Claude est né en 1936, précisément le 15 décembre, à Paris (14e).
Son père René, originaire de Brageyrac dans la Haute Garonne,
entame une carrière dans l'administration des douanes.
L'enfant voue une admiration inconditionnelle sur ce père socialiste et nationaliste.
Pour l'amour du pays, claude sait que son père n'aurait pas hésité à tirer
sur son propre fils si les paras avaient sauté comme il était prévu sur Paris.
Son père avait déjà les armes à la main, et savoir cela, en accentuait sa fierté.
"Il m'aurait tiré dessus" disait Marc.
Claude, enfant, n'est pas prédestiné aux études, elles pouvaient toujours
lui courir après, elles n'étaient pas prêtes de le rattraper.
Cela exaspère son géniteur, qui décide un placement chez les Frères
à Issy-les-Moulineaux, une des choses que ce dernier regrettera amèrement.
Claude est plus doué pour le travail manuel,
il décoche un C.E.P puis un C.A.P de forgeron serrurier.
En 1954, Claude entre chez Citroën, il sera bientôt soudeur.
Dans les bars de Clichy, il fréquentera l'univers des voyous,
puis rencontrera "ses premiers paras" en goguette.
Claude sera marqué par la chute de Dien-Bien-Phu.
Dans l'univers de son travail, un vieil ouvrier de Citroën,
ancien légionnaire, lui contera ses récits de baroudeur,
ce qui va inciter Claude à connaître un peu mieux ce corps d'armée.
Avant toute précipitation, il tient à informer son père de son désir de s'engager.
Le dialogue sera bref, le père ne lui fera aucun reproche,
mais l'attitude portée à l'égard de son fils et les quelques mots prononcés,
suffiront à marquer sa réprobation.
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