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A 1307 mètres d’altitude, dominé par trois monts du djebel Amour, le Bouderga  (1873m),  El Bayadh Ouastani (1878m) et Ksell  (2008m) la température varie entre -12° en hiver et + 40° en été.
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Capitale de l’alfa, qui donne un papier de qualité et de renommée mondiale, c’est également la plus vaste commune d’Algérie : près de 50.000 km2.
== Situation  ==


Poste militaire fondé en 1853 par le général Pelissier  près du Ksar d’El Biod sur l’emplacement d’un poste Romain, le fort était entouré d’une haute enceinte avec à ses pieds un groupement de village arabe et quelques maisons européennes formant  une agglomération de 800 à 900 individus.
Territoires du Sud (INSEE: 94103)


Il reçu le nom de « Géryville » en souvenir du colonel Gery  qui, en 1845 avait fait une incursion dans la région avec un détachement militaire.
<br>A 1307 mètres d’altitude, dominé par trois monts du djebel Amour, le Bouderga (1873m), El Bayadh Ouastani (1878m) et Ksell (2008m) la température varie entre -12° en hiver et + 40° en été. Ville singulière, ville haute en altitude, parmi les plus hautes, elle culmine à 1376 mètres (carte Taride 1958) et dépasse ainsi Briançon la plus haute cité d'Europe avec ses 1316 mètres (Guide Michelin).  


Le fort construit en 1853 constituait un embryon de ville, mais une ville qui est resté longtemps exclusivement militaire, la colonisation de la région présentant pour de nouveaux arrivants plus d’inconvénients que d’avantages.
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== Histoire ancienne  ==


"Aujourd’hui El Biadh ou El Bayadh. Ville du département de Saïda, construite à 1320 m d’altitude, sur le territoire militaire qui s’étend du Chott el-Chergui jusqu’au grand Erg occidental. D’abord appelée Lignyville, elle doit son nom au colonel Géry, qui dirige la 1e expédition dans le sud de l’Oranie et dont un petit corps de garde pris son nom.  
La région est riche en sites préhistoriques sur lesquels on rencontre de nombreuses [[Préhistoire#Bouleversements climatiques|gravures rupestres]].<br>Les figurations y sont essentiellement animalières (bubales, panthères, antilopes) mais plusieurs représentations humaines y sont associées.<br>Appartenant à plusieurs périodes et manifestant plusieurs styles, elles ont été recensées et étudiées par de nombreux préhistoriens depuis la fin du XIX<sup>e</sup> siècle, notamment par Henri Lhote.  


En le 20 nov.1852, la construction d’un fort est entreprise par le lieutenant du Génie, futur général de division Segretain, grand père du commandant du 1er BEP mort au champ d’honneur, pour surveiller le pays des Ouled Sidi Cheikh sur le lieu dit El Beïod.
== Présence française  ==


Au retour du Mexique, le régiment étranger à 6 bataillons est transformé. L’artillerie et le génie disparaissent et réorganisé à 4 bataillons, le régiment opère dans la région. À travers les chotts, une chaussée est construite. Pour la damer, un bataillon tout entier fait une heure de pas de gymnastique chaque soir après le travail. Le camp de Géryville est dépourvu d’eau et de bois. L’eau est apportée dans des baquets. Pour se préserver du froid, les légionnaires se terrent dans des trous d’un mètre de profondeur.
1830 - 1962 [[ALGERIE|ALGERIE]]


En raison de la présence des Ouled Sidi Cheickh, révoltés depuis 1854, la région est peu sûre. Diverses sorties sont organisées. Une colonne poussée vers Figuig se heurte à l’hostilité ouverte des habitants, Le retour se fait dans des conditions particulièrement pénibles. Avec le mauvais temps, les chameaux meurent d’épuisement. À bout de force et de vivres, la colonne rentre à Géryville. En 1869, les installations du poste sont améliorées. Les officiers et les Légionnaires habitent des gourbis construits en abodes, briques en terre séchées au soleil. Les toitures sont faites de branches recouvertes d’un tapis de brins de lauriers-roses, d’alfa et de terre mélangée à la chaux. Des lits de camp sont confectionnés en abodes sur lesquels on étend la tente-abri bourrée d’alfa.  
Poste militaire fondé en 1852, sur ordre du Général Pelissier, avec la construction d'un fort, par le lieutenant du Génie, futur Général Segretain.  


Ville de garnison, elle accueille les spahis et la Légion étrangère. 1897 – 4e CM/1er bataillon, 1898 – 6e CM/2/2e, 1900 1ère CM/1/2e RE. Dernier poste vers le Sud, constituée en 1914, d’une grande bâtisse en redoute, entourée d’un mur percé de meurtrières. À l’intérieur de la redoute, s’entassent un hôpital, l’intendance, les bureaux de la place, les magasins et le peu de services civils que comporte le poste. À ses pieds, s’étend le camp, le village indigène de cabanes de torchis, et quelques maisons basses abritant la maison de Si Amza, le cercle des officiers, le lavoir, des débits de boissons, une épicerie et des artisans indigènes. Plus tard, l’hôtel du Sahara ouvre son enseigne. Txt CRY"
La 1<sup>re</sup> pierre fut posée le 25 novembre 1852 et le poste a failli s'appeler Lignyville du nom du Lieutenant-Colonel Deligny, directeur des Affaires Arabes de la région.<br>En décembre 1853, alors que les travaux étaient fort avancés et le lendemain de la prise de [[Laghouat - Ville|Laghouat]], le Général Pelissier dans une lettre au lieutenant Segretain, ordonnait ''Je décide que le poste que vous construisez s'appellera Géryville, et la Tour détachée se nommera Deligny.''' Et c'est ainsi qu'est né Géryville, du nom du Colonel Gery, qui avait fait une incursion avec une petite colonne en 1843 à El-Bayadh, point d'eau avec quelques ruines de ce qui fut un Ksar.  
 
C'était le point le plus méridional qu'on eut atteint. Après avoir été Poste, Annexe, [[ALGERIE_INSTITUTIONS_1870_-_1896#Communes|Commune Mixte]], Commune et sous préfecture en 1962.
 
Pays des grands espaces, sa commune avec ses 50 000 km<sup>2</sup> était plus vaste que la Belgique et le Luxembourg réunis (32 000 km<sup>2</sup>). Elle s'étendait du Chott Ech Chergui à l'Erg occidental avec seulement une population rurale de 46 000 nomades d'origine arabe, 7 000 ksouriens berbères et de 7 500 à 10 000 à Géryville centre dont un grand nombre de militaires.
 
Les écoles communales avec leurs cours complémentaires ont donné de brillants résultats jusqu'au niveau universitaire. Ses hommes ont donné de valeureux soldats, d'honnêtes gens de toutes catégories sociales et de tous les corps de métiers.
 
==== Capitale de l'alfa  ====
 
L'alfa des hauts plateaux a fait la prospérité de la cité entre les deux guerres, en effet, elle en fit le centre alfatier le plus important d'Afrique du Nord.<br>Arrachée avec méthode, cette plante bien singulière, parce qu'unique, donnait un papier de qualité de renommée mondiale, fabriqué, hélas en Angleterre. L'importance de cette ressource alfatière a fait qu'un exploitant local a eu maille à partir avec un certain Blachette et un certain Borgeaud, bien connus de la finance dans l'Algérois.<br>Ils voulaient en avoir le monopole. Notre concitoyen eut gain de cause, après un long procès, c'était avant guerre.
 
==== Les écoles  ====
 
Les écoles communales de filles et de garçons ont vu le jour bien avant le siècle. Le premier directeur, a eu son fils, enseignant comme lui, tué au champ d'honneur en 1916. Son portrait existait encore en 1962, accroché au mur au-dessus de la chaire du maître dans ce qui fut sa dernière salle de classe.
 
*Source Colonel Boualem Laoufi Revue P.N.H.A n° 102
 
==== Recherches généalogiques  ====
 
*[http://caom.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx/ecfa/search.xsp?nom=&prenom=&commune=%22GERYVILLE%22&de=&a=&tri=date Identifier les actes numérisés] aux Archives d'Outre-Mer (C.A.O.M)&nbsp;: 1853-1904
 
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== Nom actuel  ==
 
[[VILLES - NOMS#G|El Bayah]] (du nom du point d'eau) - Wilaya 32000
 
== Liens externes  ==
 
*[http://alger-roi.fr/Alger/villages/pages_liees/fghij/geryville_pn102.htm Geryville site B.Venis]par le Colonel Boualem LAOUFI
 
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Geryville Nom actuel : ?

Historique

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Liste des Villes

 


Situation

Territoires du Sud (INSEE: 94103)


A 1307 mètres d’altitude, dominé par trois monts du djebel Amour, le Bouderga (1873m), El Bayadh Ouastani (1878m) et Ksell (2008m) la température varie entre -12° en hiver et + 40° en été. Ville singulière, ville haute en altitude, parmi les plus hautes, elle culmine à 1376 mètres (carte Taride 1958) et dépasse ainsi Briançon la plus haute cité d'Europe avec ses 1316 mètres (Guide Michelin).


Histoire ancienne

La région est riche en sites préhistoriques sur lesquels on rencontre de nombreuses gravures rupestres.
Les figurations y sont essentiellement animalières (bubales, panthères, antilopes) mais plusieurs représentations humaines y sont associées.
Appartenant à plusieurs périodes et manifestant plusieurs styles, elles ont été recensées et étudiées par de nombreux préhistoriens depuis la fin du XIXe siècle, notamment par Henri Lhote.

Présence française

1830 - 1962 ALGERIE

Poste militaire fondé en 1852, sur ordre du Général Pelissier, avec la construction d'un fort, par le lieutenant du Génie, futur Général Segretain.

La 1re pierre fut posée le 25 novembre 1852 et le poste a failli s'appeler Lignyville du nom du Lieutenant-Colonel Deligny, directeur des Affaires Arabes de la région.
En décembre 1853, alors que les travaux étaient fort avancés et le lendemain de la prise de Laghouat, le Général Pelissier dans une lettre au lieutenant Segretain, ordonnait Je décide que le poste que vous construisez s'appellera Géryville, et la Tour détachée se nommera Deligny.' Et c'est ainsi qu'est né Géryville, du nom du Colonel Gery, qui avait fait une incursion avec une petite colonne en 1843 à El-Bayadh, point d'eau avec quelques ruines de ce qui fut un Ksar.

C'était le point le plus méridional qu'on eut atteint. Après avoir été Poste, Annexe, Commune Mixte, Commune et sous préfecture en 1962.

Pays des grands espaces, sa commune avec ses 50 000 km2 était plus vaste que la Belgique et le Luxembourg réunis (32 000 km2). Elle s'étendait du Chott Ech Chergui à l'Erg occidental avec seulement une population rurale de 46 000 nomades d'origine arabe, 7 000 ksouriens berbères et de 7 500 à 10 000 à Géryville centre dont un grand nombre de militaires.

Les écoles communales avec leurs cours complémentaires ont donné de brillants résultats jusqu'au niveau universitaire. Ses hommes ont donné de valeureux soldats, d'honnêtes gens de toutes catégories sociales et de tous les corps de métiers.

Capitale de l'alfa

L'alfa des hauts plateaux a fait la prospérité de la cité entre les deux guerres, en effet, elle en fit le centre alfatier le plus important d'Afrique du Nord.
Arrachée avec méthode, cette plante bien singulière, parce qu'unique, donnait un papier de qualité de renommée mondiale, fabriqué, hélas en Angleterre. L'importance de cette ressource alfatière a fait qu'un exploitant local a eu maille à partir avec un certain Blachette et un certain Borgeaud, bien connus de la finance dans l'Algérois.
Ils voulaient en avoir le monopole. Notre concitoyen eut gain de cause, après un long procès, c'était avant guerre.

Les écoles

Les écoles communales de filles et de garçons ont vu le jour bien avant le siècle. Le premier directeur, a eu son fils, enseignant comme lui, tué au champ d'honneur en 1916. Son portrait existait encore en 1962, accroché au mur au-dessus de la chaire du maître dans ce qui fut sa dernière salle de classe.

  • Source Colonel Boualem Laoufi Revue P.N.H.A n° 102

Recherches généalogiques


Nom actuel

El Bayah (du nom du point d'eau) - Wilaya 32000

Liens externes