. De plus, le matériel avait souffert des destructions subies pendant la campagne de Tunisie et des difficultés d'entretien pendant cette période.
 
Les réseaux ont aussi voulu profiter des derniers perfectionnements accomplis dans le technique du moteur diesel adapté à la traction ferroviaire et ont cherché à substituer entièrement à la traction vapeur la traction par locomotives diesel électriques. Ce renouvellement complet de la technique d'exploitation permet en effet des économies substantielles.
 
Le programme de modernisation comporte l'achat de 60 [[Diesel|locomotives diesel]], de 18 [[Autorails|autorails]], de 12 voitures et de 600 wagons.
 
Ce programme, dont le coût s'élève à 9 milliards (''de Francs 1952''), est déjà en grande partie réalisé et le matériel prévu en service.  
 
<br>
<center>'''Tozeur, terminus de la ligne.'''</center><center>La prochaine gare est à 2500 km au delà du Sahara.</center><center>{{URL}}/h/transp/t/terminus.jpg</center>
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Développement des lignes

Le matériel en 1923 sur les grandes lignes

Matériels divers de traction

Les Ouvrages d'Art

Les Gares

La Compagnie des Tramways de Tunis et le TGM


Situation des Lignes en 1952

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cft.jpg

Les chemins de fer tunisiens sont à voie normale de 1 m 44 de largeur, au Nord de Tunis, et à voie étroite de 1 mètre, dans le Centre et dans le Sud.

La construction des voies ferrées d'intérêt général est due à l'initiative de deux sociétés françaises: la Compagnie Bône-Guelma (devenue depuis Compagnie fermière des chemins de fer tunisiens) et la Compagnie des Phosphates et du Chemin de fer de Gafsa.

La première, qui exploitait déjà un réseau de chemin de fer en Algérie, obtint en 1877 la concession d'une ligne reliant Tunis au réseau algérien. Cette voie (Tunis-Ghardimaou) construite de 1878 à 1880, fut raccordée en 1894 à Bizerte et plus tard, complétée par la bretelle Mateur-Beja (1912) et par l'embranchement Mateur-Tabarka (1922).

En 1897, la Compagnie de Gafsa, ayant obtenu la concession des importants gisements de phosphates du Seldja, sous conditions de les relier par une voie ferrée au port de Sfax, entreprenait la construction de la ligne Sfax-Metlaoui.

Cette ligne, exécutée aux frais du concessionnaire et achevée en 1899, fut prolongée en 1913 sur Tozeur et en 1916 sur Gabès.

Par ailleurs, la Compagnie Bône-Guelma avait obtenu la concession d'une voie ferrée de Tunis à Sousse, qu'elle construisit entre 1895 et 1899 avec les embranchements sur Pont du Fahs, sur le Cap Bon, sur Nabeul, sur Kairouan et sur Moknine. Cette portion Nord du réseau à voie étroite fut complétée successivement par la ligne de Pont du Fahs à Rhilane (1906) qui dessert d'importantes exploitations de phosphates et de minerai de fer, puis par celle de Sousse à Henchir Souatir (1909) et fut reliée en 1911 par la ligne Sousse-Sfax avec le réseau de la Compagnie de Gafsa.

L'accès direct au port de la Goulette date de 1909. L'embranchement du Cap Bon a été prolongé en 1940 pour desservir les gisements de lignites d'El Oudiane. Enfin, la liaison Rhilane avec le réseau Algérien à voie métrique a été réalisée en 1930 et la bretelle Haidra-Kasserine, d'intérêt stratégique, a été construite en 1940 aux frais de l'État français.

Les lignes exploitées par la Cie fermière des Chemins de fer tunisiens appartiennent à l'État tunisien. Elles ont été construites en partie avec la garantie de l'État français. Leur financement a été assuré par le budget local, à l'exception de la ligne Tunis-Ghardimaou qui a été rachetée en 1922 à la Compagnie Bône-Guelma. La ligne de Sfax à Metlaoui, construite par la Compagnie de Gafsa, et à ses frais, doit faire retour à l'état en fin de concession.

En 1952, la longueur totale des lignes exploitées est de 2.044 km, dont :

Réseau exploité par la C. F. T

Voie normale ..... 456 km Voie métrique..... 1.110 km

Réseau exploité par le Sfax Gafsa.

Voie métrique .... 440 km

Réseau exploité par C. T. T.

Voie normale...... 38 km

Dès 1946, un important programme de renouvellement et de modernisation du matériel de traction a été entrepris par les deux réseaux C. F. T. et Gafsa.

Une partie du parc de locomotives était arrivée en limite d'âge. De plus, le matériel avait souffert des destructions subies pendant la campagne de Tunisie et des difficultés d'entretien pendant cette période.

Les réseaux ont aussi voulu profiter des derniers perfectionnements accomplis dans le technique du moteur diesel adapté à la traction ferroviaire et ont cherché à substituer entièrement à la traction vapeur la traction par locomotives diesel électriques. Ce renouvellement complet de la technique d'exploitation permet en effet des économies substantielles.

Le programme de modernisation comporte l'achat de 60 locomotives diesel, de 18 autorails, de 12 voitures et de 600 wagons.

Ce programme, dont le coût s'élève à 9 milliards (de Francs 1952), est déjà en grande partie réalisé et le matériel prévu en service.


Tozeur, terminus de la ligne.
La prochaine gare est à 2500 km au delà du Sahara.
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