« SETIF les chiffres » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
m (Page créée avec « <ret>Revenir</ret> ---- ---- Sétif - Le Mythe des 45 000 Musulmans Victimes de la Répression. Général Henry MARTIN. Sétif - Le Mythe des 45 000 Musulmans Victimes de … »)
 
mAucun résumé des modifications
Ligne 4 : Ligne 4 :




Sétif - Le Mythe des 45 000 Musulmans Victimes de la Répression. Général Henry MARTIN.
'''Sétif - Le Mythe des 45 000 Musulmans Victimes de la Répression. Général Henry MARTIN.'''


Sétif - Le Mythe des 45 000 Musulmans Victimes de la Répression.
Sétif - Le Mythe des 45 000 Musulmans Victimes de la Répression.

Version du 27 novembre 2012 à 13:17

<ret>Revenir</ret>




Sétif - Le Mythe des 45 000 Musulmans Victimes de la Répression. Général Henry MARTIN.

Sétif - Le Mythe des 45 000 Musulmans Victimes de la Répression.

En mai 1945,le général de Corps d'Armée Henry Martin est à la tête du 19 ème C.A et coiffe l'ensemble des forces armées françaises en Algerie. A cette date il est donc le plus haut responsable militaire du territoire algérien. A ce tître, il a tenu à répondre à certaines accusations portées dans divers journaux de son vivant. Il repond ici à un article paru dans l'Aurore en octobre 1967 et mettant encause son subordonné le général Duval commandant le CA de Constantine. Son argumentation sobre et percutante n'a rien perdu de sa valeur aujourd'hui. Jean Monneret

Un mythe consiste à grossir démesurément un fait réel ou un noyau de faits réels - à l'enrichir de détails propres à encourager la fraternité ou à exciter les haines. Comme la langue d'Esope c'est la meilleure ou la pire des choses.

Le mythe des représailles massives qui, en 1945, autour de Sétif et de Guelma, auraient été exercées par des colons ou des fonctionnaires survivants (après le massacre initial d'une centaine d'Européens) ainsi que par les troupes chargées de rétablir l'ordre a été soigneusement entretenu par les partisans de l'indépendance algérienne. Il a développé, chez les musulmans d'Algérie, surtout parme les jeunes un désir de vengeance.

Et, en 1954, les "fils de la Toussaint", comme les appela Yves Courrière y trouvèrent un bon motif pour abattre, à Khenchela et dans l'Aurès, sans aucune provocation, un officier, un caïd et un jeune ménage d'instituteurs.

A la base de ce mythe, précisons les faits de 1945: 8 mai 1945. A Sétif et dans un rayon de cent kilomètres explosion d'une sorte de guerre sainte aux cris de Djihad !

Attaque des Européens rencontrés non seulement dans les rues de Sétif mais sur les routes, dans les villages, les fermes isolées, les maisons forestières.

Dès le lendemain extension du soulèvement autour de Guelma. Le gouverneur général, Yves Chataigneau, responsable de la sécurité intérieure et extérieure de l'Algérie requiert l'intervention des forces armées de terre de mer et de l'air dans le cadre du plan établi en 1941 pour le cas de troubles, par le général Catroux ministre délégué pour 1'Afrique du Nord. Dans la zone insurgée, il rend les pouvoirs de l'état de siège à l'armée qui en avait été dessaisie en 1944.

Affrontements armés entre les troupes et les insurgés au cours des opérations de dégagement tant des agglomérations comme Guelma que des villages comme Chevreul et Kherrata, des fermes des maisons forestières (notamment des Babors). Les troupes étant essentiellement. musulmanes (tirailleurs, spahis goumiers), aucun motif raciste dans ce rétablissement de l'ordre ne dans les recherches des meneurs qui a suivi. Quelques réactions regrettables de la part d'Européens bouleversés en retrouvant autour de Guelma des parents et des amis sauvagement éventrés.

Ce furent des cas isolés non des représailles massivement organisées.

Mais pour soutenir, de l'extérieur le soulèvement, les "Frères musulmans" lancent sur les ondes de la radio du Caire, la fable de 45 000 musulmans systématiquement massacrés dans le Constantinois, procédé de guerre psychologique propre à donner mauvaise conscience am Français non musulmans d'Algérie, comme à ceux de la métropole.

Le ministre de l'intérieur du gouvernement provisoire, Tixier vient personnellement enquêter en Algérie. Le gouverneur général Yves Chataigneau fait comparer le nombre des cartes d'alimentation présentées après les événements avec le nombre des cartes distribuées auparavant. On aboutit à une différence d'environ un millier calcul assurément approximatif mais qui donne un ordre de grandeur bien éloigné des 35 000 musulmans prétendument massacrés, chiffres lancé par la radio du Caire.

Cependant l'escalade se poursuit dans la radio, dans la presse, dans les livres; on parle de 45 000 et jusqu'à 60 000 !... Le mythe était lancé ! Or les affrontements ont duré deux semaines. Pendant les huit mois que le corps expéditionnaire français du futur maréchal Juin a combattu en Italie, face aux mitrailleuses, aux obus, aux chars, aux bombardiers nazis il a perdu seulement 1300 des siens. Comment, en quelques jours, dans le Constantinois eut-il été possible même à des massacreurs systématiques d'abattre des dizaines de milliers de musulmans ?

Affirmer, répéter, c'est la méthode efficace des publicitaires ou des propagandistes. C'est ainsi que l'on crée les mythes. Et ils ont la vie dure! Faut-il, comme beaucoup d'historiens de seconde main les accepter passivement ? Ne faut-il pas chercher sans cesse la vérité ou, tout au moins, s'en approcher ?

Je reste reconnaissant à la mémoire du général Duval qui, alors à la tête de la division de Constantine, a su rétablir l'ordre avec rapidité et un souci constant d'amitié pour la masse musulmane. A la fin des "événements", Il a bien mérité d'être invité à la mosquée de Constantine, au milieu des croyants coraniques pour remercier avec eux le Tout-puissant davoir rendu la paix... au moins provisoirement.

Général Henry MARTIN, commandant le 19ème corps en Algérie (1944-1946)

Général MARTIN HENRY, JULES, JEAN, MAURICE.

Le général HENRY MARTIN est né à Bordeaux le 27 octobre 1888. Engagé volontaire pour trois ans, le 5 octobre 1907, au 42e régiment d'infanterie, il est nommé sous-lieutenant de réserve le 1er avril 1909 et renvoyé dans ses foyers. Nommé lieutenant de réserve le 1er avril 1913, il se destinait à prendre la direction d'une maison d'optique jurassienne fondée par son grand-père. Le décret de mobilisation générale du 1er août 1914 le rappelle à l'activité au 133e R.I.

Capitaine à titre définitif le 20 septembre 1915, chevalier de la Légion d'honneur le 13 juillet 1915, affecté au 363e R.I., chef de bataillon à titre temporaire le 5 septembre 1917, il se bat successivement en Alsace, dans les Vosges, en Champagne, au Chemin des Dames, sur l'Aisne et dans l'Oise. Il est blessé et fait prisonnier le 6 avril 1918.

Après l'armistice du 11 novembre 1918, le commandant MARTIN est affecté au 106e R.I. à Châlons-sur-Marne. Stagiaire à l'Ecole supérieure de guerre de 1920 à 1922, il est affecté à l'état-major de l'armée de 1922 à 1926. Chef de bataillon à titre définitif le 25 septembre 1927, professeur à L'Ecole supérieure de guerre de 1926 à 1931. Il est nommé chef d'état-major des confins algéro-marocains à Bou-Denib de 1931 à 1933. Promu lieutenant-colonel le 25 juin 1932. Sous-chef puis chef du Deuxième bureau de l'état-major de l'armée de 1933 à 1935. Chef de corps du 80e régiment d'infanterie à Metz de 1935 à 1937, il est promu colonel le 24 juin 1936. Auditeur au centre des hautes études militaires de 1937 à 1938, chef d'état-major de la 9e région militaire à Tours de 1938 à 1939, il part en campagne avec le 9e corps d'armée en septembre 1939.

Il prend le commandement de la 87e division nord-africaine en avril 1940, avec laquelle il soutiendra les durs combats de mai-juin 1940, de l'Ailette à la Loire. Promu général de brigade le 1er juin 1940, il est nommé en septembre 1940, commandant de la division et de la région de Marrakech. Il s'attache particulièrement à l'entrainement de sa division dans la perspective de la reprise des combats. Promu général de division le 20 mai 1942, il est chargé après le débarquement allié en Afrique du Nord de novembre 1942, de la mise sur pied de la 4e division marocaine de montagne. Nommé général de corps d'année le 25 août 1943, il prend le commandement du 1er corps d'armée du corps expéditionnaire français (C.E.F.) et à ce titre dirige les opérations de libération de la Corse contre un ennemi dix fois supérieur en nombre (septembre 1943). En décembre 1943, il est nommé commandant allié des forces terrestres en Corse. Dirigé sur l'Italie, le 15 juillet 1944, le général HENRY MARTIN est nommé commandant du 19e corps d'année à Alger le 30 août 1944 et chargé d'assurer la coordination de l'emploi des forces terrestres pour la sécurité intérieure et extérieure de l'Afrique du Nord. Le recevant avant sa prise de fonction, le général DE GAULLE, président du Gouvernement provisoire, qui allait quitter Alger pour la France avec les membres du gouvernement lui précise « qu'il s'agit de ne pas laisser glisser l'Afrique du Nord des mains de la France pendant que les armées françaises et alliées libéreraient la métropole ». Dans ces importantes fonctions, le général HENRY MARTIN doit faire face à l'insurrection de Sétif et de Guelma du 8 mai 1945 et ramène le calme dans les zones insurgées. Il est l'auteur d'un important rapport sur les événements de mars-juin 1945 en Algérie.

Admis en 2e section du cadre des officiers généraux le 1er décembre 1946, titulaire de treize citations dont sept à rordre de l'armée, six fois blessé, le général de corps d'armée HENRY MARTIN est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le 27 septembre 1946. Il meurt à Limoges le 24 juin 1984.