Traité de Fès

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Le Maroc devient protectorat français le 30 mars 1912

La signature du traité de Fès instaure l'installation d'un protectorat français au Maroc :

Ce traité signé par le sultan Moulay Hafiz, stipule que le MAROC s'engage à ne conclure d'alliance qu'avec la France, celui-ci s'engage aussi à n'emprunter qu'à la France qui promet en échange le respect du Sultan et de la religion musulmane.

Les pouvoirs du gouvernement français au Maroc seront détenus par un commissaire général de la République. Le général Lyautey remplit cette fonction.

le traité

Par le Traité de Fès, signé le 30 mars 1912, le sultan Abd al-Hafid abandonne la souveraineté du Maroc à la France, faisant du pays un protectorat.

L'Allemagne qui avait des vues sur le Maroc, reconnaît les territoires français et espagnols au Maroc, recevant en échange des territoires du moyen Congo de l'Afrique équatoriale française. Cette terre connue sous le nom allemand de Neukamerun, fut rattachée à la colonie allemande du Cameroun, partie de l'Afrique occidentale allemande.

L'Espagne gagna également quelques territoires au nord du Maroc qui devint le Maroc espagnol. Par un accord signé entre la France et l'Espagne en novembre de cette même année, l'Espagne assurait un protectorat sur Tanger et le Rif, Ifni sur la côte atlantique dans le sud-ouest, aussi bien que sur la région de Tarfaya au sud de la rivière Draa, où le sultan restait nommément souverain et était représenté par un vice-régent à Sidi Ifni sous le contrôle d'une haute commission espagnole.[1]

Des accords particuliers entre le Royaume-Uni, l'Italie et la France en 1904, établis sans consultation du sultan, avaient divisé le Maghreb en sphères d'influence, le Maroc passant dans la sphère de la France. Au Maroc, le jeune sultan Abd al-Aziz accéda au trône en 1894 à l'âge de 10 ans et les Européens devinrent les conseillers de sa Cour. Des chefs locaux devinrent de plus en plus indépendants du sultan, qui fut déposé en 1908. La loi et l'ordre marocain continuèrent de se détériorer sous le rêgne de son successeur Abd al-Hafid, qui abdiqua en faveur de son frère Youssef après avoir signé le traité de Fez.

Les 2 zones du protectorat espagnol étaient séparées par la baie d'Al-Hoceïma, que les Espagnols nomment Alhucemas. Le traité de Fez accordait la concession de l'exploitation des mines de fer du mont Uixan à la compagnie minière espagnole du Rif, à qui fut aussi accordée la permission de construire une voie ferrée pour relier ses mines à Melilla.

Le traité fut perçu comme une trahison par les nationalistes marocains et mena à la guerre du Rif (1919–26) entre les Espagnols et les tribus Jibala dont Abd el-Krim devint bientôt le leader et créa la courte République du Rif.

  • Source Wikipédia