Historique Mascara - Ville
Ville forte d’Algérie, à 90 km Sud Sud-Est d’Oran, sur la pente Sud de la première chaîne de l’Atlas et dominant la plaine d‘EGHRIS qui s’étale sur près de 800 kilomètres, limitée au Nord, par les monts des BENI CHOUGRANE et au Sud par les monts de SAÏDA
Les romains installent dans la plaine de nombreux postes militaires et construisent une voie de communication stratégique. A leur départ la plaine est parcourue uniquement par des Berbères nomades, les BENI RACHED
Ancienne Victoria de la Mauritanie romaine, ancienne Rachidia des Almoravides, appelée Chareb er-Rih (la lèvre du vent) puis Mou Askar (camp permanent) par les Arabes, la ville est construite sur l’oued Toudman. Vieille citée arabe, entourée de remparts crénelés, ouverte de sept portes, ancienne capitale des beys turcs depuis 1701, elle est occupée par les Espagnols en 1791.
En 1701 les Turcs transportent à MASCARA le siège du Beylik de l’Ouest et utilisent la tribu des HACEN comme Maghzen et pour la perception des impôts.
Abd el-Kader, enfant du pays, en fait sa capitale en 1832. Il la quitte en 1834. La ville est alors conquise par le maréchal Clauzel qui ordonne de la détruire. Lorsque les fortifications sont démantelées, les Français ne l’occupe pas et l’émir y revient de 1837 à 1841.
Reprise sans combat par BUGEAUD en 1841 elle forme depuis 1854 une commune avec deux villages agricoles créés en 1846 : Saint ANDRE , peuplé principalement de paysans des Pyrénées orientales (territoire agricole de 3500 ha) et de Saint Hippolyte, peuplé principalement de Corses (territoire agricole de 350 ha).
Le 17 juin 1854 Mascara devient chef-lieu de canton et en 1874, commune mixte. Sous le Second Empire 3 km de remparts, hauts de 6 à 10 m, sont reconstruits. Ils seront détruits en 1956. Sous-préfecture, importante ville de garnison, elle accueille notamment le centre d’instruction n° 2 de la Légion étrangère au quartier Soyer Soyez ? et au quartier Ben Daoud, un régiment de chasseurs d’Afrique, une compagnie des essences, une compagnie de gendarmerie, un centre de remonte, vestige des troupes de cavalerie. Avant Sidi bel-Abbès, le régiment étranger est à Mascara et y tient le grand dépôt. En 1912, le 2e RE y établit la garnison pour ses 13e, 14e, 15e et 16e compagnies
La fertilité de la plaine d’EGHRIS permet dès 1846 l’extension économique de la région avec une importante production de céréales, de vignes, d’oliviers et de cultures maraîchères ainsi que la création de nombreux villages.
La banlieu de MASCARA produit des vins réputés répartis sur 5000 ha soit 60% des terres cultivables.