Historique Ain Temouchent - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Ain Temouchent

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ALGERIE

Ain Temouchent
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Préhistoire

Antiquité

En 203, nous nous trouvons à Albulae en présence d'une population civile. Près du camp militaire, une bourgade s'est développée qui est habitée par d'anciens soldats, que retiennent des liens d'habitude ou de famille, et par des indigènes romanisés.

Cette ville s’appelait << Albulae >>. Mais cette cité avait été détruite dès le septième siècle par un tremblement de terre et de violents incendies.

Des découvertes archéologiques confirment l’importance d’un site et l’étendue d’une ville romaine sous le nom d’Albulae. « Ce nom apparaît, sans autre indication, dans un premier document, l’itinéraire d’Antonin, œuvre du IV, siècle, qui semble être une espèce de guide général des routes de l’Empire romain. Tous les documents soulignent l’importance de la ville romaine d’Albulae. On a trouvé, profondément sous terre, une jarre, des pièces de monnaie, des pierres romaines, des ruines, et au stade municipal, à proximité, avec d’autres objets, une belle statuette de bronze de l’époque antique.

Invasions arabes

C’est là que Ibn Sénane imposa sa loi. C’est là que mourut le célèbre Corsaire Turc Baba Aroudj, dit Barberousse, et c’est là qu’un siècle auparavant vivait Sidi Saïd, un célèbre marabout, véritable saint patron de la cité, qui offrit la paix de l’âme aux Béni Ameurs tourmentés.

La population habitait les douars des environs - quatre douars : Oued-Sabah, Berkech, Aoubelil et Souf Tell,furent rattaché à la commune mixte de Aïn-Télouchent.

A partir de 1830

AIN TEMOUCHENT a une importance particulière dans l'évolution de la situation en Algérie.

La politique de l'époque était basée sur : "le compromis avec les chefs locaux". Après la prise d'Alger, le gouvernement français voulait limiter l'occupation de l'Algérie à quelques ports du littoral : Oran, Mostaganem, Bône et bien sûr Alger.

Dans le Constantinois, le pouvoir revient au bey Ahmed. En Algérie occidentale, Abd el-Kader, un marabout qui prétend descendre du Prophète, se fait proclamer à 25 ans émir des tribus de Mascara, une région proche d'Oran. Les Français l'aident à asseoir son emprise sur les autres chefs indigènes.

Mais les occupants français et leurs alliés rivalisent avec les tribus locales dans les démonstrations de mauvaise foi. À Alger même, les Français se saisissent des biens religieux (les habous) et contrarient l'exercice de la religion islamique.

Le jeune Abd el-Kader ne tarde pas à engager la lutte contre les Français impies. Voilà qu'il met en échec le général Trezel dans les marais de la Macta le 26 juin 1835.

Le général Thomas Bugeaud se doit de venger cette défaite. C'est chose faite lors d'une bataille livrée aux troupes de l'émir à Sickak.

Le 30 mai 1837, le général Thomas Bugeaud impose à l'émir Abd el-Kader le traité de la Tafna.

Un traité conciliant mais ambigu..

Par désir d'accommodement, il laisse l'émir maître de l'arrière-pays d'Oran et d'Alger. Il ne prête pas attention aux erreurs et aux non-dits que contient le traité.

Les limites du royaume d'Abd el-Kader englobent la tribu des Ben Zetoun. Tribu fidèle aux français plus accomodant que les précédents. Abd el-Kader les massacre et les égorge, sauf 1600 survivants recueillis par les Français.

Bugeaud se rembarque pour la France en déplorant une «possession onéreuse dont la nation serait bien aise d'être débarrassée».

À Constantine, le bey Ahmed refuse allégeance aux Français. Non sans difficulté, le maréchal Valée réussit à s'emparer de la ville. Pour relier la nouvelle conquête à Alger, le duc d'Orléans franchit hardiment une gorge étroite aux mains des Arabes, les «Portes de fer». Abd el-Kader, qui n'attendait que cela, dénonce dans cette opération une violation du traité de La Tafna et proclame la guerre sainte. En novembre 1839, ses cavaliers ravagent la plaine de la Mitidja, derrière Alger, où commencent à s'implanter des colons européens.

L'insurrection devient générale. C'est l'échec de la politique de concertation avec les chefs algériens.

Alfred Sauvy a dit : Le responsable de la conquête n'est pas Bugeaud, mais Abd el-Kader. Les pouvoirs publics français étaient prêts à se contenter de quelques ports marchands, quand la révolte a obligé l'armée à rétablir l'ordre et le Parlement à voter les crédits nécessaires.

Le gouvernement français entre dans un engrenage qui va le conduire à réprimer sauvagement la révolte d'Abd el-Kader et à occuper tout le pays. C'est ainsi que l'Algérie va devenir le principal champ de bataille de la «monarchie de Juillet».

Centre de colonisation

(Ain Temouchent ou "La source des chacals")

L’autorité militaire d’Oran décida en 1839, l’implantation d’un poste militaire à Aïn-Témouchent.
Le corps d’expédition formait l’effectif de deux compagnies d’infanterie de ligne, d’éléments du Génie et de divers services.
L’antenne médicale était très réduite. Il y eut d’abord l’installation des tentes et des premières murettes avant la construction des remparts. Les chefs militaires savaient qu’une grande ville romaine existait là dès le troisième siècle de notre ère, sur l’emplacement d’Ain-Témouchent.

Le 23 janvier 1850, le général PELISSIER commandant la province d’Oran, décide de l’établissement à « AIN TEMOUCHENT » d’un centre de 300 feux. Le capitaine Safrané qui succéda au captitaine Paurandry eut la charge de créer le centre de Ain-Témouchent, suite au décret signé par Louis Napoléon le 26 décembre 1851, sur une superficie de 1159,60 ha.

Le capitaine Safrané ne retournera plus en France. Après avoir consacré l'essentiel de sa vie à l'essor d'Ain - Témouchent, il mourut à Saf Saf, entouré de nombreux amis musulmans.

AIN TEMOUCHENT occupe une position centrale par rapport à ORAN (70km au Nord Est), SIDI BEL ABBES (70km au Sud), et TLEMCEN (75 km au Sud Ouest).

Des 1851, le village compte déjà une colonie de 420 européens.

Rapidement toutes les infrastructures sont mises en place, par les soldats batisseurs.

Commune de plein exercice

En 1869, le petit village français accède au rang de commune,et très vite avec une démographie paradoxale, la ville de Ain-Témouchent au début du 20ème siecle, devenait un «modèle» de la colonisation française en Algérie, surtout avec l’événement de la crise de la Phillixora en France de 1880 à 1890, en introduisant la culture de la vigne.

  • En 1887 la ville compte 2492 européens, 1737 algériens et 333 israélites.
  • En 1926 la population est de 8915 européens et 4994 algériens.

La vigne est la principale activité de la région (3744 ha en 1930)

En 130 ans, la petite bourgade allait devenir la capitale algérienne du vin. Que de productions agricoles allaient enrichir le patrimoine témouchentais grâce à l'Ecole d'Agriculture qui y sera implantée!

Le sort d'Ain- Témouchent fut, de toute évidence, lié à celui de l'Algérie française, mais il demeure que la cité fut appelée à un bel avenir et qu'elle garda à jamais l'empreinte ineffaçable de l'œuvre française.

En 1955, AIN TEMOUCHENT est une sous préfecture du département d’Oran.

Après 1962, AIN TEMOUCHENT devient DAIRA (Canton) et ce n’est qu’en 1984 qu’elle accède au statut de Wilaya

Actuellement l’économie de la région est principalement basée sur l’Agriculture (180184 ha de terres agricoles ou après avoir été négligée, la vigne reprend de l’importance) et la pêche encore très artisanale

Recherches généalogiques

Liens externes