Alger - Madison

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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James Madison, président des États-Unis, à son Altesse le dey d'Alger


Votre Altesse ayant déclaré la guerre aux États-Unis, réduit à l'esclavage quelques uns de leurs sujets, et fait quelques autres insultes sans motif, le congrès des États-Unis a, dans sa dernière session, autorisé par un acte solennel les hostilités contre votre gouvernement. Une escadre de nos vaisseaux de guerre est envoyée dans la Méditerranée pour exécuter cette détermination; elle portera avec elle l'alternative de la paix ou de la guerre: c'est à vous de choisir.

Nous aimons à croire que son Altesse, comparant les malheurs de la guerre avec les avantages résultant de la bonne intelligence avec une nation dont la puissance s'accroît tous les jours, sera disposée à revenir à ces relations d'amitié qui ont longtemps subsisté entre les deux peuples, et ainsi à entrer dans les vues de notre gouvernement, qui ne désire que la paix et l'amitié avec toutes les nations. Mais la paix, pour être durable, doit être fondée sur des stipulations également avantageuses aux deux parties; l'une ne réclamant rien qu'elle ne veuille accorder à l'autre. Et c'est sur cette base seule que nous pouvons désirer la paix et la conserver ensuite.

J'ai autorisé William Shaler, un de nos citoyens distingués, les commodores Bainbridge et Décatur, à conclure la paix avec votre Altesse. Il vous feront parvenir cette lettre.

Je vous fais cette communication par le désir sincère de voir votre Altesse saisir cette occasion honorable de préférer la paix à la guerre.

Écrit à Washington, le 12 avril 1815.

Signé JAMES MADISON Par le président.

JAMES MONROE Secrétaire d'état.