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De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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| presente=Le Trompette Escoffier - Héros local de l'Algérie  
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| fait_marq=C'était le 22 septembre 1843.Le trompette Escoffier, du 2éme Régiment des chasseurs d'Afrique a sauvé son nom de l'oubli par un acte de dévouement d'une grandeur héroïque.  
| fait_marq=C'était le 22 septembre 1843.Le trompette Escoffier, du 2<sup>e</sup> Régiment des chasseurs d'Afrique a sauvé son nom de l'oubli par un acte de dévouement d'une grandeur héroïque.  




| date_imp=la Légion d'honneur par ordonnance du 12 novembre 1843.
| date_imp=la Légion d'honneur par ordonnance du 12 novembre 1843.
| contexte=Le général La Moricière poursuivait l'Emir [[ABDELKADER|Abd-el-Kader]] dans la région de [[Mascara - Ville|Mascara]], lorsqu'il apprit qu'il se trouvait à 25 kilomètres plus loin, au marabout de Sidi-Yousef.<br>
| contexte=Le général La Moricière poursuivait l'Emir [[ABDELKADER|Abd-el-Kader]] dans la région de [[Mascara - Ville|Mascara]], lorsqu'il apprit qu'il se trouvait à 25 kilomètres plus loin, au marabout de Sidi-Yousef.<br>
Il prit aussitôt cette direction. Après une marche pénible dans un pays très difficile, sa cavalerie, commandée par le Général Morris du 2ème chasseurs d'Afrique, se trouva en face des contingents d'Abd-el-Kader, composés d'un bataillon d'infanterie et de plus de 500 cavaliers.<br>
Il prit aussitôt cette direction. Après une marche pénible dans un pays très difficile, sa cavalerie, commandée par le Général Morris du 2<sup>e</sup> chasseurs d'Afrique, se trouva en face des contingents d'Abd-el-Kader, composés d'un bataillon d'infanterie et de plus de 500 cavaliers.<br>
Le brave Morris, quoiqu'il n'eut que 350 chevaux, n'hésita pas à prendre l'initiative de l'attaque, sans attendre l'infanterie qui était encore fort en arrière. Il marcha de sa personne contre la cavalerie de l'Émir, dont il fit en même temps charger l'infanterie par deux escadrons commandés par le capitaine de Cotte. Ces deux charges furent d'abord vigoureusement repoussées ; il y eut même un instant de désordre. Le capitaine de Cotte, dont le cheval avait été tué, serait tombé entre les mains des Arabes et le sort des escadrons eût été gravement compromis, sans Escoffier qui donna son cheval à son capitaine.  
Le brave Morris, quoiqu'il n'eut que 350 chevaux, n'hésita pas à prendre l'initiative de l'attaque, sans attendre l'infanterie qui était encore fort en arrière. Il marcha de sa personne contre la cavalerie de l'Émir, dont il fit en même temps charger l'infanterie par deux escadrons commandés par le capitaine de Cotte. Ces deux charges furent d'abord vigoureusement repoussées ; il y eut même un instant de désordre. Le capitaine de Cotte, dont le cheval avait été tué, serait tombé entre les mains des Arabes et le sort des escadrons eût été gravement compromis, sans Escoffier qui donna son cheval à son capitaine.  


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Dans un ordre du jour d' Alger, du 25 novembre, le Maréchal Bugeaud s'exprime ainsi :  
Dans un ordre du jour d' Alger, du 25 novembre, le Maréchal Bugeaud s'exprime ainsi :  


''L' armée admire encore le généreux dévouement du Trompette Escoffier, du 2éme régiment de chasseurs d'Afrique, qui, au combat du 22 septembre, donna son cheval au capitaine M. de Cotte, démonté, en lui disant : <<Il vaut mieux que vous l'ayez que moi, car vous rallierez l'escadron, et je ne le pourrais pas.>> Un instant après, il fut fait prisonnier.<br>
''L' armée admire encore le généreux dévouement du Trompette Escoffier, du 2<sup>e</sup> régiment de chasseurs d'Afrique, qui, au combat du 22 septembre, donna son cheval au capitaine M. de Cotte, démonté, en lui disant : <<Il vaut mieux que vous l'ayez que moi, car vous rallierez l'escadron, et je ne le pourrais pas.>> Un instant après, il fut fait prisonnier.<br>
<<Le roi, informé de cette conduite héroïque, n'a point attendu qu'Escoffier fût rendu à la liberté ; il l'a nommé membre de la Légion d'honneur par ordonnance du 12 novembre.
<<Le roi, informé de cette conduite héroïque, n'a point attendu qu'Escoffier fût rendu à la liberté ; il l'a nommé membre de la Légion d'honneur par ordonnance du 12 novembre.
<<Cette récompense, qui calmera chez Escoffier les douleurs de la captivité, toute l'Armée y prendra part ; elle y verra une nouvelle et éclatante preuve que le gouvernement ne laisse jamais dans l'oubli les belles actions.''
<<Cette récompense, qui calmera chez Escoffier les douleurs de la captivité, toute l'Armée y prendra part ; elle y verra une nouvelle et éclatante preuve que le gouvernement ne laisse jamais dans l'oubli les belles actions.''

Dernière version du 17 décembre 2007 à 01:18


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Joseph ESCOFFIER


Titre : 2e Régiment des chasseurs d'Afrique

Grade :Trompette


Date de Naissance : 22 Août 1815

Lieu de Naissance : Besançon (acte n°648)

Pays de Naissance : France


Date de décès : 2 mars 1883(acte n°148)

Lieu de décès : Pau

Pays de décès : France


Présentation :
Le Trompette Escoffier - Héros local de l'Algérie
Faits marquants :

C'était le 22 septembre 1843.Le trompette Escoffier, du 2e Régiment des chasseurs d'Afrique a sauvé son nom de l'oubli par un acte de dévouement d'une grandeur héroïque.

Dates importantes :

la Légion d'honneur par ordonnance du 12 novembre 1843.

Contexte :
Le général La Moricière poursuivait l'Emir Abd-el-Kader dans la région de Mascara, lorsqu'il apprit qu'il se trouvait à 25 kilomètres plus loin, au marabout de Sidi-Yousef.

Il prit aussitôt cette direction. Après une marche pénible dans un pays très difficile, sa cavalerie, commandée par le Général Morris du 2e chasseurs d'Afrique, se trouva en face des contingents d'Abd-el-Kader, composés d'un bataillon d'infanterie et de plus de 500 cavaliers.
Le brave Morris, quoiqu'il n'eut que 350 chevaux, n'hésita pas à prendre l'initiative de l'attaque, sans attendre l'infanterie qui était encore fort en arrière. Il marcha de sa personne contre la cavalerie de l'Émir, dont il fit en même temps charger l'infanterie par deux escadrons commandés par le capitaine de Cotte. Ces deux charges furent d'abord vigoureusement repoussées ; il y eut même un instant de désordre. Le capitaine de Cotte, dont le cheval avait été tué, serait tombé entre les mains des Arabes et le sort des escadrons eût été gravement compromis, sans Escoffier qui donna son cheval à son capitaine.

Monsieur de Cotte ne voulut pas d'abord accepter un dévouement qui pouvait coûter la vie à son auteur ; mais Escoffier lui dit avec une noble et touchante simplicité : Prenez, capitaine, il vaut mieux que vous l'ayez que moi, car vous rallierez l'escadron, et je ne le pourrais pas.

Le brave Escoffier bléssé à la jambe est fait prisonnier et subira des conditions inhumaines de détention  ; mais son capitaine remis en selle grâce à son dévouement, rallia en effet l'escadron.
La réserve qui n'avait pas encore donné, arrêta l'effort de l'ennemi. derrière cet abri, les chasseurs se reformèrent, reprirent l'offensive ; les arabes furent repoussés, perdirent le champ de bataille et un drapeau, mais emmenèrent Escoffier prisonnier.

Le 13émé léger, dont la tête de colonne commençait à paraître, détermina la retraite complète de l'Émir ; le généreux dévouement d'Escoffier avait peut-être sauvé à son régiment une défaite sanglante et désastreuse... Heureuse l'Armée dont les derniers rangs renferment des hommes capables de traits semblabes !

Dans un ordre du jour d' Alger, du 25 novembre, le Maréchal Bugeaud s'exprime ainsi :

L' armée admire encore le généreux dévouement du Trompette Escoffier, du 2e régiment de chasseurs d'Afrique, qui, au combat du 22 septembre, donna son cheval au capitaine M. de Cotte, démonté, en lui disant : <<Il vaut mieux que vous l'ayez que moi, car vous rallierez l'escadron, et je ne le pourrais pas.>> Un instant après, il fut fait prisonnier.
<<Le roi, informé de cette conduite héroïque, n'a point attendu qu'Escoffier fût rendu à la liberté ; il l'a nommé membre de la Légion d'honneur par ordonnance du 12 novembre. <<Cette récompense, qui calmera chez Escoffier les douleurs de la captivité, toute l'Armée y prendra part ; elle y verra une nouvelle et éclatante preuve que le gouvernement ne laisse jamais dans l'oubli les belles actions. <<signé : BUGEAUD>>

L'interprète, M. Léon Roches, qui avait vécu auprès d' Abd-el-Kader et avait conservé avec lui des relations amicales, lui écrivit pour le prier de faire parvenir à Escoffier la décoration qui lui était décernée. Il reçut quelques jours plus tard une longue lettre d'Abd-el-Kader où nous relevons ceci :

<<J'ai reçu ta lettre et immédiatement, suivant ton désir, j'ai remis devant mes askers (Fantassins réguliers) et mes Kliélas (cavaliers réguliers), rangée devant ma tente, la décoration destinée au trompette Escoffier. J'honore le courage même chez mes ennemis.>>

A compter de ce jour les conditions de détention vont s'améliorer,ESCOFFIER sera rendu à la liberté en Janvier 1845, (l' année suivante) où, un échange de prisonniers ayant eu lieu, il sera rendu à son régiment, puis affecté à la garde des Tuileries.

A son retour en France, il occupe des postes de gardien de prison.

En 1848, Abd El-Kader est retenu prisonnier au château de Pau, ( c'est le seul personnage important ayant habité le chateau à l'exclusion de tout autre), ESCOFFIER demande son affectation à la garde de l'Emir au château en date du 1 juin 1852 jusqu'au transfert de l'Émir à AMBOISE.

En 1864,mis à la retraite.

Décédé le 2 mars 1883, il est inhumé au cimetière de Pau, où sa tombe a été rénovée par les soins du SOUVENIR FRANCAIS.

Autre coïncidence, deux enfants de l'Émir sont inhumés à proximité.

  • Notes
Tableau Trompette Escoffier.jpg


La mairie de Surgères (17700) possède un grand tableau de C. d Balthasar (1846) 2m sur 3m dont le titre "Le dévouement du trompette Escoffier". Ce tableau a reçu un arrêté de classement du Département de Charente Maritime.





  • Bibliographie
- Les Français d'Algérie de 1830 à aujourd'hui Agnès Verdes-Leroux Héros local (page 126)
- Aventure du trompette Escoffier de Alby Ernest Editeur G.Roux 1854