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Extraits du NUMERO SPECIAL de L'HISTOIRE - La vérité sur l'esclavage


Les pays d'Afrique du Nord et du proche et orient, c'est à dire l'ensemble des pays musulmans, au même titre que les sociétés d'Afrique noire, étaient des sociétés esclavagistes. La pratique de l'esclavage y était d'autant plus répandue qu'elle était reconnue légale par la Chariah, et que le prophète Mahomet était un esclavagiste. Pendant des siècles ont existé deux sources de ravitaillement en esclaves pour les pays musulmans : d'une part l'Afrique noire, d'autre part l'Europe.


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Durant le haut moyen âge, trois routes principales permettaient l'acheminement des esclaves blancs : par la France et l'Espagne, par la Crimée et par la Méditerranée. Avec l'apparition d'états puissants en Europe de l'ouest, et l'arrêt de l'expansion musulmane aux Pyrénées, la traite des blancs par l'Europe de l'Ouest se tarit rapidement, mais les populations méditerranéennes de ces états restèrent longtemps exposées aux razzias des maghrébins. A la menace des Sarrasins, dans le midi de la France, vers le IXème siècle, succéda " la course " des barbaresques.

Les barbaresques étaient des corsaires maghrébins qui, jusqu'au XIXème siècle, pillaient les navires européens en Méditerranée, menaient des raids sur la terre ferme en Corse, en Sardaigne, sur les cotes d'Espagne, de France, d'Italie et de Grèce, capturaient des européens et les rendaient à leurs familles contre rançon, où les réduisaient en servitude. La " course " était essentiellement pratiquée par les pays du Maghreb. Il faut dire que, si on en parle peu, l'esclavagisme fut longtemps pratiqué par tous les peuples méditerranéens, d'une rive comme de l'autre, et cela jusque longtemps après la chute de l'empire romain. Ce fait historique est rarement mentionné, et pour cause : le mérite d'avoir mis fin à cette pratique dans le bassin méditerranéen revient essentiellement aux européens...

Au 14ème siècle, l'expansion de l'empire ottoman fournit à nouveau de larges contingents d'esclaves blancs. Les Turcs imposèrent aux populations de Grèce et des Balkans un impôt particulier. Si, dans tous les pays où l'islam domine, les personnes appartenant à d'autres religions se voient attribuées le statut de " protégés " (dhimmi) et donc l'obligation de payer un impôt spécifique, les Turcs en avaient une vision particulière : Ils imposèrent le Devsirme, un impôt qui se payait en vies humaines : les villages Chrétiens devaient livrer un tribut de garçons. Le devsirme ne fut abandonné qu'au début du XVIIéme siècle, à mesure que les Ottomans furent refoulés hors d'Europe. Le trafic d'esclaves blancs, à la fin du XVIIeme siècle, en fut considérablement amoindri, mais il subsistait encore à une moindre échelle dans tout le monde arabe : Slaves, Ukrainiens, Circassiens et Géorgiens continuèrent à être capturés puis vendus sur les marchés aux esclaves du monde musulman jusqu'au début du XIXéme siècle, lorsque trois facteurs déterminants mirent fin à la traite des blancs :

  1. La Russie, en soumettant les Tatars et en contrôlant la Crimée, empêcha la poursuite de la traite.
  2. Les Européens, par la force, en colonisant le monde musulman, luttèrent activement contre l'esclavagisme.
  3. La Turquie, sous la pression des européens, abandonna la traite des blancs.

Les difficultés rencontrées par les Turcs, les Arabes et les Maghrébins pour s'approvisionner en esclaves blancs à partir du 17ème siècle fut rapidement compensée par un approvisionnement accru en esclaves noirs. La servitude des noirs dans le monde musulman était telle que, graduellement, le terme utilisé pour désigner un noir et le terme utilisé pour désigner un esclave ne firent plus qu'un : " Abid ".