Historique Aboukir - Ville

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Aboukir Nom actuel : ?

Historique

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Présence française

Centre de colonisation

Aboukir fait partie des 42 villages créés en 1848 dans le cadre des colonies agricoles sous l’autorité du Gouverneur Général Charon.

C’est le 26 décembre 1848 que le camp de « Masra », baptisé par la suite Aboukir, reçoit de la métropole le 15e contingent de pionniers, ces exilés d’une autre époque.(Centre officiellement créé en 1856 - Nom primitif : Les 3 Marabouts, douar de la tribu des Ouled-Khalfa)

Le village fut construit sur l’emplacement de l’ancien camp militaire de Masra , sur le versant sud du djebel Bou Hamara, à 13 kilomètres de la mer dans le département d’Oran et près de Mostaganem.

Il reçu le nom de « Aboukir » en hommage à la victoire remportée par Bonaparte le 25 juillet 1795.

Quelques jours auparavant, les premiers colons d’Aboukir embarquent, sur la Seine, dans des bateaux plats qui vont d’abord les mener à Lyon et de là à Marseille. C’est la frégate « La-Cacique » qui les conduira à Mostaganem, où ils débarqueront le 18 décembre, après une traversée de quatre jours.

Le 26 de ce même mois, après leur premier Noël vécu sur la terre africaine, six jours donc après l’installation à l’Élysée du futur Napoléon III, les premiers bâtisseurs d’Aboukir vont s’installer, eux, sous les guitounes de Masra.
Ils ont quitté Paris avec cette foi qui, dit-on, soulève les montagnes.

Les autorités militaires les installent sous des tentes, au bas d’une colline car il n’est pas d’autre habitation dans le « bled », pas plus ailleurs.... en cet heureux temps des lampes à huile et des felouques.
En somme, il s’agit d’un village de tentes, camping de naguère, près d’une piste et, alentour, d’une végétation enchevêtrée faite de taillis, de ronces, de cactus, là comme partout ailleurs, autrement dit la nature sans discipline, la brousse avec ses incertitudes... ses épreuves... ses prouesses... un coin verdoyant et paisible qui cache une source. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, bien entendu, fut là établi le camp, car autant que possible les autorités jetaient la base des futurs villages où existaient des points d’eau. C’est pourquoi ce lieu était désigné sous le nom de Masra, qui signifie « L’eau sort ».

Aboukir - Histoire de l’Hexagone, un nom de victoire et un autre de désastre, celui-ci effaçant celui-là.

Dans la nôtre, celle de l’Algérie française, un long et rude combat des pionniers de 1848, dont la quasi-totalité a participé à l’avènement de la Seconde République, mais que le Gouvernement Provisoire ne peut employer à quelque tâche que ce soit, la misère étant si grande dans le monde ouvrier et particulièrement dans la Capitale.

Alors, on les exile en Algérie. Quarante-deux colonies furent ainsi créées : et dans la province d'Oran, aux environs de Mostaganem (Aboukir, Rivoli, Toumin, Karouba, Aïn-Nouissy, Ain-Tedlès, Sour-el-Mitou).

Il y avait une soixantaine de concessions par village. Les concessions étaient très peu étendues : 2 à 10 hectares.

Les colons nouveaux arrivés , en plus de défricher leur propre terrain, devaient participer au développement de la colonie (voirie, plantations, réseaux sanitaires, écoles…) et devaient se soumettre à la discipline militaire (heure de lever, salut au drapeau, respect dû aux gradés…)

La vie était rude pour ces gens modestes et peu expérimentés en agriculture ; la mise en valeur des terres dont ils furent les artisans ne profita qu’à une poignée de ces pionniers.

Un long et rude combat mené par une classe sociale n’ayant quasiment eu, dans sa majorité, nul contact avec la terre.
Un combat de tous les jours contre la nature ingrate, contre la malaria, contre l’administration parisienne déjà, ne le taisons pas. Un combat, mais aussi une réussite totale pour ceux à qui les Martel, less Boutillol, les Girard, les Tricot, les Fargin, les Dugay, les Blesson, les Bourniol, les Chamusy, les Carle, les Lamote, les Israël, les Laborie, les Galbrun, les Julien, les Kirch, les Galais, les Bazin, les Dumont et tant d’autres auront ouvert le chemin.

Une réussite qui a nécessité de l’ardeur, du cran, du courage, une volonté de fer, car il fallait prolonger l’effort en faveur de ceux à qui devait être passé le flambeau. Une réussite dans tous les domaines, le social en particulier à l’endroit de l’autochtone.

Cà et là, des vignobles aux grappes pesantes et colorées, des bougainvillées aux teintes de feu, des bigaradiers et des glycines ornant les demeures des villages traversés, d’un côté la ferme de mon vieil ami l’Agha Bourahla, de l’autre la propriété et la cave de la veuve Godillot, et tant d’autres, vivantes parce que très animées en cette saison.

A cette image du siècle dernier a fait place un haut et vaste bâtiment à l’allure d’hôtel de ville de moyenne cité, comportant entrée et fenêtres du style « Jonnart », comme la gare d’Oran, et Aboukir étant une victoire de l’Empereur au cours de la campagne d’Egypte, ses habitants, qui en ont le culte, vont donner aux premières rues ouvertes des noms qui évoqueront la mémoire de certains de ses plus prestigieux lieutenants : Lannes, Murat, Kléber, Leturcq, Larrey, le grand chirurgien de la Grande Armée, Destaing.

L’audace a payé à Aboukir, comme un peu partout à travers notre Algérie, parce que l’homme s’y est révélé un bâtisseur, un bâtisseur sur tous les plans, ne reculant devant aucun obstacle.

  • Source : extrait partiel de Aboukir mon village de François Rioland

Recherches généalogiques

Nom actuel

Mesra Wilaya 27 - Mostaganem