Historique Cassaigne - Ville
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Cassaigne Nom actuel : ? |
Historique |
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Présence françaiseCentre de colonisationCentre créé en 1873 près de Mostaganem, dans le département d’ Oran. Le village reçoit le nom de Cassaigne en hommage au Colonel Cassaigne, officier de l'Armée d'Afrique, aide de camp de Pélissier, qui fut mortellement touché, au matin de l'assaut décisif de Malakoff ( Guerre de Crimée 1854-1856), le 8 septembre 1855. Créé en même temps que Ouillis et Bosquet en 1873, Cassaigne est le siège de la Commune mixte de ce nom, ainsi que d'une Justice de paix et de tous les services publics et fonctionnaires : domaines, contributions diverses, re-partiteur, médecin de colonisation, etc. Le territoire de colonisation, qui n'est pas très étendu, 1 283 hectares seulement, a servi à constituer 50 concessions agricoles, dont 24 ont été attribuées à des Alsaciens-Lorrains qui ont reçu comme ceux de Bosquet : maison, cheptel, instruments aratoires, semences et vivres. Le village s'est développé si rapidement que, dès les premières années, il a fallu, pour répondre aux besoins d'extension qui s'étaient manifestés, songer à augmenter le nombre de lots à bâtir. 18 nouveaux furent formés, qui ne tardèrent pas à être tous demandés et occupés. Le village est admirablement situé sur un plateau légèrement incliné d'où l'on aperçoit à la fois le Chélif et la mer. Il est placé sur les 2 côtés de la route du Dahra, mais en plus grande partie au N., un peu au-dessus des sources de Sidi Ali qui, dans les débuts avaient été seules captées pour son alimentation. Quelques années plus tard, en raison même de son prompt développement, on se vit dans l'obligation de lui procurer de nouvelles ressources en eau. Heureusement que, pas bien loin de là, à 3 km à peine, se trouvait une autre source, celle de Sidi Afif qu'il a été facile de capter et d'amener au village, avec cet avantage que celle-ci a pu être conduite dans l'intérieur même du centre. Enfin, on a aménagé également une petite source donnant 2 à 3 litres à la minute, l'Ain Taousna, qui alimente aujourd'hui un abreuvoir placé sur la route du Dahra, du côté de Renault. Cette source formait deux petites mares fétides que les troupeaux indigènes remplissaient de leurs déjections. Quoique à 2 ou 3 km du village, elle était pour lui une eau d'insalubrité permanente. En l'aménageant, on a fait disparaître ce cloaque, et on a exécuté un travail profitable à la fois aux colons et aux indigènes. Cassaigne ne s'est pas développé seulement comme population là, comme à Bosquet, les colons ont travaillé et bûché, et les résultats leur font grandement honneur, comme si, aux abords du village, à l'E, et au S. on remarque des terres de 1re qualité, par contre, au N., une partie du territoire est sillonné de ravins et composé de terrains argilo-calcaires assez difficiles à exploiter. La Commune-Mixte était située au bas du village, dans une des rues principales qui était bordée de beaux arbres bien taillés au carré, des ficus toujours verts, été comme hiver. Le Bordj a été construit après la conquête de l'Algérie, les gens qui habitaient à l'extérieur venaient s'y réfugier en cas d'attaque des tribus rebelles. Il était fermé par un grand portail et entouré de murs assez hauts avec des meurtrières. Sur la Place, il y avait le logement du Secrétaire de Mairie et celui du Curé, chacun avec une cour et un jardin. Il y avait aussi l'appartement de l'Administrateur-adjoint, le principal ayant son appartement ; siège de la Commune-Mixte, en bas de la rue. Il y avait également les deux appartements des Instituteurs, et les deux écoles des garçons, avec une grande cour des préaux. Bien plus tard, on avait construit un Groupe scolaire de plusieurs classes." Le Curé qui est resté le plus longtemps, depuis 1918 ou 20 jusqu'en 1943, est le curé Briand. A cette époque, j'étais mobilisé, écrit toujours M. Salcédo. A mon retour, j'appris qu'il était parti dans une commune plus petite près de Mostaganem. Son logement était occupé par un Juge de Paix. Le Curé de Cassaigne assurait les 4 paroisses : Bosquet, Lapasset, Picard et Cassaigne. Le suivant fut le curé Giménez, natif de Lapasset où il habitait. Il fut ensuite muté à Aïn el Arba. Il fut remplacé par le Curé Weber, de nationalité luxembourgeoise, qui habitait également Lapasset, spécialiste des accidents d'auto ; il a rejoint son pays après l'indépendance. Le dernier fut le curé Kriter, d'origine alsacienne est parti en 1963. Nous l'avons revu à Mulhouse, il venait de rentrer d'Algérie." L'église est devenue mosquée. Un service vicinal existait jusqu'en 1944 et ensuite ce furent les Ponts et Chaussées. Jusqu'en 1933, un agent-voyer s'occupait de la subdivision. Le dernier fut M. Arcambal. De 1933 à 1945, le 1er ingénieur fut M. Egcalier, puis M. Bic, M. Attuil, M. Spitéri. Ce sont de jeunes ingénieurs dynamiques et sympathiques qui entament de grands travaux routiers. Le dernier, M. Voignier, continue le programme de réfection des routes, surtout après le fameux Plan de Constantine qui coûta des milliards ! Il fallait liquider les crédits à fonds perdus avant la fin de l'année... Le 1er Maire et le dernier fut Me Van Benedem, notaire métropolitain, installé depuis peu à Cassaigne et remplacement de Me Valentin qui va s'installer à Mostaganem. Les médecins, appelés médecins de colonisation, avaient un traîtement de fonction et un logement gratuit. Celui qui est demeuré lé plus longtemps jusqu'en 33 ou 34, fut le Dr Manier, appelé le Dr des Pauvres. Les familles avaient beaucoup d'enfants à l'époque, c'était courant, ne payaient rien. Son remplaçant fut le Dr Fournier ; il dut assumer l'épidémie de 1936. Le suivant fut le Dr Guibert, un Oranais très jeune. Enfin, le Dr Violet, enfant du pays, très peu intéressé ; c'était le docteur de famille que tous aimaient ; il quitta Cassaigne en 1961.
Hameau de OuillisVoir le village de Ouillis Recherches généalogiques
EvènementUn des premiers français tués en 1954 le fut à Cassaigne, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, un jeune homme nommé FRANÇOIS Laurent (22ans), de Picard, venant de Mostaganem, essuie des coups de feu après Ouillis. Il se dirige vers Cassaigne pour avertir la Gendarmerie et sonne au portail qui est fermé. Un coup de feu part d’une haie de l’autre côté de la route. Le jeune homme est tué d’une balle en pleine tête ; il demeura jusqu’au matin, car les gendarmes, entendant le coup de feu, n’ouvrirent pas ; bien leur en prit, car le commando avait reçu l’ordre d’attaquer la Gendarmerie pour y prendre les armes. L’armée attrapera deux d’entre eux. Nom actuel
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