Alphabet phénicien

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962

Vers 1200 avant JC, les Phéniciens, un peuple commerçant de langue sémitique qui habite l'actuel Liban, mettent au point un système d'écriture novateur, réduit à une vingtaine seulement de signes phonétiques, l'alphabet.

Les Phéniciens ont transmis ce système révolutionnaire aux Grecs. L'alphabet tire son nom des deux premières lettres de sa version grecque : alpha et bêta.


Alphabets grec et latin

Les Grecs ont adopté l'alphabet phénicien avec des variantes d'une cité à l'autre.

En 405 avant Jésus-Christ, un archonte (dirigeant) du nom d'Euclide (rien à voir avec le mathématicien) introduit à Athènes la variante milésienne (du nom de Milet, une cité d'Asie mineure), avec ses 24 lettres.

Du fait du rayonnement intellectuel d'Athènes, la réforme euclidienne ne tarde pas à se généraliser à l'ensemble de la Grèce continentale.

Mais en Grande Grèce, autrement dit dans les colonies de la péninsule italienne, on en reste à d'autres variantes.

Et lorsque Rome, une cité latine en plein essor, adopte à son tour un alphabet, elle choisit celui de Neapolis (aujourd'hui Naples), une colonie fondée par les habitants de Chalcis, une cité de l'île d'Eubée, en mer Egée.

C'est ainsi que les Grecs continuent aujourd'hui d'utiliser l'alphabet athénien, avec quelques modifications mineures, tandis que les lointains héritiers des Romains (les Européens de l'Ouest) utilisent l'alphabet chalcidien.

Voilà l'origine des principales différences entre les alphabets grec et latin (par exemple le P grec qui s'écrit R en latin)

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