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Proche d’Alger, à 105 mètres d’altitude , les nombreux vestiges du site de Birkadem attestent de la présence romaine . Plus tard ce seront les dignitaires turcs et les riches négociants maures qui édifièrent des maisons de campagne leur permettant de fuir Alger pendant les périodes de canicule. La fontaine qui subsiste encore sur la place de l’église date de 1797 et a été réalisée sur ordre du Dey Hassan Pacha qui séjournait souvent sur les lieux.
== Histoire ancienne  ==


Dans les premières années de la conquête, Birkadem constituait l’un des camp retranché de l’armée française pour la défense d’Alger et face aux Hadjoutes de la Mitidja qui attaquaient sans cesse les postes isolés.
Proche d’Alger, à 105 mètres d’altitude , les nombreux vestiges du site de Birkadem attestent de la [[Antiquité - Afrique du Nord et empire romain|présence romaine]] De Tixeraïn, camp de légionnaires, à Icosium (Alger) la voie romaine traversait Birkadem.  


En 1837, après la rupture du traité de la Tafna par Abdelkader, Birkadem recueillit les colons chassés de leurs exploitations agricoles de la Mitidja.
<br>Plus tard ce seront les dignitaires turcs et les riches négociants maures qui édifièrent des maisons de campagne leur permettant de fuir Alger pendant les périodes de canicule. La fontaine qui subsiste encore sur la place de l’église date de 1797 et a été réalisée sur ordre du Dey Hassan Pacha qui séjournait souvent sur les lieux.  


Ces premiers colons, découragés par l’insuccès de leurs exploitations, par le paludisme qui décimait leurs rangs et par l’insécurité permanente qui régnait désertèrent les lieux dans les années 1840.
== Présence française  ==


Ce sont des immigrants pour la majorité d’origine espagnole qui les remplacèrent.
1830 - 1962 [[ALGERIE|ALGERIE]]


Leur travail, leur opiniâtreté, leur connaissance des cultures maraîchères mais aussi dans les années 1850, le forage de nombreux puits et la construction  de norias permettant l’irrigation  vont assurer la prospérité de la région.
Dans les premières années de la conquête, Birkadem constituait l’un des camps retranchés de l’Armée française pour la défense d’[[Alger - Ville|Alger]] et face [[Tribus HADJOUTES|aux Hadjoutes]] de la Mitidja qui attaquaient sans cesse les postes isolés.  


Commune par décret royal du 22 avril 1833 puis commune de plein exercice le 17 décembre 1843, la mairie de Birkadem installée depuis 1840 dans l’ancienne mosquée construite par Hassan Pacha s’installe en 1889 dans l’ancienne école , elle-même transférée dans un tout nouveau groupe scolaire.
==== Centre de colonisation ====


L’église dont la première pierre est posée en 1842 est consacrée le 17 décembre 1843.<br/>
Créée par arrêté du 22 avril 1833 le [[Centre de colonisation - Algérie|Centre]] de Birkadem (le puits de la négresse) est organisée par l'arrêté du 16 novembre 1842.  
Jusqu’en  1962 l’activité économique était prospère avec une importante cave coopérative agricole, de nombreuses exploitation maraîchères et fruitières, des entreprises de transport, conserveries et d’import-export.


En 1955 la population de Birkadem comptait 5671 habitants dont 1877 français et 226 étrangers ; en 1962 elle était de 8402 habitants.
Un grand nombre de cultivateurs, d'origine européenne ainsi que des autochtones, s'installent à Birkadem, généralement sans le concours de l'administration, attirés par une terre fertile, une eau abondante et de bonne qualité.
 
Les premiers colons installés à Birkadem sont surtout des militaires séduits par la douceur du climat et par la sécurité assurée par la situation du village au coeur du dispositif de défense d'Alger. Les premières naissances enregistrées par l'état-civil sont celles d'enfants de couples d'origine métropolitaine.
 
Dans un premier temps la population d'origine métropolitaine ou rhénane est confrontée aux difficultés d'un climat chaud et humide. Situé à proximité immédiate de la ferme modèle créée par Bertrand Clauzel, le village est exposé aux affres du paludisme. Aggravée par une inadaptation au climat, cette situation sanitaire a une incidence sur la mortalité néo et périnatale ainsi que sur celle des adultes.
 
En 1837, après la rupture du traité de la Tafna par [[ABDELKADER|Abd-el-kader]], Birkadem recueillit les colons chassés de leurs exploitations agricoles de la Mitidja.
 
Ces premiers colons, découragés par l’insuccès de leurs exploitations, par le paludisme qui décimait leurs rangs et par l’insécurité permanente qui régnait désertèrent les lieux dans les années 1840.
 
Ce sont des immigrants pour la majorité d’origine espagnole qui les remplacèrent.
 
Leur travail, leur opiniâtreté, leur connaissance des cultures maraîchères mais aussi dans les années 1850, le forage de nombreux puits et la construction de norias permettant l’irrigation vont assurer la prospérité de la région.
 
Centre par décret royal du 22 avril 1833 puis [[ALGERIE INSTITUTIONS 1870 - 1896#Communes|commune de plein exercice]] le 17 décembre 1843, la mairie de Birkadem installée depuis 1840 dans l’ancienne mosquée construite par Hassan Pacha s’installe en 1889 dans l’ancienne école, elle-même transférée dans un tout nouveau groupe scolaire.
 
Son premier maire a été M. Max Villeneuve de Tonnac, dont la famille était originaire de Castelnau-de-Montmiral dans le Tarn.
 
Le général Voirol fit travailler activement aux routes dont le plan avait été arrêté par Rovigo et en fit construire de nouvelles. Les deux principales furent les routes de Blida, l'une par Dely-Ibrahim et Douéra, l'autre par Mustapha et Birkadem&nbsp;; les terrassements étaient faits par le Génie, l'empierrement par les Ponts et Chaussées (créés dès 1831).<br>Une colonne élevée sur la route de Birkadem, au point culminant des collines qui dominent Alger, conserve le souvenir des services rendus par Voirol en matière de vicinalité.
 
Très tôt les élus municipaux se sont préoccupés de l'enseignement primaire des garçons et des filles. La première école est ouverte en 1843 à l'entrée du village sur la route d'Alger
 
L’église dont la première pierre est posée en 1842 est consacrée le 17 décembre 1843.Entourées du respect de toutes les populations du Sahel d'Alger et notamment des Musulmans, pour les soins qu'elles dispensent, les ''Sœurs blanches'' ou Sœurs de Notre-Dame d'Afrique, entretiennent l'église. <br>En 1870&nbsp;: Révolte Arabe. Beaucoup de Birkadémois originaires de la Métropole fuient et rentrent en France, remplacés par des immigrés espagnols surtout des Mahonais et des Mallorcains.
 
<br>Dans les années cinquante, Birkadem est un gros bourg dont la vocation arboricole et maraîchère s'est affirmée et consolidée.<br>Vocation qui n'a pas empêché le village d'absorber le progrès technique, économique et social.
 
Jusqu’en 1962 l’activité économique était prospère avec une importante cave coopérative agricole, de nombreuses exploitation maraîchères et fruitières, des entreprises de transport, conserveries et d’import-export.
 
En 1955 la population de Birkadem comptait {{FORMATNUM:5671}} habitants dont {{FORMATNUM:1877}} Français et 226 étrangers&nbsp;; en 1962 elle était de {{FORMATNUM:8402}} habitants.  
 
==== Lien sur l'Encyclopédie  ====
 
[[ALGERIE DOCUMENTATION LIEUX BIRKADEM|Birkadem Source Documentation]]
 
==== Recherches généalogiques  ====
 
*[http://caom.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx/ecfa/search.xsp?nom=&prenom=&commune=%22BIRKADEM%22&de=&a=&tri=date Identifier les actes numérisés] aux Archives d'Outre-Mer(C.A.O.M)&nbsp;: 1836-1904
 
*[http://membres.lycos.fr/suzegranger/Page5.html Birkadem ](477 actes). Année 1842 manque à Nantes, en partie complétée par les cahiers paroissiaux. Le plus ancien des 2 villages. Au début de sa création&nbsp;: des Allemands, des Mahonnais Site Suze Granger

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Algérie drapeau.gif
ALGERIE

Bir Kadem Nom actuel : ?

Historique

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Liste des Villes

 

Histoire ancienne

Proche d’Alger, à 105 mètres d’altitude , les nombreux vestiges du site de Birkadem attestent de la présence romaine De Tixeraïn, camp de légionnaires, à Icosium (Alger) la voie romaine traversait Birkadem.


Plus tard ce seront les dignitaires turcs et les riches négociants maures qui édifièrent des maisons de campagne leur permettant de fuir Alger pendant les périodes de canicule. La fontaine qui subsiste encore sur la place de l’église date de 1797 et a été réalisée sur ordre du Dey Hassan Pacha qui séjournait souvent sur les lieux.

Présence française

1830 - 1962 ALGERIE

Dans les premières années de la conquête, Birkadem constituait l’un des camps retranchés de l’Armée française pour la défense d’Alger et face aux Hadjoutes de la Mitidja qui attaquaient sans cesse les postes isolés.

Centre de colonisation

Créée par arrêté du 22 avril 1833 le Centre de Birkadem (le puits de la négresse) est organisée par l'arrêté du 16 novembre 1842.

Un grand nombre de cultivateurs, d'origine européenne ainsi que des autochtones, s'installent à Birkadem, généralement sans le concours de l'administration, attirés par une terre fertile, une eau abondante et de bonne qualité.

Les premiers colons installés à Birkadem sont surtout des militaires séduits par la douceur du climat et par la sécurité assurée par la situation du village au coeur du dispositif de défense d'Alger. Les premières naissances enregistrées par l'état-civil sont celles d'enfants de couples d'origine métropolitaine.

Dans un premier temps la population d'origine métropolitaine ou rhénane est confrontée aux difficultés d'un climat chaud et humide. Situé à proximité immédiate de la ferme modèle créée par Bertrand Clauzel, le village est exposé aux affres du paludisme. Aggravée par une inadaptation au climat, cette situation sanitaire a une incidence sur la mortalité néo et périnatale ainsi que sur celle des adultes.

En 1837, après la rupture du traité de la Tafna par Abd-el-kader, Birkadem recueillit les colons chassés de leurs exploitations agricoles de la Mitidja.

Ces premiers colons, découragés par l’insuccès de leurs exploitations, par le paludisme qui décimait leurs rangs et par l’insécurité permanente qui régnait désertèrent les lieux dans les années 1840.

Ce sont des immigrants pour la majorité d’origine espagnole qui les remplacèrent.

Leur travail, leur opiniâtreté, leur connaissance des cultures maraîchères mais aussi dans les années 1850, le forage de nombreux puits et la construction de norias permettant l’irrigation vont assurer la prospérité de la région.

Centre par décret royal du 22 avril 1833 puis commune de plein exercice le 17 décembre 1843, la mairie de Birkadem installée depuis 1840 dans l’ancienne mosquée construite par Hassan Pacha s’installe en 1889 dans l’ancienne école, elle-même transférée dans un tout nouveau groupe scolaire.

Son premier maire a été M. Max Villeneuve de Tonnac, dont la famille était originaire de Castelnau-de-Montmiral dans le Tarn.

Le général Voirol fit travailler activement aux routes dont le plan avait été arrêté par Rovigo et en fit construire de nouvelles. Les deux principales furent les routes de Blida, l'une par Dely-Ibrahim et Douéra, l'autre par Mustapha et Birkadem ; les terrassements étaient faits par le Génie, l'empierrement par les Ponts et Chaussées (créés dès 1831).
Une colonne élevée sur la route de Birkadem, au point culminant des collines qui dominent Alger, conserve le souvenir des services rendus par Voirol en matière de vicinalité.

Très tôt les élus municipaux se sont préoccupés de l'enseignement primaire des garçons et des filles. La première école est ouverte en 1843 à l'entrée du village sur la route d'Alger

L’église dont la première pierre est posée en 1842 est consacrée le 17 décembre 1843.Entourées du respect de toutes les populations du Sahel d'Alger et notamment des Musulmans, pour les soins qu'elles dispensent, les Sœurs blanches ou Sœurs de Notre-Dame d'Afrique, entretiennent l'église.
En 1870 : Révolte Arabe. Beaucoup de Birkadémois originaires de la Métropole fuient et rentrent en France, remplacés par des immigrés espagnols surtout des Mahonais et des Mallorcains.


Dans les années cinquante, Birkadem est un gros bourg dont la vocation arboricole et maraîchère s'est affirmée et consolidée.
Vocation qui n'a pas empêché le village d'absorber le progrès technique, économique et social.

Jusqu’en 1962 l’activité économique était prospère avec une importante cave coopérative agricole, de nombreuses exploitation maraîchères et fruitières, des entreprises de transport, conserveries et d’import-export.

En 1955 la population de Birkadem comptait 5 671 habitants dont 1 877 Français et 226 étrangers ; en 1962 elle était de 8 402 habitants.

Lien sur l'Encyclopédie

Birkadem Source Documentation

Recherches généalogiques

  • Birkadem (477 actes). Année 1842 manque à Nantes, en partie complétée par les cahiers paroissiaux. Le plus ancien des 2 villages. Au début de sa création : des Allemands, des Mahonnais Site Suze Granger