CENDRARS Blaise
Blaise CENDRARS
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Poète et romancier français d'origine suisse,
Blaise Cendrars puise son inspiration dans ses nombreux voyages en Europe, en Inde, en Chine, en Russie et en Amérique latine. Engagé dans la légion étrangère en 1914, il est blessé et perd un bras. |
CENDRARS (Caporal Blaise), : Mle 14/1529. Alias Sauser Frédéric, né le 1er sept. 1887 à la Chaux de Fonds en Suisse. Dès l’âge de 17 ans, il s’évade de sa pension de Neuchâtel et parcourt le vieux continent pour aboutir en Manchourie, au service d’un trafiquant de diamants, lors de la guerre russo-japonaise. Il passe ensuite sur le continent américain jusqu’en 1912. De retour en Europe, il s’installe à Paris. Ecrivain ; naturalisé français, il est l’un des premiers signataire du manifeste « Canudo ». EVDG du 8 sept. 1914 à 1916, au camp retranché de Paris, plus connu sous le nom de 3e régiment de marche du 1er régiment étranger, (3e RMLE), auquel le corps des sapeurs-pompiers de Paris fournit la majeure partie des cadres. Il est affecté à la 6e compagnie où il passe 1e classe le 15 sept. 1914 puis caporal le 15 juin 1915. Par suite des pertes considérables qu’il subit sur la Somme, autant qu’en raison de la libération des légionnaires belges et russes, dirigés sur leur armée nationale, le 3e régiment de marche est dissous le 14 juil. 1915 et ses effectifs restants sont versés au 2e régiment de marche du 1er régiment étranger, (2e RMLE). Affecté à la 3e compagnie du bataillon B, il perd un bras au combat de la ferme Navarrin à Souain dans la Marne, le 28 sept. 1915, lors de l’attaque des tranchées de la « Kultur ». Il devient correspondant de guerre. Pensionné de 3e classe, il est cité deux fois à l’ordre de l’armée, avec croix de guerre 1914-1918 et décoré de la médaille militaire. En 1939 il reprend du service comme attaché militaire auprès de l’armée britannique. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Officier en 1946, il est promu commandeur en 1959. Blaise Cendrars n’a de cesse de bourlinguer à travers le monde, fréquentant les milieux les plus inattendus, exerçant les métiers les plus divers, rebelle à toute convention. Poète et écrivain, d’une prodigieuse mémoire, il nourrit sa poésie d’un sens aigu de l’hétéroclite. À chaque œuvre, surgit le rappel des deux ans passés sous l’uniforme. Souvenirs personnels, pour donner plus de piquant à ses récits qui ne sont bien souvent, que des autobiographies... Un de ses ouvrages parait comme une traduction et nous conte les aventures d’un certain Hans Bringolf. Les états de services de l’auteur concordent point par point avec ceux du héros du livre, ce qui exclue de le croire sorti de l’imagination d’un ancien légionnaire. Où ? Quand ? Cendrars a-t-il rencontré cet ancien officier de Légion dont il a recueilli les mémoires ? Ce n’est que l’une des énigmes qui semblent avoir rempli sa vie... Le vœu, qu’il formule dans l’un de ses derniers ouvrages « L’Homme foudroyé », est aujourd’hui exaucé. « Mon dernier espoir n’est pas d’entrer à l’Académie mais d’être enfin couché dans cette terre de France qui s’entrouvre et pour laquelle j’ai versé mon sang bien avant toute ambition d’écrire ». L’ensemble de son œuvre qui se confond avec sa vie est récompensé par le grand prix littéraire de la ville de Paris quatre jours avant sa mort, le 21 janv. 1961. Parmi son œuvre, il convient de citer : « La Légende de Novgorode », 1909 – « Pâques à New York », 1912, - « La Prose du Transsibérien », 1913, - « La fin du monde », 1919 – « L’Or », récit, ed. Grasset, 1924 – « Aujourd’hui », essais, ed. Grasset, 1931 – « Al Capone », 1931 – « Panorama de la pègre », 1935- « Hollywood », reportage illustré, ed. Grasset, 1936 – « Histoires vraies », ed. Grasset, 1937 – « La vie dangereuse », ed. Grasset, 1938 – « D’Oultremer à Indigo », ed. Grasset, 1940 – « Chez l’armée anglaise », reportage de guerre, ed. Corréa, 1940 – « Petits contes nègres pour les enfants des blancs », ed. Jean Vigneau, 1943 – « Comment les blancs sont d’anciens noirs », ed. Presse de l’Ecole Estienne, 1943 – « Poésies complètes », ed. Denoël, 1944 – « L’homme foudroyé », ed. Denoël, 1945 – « Dan Yack », ed. de la Tour, 1945 – « La main coupée », ed. Denoël, 1946 – « Anthologie nègre », ed. Corréa, 1947... Marié à Saint Pertersbourg à demoiselle Féla, elle lui donne un fils. Son fils aurait été incorporé au sein de l’escadrille « Lafayette » Sources : DA - KB 167 -3/1961- Txt CRY