Historique Ain Temouchent - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962

Ain Temouchent

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ALGERIE

Ain Temouchent
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Préhistoire

Antiquité

Invasions arabes

A partir de 1830

AIN TEMOUCHENT a une importance particulière dans l'évolution de la situation en Algérie.

La politique de l'époque était basée sur : "le compromis avec les chefs locaux". Après la prise d'Alger, réalisée à contrecoeur, le gouvernement français voulait limiter l'occupation de l'Algérie à quelques ports du littoral : Oran, Mostaganem, Bône et bien sûr Alger.

Dans le Constantinois, le pouvoir revient au bey Ahmed. En Algérie occidentale, Abd el-Kader, un marabout qui prétend descendre du Prophète, se fait proclamer à 25 ans émir des tribus de Mascara, une région proche d'Oran. Les Français l'aident à asseoir son emprise sur les autres chefs indigènes.

Mais les occupants français et leurs alliés rivalisent avec les tribus locales dans les démonstrations de mauvaise foi. À Alger même, les Français se saisissent des biens religieux (les habous) et contrarient l'exercice de la religion islamique.

Le jeune Abd el-Kader ne tarde pas à engager la lutte contre les Français impies. Voilà qu'il met en échec le général Trezel dans les marais de la Macta le 26 juin 1835.

Le général Thomas Bugeaud se doit de venger cette défaite. C'est chose faite lors d'une bataille livrée aux troupes de l'émir à Sickak.

Le 30 mai 1837, le général Thomas Bugeaud impose à l'émir Abd el-Kader le traité de la Tafna.

Un traité conciliant mais ambigu

Fort de sa victoire, le général impose à Abd el-Kader le traité de paix de La Tafna.

Par désir d'accommodement, il laisse l'émir maître de l'arrière-pays d'Oran et d'Alger.

Il ne prête pas attention aux erreurs et aux non-dits que contient le traité.

Ainsi, il se trouve que les limites du royaume d'Abd el-Kader englobent la tribu des Ben Zetoun, qui s'est montrée fidèle aux nouveaux occupants. Abd el-Kader ne se fait pas faute de les égorger, à l'exception de 1600 survivants que recueillent les Français.

Sa mission accomplie, Bugeaud se rembarque pour la France en déplorant une «possession onéreuse dont la nation serait bien aise d'être débarrassée».

Mais sur place, la situation se dégrade. À Constantine, le bey Ahmed refuse allégeance aux Français. Non sans difficulté, le maréchal Valée réussit à s'emparer de la ville. Pour relier la nouvelle conquête à Alger, le duc d'Orléans franchit hardiment une gorge étroite aux mains des Arabes, les «Portes de fer».

Abd el-Kader, qui n'attendait que cela, dénonce dans cette opération une violation du traité de La Tafna et proclame la guerre sainte. En novembre 1839, ses cavaliers ravagent la plaine de la Mitidja, derrière Alger, où commencent à s'implanter des colons européens.

L'insurrection devient générale. C'est l'échec de la politique de concertation avec les chefs algériens.

Avec Alfred Sauvy, on peut dire : «Le responsable de la conquête n'est pas Bugeaud, mais Abd el-Kader. Les pouvoirs publics français étaient prêts à se contenter de quelques ports marchands, quand la révolte a obligé l'armée à rétablir l'ordre et le Parlement à voter les crédits nécessaires» (*).

Le gouvernement français entre dans un engrenage qui va le conduire à réprimer sauvagement la révolte d'Abd el-Kader et à occuper tout le pays. C'est ainsi que l'Algérie va devenir le principal champ de bataille de la «monarchie de Juillet».


(Ain Temouchent ou "La source des chacals")

Le 23 janvier 1850, le général PELISSIER commandant la province d’Oran, décide de l’établissement à « AIN TEMOUCHENT » d’un centre de 300 feux.

AIN TEMOUCHENT occupe une position centrale par rapport à ORAN (70km au Nord Est), SIDI BEL ABBES (70km au Sud), et TLEMCEN (75 km au Sud Ouest).

Des 1851, le village compte déjà une colonie de 420 européens.

En 1869, la localité accède au rang de commune et en 1887 la ville compte 2492 européens, 1737 algériens et 333 israélites.

En 1926 la population est de 8915 européens et 4994 algériens.

La vigne est la principale activité de la région (3744 ha en 1930)

En 1955, AIN TEMOUCHENT est une sous préfecture du département d’Oran.

Après 1962, AIN TEMOUCHENT devient DAIRA (Canton) et ce n’est qu’en 1984 qu’elle accède au statut de Wilaya

Actuellement l’économie de la région est principalement basée sur l’Agriculture (180184 ha de terres agricoles ou après avoir été négligée, la vigne reprend de l’importance) et la pêche encore très artisanale