BOTELLA André

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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André BOTELLA

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Titre : '

Grade :Lieutenant Colonel (Indicatif "Dédé")


Date de Naissance : 20 novembre 1913

Lieu de Naissance : Blida

Pays de Naissance : Algérie


Date de décès : décédé

Lieu de décès :

Pays de décès :


Présentation :
Faits marquants : Dates importantes :

1944 Lieutenant de SAS français (1erRCP, Cdt droping zone "SAMWEST" en forêt de Duault, Côtes d'Armor)
1954 Chef de Bataillon (Cdt le 5e Bataillon de Parachutistes Vietnamiens à Dien Bien Phu)
1956 Lieutenant Colonel

Contexte :

  • André Botella était né le 20 novembre 1913 à Blida en Algérie. Ayant rejoint les Forces Françaises Libres en Angleterre, il fut volontaire pour servir dans le Service Air Spécial (4eSAS - 2e RCP) où il recut la formation de commando parachutiste. Au mois de juin 1944, le 5 à 23h40, il sautait avec deux sticks sur le terrain de réception (Dropping Zone) "SAMWEST" au lieu dit Ty Coz en bordure de la Forêt de Duault, dans le triangle formé par les villages de Duault, Saint Servais et Locarn dans les Côtes d'Armor. Commandant cette première vague de parachutistes, le second stick étant commandé par le Lieutenant Deschamps, ils furent reçu au sol, par des éléments du Maquis Régional dirigé par le "Commandant Alain" Louis Pichouron. Surpris, il ne s'attendaient pas à voir une telle organisation et demandèrent le largage d'un armement considérable, qui fut parachuté le lendemain avec un renfort de 144 parachutistes commandés par le Capitaine Leblond, afin de mener au mieux les missons qui leur incombaient et dont une grande part avaient été déja faites quelques jours avant par les Maquisards régionaux, bloquer les communications partant de la région de Brest. Le 10 juin, à la suite d'une erreur d'un jeune civil qui croyait bien faire et qui avait inversé les panneaux indicateurs au croisement de la route de Saint Servais allant sur Callac, afin d'égarer d'éventuels véhicules vers le lieu dit de Kerhamon, une voiture allemande avec quatre passagers parvient en plein dispositif des Parachutistes Français et des Résistants. Après un court accrochage où le Feldwebel Munch (adjudant) sous les ordres du Major Fueller (PC Guingamp) est légèrement blessé, les passagers de la voiture, une Citroën repeinte "Caca-d'Oie", le feldwelbel, le chauffeur, un sergent et un traitre nommé "Mr Joseph" réussissent à se dégager et à donner l'alerte. Ils réagissent en force car derrière eux s'égaraient également deux camions qui suivaient la première voiture avec deux sections d'allemands. Vers 18h30, ils tombent dans une embuscade tendue par les SAS et les Maquisards. Les éléments basés à "SAMWEST" se dispersent le 12 juin après un troisième et violent accrochage le 11, et les parachutistes se replient sur la base "DIGSON" dans le Morbihan à Saint Marcel, afin de rejoindre les sticks des Lieutenant Marienne et Deplante et le Commandant Bourgoin dit "Le Manchot". Les parachutistes déplorent 5 tués et 9 blessés, dont les Lieutenants Botella et Lasserre grièvement blessés, 8 otages civils seront assassinés par les allemands qui auront de nombreux tués et blessés. Le Lieutenant Botella sera sauvé par le Docteur Lebreton et une jeune fille Edith Moquet, soigné et protégé par la population et les maquisards.
  • Le 21 avril 1954, il est nommé Chef de Bataillon et prend le commandement du 5e Bataillon de Parachutistes Viet Namiens (BPVN, les Bavouans) à Dien Bien Phu, sur "Eliane 4" avec comme adjoint le Capitaine Alain Bizard. Il rejoint le Commandant "Bruno" Marcel Bigeard et son 6e Bataillon de Parachutistes Coloniaux, celui-ci sera nommé Lieutenant Colonel, au PC du Colonel Pierre Langlais qui commande les troupes parachutistes du Camp Retranché. Il sera de ceux qui cessèrent le combat le 8 mai 1954 et qui seront fait prisonniers par l’Armée du Vietminh, qu’à bout de forces et de munitions.
(Extraits de l'ouvrage de Jules Roy "La Bataille de Dien Bien Phu" - 1963 René Julliard)
« … trois hommes vêtus de boue, hagards, le visage noir de barbe et de fumée, arrivent en titubant et se laissent tomber sur le sol. Bigeard se penche sur l’un d’eux, lui prend la main. Pleure-t-il ? Cela n’a pas d’importance à ce moment où tout est dépassé, où la grandeur de l’épreuve donne le vertige à ceux qu’elle frappe, où les mots ne peuvent servir qu’à ceux qui observent, de loin, l’agonie de Dien Bien Phu…
- Mon pauvre Lepage… mon pauvre Lepage…
C’est toute une chevalerie massacrée vainement… il se doute vaguement que le désastre en devoir d’accomplissement n’aura servi qu’à un crucifiement dont tant d’anciens hauts-commissaires, secrétaires d’Etat ou présidents du conseil se lavent déjà les mains avec une délicatesse affectée… les hommes à cause de qui les batailles sont perdues ne sont pas ceux qu’elles tuent…
- Ne matraquez plus… hurle Bréchignac…
- "Bruno" de "Dédé"… "Bruno" de "Dédé"…
- "Bruno" écoute…
- "Bruno" de "Dédé"… c’est fini… ils sont au PC… dis au gars "Pierre" qu’on l’aimait bien… je fais sauter le poste… »
  • Prenant parti pour la cause de l’Algérie Française, condamné après le Putsch de 1961 à un an d’emprisonnement avec sursis, il sera rayé des cadres de l’Armée.