« Historique Berrouaghia - Ville » : différence entre les versions

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== Situation géographique  ==
 
«&nbsp;Le village des asphodèles&nbsp;»
 
A 928 mètres d’altitude, sur la chaine de l’Atlas Tellien, dans une cuvette bordée à l’Est par la chaîne des Bibans et à l’Ouest par l’Ouarsenis, Berrouaghia est alimentée par deux importants oueds, le Chélif à l’Ouest et l’Oued Issser à l’Est, située sur la route d’Alger à Laghouat, à 32 km au Sud de Médéa, dont elle est séparée par le col de Ben-Chicao, et à 44 km au Nord de Boghari.
 
Battue par les vents, Berrouaghia subit le Siroco du sud toute l’année, les assauts du froid et de la neige en hiver, et reçoit une brise légèrement iodée en été.
 
== Histoire ancienne  ==
 
A l'époque [[Antiquité - Afrique du Nord et empire romain|Romaine]],Berrouaghia était un petit bourg berbère du nom de THANARAMUSA.<br>La colonie romaine de Thanaramusa s’élevait jadis à l’emplacement ou devait être édifiée par la suite le pénitencier agricole&nbsp;: Stéphane GSELL
 
Ce bourg se trouvait sur une double situation stratégique Route/Frontière (Limes).<br>Cette double situation amena les Empereurs romains à s'intéresser de plus près à ces bourgs.<br>C'est ainsi, qu'entre l'an 122 et 124, l'un d'entre eux renforça le bourg de THANARAMUSA par un camps de soldats vétérans.<br>Celle-ci prit le nom de THANARAMUSA CASTRA.
 
Nous ne retrouvons rien de l'antique Thanaramusa. Cependant les Turcs comme les Romains y puisèrent leurs soldats. Berrouaghia était une ferme/forteresse du Beylik du Titteri installée au coeur du MAKHZEN (réservoir d'hommes en armes).
 
== Présence française  ==
 
=== [[Centre de colonisation - Algérie|Centre de colonisation]]  ===
 
Dans son document du centenaire de Berrouaghia, M.P.Boyer conservateur régional des archives d’[[Alger - Ville|Alger]], écrit ceci sur les premiers colons&nbsp;:<br>''Vingt-neuf colons et leurs familles se présentèrent peu après (1860). Leurs débuts furent très pénibles&nbsp;: manque d’eau, fièvres, rigueurs d’un hiver fort différent de celui des plaines côtières. Un de ces pionniers&nbsp;: le Capitaine en retraite PONS, qui planta le premier vignoble de Berrouaghia, pouvait écrire en 1865&nbsp;: «&nbsp;le village de Berrouaghia…a été sans prospérité pendant les trois premières années qui ont suivi sa création. L’insalubrité, le manque de ressources ont d’abord détourné notre confiance. Mais, revenus de cette erreur, deux années ont suffi pour réparer le temps perdu. Plus de quarante maisons ou fermes, habitées par autant de familles, ont été construites.&nbsp;» … Des colons du début, certains avaient réussi, d’autre avaient abandonné la culture. Mais on trouvait toujours les noms des premières familles&nbsp;: DESPEAUX, DURAND, SOST, LESTRADE, GASSIN, SICARD, STIERLIN, TESTE, GEAUD, FERRAFIAT, FOUCQUETEAU, SEPTANIL, etc.''
 
Vers 1860 fût bâti la première habitation de Berrouaghia l’auberge CLIQUET - Le centre de colonisation, crée en 1860, fut agrandi en 1877.
 
Le tracé du village de Berrouaghia est un parfait quadrilatère, orienté Nord-Ouest. A l’intérieur de ce quadrilatère, nous avons sept parcelles divisées elles-mêmes en lots numéroté de 01 à 34. avec au centre une parcelle non-numérotée et où se trouve représenté l’Église et une fontaine avec bassin.
 
Les lots sont bordés par des rues. Il y a d’abord les quatre boulevards périphériques. Celui dit «&nbsp;Boulevard du Lavoir&nbsp;» au Nord du village, et qui est traversé par la grande route de Médéa à Boghar (la route nationale d’Alger à Ghardaïa). Au niveau de ce boulevard il y comme son nom l’indique un lavoir du côté Ouest (là ou se trouve aujourd’hui le cinéma le club). Nous avons ensuite le «&nbsp;Boulevard de l’Est&nbsp;» à l’Est avec un chemin vers Smala, le «&nbsp;Boulevard du Sud&nbsp;» au Sud avec son chemin vers la tribu des Abids, en passant par la ferme Pons.
 
A l’Ouest par contre nous avons le «&nbsp;Boulevard de la gendarmerie&nbsp;» parmi les premières bâtisses coloniales, et d’où part la grande route Médéa - Boghar.
 
Au centre, bordant la place public et l’Eglise, il y a à l’Est la «&nbsp;Rue de la Mairie&nbsp;» car la Mairie de Berrouaghia se trouvait-là en face de la place. En face, à l’Ouest nous avons la «&nbsp;Rue des Abids, et au Sud la «&nbsp;Rue de l’Église&nbsp;».
 
Nous pouvons constater les quelques constructions de l’époque (1871). Il y a par exemple, le bâtiment de la gendarmerie, en face d’elle nous pouvons deviner l’auberge des Gassins/Bonhoure le long de cette large rue. Prés de la place le bâtiment simple de l’École/Mairie. Cependant nous constatons qu’à cette époque la majorité des lots de terrain du village de Berrouaghia étaient encore non construits.
 
=== Commune de plein exercice  ===
 
Berrouaghia dépendait d’abord de la commune mixte de Ben-Chicao. Le '''10 février 1869''', la localité fut érigée en [[ALGERIE INSTITUTIONS 1870 - 1896#Communes|commune de plein exercice]]. Elle devint siège de commune le 14 décembre 1877.
 
La commune mixte de BERROUAGHIA comprenait les douars ou tribus ci-dessous&nbsp;: Camp-Des-Chenes, Ben-Chicao, Loverdo, Beni-Bou-Yacoub, Ouled-Brahim, Ouled-Mellal, Ouled-Oughat, Beni-Hassein.<br>Elle fut supprimée le 21 décembre 1950.
 
<br>Les ressources agricoles sont importantes (vignes, céréales, prairies). La commune est le siège d’une S.A.P. (Société Agricole de Prévoyance) dont la compétence territoriale s’étend sur les centres d’Arthur, Rebaïa, Ouled -Deid.<br>«&nbsp;Carrefour important de voies de communication, point stratégique de premier ordre, BERROUAGHIA est appelée à un grand avenir&nbsp;».
<center>{{URL}}h/av/berrouaghia/plan_60.jpg ''Extrait du plan dressé par Théo Bruand d'Uzelle'' </center>
=== Population  ===
 
*252 Européens (202 Français, 36 Israélites naturalisés, 14 étrangers) en 1876.
*962 Européens ( 635 Français, 139 Israélites naturalisés, 188 étrangers) en 1892.
*942 Européens ( 239 métropolitains, 487 «&nbsp;coloniaux&nbsp;», 212 Israélites) en 1931.
*953 non-Musulmans en 1954.
*1090 non-Musulmans en 1960.
 
Population totale en 1960&nbsp;: 12.821 habitants. <br>
 
== Recherches généalogiques  ==
 
*[http://caom.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx/ecfa/search.xsp?nom=&prenom=&commune=%22BERROUAGHIA%22&de=&a=&tri=date Identifier les actes numérisés] aux Archives d'Outre-Mer(C.A.O.M)&nbsp;: 1862-1904
 
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Dernière version du 19 mai 2010 à 11:22




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ALGERIE

Berrouaghia Nom actuel : ?

Historique

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Liste des Villes

 


Situation géographique

« Le village des asphodèles »

A 928 mètres d’altitude, sur la chaine de l’Atlas Tellien, dans une cuvette bordée à l’Est par la chaîne des Bibans et à l’Ouest par l’Ouarsenis, Berrouaghia est alimentée par deux importants oueds, le Chélif à l’Ouest et l’Oued Issser à l’Est, située sur la route d’Alger à Laghouat, à 32 km au Sud de Médéa, dont elle est séparée par le col de Ben-Chicao, et à 44 km au Nord de Boghari.

Battue par les vents, Berrouaghia subit le Siroco du sud toute l’année, les assauts du froid et de la neige en hiver, et reçoit une brise légèrement iodée en été.

Histoire ancienne

A l'époque Romaine,Berrouaghia était un petit bourg berbère du nom de THANARAMUSA.
La colonie romaine de Thanaramusa s’élevait jadis à l’emplacement ou devait être édifiée par la suite le pénitencier agricole : Stéphane GSELL

Ce bourg se trouvait sur une double situation stratégique Route/Frontière (Limes).
Cette double situation amena les Empereurs romains à s'intéresser de plus près à ces bourgs.
C'est ainsi, qu'entre l'an 122 et 124, l'un d'entre eux renforça le bourg de THANARAMUSA par un camps de soldats vétérans.
Celle-ci prit le nom de THANARAMUSA CASTRA.

Nous ne retrouvons rien de l'antique Thanaramusa. Cependant les Turcs comme les Romains y puisèrent leurs soldats. Berrouaghia était une ferme/forteresse du Beylik du Titteri installée au coeur du MAKHZEN (réservoir d'hommes en armes).

Présence française

Centre de colonisation

Dans son document du centenaire de Berrouaghia, M.P.Boyer conservateur régional des archives d’Alger, écrit ceci sur les premiers colons :
Vingt-neuf colons et leurs familles se présentèrent peu après (1860). Leurs débuts furent très pénibles : manque d’eau, fièvres, rigueurs d’un hiver fort différent de celui des plaines côtières. Un de ces pionniers : le Capitaine en retraite PONS, qui planta le premier vignoble de Berrouaghia, pouvait écrire en 1865 : « le village de Berrouaghia…a été sans prospérité pendant les trois premières années qui ont suivi sa création. L’insalubrité, le manque de ressources ont d’abord détourné notre confiance. Mais, revenus de cette erreur, deux années ont suffi pour réparer le temps perdu. Plus de quarante maisons ou fermes, habitées par autant de familles, ont été construites. » … Des colons du début, certains avaient réussi, d’autre avaient abandonné la culture. Mais on trouvait toujours les noms des premières familles : DESPEAUX, DURAND, SOST, LESTRADE, GASSIN, SICARD, STIERLIN, TESTE, GEAUD, FERRAFIAT, FOUCQUETEAU, SEPTANIL, etc.

Vers 1860 fût bâti la première habitation de Berrouaghia l’auberge CLIQUET - Le centre de colonisation, crée en 1860, fut agrandi en 1877.

Le tracé du village de Berrouaghia est un parfait quadrilatère, orienté Nord-Ouest. A l’intérieur de ce quadrilatère, nous avons sept parcelles divisées elles-mêmes en lots numéroté de 01 à 34. avec au centre une parcelle non-numérotée et où se trouve représenté l’Église et une fontaine avec bassin.

Les lots sont bordés par des rues. Il y a d’abord les quatre boulevards périphériques. Celui dit « Boulevard du Lavoir » au Nord du village, et qui est traversé par la grande route de Médéa à Boghar (la route nationale d’Alger à Ghardaïa). Au niveau de ce boulevard il y comme son nom l’indique un lavoir du côté Ouest (là ou se trouve aujourd’hui le cinéma le club). Nous avons ensuite le « Boulevard de l’Est » à l’Est avec un chemin vers Smala, le « Boulevard du Sud » au Sud avec son chemin vers la tribu des Abids, en passant par la ferme Pons.

A l’Ouest par contre nous avons le « Boulevard de la gendarmerie » parmi les premières bâtisses coloniales, et d’où part la grande route Médéa - Boghar.

Au centre, bordant la place public et l’Eglise, il y a à l’Est la « Rue de la Mairie » car la Mairie de Berrouaghia se trouvait-là en face de la place. En face, à l’Ouest nous avons la « Rue des Abids, et au Sud la « Rue de l’Église ».

Nous pouvons constater les quelques constructions de l’époque (1871). Il y a par exemple, le bâtiment de la gendarmerie, en face d’elle nous pouvons deviner l’auberge des Gassins/Bonhoure le long de cette large rue. Prés de la place le bâtiment simple de l’École/Mairie. Cependant nous constatons qu’à cette époque la majorité des lots de terrain du village de Berrouaghia étaient encore non construits.

Commune de plein exercice

Berrouaghia dépendait d’abord de la commune mixte de Ben-Chicao. Le 10 février 1869, la localité fut érigée en commune de plein exercice. Elle devint siège de commune le 14 décembre 1877.

La commune mixte de BERROUAGHIA comprenait les douars ou tribus ci-dessous : Camp-Des-Chenes, Ben-Chicao, Loverdo, Beni-Bou-Yacoub, Ouled-Brahim, Ouled-Mellal, Ouled-Oughat, Beni-Hassein.
Elle fut supprimée le 21 décembre 1950.


Les ressources agricoles sont importantes (vignes, céréales, prairies). La commune est le siège d’une S.A.P. (Société Agricole de Prévoyance) dont la compétence territoriale s’étend sur les centres d’Arthur, Rebaïa, Ouled -Deid.
« Carrefour important de voies de communication, point stratégique de premier ordre, BERROUAGHIA est appelée à un grand avenir ».

plan_60.jpg Extrait du plan dressé par Théo Bruand d'Uzelle

Population

  • 252 Européens (202 Français, 36 Israélites naturalisés, 14 étrangers) en 1876.
  • 962 Européens ( 635 Français, 139 Israélites naturalisés, 188 étrangers) en 1892.
  • 942 Européens ( 239 métropolitains, 487 « coloniaux », 212 Israélites) en 1931.
  • 953 non-Musulmans en 1954.
  • 1090 non-Musulmans en 1960.

Population totale en 1960 : 12.821 habitants.

Recherches généalogiques