« Historique Lauriers-Roses - Ville » : différence entre les versions
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'''La religion''' était présente sans église pourtant ni mosquée. On entendait le soir l'appel à la prière venant du douar, et les arabes où qu'ils se trouvaient se pliaient à ce rite. Dans le village se trouvait un « Marabout » (une constrution carré en pierres, blanchie à la chaux, et à ciel ouvert avec la plantation d'un arbre en son centre) qui servait d'endroit pieu commun où Arabe et Français venaient se recueillir, prier, faire des voeux en attachant quelques petits bouts de chiffons aux branches ou en brûlant une petite bougie. Ce lieu était respecté de tous. <br> | '''La religion''' était présente sans église pourtant ni mosquée. On entendait le soir l'appel à la prière venant du douar, et les arabes où qu'ils se trouvaient se pliaient à ce rite. Dans le village se trouvait un « Marabout » (une constrution carré en pierres, blanchie à la chaux, et à ciel ouvert avec la plantation d'un arbre en son centre) qui servait d'endroit pieu commun où Arabe et Français venaient se recueillir, prier, faire des voeux en attachant quelques petits bouts de chiffons aux branches ou en brûlant une petite bougie. Ce lieu était respecté de tous. <br> | ||
Dans ce village, il faisait bon vivre | '''Le Caïd '''faisait respecter l'ordre dans le douar ; il était en quelque sorte le médiateur des arabes, celui qui discutait avec les français. Les anciens du village savaient parlementer sur les problèmes que chacun rencontrait. Les plus pauvres descendaient parfois du douar pour faire soigner des petits bobos par "la vieille dame" française, qui savait les écouter et les rassurer en attendant le jour d'ouverture du dispensaire, comme les français allaient rencontrer "la vieille dame" du douar qui savait enlever "le mauvais oeil". Chacun se tolérait, chacun se respectait. | ||
Dans ce village, il y faisait bon vivre ; il a laissé en chacun ici et là-bas de bons souvenirs. | |||
== Nom actuel == | == Nom actuel == |
Version du 22 janvier 2009 à 05:57
ALGERIE |
Lauriers-Roses Nom actuel : ? |
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Présence française
1830 - 1962 ALGERIE
Dictionnaire des communes en 1901 :Lauriers Roses ou Mekedra : hameau de 2701 h avec le douar d'El-Tenia (30 Français) commune de Oued Imbert
Les Lauriers Roses
- S'il fallait une devise pour ce village, elle serait
- « Source et Oasis de Paix »
Le village « Les Lauriers Roses » se situait sur la N13 entre deux grandes villes : Sidi-Bel-Abbès et Oran.
Rattaché à la commune de Oued Imbert sous le n° INSEE 457, il faisait partie du département 58 de l'arrondissement d'Oran.
Après 1962, il fut renommé : Mekedra ; ce nouveau nom se rapproche sensiblement de celui de l'Oued « Mekerra » qui prend sa source à Crampel au Sud de Bedeau et passe en contrebas de la colline dans une sorte de canyon bordé d'arbustes de lauriers-roses. Sur son chemin, le cours d'eau change de nom et devient l'Oued Sig qui se jette dans la méditerrannée à Arzew.
Le village était désservi par la ligne de chemin de fer Sainte-Barbe-Du-Tlélat / Bedeau.
La caractéristique importante du lieu est la source d'eau, fraiche et claire, qui sortait au pied de la montagne rocheuse. Canalisée dans un conduit de construction romaine, l'eau s'écoulait par les 3 bouches d'une fontaine en pierre de même époque et faisait à elle seule toute l'animation sur la place du village. L'eau ne tarrissait jamais. Elle cheminait le long d'un petit ruisseau bordé de roseaux et dans lequel poussait du cresson. Elle traversait la route en passant sous un petit pont gallo-romain et suivait le tracé parallèle d'un chemin de terre sur 300 m et descendant le relief d'une pente raide jusqu'à l'Oued en contrebas. Une précision : « source des Lauriers Roses » en arabe « Aïn-delfa »
Son côté végétation était fait d'un environnement riche pour une culture qui se serait voulue abondante entre oliviers, amandiers, orangers, jujubiers et figuiers, sans oublier la vigne et le domaine viticole qui occupait une grande place dans le village ; Les vins des Lauriers Roses étaient rouges et rosés, fins et délicats, et avaient la saveur de la framboise.
Il est intéressant de savoir qu'un spécimen d'une plante de la famille des asteraceae a été trouvé dans des lieux rocailleux entre Les Lauriers Roses et Oued Imbert.
Les fleurs poussaient naturellement dans les montagnes mais étaient aussi cultivées dans les jardins privés tels les géraniums, marguerittes ou encore les arums.
Les Agrumes faisaient partie des jardins privés où tomates, petits pois, fèves et autres foisonnaient.
Les Oliviers : Les oliviers centenaire tenaient une place particulière au village, bordant la route nationale. Dans la propriété d'une femme seule et âgée il y avait une olivette (un champ d'olivier). Les arbres serrés les uns contre les autres retenaient l'ombre et il y faisait bon aux heures chaudes de la journée ; le ramassage des olives ne servait pas à la culture intensive mais aux besoins personnels. Dans une autre propriété la culture se limitait à quelques rangées d'arbres encore jeunes et servaient ausi aux besoins quotidiens de nourriture pour toute une famille nombreuses qui les cultivait avec amour. L'olive précieuse se ramassait joyeusement et les enfants participaient aux travaux et écrasaient les olives qui finissaient toutes dans une grande jarre remplies d'eau pour une longue macération.
Céréales et Moissons : Chaque année au temps des moissons les arabes employés par les français partaient pendant plus d'un mois dans les Aurès pour faire les battages. Les hommes sur les moissonneuses-batteuses bravaient les plus gros travaux sous des températures parfois très élevés. Ce travail ne pouvait se faire sans passion ; les moissonneuses tournaient le jour et s'entretenaient la nuit, voire même le dimanche. En saison de moissons ça ne rigolait pas ! Mais au retour, les hommes du villages étaient attendus par tous les habitants du douar et les français. Tous se pressaient de chaque côtés de la route nationale et fêtaient une arrivée triomphale, comme l'on se presse aujourd'hui le long des routes pour voir passer le tour de France. Les festivités se faisaient à coups de tam tam, par des chants et des applaudissements ; le village était en fête, les « héros » retrouvaient leurs familles respectives.
Le crin végétal : Chaque cour de ferme avait ses propres activités ; dans l'une d'elles, deux jeunes hommes peu fortunés mais créatifs avaient eu l'idée de monter de toutes pièces une peigneuse à crin. Ils s'étaient lancés dans cette activité pour fabriquer des cordes et des matelas. Les indigènes avaient la charge d'arracher les palmiers nains dans les montagnes et les ramenaient à la ferme à dos de bourricots. Les salaires se faisaient en nature et le plus souvent avec des sacs de blés durs.
Les petits animaux et le cheptel d'élevage : moineaux, perdrix, tortues, caméléons, grenouilles et crapaux, vaches, moutons, chèvres et brebis, agneaux, chevaux, les bourricots (petits ânes du Maghreb), et un jour les enfants du village ont vu passer un énorme animal sur la Nationale 13. Ce fut la grande animation du jour dans ce petit village où il ne se passait jamais rien de vraiment important. Un dromadaire courrait de toute son élégance, il tendait sa tête fière et de toute beauté pour traverser le village comme s'il était conscient que tous l'admirait. Un camion le suivait et son chauffeur n'était pas moins fier. Il n'en fallait pas plus pour distraire les gens du village.
La religion était présente sans église pourtant ni mosquée. On entendait le soir l'appel à la prière venant du douar, et les arabes où qu'ils se trouvaient se pliaient à ce rite. Dans le village se trouvait un « Marabout » (une constrution carré en pierres, blanchie à la chaux, et à ciel ouvert avec la plantation d'un arbre en son centre) qui servait d'endroit pieu commun où Arabe et Français venaient se recueillir, prier, faire des voeux en attachant quelques petits bouts de chiffons aux branches ou en brûlant une petite bougie. Ce lieu était respecté de tous.
Le Caïd faisait respecter l'ordre dans le douar ; il était en quelque sorte le médiateur des arabes, celui qui discutait avec les français. Les anciens du village savaient parlementer sur les problèmes que chacun rencontrait. Les plus pauvres descendaient parfois du douar pour faire soigner des petits bobos par "la vieille dame" française, qui savait les écouter et les rassurer en attendant le jour d'ouverture du dispensaire, comme les français allaient rencontrer "la vieille dame" du douar qui savait enlever "le mauvais oeil". Chacun se tolérait, chacun se respectait.
Dans ce village, il y faisait bon vivre ; il a laissé en chacun ici et là-bas de bons souvenirs.
Nom actuel
A repris le nom du douar : Mekedra