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De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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En 1555, le Dey d'Alger, Salah Rais, prépara une expédition contre Bougie, s'allia avec les Berbères et s'empara de la Ville après un siège de 22 jours. C'est alors qu'une nuée de corsaires firent de la ville, leur havre de prédilection, qui motiva, en 1644, une expédition d'ailleurs inopérante, des troupes françaises contre la Ville. Ce ne fut qu'après la conquête d’Alger que Bougie devait s'épanouir sous les plis du drapeau tricolore. En effets le 22 Septembre 1833, le Général Trezel s'empara des Forts Abdelkader, Moussa et de la Casbah et après quatre jours de lutte acharnée et de combats de rues, les troupes françaises devinrent maîtresses du lieu. Placée sous contrôle militaire, l’Administration de Bougie fut souvent inquiétée par les tribus avoisinantes des Beni Mimoun, Beni Messaoud, Beni Abbas. Leur chef Ould ou Rabah exerçait sur les Kabyles une grande influence et son autorité s'étendait particulièrement dans toute la vallée de la Soummam. Après de nombreuses tentatives d'insurrections, toutes vouées à I’échec, il préféra la paix et accepta les bases d'un traité qui mettait fin aux hostilités. Le 9 avril 1835, la paix fut définitivement assise. L’Administration Militaire céda ses pouvoirs à l'Autorité Civile et la Commune de Bougie fut crée et lui succéda. Bougie en pleine croissance démographique comptait une population d'environ 45.000 habitants peu avant l'indépendance.
En 1555, le Dey d'Alger, Salah Rais, prépara une expédition contre Bougie, s'allia avec les Berbères et s'empara de la Ville après un siège de 22 jours. C'est alors qu'une nuée de corsaires firent de la ville, leur havre de prédilection, qui motiva, en 1644, une expédition d'ailleurs inopérante, des troupes françaises contre la Ville. Ce ne fut qu'après la conquête d’Alger que Bougie devait s'épanouir sous les plis du drapeau tricolore. En effets le 22 Septembre 1833, le Général Trezel s'empara des Forts Abdelkader, Moussa et de la Casbah et après quatre jours de lutte acharnée et de combats de rues, les troupes françaises devinrent maîtresses du lieu. Placée sous contrôle militaire, l’Administration de Bougie fut souvent inquiétée par les tribus avoisinantes des Beni Mimoun, Beni Messaoud, Beni Abbas. Leur chef Ould ou Rabah exerçait sur les Kabyles une grande influence et son autorité s'étendait particulièrement dans toute la vallée de la Soummam. Après de nombreuses tentatives d'insurrections, toutes vouées à I’échec, il préféra la paix et accepta les bases d'un traité qui mettait fin aux hostilités. Le 9 avril 1835, la paix fut définitivement assise. L’Administration Militaire céda ses pouvoirs à l'Autorité Civile et la Commune de Bougie fut crée et lui succéda. Bougie en pleine croissance démographique comptait une population d'environ 45.000 habitants peu avant l'indépendance.


La vie économique
=='''La vie économique'''==


Activités agricoles
==='''Les activités agricoles'''===


La plaine qui environne Bougie est d'une très grande richesse. Aussi y compte t-on de nombreuses exploitations européennes ou musulmanes, dont quelques unes sont très importantes. L'abondance des pluies permet aux agriculteurs d'obtenir d'excellentes récoltes. L’exploitation du liège, la culture des olives, des figues et des agrumes ainsi que d'excellents crus en font une région riche. La vigne et les agrumes sont les principales ressources alors que dans la Haute Vallée de la Soummam les agriculteurs se consacrent principalement à l'olivier, au figuier et au caroubier. Les exportations portent principalement sur l’expédition d’oranges, de mandarines, de clémentines, de figues sèches, d’olives, d'huile d'olives et de câpres. L'élevage porte sur les moutons et les caprins.
La plaine qui environne Bougie est d'une très grande richesse. Aussi y compte t-on de nombreuses exploitations européennes ou musulmanes, dont quelques unes sont très importantes. L'abondance des pluies permet aux agriculteurs d'obtenir d'excellentes récoltes. L’exploitation du liège, la culture des olives, des figues et des agrumes ainsi que d'excellents crus en font une région riche. La vigne et les agrumes sont les principales ressources alors que dans la Haute Vallée de la Soummam les agriculteurs se consacrent principalement à l'olivier, au figuier et au caroubier. Les exportations portent principalement sur l’expédition d’oranges, de mandarines, de clémentines, de figues sèches, d’olives, d'huile d'olives et de câpres. L'élevage porte sur les moutons et les caprins.


Les industries agricoles
==='''Les industries agricoles'''===


Elles se sont développées grâce aux exportations de produits vers le marché métropolitain. Il existe notamment un atelier coopératif de conditionnement des agrumes, des ateliers de conditionnement des figues, deux conserveries d'olives, une huilerie, deux raffineries et deux usines de traitement des caroubes. Une mention particulière doit être accordée à la conservation des câpres dont les seules régions de production pour toute l’Algérie sont Oued Amizour et Sillègue.
Elles se sont développées grâce aux exportations de produits vers le marché métropolitain. Il existe notamment un atelier coopératif de conditionnement des agrumes, des ateliers de conditionnement des figues, deux conserveries d'olives, une huilerie, deux raffineries et deux usines de traitement des caroubes. Une mention particulière doit être accordée à la conservation des câpres dont les seules régions de production pour toute l’Algérie sont Oued Amizour et Sillègue.


L'industrie extractive
==='''L'industrie extractive'''===


Elle est aussi une source de richesse, en particulier grâce aux minerais de fer et aux phosphates. Il existe également des gisements de zinc, de plomb, de cuivre, mais seule subsiste en ce domaine la prospection. L'exploitation a du être abandonnée par suite de son caractère peu rentable.
Elle est aussi une source de richesse, en particulier grâce aux minerais de fer et aux phosphates. Il existe également des gisements de zinc, de plomb, de cuivre, mais seule subsiste en ce domaine la prospection. L'exploitation a du être abandonnée par suite de son caractère peu rentable.


Autres activités
==='''Les autres activités'''===


Certaines subsistent encore telle l'industrie des ébauchons de bruyère qui survit malgré une importante concurrence étrangère. Il faut également mentionner les sources thermales minérales du Guergour et du Takitount, qui sont très cotées. Enfin les dénivellations considérables ont permis de créer dans l'arrière pays, d'importants barrages qui donnent une bonne production de houille blanche alimentant quelques barrages hydroélectriques.
Certaines subsistent encore telle l'industrie des ébauchons de bruyère qui survit malgré une importante concurrence étrangère. Il faut également mentionner les sources thermales minérales du Guergour et du Takitount, qui sont très cotées. Enfin les dénivellations considérables ont permis de créer dans l'arrière pays, d'importants barrages qui donnent une bonne production de houille blanche alimentant quelques barrages hydroélectriques.


La main-d’œuvre
==='''La main-d’œuvre'''===


Elle est abondante et disponible. Ce qui le démontre le plus clairement est l'émigration en Métropole et la cadence avec laquelle s’effectue cette émigration. Monsieur Jean Jacques Rager, Docteur ès Lettres de l'Université d'Alger, dans son ouvrage sur les Musulmans Algériens en France appelle la Kabylie "Réservoir humain naturel". Cette main-d'oeuvre ne trouvant pas sur le sol natal les ressources nécessaires au travail, étant donné la densité exceptionnelle de la population et la pauvreté générale des ressources industrielles, est obligée de s'expatrier en plus forte proportion que partout ailleurs. En 1950, en Petite Kabylie, dans 1'Arrondissemont de Bougie, 30.000 Kabyles sur une population de 500.000 étaient partis travailler en Métropole, soit 6 % de cette main-d’oeuvre. C'est dans cet Arrondissement que l'émigration est la plus importante. La Commune Mixte de la Soummam avait à elle seule en 1950, 20.000 hommes en France sur 133.560 habitants. Ces chiffres sont d'autant plus éloquents qu'ils représentent pour les émigrants des hommes jeunes et valides puisque 80 % d'entre eux ont entre 20 et 40 ans.  
Elle est abondante et disponible. Ce qui le démontre le plus clairement est l'émigration en Métropole et la cadence avec laquelle s’effectue cette émigration. Monsieur Jean Jacques Rager, Docteur ès Lettres de l'Université d'Alger, dans son ouvrage sur les Musulmans Algériens en France appelle la Kabylie "Réservoir humain naturel". Cette main-d'oeuvre ne trouvant pas sur le sol natal les ressources nécessaires au travail, étant donné la densité exceptionnelle de la population et la pauvreté générale des ressources industrielles, est obligée de s'expatrier en plus forte proportion que partout ailleurs. En 1950, en Petite Kabylie, dans 1'Arrondissemont de Bougie, 30.000 Kabyles sur une population de 500.000 étaient partis travailler en Métropole, soit 6 % de cette main-d’oeuvre. C'est dans cet Arrondissement que l'émigration est la plus importante. La Commune Mixte de la Soummam avait à elle seule en 1950, 20.000 hommes en France sur 133.560 habitants. Ces chiffres sont d'autant plus éloquents qu'ils représentent pour les émigrants des hommes jeunes et valides puisque 80 % d'entre eux ont entre 20 et 40 ans.  


Les voies de communication
=='''Les voies de communication'''===


Le réseau ferré. : Cette voie régionale ferrée est longue de 88 km. et va de Bougie à Beni Mansour ; elle rejoint à cet endroit la ligne d’Alger à. Constantine, Bougie se trouve ainsi par le chemin de fer à 226 km. de Setif, à 260 km. d'Alger et à 381 km. de Constantine.
==='''Le réseau ferré'''===


Le réseau routier : Il est important et bien entretenu permettant les liaisons à partir de Bougie avec les villes de Setif, Alger., Maillot et Djidjelli.
La voie régionale ferrée est longue de 88 km. et va de Bougie à Beni Mansour ; elle rejoint à cet endroit la ligne d’Alger à. Constantine, Bougie se trouve ainsi par le chemin de fer à 226 km. de Setif, à 260 km. d'Alger et à 381 km. de Constantine.


Les voies aériennes : Un aérodrome situé à proximité de la ville possède une piste de 1.250 mètres de long sur 30 mètres de large qui permet de recevoir des appareils pesant jusqu'à 15 tonnes.
==='''Le réseau routier'''===


La Rade
Il est important et bien entretenu permettant les liaisons à partir de Bougie avec les villes de Setif, Alger., Maillot et Djidjelli.


Situation géographique : La rade où se situe le Port  permet à celui-ci d’occuper une position presque centrale sur la façade méditerranéenne des côtes africaines. A peu près situé sur le même méridien que Marseille, il en est le port d'Algérie le plus proche, 401 milles nautiques. Il est également par la présence des Baléares, le Port Algérien le plus près de Sète, 406 milles nautiques. Bougie se trouve à l'extrémité occidentale de la baie du même nom qui présente la forme d'un croissant ouvert vers le Nord avec une corde d'une vingtaine de milles, soit 45 kilomètres, et une flèche de 7 milles, soit15 kilomètres. Cette baie est couverte à l’Est par le Cap Cavallo, à l'Ouest et au Nord par le Mont Gouraya et ses prolongements, les Cap Carbon, Noir et Bouak. La rade proprement dite de Bougie s'étend du Cap Bouak à l'embouchure de la Soummam. Elle présente trois sinuosités en retrait l'une sur l’autre, l'anse de Sidi Yahia, l'anse de la Ville et l'anse du Port Romain. Ces trois anses aménagées forment les trois bassins du port actuel, l'Avant Port, le Vieux Port et l’Arrière Port.
==='''Les voies aériennes'''===


L’hydrographie : La rade avant la construction du Port, n'était guère tourmentée que par la houle de Nord Est et le clapotis des vents de Sud Ouest débouchant de la vallée de la Soummam. La protection du Cap Bouak au Nord, et la présence des plages au Sud y atténuent ou suppriment 1a réflexion de la houle due aux vents de Nord Ouest à Nord, qui pouvait arriver en rade après avoir contourné le Cap Bouak.
Un aérodrome situé à proximité de la ville possède une piste de 1.250 mètres de long sur 30 mètres de large qui permet de recevoir des appareils pesant jusqu'à 15 tonnes.


Les Vents : La rade est abritée de toutes les aires de vents, au Nord par le massif du Gouraya qui projette les trois cap, Carbon, Noir et Bouak à I’Ouest et au Sud, par la chaîne des Babors, à l'Est par le Cap Cavallo. Les vents impétueux du large n’y pénètrent pas. Comme dans toute l'Algérie, en effet, les vents les plus forts et les plus fréquents sont ceux d'Ouest. Presque toutes les tempêtes viennent d'Ouest, tournant vers le Norois et le Nord. La baie de Bougie est parfaitement abritée de ces coups de vent qui soulèvent une grosse mer, bien à l'abri des vents et de la houle. La position particulière de la rade fait donc de celle-ci, naturellement et sans l'aide d'aucune protection d’ordre de travail humain, .le meilleur mouillage de toute l'Algérie. Le fond, de vase, est d'excellente tenue, on peut y jeter l'ancre partout par des fonds de 10 à 20 mètres. Ces caractéristiques si favorables alliées à la topographie environnante, barrière du Gouraya et de la Chaîne des Babors, avaient d'ailleurs, dès 1847, attiré l'attention des Hautes Autorités Maritimes qui proposaient la création du port militaire de I'Algérie à Bougie. L'échec de ce projet a été dû uniquement à un souci de stratégie méditerranéenne qui a fait dédoubler le port de guerre prévu en deux bases, Bizerte et Mers el Kébir.
==''La Rade''==


Le Port
==='''Situation géographique'''===
 
La rade où se situe le Port  permet à celui-ci d’occuper une position presque centrale sur la façade méditerranéenne des côtes africaines. A peu près situé sur le même méridien que Marseille, il en est le port d'Algérie le plus proche, 401 milles nautiques. Il est également par la présence des Baléares, le Port Algérien le plus près de Sète, 406 milles nautiques. Bougie se trouve à l'extrémité occidentale de la baie du même nom qui présente la forme d'un croissant ouvert vers le Nord avec une corde d'une vingtaine de milles, soit 45 kilomètres, et une flèche de 7 milles, soit15 kilomètres. Cette baie est couverte à l’Est par le Cap Cavallo, à l'Ouest et au Nord par le Mont Gouraya et ses prolongements, les Cap Carbon, Noir et Bouak. La rade proprement dite de Bougie s'étend du Cap Bouak à l'embouchure de la Soummam. Elle présente trois sinuosités en retrait l'une sur l’autre, l'anse de Sidi Yahia, l'anse de la Ville et l'anse du Port Romain. Ces trois anses aménagées forment les trois bassins du port actuel, l'Avant Port, le Vieux Port et l’Arrière Port.
 
==='''L’hydrographie'''===
 
La rade avant la construction du Port, n'était guère tourmentée que par la houle de Nord Est et le clapotis des vents de Sud Ouest débouchant de la vallée de la Soummam. La protection du Cap Bouak au Nord, et la présence des plages au Sud y atténuent ou suppriment 1a réflexion de la houle due aux vents de Nord Ouest à Nord, qui pouvait arriver en rade après avoir contourné le Cap Bouak.
 
==='''Les Vents'''===
 
La rade est abritée de toutes les aires de vents, au Nord par le massif du Gouraya qui projette les trois cap, Carbon, Noir et Bouak à I’Ouest et au Sud, par la chaîne des Babors, à l'Est par le Cap Cavallo. Les vents impétueux du large n’y pénètrent pas. Comme dans toute l'Algérie, en effet, les vents les plus forts et les plus fréquents sont ceux d'Ouest. Presque toutes les tempêtes viennent d'Ouest, tournant vers le Norois et le Nord. La baie de Bougie est parfaitement abritée de ces coups de vent qui soulèvent une grosse mer, bien à l'abri des vents et de la houle. La position particulière de la rade fait donc de celle-ci, naturellement et sans l'aide d'aucune protection d’ordre de travail humain, .le meilleur mouillage de toute l'Algérie. Le fond, de vase, est d'excellente tenue, on peut y jeter l'ancre partout par des fonds de 10 à 20 mètres. Ces caractéristiques si favorables alliées à la topographie environnante, barrière du Gouraya et de la Chaîne des Babors, avaient d'ailleurs, dès 1847, attiré l'attention des Hautes Autorités Maritimes qui proposaient la création du port militaire de I'Algérie à Bougie. L'échec de ce projet a été dû uniquement à un souci de stratégie méditerranéenne qui a fait dédoubler le port de guerre prévu en deux bases, Bizerte et Mers el Kébir.
 
==='''Le Port'''====


Il est abrité au Nord par le massif du Gouraya, à l'Est par le Cap Bouak, prolongé par la jetée Est d'une  longueur de 650 mètres. Au Sud et au Sud Est par une jetée en chevron composée de trois éléments droits, dits, jetée Sud, jetée du Large et jetée de Fermeture, d'une longueur totale de 2.750 mètres. Très fermé, à l'abri de toutes les intempéries, il est d'une sûreté absolue. Par le plus gros temps le plan d'eau reste calme sans aucun ressac. Protégé par ses jetées très imperméables et favorisé par les courants marins qui entraînent vers l'est les alluvions de la Soummam, il ne s'envase pas. Il comprend trois bassins :
Il est abrité au Nord par le massif du Gouraya, à l'Est par le Cap Bouak, prolongé par la jetée Est d'une  longueur de 650 mètres. Au Sud et au Sud Est par une jetée en chevron composée de trois éléments droits, dits, jetée Sud, jetée du Large et jetée de Fermeture, d'une longueur totale de 2.750 mètres. Très fermé, à l'abri de toutes les intempéries, il est d'une sûreté absolue. Par le plus gros temps le plan d'eau reste calme sans aucun ressac. Protégé par ses jetées très imperméables et favorisé par les courants marins qui entraînent vers l'est les alluvions de la Soummam, il ne s'envase pas. Il comprend trois bassins :
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- Le bassin de l’Arrière Port, ancienne anse du Port Romain.
- Le bassin de l’Arrière Port, ancienne anse du Port Romain.


Le Port Pétrolier
==='''Le Port Pétrolier'''===


Bougie a été choisi en 1958 comme terminal du pipe line de 660 kilomètres qui amène le pétrole d'Hassi Messaoud. C'est dans son port que sont assurés la réception, le stockage et l’expédition par voie maritime du pétrole issu de ce gisement. Le premier pétrolier s’est amarré à Bougie le 30 Novembre 1959 et a appareillé après chargement le 1<sup>er</sup> Décembre. Le  stockage s’opère à l'Ouest de l’Arrière Port grâce à 12 réservoirs de 35.000 m<sup>3</sup>.  Des canalisations de liaison avec les postes de chargement qui se trouvent dans l'Avant Port permettent de charger simultanément en 10 heures, deux pétroliers de 50.000 tonnes, maximum permis par les fonds marins. .Au bout de 18 mois d’exploitation, 10 millions de tonnes de pétrole brut avaient déjà été chargés sur 360 pétroliers et le débit n'a fait que s'accroître depuis lors.
Bougie a été choisi en 1958 comme terminal du pipe line de 660 kilomètres qui amène le pétrole d'Hassi Messaoud. C'est dans son port que sont assurés la réception, le stockage et l’expédition par voie maritime du pétrole issu de ce gisement. Le premier pétrolier s’est amarré à Bougie le 30 Novembre 1959 et a appareillé après chargement le 1<sup>er</sup> Décembre. Le  stockage s’opère à l'Ouest de l’Arrière Port grâce à 12 réservoirs de 35.000 m<sup>3</sup>.  Des canalisations de liaison avec les postes de chargement qui se trouvent dans l'Avant Port permettent de charger simultanément en 10 heures, deux pétroliers de 50.000 tonnes, maximum permis par les fonds marins. .Au bout de 18 mois d’exploitation, 10 millions de tonnes de pétrole brut avaient déjà été chargés sur 360 pétroliers et le débit n'a fait que s'accroître depuis lors.


‘’’Le 13 Décembre 1961, le ruban du plus fort tonnage transporté dans l'année par le même pétrolier a été remis au "RIGEL" qui avait transporté en un an 1.200.000 tonnes de pétrole brut.’’’
'''Le 13 Décembre 1961, le ruban du plus fort tonnage transporté dans l'année par le même pétrolier a été remis au "RIGEL" qui avait transporté en un an 1.200.000 tonnes de pétrole brut.'''

Version du 20 février 2007 à 22:25

Bougie

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ALGERIE

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Un rédacteur intervient en ce moment sur cet article. Pour limiter les risques de conflit de versions merci de ne pas l'éditer ! jusqu'à disparition de cet avertissement. constructionA.gif

Généralités sur la région

Géographie Physique

Bougie capitale de la Petite ou Basse Kabylie et Chef-lieu d'Arrondissement, s'étage par gradins successifs à mi-pente des Djebel Gouraya et Sidi-Khelifa, jusqu'au littoral du golfe de même nom. Limitée à l'Ouest par le Cap Carbon à l'est par les basses terres des vallées de la Soummam de l'Oued Seghir et des bassins fluviaux de plusieurs autres oueds de moindre importance, elle est arrêtée dans son expansion vers le Nord par les pentes abruptes du Gouraya Située au confluent de l'Oued-Sahel, appelé Soummam à son embouchure et dans son cours inférieur. Bougie est le débouché naturel de toutes les régions qui s'étendent à l’est du bombement transversal de Medea : les plaines de Beni-Slimane, les vallées de l'Oued-Sahel et de la Soummam des Hauts Plateaux de Bordj Bou Arreridj, de Sétif et des régions du Sud. La plaine de Bougie, large, magnifiquement orientée par rapport aux vents humides est une des régions les mieux mises en valeur de l’Algérie. Son golfe, abrité par les roches rouges du Cap Carbon est l'une des indentations les mieux marquées de la Côte Algérienne et tandis que partout ailleurs les massifs de la Kabylie ferment l'accès de la mer aux Hauts Plateaux ainsi qu'aux Hautes Plaines de I'Algérie intérieure, ici la vallée de la Soummam ouvre une porte d'entrée relativement facile. La ville elle même est située sur la route touristique d'Alger à la frontière Tunisienne après les méandres routiers des forêts de I’Akfadou et de Taourirt Iril. Etagée et pittoresque avec ses rues étroites, la place Sidi Soufi encadrée d'arcades la Mosquée, Bougie offre en outre à ses visiteurs le panorama de la Place de Gueydon, balcon d'où l'on voit les Monts du Gouraya descendre à la verticale sur la Méditerranée. Une route impressionnante gravit les flancs du Mont Gouraya, domine le golfe et accède au Pic des Singes.

Le Climat

Le climat à Bougie, bien abritée des vents, connaît des hivers très doux. Par contre, pour la même raison, les étés y sont relativement plus chauds qu'ils ne le sont généralement sur le littoral Constantinois. Le climat est humide. Cette partie du littoral est une des régions les plus arrosées d'Algérie, puisque la quantité d'eau qui tombe annuellement varie entre 700mm et 1.000 mm. Il faut attribuer cette particularité au fait que les montagnes de Kabylie, couvertes de neige pendant plusieurs mois, facilitent à un haut degré les condensations des vapeurs atmosphériques entraînées d'un mouvement général de l'Ouest vers l’Est.

Historique

Peu de Cités eurent des fortunes aussi diverses que Bougie.

Tour à tour visitée par les galères carthaginoises et phéniciennes, occupée par les Romains qui, sous le nom de "Saldae", en firent une colonie florissante, puis par les Vandales dont le Roi Genséric en fit une capitale, Bougie connut successivement les invasions berbères, espagnoles et arabes avant d'être conquise en 1833 par les troupes françaises en même temps que le reste de l’Algérie. Les Carthaginois y installèrent les premiers des "Emporia", des dépôts de marchandises. Puis les Romains, après la chute de Carthage, y fondèrent la colonie florissante de Saldae, rétrocédée par la suite par Auguste, au Roi de Mauritanie. L'aqueduc venant de Toudja reste le plus important vestige de cette colonie. Les navires de tous les pays latins du monde : Bysacium, Carthage, Sardaigne, Sicile, Italie y apportaient des produits de toutes sortes. Du Sud, de Cirta, de Sitifis et de Rusuccurus affluaient les acheteurs. Cette atmosphère était favorable à l'expansion du catholicisme qui s'implanta dans cette région et Bougie devint le siège d'un évêché assez important. Les Vandales, alors en Espagne, accoururent à Bougie à la demande de Boniface, Gouverneur de l’Afrique du Nord et Genséric en fit, au cours de plus d'un siècle de domination sinon la capitale, désignée sous le nom de "Gouraïa", du moins un des sièges principaux de son Gouvernement. Mais les Vandales, les Barbares, les Goths et les Alains auxquels se joignirent bientôt les Maures, furent chassés de l'Afrique du Nord par une coalition de montagnards et de berbères et l’empire Vandale fut renversé. L'histoire de Bougie depuis et pendant la période gréco-bysantine devient très obscure, son rôle fut effacé.

A partir de 644, les Arabes arrivent du Maghreb conduits par les khalifes Omeyyades ; ils avancent de plus en plus vers l'Ouest et Bougie passe sous la domination des dynasties musulmanes. Mais ce n'est qu'après le longues luttes et d’incessantes révoltes que la Cité fut soumise à l’islamisme par le célèbre Moussa ben Noseir qui en fit une sorte de capitale. C'est à partir de cette époque, qu'on l'appela "Bugia" en espagnol et "Bougie" en français. Après le renversement d'Abd el Moumen, au début de 1510, les Espagnols font voile vers Bougie qui semble attirer leur convoitise ainsi qu'il ressort de la chronique d'un vieil auteur flamand :

«… la Ville de Bougie, que les Arabes appellent Bigeya ou Bugeya, est située près de la Mer Méditerranée sur la pente d'une grande montagne. Elle est de la fondation des Romains et entourée de bonnes et hautes murailles. Elle était fort peuplée. Environ de l'an 1510, il y avait huit mille maisons. Il y a une baie devant la ville qu'on nommait anciennement le golfe Numidique. Il y a plusieurs mosquées collèges, cloîtres, auberges et hôpitaux, un beau marché, une bonne citadelle entourée de murailles qui sont embellies de lettres et de figures sur les plâtres et sur les bois en reliefs, avec tant d'art qu'on croit que ces enjolivements ont plus coûté que la forteresse elle-même… »

Tout y atteste l'abondance et le bien-être. La Ville ne renfermait pas moins de 18.000 habitants. Don Pedro de Navarre entra dans celle-ci sans coup férir, fit construire le fort Moussa et jeta les fondements de la Casbah qui ne fut achevée que sous Charles-Quint.

En 1555, le Dey d'Alger, Salah Rais, prépara une expédition contre Bougie, s'allia avec les Berbères et s'empara de la Ville après un siège de 22 jours. C'est alors qu'une nuée de corsaires firent de la ville, leur havre de prédilection, qui motiva, en 1644, une expédition d'ailleurs inopérante, des troupes françaises contre la Ville. Ce ne fut qu'après la conquête d’Alger que Bougie devait s'épanouir sous les plis du drapeau tricolore. En effets le 22 Septembre 1833, le Général Trezel s'empara des Forts Abdelkader, Moussa et de la Casbah et après quatre jours de lutte acharnée et de combats de rues, les troupes françaises devinrent maîtresses du lieu. Placée sous contrôle militaire, l’Administration de Bougie fut souvent inquiétée par les tribus avoisinantes des Beni Mimoun, Beni Messaoud, Beni Abbas. Leur chef Ould ou Rabah exerçait sur les Kabyles une grande influence et son autorité s'étendait particulièrement dans toute la vallée de la Soummam. Après de nombreuses tentatives d'insurrections, toutes vouées à I’échec, il préféra la paix et accepta les bases d'un traité qui mettait fin aux hostilités. Le 9 avril 1835, la paix fut définitivement assise. L’Administration Militaire céda ses pouvoirs à l'Autorité Civile et la Commune de Bougie fut crée et lui succéda. Bougie en pleine croissance démographique comptait une population d'environ 45.000 habitants peu avant l'indépendance.

La vie économique

Les activités agricoles

La plaine qui environne Bougie est d'une très grande richesse. Aussi y compte t-on de nombreuses exploitations européennes ou musulmanes, dont quelques unes sont très importantes. L'abondance des pluies permet aux agriculteurs d'obtenir d'excellentes récoltes. L’exploitation du liège, la culture des olives, des figues et des agrumes ainsi que d'excellents crus en font une région riche. La vigne et les agrumes sont les principales ressources alors que dans la Haute Vallée de la Soummam les agriculteurs se consacrent principalement à l'olivier, au figuier et au caroubier. Les exportations portent principalement sur l’expédition d’oranges, de mandarines, de clémentines, de figues sèches, d’olives, d'huile d'olives et de câpres. L'élevage porte sur les moutons et les caprins.

Les industries agricoles

Elles se sont développées grâce aux exportations de produits vers le marché métropolitain. Il existe notamment un atelier coopératif de conditionnement des agrumes, des ateliers de conditionnement des figues, deux conserveries d'olives, une huilerie, deux raffineries et deux usines de traitement des caroubes. Une mention particulière doit être accordée à la conservation des câpres dont les seules régions de production pour toute l’Algérie sont Oued Amizour et Sillègue.

L'industrie extractive

Elle est aussi une source de richesse, en particulier grâce aux minerais de fer et aux phosphates. Il existe également des gisements de zinc, de plomb, de cuivre, mais seule subsiste en ce domaine la prospection. L'exploitation a du être abandonnée par suite de son caractère peu rentable.

Les autres activités

Certaines subsistent encore telle l'industrie des ébauchons de bruyère qui survit malgré une importante concurrence étrangère. Il faut également mentionner les sources thermales minérales du Guergour et du Takitount, qui sont très cotées. Enfin les dénivellations considérables ont permis de créer dans l'arrière pays, d'importants barrages qui donnent une bonne production de houille blanche alimentant quelques barrages hydroélectriques.

La main-d’œuvre

Elle est abondante et disponible. Ce qui le démontre le plus clairement est l'émigration en Métropole et la cadence avec laquelle s’effectue cette émigration. Monsieur Jean Jacques Rager, Docteur ès Lettres de l'Université d'Alger, dans son ouvrage sur les Musulmans Algériens en France appelle la Kabylie "Réservoir humain naturel". Cette main-d'oeuvre ne trouvant pas sur le sol natal les ressources nécessaires au travail, étant donné la densité exceptionnelle de la population et la pauvreté générale des ressources industrielles, est obligée de s'expatrier en plus forte proportion que partout ailleurs. En 1950, en Petite Kabylie, dans 1'Arrondissemont de Bougie, 30.000 Kabyles sur une population de 500.000 étaient partis travailler en Métropole, soit 6 % de cette main-d’oeuvre. C'est dans cet Arrondissement que l'émigration est la plus importante. La Commune Mixte de la Soummam avait à elle seule en 1950, 20.000 hommes en France sur 133.560 habitants. Ces chiffres sont d'autant plus éloquents qu'ils représentent pour les émigrants des hommes jeunes et valides puisque 80 % d'entre eux ont entre 20 et 40 ans.

Les voies de communication=

Le réseau ferré

La voie régionale ferrée est longue de 88 km. et va de Bougie à Beni Mansour ; elle rejoint à cet endroit la ligne d’Alger à. Constantine, Bougie se trouve ainsi par le chemin de fer à 226 km. de Setif, à 260 km. d'Alger et à 381 km. de Constantine.

Le réseau routier

Il est important et bien entretenu permettant les liaisons à partir de Bougie avec les villes de Setif, Alger., Maillot et Djidjelli.

Les voies aériennes

Un aérodrome situé à proximité de la ville possède une piste de 1.250 mètres de long sur 30 mètres de large qui permet de recevoir des appareils pesant jusqu'à 15 tonnes.

La Rade

Situation géographique

La rade où se situe le Port permet à celui-ci d’occuper une position presque centrale sur la façade méditerranéenne des côtes africaines. A peu près situé sur le même méridien que Marseille, il en est le port d'Algérie le plus proche, 401 milles nautiques. Il est également par la présence des Baléares, le Port Algérien le plus près de Sète, 406 milles nautiques. Bougie se trouve à l'extrémité occidentale de la baie du même nom qui présente la forme d'un croissant ouvert vers le Nord avec une corde d'une vingtaine de milles, soit 45 kilomètres, et une flèche de 7 milles, soit15 kilomètres. Cette baie est couverte à l’Est par le Cap Cavallo, à l'Ouest et au Nord par le Mont Gouraya et ses prolongements, les Cap Carbon, Noir et Bouak. La rade proprement dite de Bougie s'étend du Cap Bouak à l'embouchure de la Soummam. Elle présente trois sinuosités en retrait l'une sur l’autre, l'anse de Sidi Yahia, l'anse de la Ville et l'anse du Port Romain. Ces trois anses aménagées forment les trois bassins du port actuel, l'Avant Port, le Vieux Port et l’Arrière Port.

L’hydrographie

La rade avant la construction du Port, n'était guère tourmentée que par la houle de Nord Est et le clapotis des vents de Sud Ouest débouchant de la vallée de la Soummam. La protection du Cap Bouak au Nord, et la présence des plages au Sud y atténuent ou suppriment 1a réflexion de la houle due aux vents de Nord Ouest à Nord, qui pouvait arriver en rade après avoir contourné le Cap Bouak.

Les Vents

La rade est abritée de toutes les aires de vents, au Nord par le massif du Gouraya qui projette les trois cap, Carbon, Noir et Bouak à I’Ouest et au Sud, par la chaîne des Babors, à l'Est par le Cap Cavallo. Les vents impétueux du large n’y pénètrent pas. Comme dans toute l'Algérie, en effet, les vents les plus forts et les plus fréquents sont ceux d'Ouest. Presque toutes les tempêtes viennent d'Ouest, tournant vers le Norois et le Nord. La baie de Bougie est parfaitement abritée de ces coups de vent qui soulèvent une grosse mer, bien à l'abri des vents et de la houle. La position particulière de la rade fait donc de celle-ci, naturellement et sans l'aide d'aucune protection d’ordre de travail humain, .le meilleur mouillage de toute l'Algérie. Le fond, de vase, est d'excellente tenue, on peut y jeter l'ancre partout par des fonds de 10 à 20 mètres. Ces caractéristiques si favorables alliées à la topographie environnante, barrière du Gouraya et de la Chaîne des Babors, avaient d'ailleurs, dès 1847, attiré l'attention des Hautes Autorités Maritimes qui proposaient la création du port militaire de I'Algérie à Bougie. L'échec de ce projet a été dû uniquement à un souci de stratégie méditerranéenne qui a fait dédoubler le port de guerre prévu en deux bases, Bizerte et Mers el Kébir.

Le Port=

Il est abrité au Nord par le massif du Gouraya, à l'Est par le Cap Bouak, prolongé par la jetée Est d'une longueur de 650 mètres. Au Sud et au Sud Est par une jetée en chevron composée de trois éléments droits, dits, jetée Sud, jetée du Large et jetée de Fermeture, d'une longueur totale de 2.750 mètres. Très fermé, à l'abri de toutes les intempéries, il est d'une sûreté absolue. Par le plus gros temps le plan d'eau reste calme sans aucun ressac. Protégé par ses jetées très imperméables et favorisé par les courants marins qui entraînent vers l'est les alluvions de la Soummam, il ne s'envase pas. Il comprend trois bassins : - L'Avant Port de Sidi Yahia, auquel on accède par une passe de 320 mètres entre les musoirs des jetées Est et Sud, - Le bassin du Vieux Port, ancienne anse de la Ville, ouvert dans le précédent par une passe de 80 mètres dit, passe Abd el Kader et dans le bassin suivant par une passe dite "de la Casbah’’ de 125 mètres de largeur. - Le bassin de l’Arrière Port, ancienne anse du Port Romain.

Le Port Pétrolier

Bougie a été choisi en 1958 comme terminal du pipe line de 660 kilomètres qui amène le pétrole d'Hassi Messaoud. C'est dans son port que sont assurés la réception, le stockage et l’expédition par voie maritime du pétrole issu de ce gisement. Le premier pétrolier s’est amarré à Bougie le 30 Novembre 1959 et a appareillé après chargement le 1er Décembre. Le stockage s’opère à l'Ouest de l’Arrière Port grâce à 12 réservoirs de 35.000 m3. Des canalisations de liaison avec les postes de chargement qui se trouvent dans l'Avant Port permettent de charger simultanément en 10 heures, deux pétroliers de 50.000 tonnes, maximum permis par les fonds marins. .Au bout de 18 mois d’exploitation, 10 millions de tonnes de pétrole brut avaient déjà été chargés sur 360 pétroliers et le débit n'a fait que s'accroître depuis lors.

Le 13 Décembre 1961, le ruban du plus fort tonnage transporté dans l'année par le même pétrolier a été remis au "RIGEL" qui avait transporté en un an 1.200.000 tonnes de pétrole brut.