« DE FOUCAULD Charles » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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| contexte=FOUCAULT (Vicomte, Père Charles Eugène de), : Saint ermite, né à Strasbourg en 1858 et assassiné par les pillards Senousis à Tamanrasset en 1916.
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== L’Enfance paisible ==
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Strasbourg renferme une remarquable cathédrale où se trouve une horloge fameuse que les étrangers ne manquent jamais d'aller voir. Quand midi sonne à cette horloge, on voit sortir au-dessus du cadran douze personnages représentant les Apôtres; ils viennent chacun à leur tour s'incliner devant leur Maître et le coq chante au passage de saint Pierre.<br>
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Sans doute, le petit Charles alla souvent voir le défilé des Apôtres à la grande horloge de la cathédrale.<br>
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Parmi les ancêtres du jeune vicomte, il y eu des moines, des marins, des officiers et même un martyr, Armand de Foucould, qui fut massacré au couvent des Carmes, à Paris, pendant la grande révolution française.
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Charles avait une petite sœur de deux ans plus jeune que lui. Tous deux apprirent à prier sur les genoux de leur mère, excellente chrétienne. De cette première et trop brève période de sa vie, Charles gardera un souvenir très doux. Mais la plus déconcertante épreuve de la Providence puisse permettre aller briser ce foyer heureux. Mme de Foucauld mourut prématurément ; puis presque en même temps son mari ; et les deux enfants, âgés de six et quatre ans se trouvèrent seuls au monde. Pas tout à fait seuls cependant : un aïeul leur restait à qui ils furent confiés, c'était le colonel de Morlet. Le colonel de Morlet mis son petit fils au collège diocésain de Sain-Arbogast de Strasbourg. Puis au lycée appelé alors lycée impérial.
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== Passage dans l’Armée ==
FOUCAULT (Vicomte Père Charles Eugène de), : Saint ermite, né à Strasbourg en 1858 et assassiné par les pillards Senousis à Tamanrasset en 1916.  
 
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En sortant de l'école de Saumur, le cavalier fut envoyé à Pont-à-Mousson avec le 4e régiment de Hussards comme sous-lieutenant. Quelque mois plus tard, ce régiment partait pour l'Afrique. Cet évènement fut l'occasion providentielle dont Dieu se servit pour changer la vie de ce jeune homme jusqu'ici si peu sérieux.
 
Officier de cavalerie, il mène une vie dissolue dans diverses garnisons puis quitte l’armée en 1882. Il devient alors explorateur en se faisant passé pour juif en raison de l’interdiction faite aux Chrétiens de parcourir le pays. Sous l’influence du père Huvelin, il devient vicaire de Saint Augustin, fait un pèlerinage en Terre sainte, visite Nazareth pour se ressourcer puis entre à la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges en 1896.  
Officier de cavalerie, il mène une vie dissolue dans diverses garnisons puis quitte l’armée en 1882. Il devient alors explorateur en se faisant passé pour juif en raison de l’interdiction faite aux Chrétiens de parcourir le pays. Sous l’influence du père Huvelin, il devient vicaire de Saint Augustin, fait un pèlerinage en Terre sainte, visite Nazareth pour se ressourcer puis entre à la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges en 1896.  


Il quitte l’ordre pour vivre chez les clarisses de Notre-Dame de Nazareth. Ordonné prêtre en 1901, il devient missionnaire, et s’installe dans le Sud Saharien à Beni-Abbès puis à Tamanrasset où il étudie la langue des Touareg De 1907 à 1916, il entreprendra un dictionnaire ouareg/français et français/touareg.
Il quitte l’ordre pour vivre chez les clarisses de Notre-Dame de Nazareth. Ordonné prêtre en 1901, il devient missionnaire, et s’installe dans le Sud Saharien à Beni-Abbès puis à Tamanrasset où il étudie la langue des Touareg De 1907 à 1916, il entreprendra un dictionnaire touareg/français et français/touareg.


Petit à petit sa vocation missionnaire s'éveille en lui: faire connaître le Christ, non par les moyens habituels, mais par la pratique ordinaire de l'amitié et de l'assistance. Hanté par le souvenir de l'Islam, découvert en Algérie et au Maroc il voulait s'établir à la porte de l'empire Chérifien, prêt à y entrer dès que ce serait devenu possible.
Petit à petit sa vocation missionnaire s'éveille en lui: faire connaître le Christ, non par les moyens habituels, mais par la pratique ordinaire de l'amitié et de l'assistance. Hanté par le souvenir de l'Islam, découvert en Algérie et au Maroc il voulait s'établir à la porte de l'empire Chérifien, prêt à y entrer dès que ce serait devenu possible.
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De 1901 à 1905, il séjourne à Beni-Abbes qui s'apparente à une période d'apprentissage. Charles eut deux identités : missionnaire et aumônier militaire. La découverte de l'esclavage dans la société musulmane le révolte et il essaie de le combattre par des affranchissements rapides. Il comprit que les pesanteurs sociales imposaient des délais. De même il fit même deux ou trois baptêmes mais s'aperçut que l'Islam ne se traite pas ainsi et qu'il lui fallait être patient.
De 1901 à 1905, il séjourne à Beni-Abbes qui s'apparente à une période d'apprentissage. Charles eut deux identités : missionnaire et aumônier militaire. La découverte de l'esclavage dans la société musulmane le révolte et il essaie de le combattre par des affranchissements rapides. Il comprit que les pesanteurs sociales imposaient des délais. De même il fit même deux ou trois baptêmes mais s'aperçut que l'Islam ne se traite pas ainsi et qu'il lui fallait être patient.


A ce moment, l'occupation complète et la pacification du Sahara s'achèvent sous l'autorité de Laperrine qui lui propose de s'installer plus au Sud, chez les Touareg à peine soumis. Il se sentait mal à l'aise à Beni-Abbes et l'accès au Maroc semblait problématique. Le 13 août 1905, il s'installe  à Tamanrasset. Le poste militaire le plus proche, Fort Motylinski, était à trois jours de marche. Son gourbi était à quelques centaines de mètres du village, à l'écart.


Son rythme de vie était prière et contemplation, longues conversations avec les Touareg et avec ses visiteurs essentiellement des officiers. Sa pensée missionnaire était maintenant mûre : avec les musulmans, l'heure n'est pas à l'évangélisation directe mais à la préévangélisation. Pour cela, tout est bon, depuis les conseils les plus pratiques et les plus terre à terre jusqu'aux conseils d'éducation morale glissés aux moments les plus favorables sur le travail, la loyauté, le mariage. Il favorisait l'apprentissage du français pour que les Touareg puissent se débrouiller avec l'Administration. Leur parler de Dieu prudemment, en partant de la grandeur de Dieu, familière à tout musulman.
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A ce moment, l'occupation complète et la pacification du [[Sahara - Algérie|Sahara]] s'achèvent sous l'autorité de Laperrine qui lui propose de s'installer plus au Sud, chez les Touareg à peine soumis. Il se sentait mal à l'aise à Beni-Abbes et l'accès au Maroc semblait problématique. Le 13 août 1905, il s'installe à Tamanrasset. Le poste militaire le plus proche, Fort Motylinski, était à trois jours de marche. Son gourbi était à quelques centaines de mètres du village, à l'écart.
 
 
 
Son rythme de vie était prière et contemplation, longues conversations avec les Touareg et avec ses visiteurs essentiellement des officiers. Sa pensée missionnaire était maintenant mûre : avec les musulmans, l'heure n'est pas à l'évangélisation directe mais à la pré évangélisation. Pour cela, tout est bon, depuis les conseils les plus pratiques et les plus terre-à-terre jusqu'aux conseils d'éducation morale glissés aux moments les plus favorables sur le travail, la loyauté, le mariage. Il favorisait l'apprentissage du français pour que les Touareg puissent se débrouiller avec l'Administration. Leur parler de Dieu prudemment, en partant de la grandeur de Dieu, familière à tout musulman.


La France est au Sahara. C'est un fait à ses yeux qu'il n'y a pas lieu de discuter et c'est un bien car il apporte les bienfaits d'une civilisation supérieure. De Foucauld est hanté par la gravité de ce devoir, anxieux de constater combien la France le remplit mal : trop souvent, elle envoie au Sahara des trafiquants, non des chrétiens qui détruisent sa mission.
La France est au Sahara. C'est un fait à ses yeux qu'il n'y a pas lieu de discuter et c'est un bien car il apporte les bienfaits d'une civilisation supérieure. De Foucauld est hanté par la gravité de ce devoir, anxieux de constater combien la France le remplit mal : trop souvent, elle envoie au Sahara des trafiquants, non des chrétiens qui détruisent sa mission.


Il meurt assassiné par les pillards Senoussis le 1er déc. 1916. Un procès en béatification est instruit depuis 1927  
Il meurt assassiné par les pillards Senoussis le 1er déc. 1916. Un procès en béatification est instruit depuis 1927 Txt CRY


Charles De FOUCAULD a créé un mode nouveau d'apostolat missionnaire caché, enfoui au milieu de la vie quotidienne des populations qui sera repris entre autre par les prêtres ouvriers.
Charles De FOUCAULD a créé un mode nouveau d'apostolat missionnaire caché, enfoui au milieu de la vie quotidienne des populations qui sera repris entre autre par les prêtres ouvriers.
==Béatification==
Charles de Foucauld a été béatifié sous le nom de Charles de Jésus par le pape Benoît XVI le 13 novembre 2005. Il est en effet crédité d'un miracle, la guérison d'une Italienne atteinte d'un cancer, en faveur de qui il aurait intercédé auprès de Dieu. Lors de la cérémonie de béatification, où furent présents Pascal Clément et Madame Marie-Laure Le Guay, le pape a déclaré que la vie de Charles de Foucauld était '' une invitation à aspirer à la fraternité universelle ''
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Dernière version du 4 juin 2008 à 09:31


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Charles de FOUCAULD

Charles de FOUCAULD.jpg


Titre : Vicomte

Grade :Capitaine (Aumonier)


Date de Naissance : 15 septembre 1858

Lieu de Naissance : Strasbourg

Pays de Naissance : France


Date de décès : 1er décembre 1916

Lieu de décès : Tamanrasset

Pays de décès : Algérie


Présentation :
Saint Père Charles de Foucauld béatifié sous le nom de Charles de Jésus par le pape Benoît XVI
Faits marquants : Dates importantes :
Contexte :
FOUCAULT (Vicomte, Père Charles Eugène de), : Saint ermite, né à Strasbourg en 1858 et assassiné par les pillards Senousis à Tamanrasset en 1916.

L’Enfance paisible

Strasbourg renferme une remarquable cathédrale où se trouve une horloge fameuse que les étrangers ne manquent jamais d'aller voir. Quand midi sonne à cette horloge, on voit sortir au-dessus du cadran douze personnages représentant les Apôtres; ils viennent chacun à leur tour s'incliner devant leur Maître et le coq chante au passage de saint Pierre.
Sans doute, le petit Charles alla souvent voir le défilé des Apôtres à la grande horloge de la cathédrale.
Parmi les ancêtres du jeune vicomte, il y eu des moines, des marins, des officiers et même un martyr, Armand de Foucould, qui fut massacré au couvent des Carmes, à Paris, pendant la grande révolution française.

Charles avait une petite sœur de deux ans plus jeune que lui. Tous deux apprirent à prier sur les genoux de leur mère, excellente chrétienne. De cette première et trop brève période de sa vie, Charles gardera un souvenir très doux. Mais la plus déconcertante épreuve de la Providence puisse permettre aller briser ce foyer heureux. Mme de Foucauld mourut prématurément ; puis presque en même temps son mari ; et les deux enfants, âgés de six et quatre ans se trouvèrent seuls au monde. Pas tout à fait seuls cependant : un aïeul leur restait à qui ils furent confiés, c'était le colonel de Morlet. Le colonel de Morlet mis son petit fils au collège diocésain de Sain-Arbogast de Strasbourg. Puis au lycée appelé alors lycée impérial.

Passage dans l’Armée

De Foucauld Hussard.jpg

En sortant de l'école de Saumur, le cavalier fut envoyé à Pont-à-Mousson avec le 4e régiment de Hussards comme sous-lieutenant. Quelque mois plus tard, ce régiment partait pour l'Afrique. Cet évènement fut l'occasion providentielle dont Dieu se servit pour changer la vie de ce jeune homme jusqu'ici si peu sérieux.

Officier de cavalerie, il mène une vie dissolue dans diverses garnisons puis quitte l’armée en 1882. Il devient alors explorateur en se faisant passé pour juif en raison de l’interdiction faite aux Chrétiens de parcourir le pays. Sous l’influence du père Huvelin, il devient vicaire de Saint Augustin, fait un pèlerinage en Terre sainte, visite Nazareth pour se ressourcer puis entre à la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges en 1896.

Il quitte l’ordre pour vivre chez les clarisses de Notre-Dame de Nazareth. Ordonné prêtre en 1901, il devient missionnaire, et s’installe dans le Sud Saharien à Beni-Abbès puis à Tamanrasset où il étudie la langue des Touareg De 1907 à 1916, il entreprendra un dictionnaire touareg/français et français/touareg.

Petit à petit sa vocation missionnaire s'éveille en lui: faire connaître le Christ, non par les moyens habituels, mais par la pratique ordinaire de l'amitié et de l'assistance. Hanté par le souvenir de l'Islam, découvert en Algérie et au Maroc il voulait s'établir à la porte de l'empire Chérifien, prêt à y entrer dès que ce serait devenu possible.

Lors du combat d’El Moungar, en 1903, il est aumônier du Sahara à Beni-Abbès. Il se porte sur Taghit, proche des lieux du combat mais distant de 120 km, qu’il parcoure en un jour et une nuit, sans escorte. Il célèbre une messe à la mémoire des disparus et assiste les 49 légionnaires blessés. Une plaque en cuivre de son « infirmerie » de Béni-Abbès est retrouvée par les légionnaires et ramenée à Sidi bel-Abbès. Elle se trouve dans le hall de l’infirmerie du 1er RE à Aubagne.

De 1901 à 1905, il séjourne à Beni-Abbes qui s'apparente à une période d'apprentissage. Charles eut deux identités : missionnaire et aumônier militaire. La découverte de l'esclavage dans la société musulmane le révolte et il essaie de le combattre par des affranchissements rapides. Il comprit que les pesanteurs sociales imposaient des délais. De même il fit même deux ou trois baptêmes mais s'aperçut que l'Islam ne se traite pas ainsi et qu'il lui fallait être patient.


Ermitage

A ce moment, l'occupation complète et la pacification du Sahara s'achèvent sous l'autorité de Laperrine qui lui propose de s'installer plus au Sud, chez les Touareg à peine soumis. Il se sentait mal à l'aise à Beni-Abbes et l'accès au Maroc semblait problématique. Le 13 août 1905, il s'installe à Tamanrasset. Le poste militaire le plus proche, Fort Motylinski, était à trois jours de marche. Son gourbi était à quelques centaines de mètres du village, à l'écart.


Son rythme de vie était prière et contemplation, longues conversations avec les Touareg et avec ses visiteurs essentiellement des officiers. Sa pensée missionnaire était maintenant mûre : avec les musulmans, l'heure n'est pas à l'évangélisation directe mais à la pré évangélisation. Pour cela, tout est bon, depuis les conseils les plus pratiques et les plus terre-à-terre jusqu'aux conseils d'éducation morale glissés aux moments les plus favorables sur le travail, la loyauté, le mariage. Il favorisait l'apprentissage du français pour que les Touareg puissent se débrouiller avec l'Administration. Leur parler de Dieu prudemment, en partant de la grandeur de Dieu, familière à tout musulman.

La France est au Sahara. C'est un fait à ses yeux qu'il n'y a pas lieu de discuter et c'est un bien car il apporte les bienfaits d'une civilisation supérieure. De Foucauld est hanté par la gravité de ce devoir, anxieux de constater combien la France le remplit mal : trop souvent, elle envoie au Sahara des trafiquants, non des chrétiens qui détruisent sa mission.

Il meurt assassiné par les pillards Senoussis le 1er déc. 1916. Un procès en béatification est instruit depuis 1927 Txt CRY

Charles De FOUCAULD a créé un mode nouveau d'apostolat missionnaire caché, enfoui au milieu de la vie quotidienne des populations qui sera repris entre autre par les prêtres ouvriers.

Béatification

Charles de Foucauld a été béatifié sous le nom de Charles de Jésus par le pape Benoît XVI le 13 novembre 2005. Il est en effet crédité d'un miracle, la guérison d'une Italienne atteinte d'un cancer, en faveur de qui il aurait intercédé auprès de Dieu. Lors de la cérémonie de béatification, où furent présents Pascal Clément et Madame Marie-Laure Le Guay, le pape a déclaré que la vie de Charles de Foucauld était une invitation à aspirer à la fraternité universelle