« Historique Blida - Ville » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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A la même époque, l’irrigation réalisée permet dans la région la culture arboricole et la plantation des premiers orangers.
A la même époque, l’irrigation réalisée permet dans la région la culture arboricole et la plantation des premiers orangers.


Lors de la conquête otomane,  la ville devient un lieu de repos et de détente pour les seigneurs locaux enrichis et les souverains turcs d’Alger. La multiplication des maisons closes en fait aussi un site de plaisirs pour les janissaires d’Alger.
Lors de la conquête ottomane,  la ville devient un lieu de repos et de détente pour les seigneurs locaux enrichis et les souverains turcs d’Alger. La multiplication des maisons closes en fait aussi un site de plaisirs pour les janissaires et les Reïs d'Alger, une sorte de Capoue musulmane. Ainsi l'avait on surnommée Qahba, la prostituée.
 
Il n'y eut longtemps qu'une rue commerçante et cette rue offrait un tableau plein de vie et d'originalité. C'était un long berceau de vigne, sous lequel causent, fument ou trafiquent une quantité de gens qui semblaient n'avoir pas autre chose à faire, en ce monde, que se promener, boire le café et passer le temps.
 
La ville n'a pas été épargnée par les maux d'alors : la Peste Noire y fait des ravages en 1817, laissant dans les rues chaque jour plus de soixante dix cadavres pendant toute l'année...  
   
   
Le tremblement de terre de mars 1825 transforme la ville en un champ de ruines ; elle est reconstruite par les survivants sur un nouveau site où l’on accède par six portes :
Le tremblement de terre de mars 1825 transforme la ville en un champ de ruines et ensevelit la moitié de la population de Blida : près de trois mille personnes y trouvent la mort. ; elle est reconstruite par les survivants sur un nouveau site Cette ville de 5000 à 6000 habitants était un dédale de petites ruelles étroites et sinueuses, tandis que l'accès à la ville se faisait à partir de six portes éxistantes :<br>
Bab er Rahba – Bab ez Zaîr – Bab el Khouikha – Bab es Sebt – Bab ez zaouïa – Bab ek Qbour
Bab er Rahba – Bab ez Zaîr – Bab el Khouikha – Bab es Sebt – Bab ez zaouïa – Bab ek Qbour


Dès 1830, l’armée française occupe la ville et en 1838 deux camps sont créées pour surveiller la ville et ses environs : le camp supérieur et le camp inférieur. Ils sont devenus depuis les faubourgs de Joinville (Zabana) et de Montpensier ( Ben Boulaîd).
Dès 1830, l’armée française occupe la ville et en 1838 deux camps sont créées pour surveiller la ville et ses environs : le camp supérieur et le camp inférieur. Ils sont devenus depuis les faubourgs de Joinville (Zabana) et de Montpensier ( Ben Boulaîd).
Bien qu'elle est subit le 2 mars 1867, un nouveau tremblement de terre, elle n'a cessé de prospérer.
Faisant tomber ses murailles, elle s'est agrandie de tous côtés.
Un jour, Blida n'eut plus rien d'arabe et redevint une ville de garnison moderne tirée au cordeau , sur les débris de l'ancienne ville arabe dont il reste peu de traces, la Nouvelle Blida fit oublier l'ancienne.
Les colons qui s' installèrent, construisirent des rues magnifiques et des places de tout premier ordre, notamment la Rue d'Alger, la Rue Parmentier, la Rue Koulougli... On notera au passage l'importance du quartier juif, où a pu se développer un commerce dynamique, et la beauté des jardins de rose et de jasmin aménagés autour de la ville.
Sur la Place de Lavigerie s'élévait l'Eglise Saint-Charles dont le bourdon de 2000 kg fut baptisé en 1873 par le Cardinal Lavigerie.
Autre gloire de Blida, le Bois Sacré près du faubourg Bizot planté d'oliviers séculaires, à l'ombre desquels s'éléve la Koubba de Sidi Yakous Chérif, Saint personnage qui vivait au XVIe siècle.

Version du 16 novembre 2007 à 09:56

Blida

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ALGERIE

Blida
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"La ville des roses"

BLIDA entourée d’orangeraies et de rosiers était appelée « Ourida » (la petite rose)

Sitée dans la verdoyante Mitidja, elle embaume de tous les rosiers qui fleurissent dans la ville.

Vers 1519, un homme pieux s’installe au confluent de l’oued Taberkachent et de Châabat ar Romman (le ravin des grenades) aujourd’hui oued SidI kebir ; Une Zaouia s’y installe et le l’endroit devient rapidement un lieu de pèlerinage.

Vers 1533 , après la capitulation du royaume de Grenade, des milliers de Maures chassés d’Espagne passent en Algérie. L’un de ces groupes s’installe sur la rive droite de Chabâat ar Romman.

Le Pacha Kheir Eddine leur accorde sa protection et fait construire à leur intention une mosquée (en bordure de la place du 1er novembre – ex Clémenceau), un bain (qui existe toujours dans les quartier d’El Djoun) et un four à pain.

Ces établissements deviennent le noyau d’une petite ville nommée « El Boulaîda ».

A la même époque, l’irrigation réalisée permet dans la région la culture arboricole et la plantation des premiers orangers.

Lors de la conquête ottomane, la ville devient un lieu de repos et de détente pour les seigneurs locaux enrichis et les souverains turcs d’Alger. La multiplication des maisons closes en fait aussi un site de plaisirs pour les janissaires et les Reïs d'Alger, une sorte de Capoue musulmane. Ainsi l'avait on surnommée Qahba, la prostituée.

Il n'y eut longtemps qu'une rue commerçante et cette rue offrait un tableau plein de vie et d'originalité. C'était un long berceau de vigne, sous lequel causent, fument ou trafiquent une quantité de gens qui semblaient n'avoir pas autre chose à faire, en ce monde, que se promener, boire le café et passer le temps.

La ville n'a pas été épargnée par les maux d'alors : la Peste Noire y fait des ravages en 1817, laissant dans les rues chaque jour plus de soixante dix cadavres pendant toute l'année...

Le tremblement de terre de mars 1825 transforme la ville en un champ de ruines et ensevelit la moitié de la population de Blida : près de trois mille personnes y trouvent la mort. ; elle est reconstruite par les survivants sur un nouveau site Cette ville de 5000 à 6000 habitants était un dédale de petites ruelles étroites et sinueuses, tandis que l'accès à la ville se faisait à partir de six portes éxistantes :
Bab er Rahba – Bab ez Zaîr – Bab el Khouikha – Bab es Sebt – Bab ez zaouïa – Bab ek Qbour

Dès 1830, l’armée française occupe la ville et en 1838 deux camps sont créées pour surveiller la ville et ses environs : le camp supérieur et le camp inférieur. Ils sont devenus depuis les faubourgs de Joinville (Zabana) et de Montpensier ( Ben Boulaîd).

Bien qu'elle est subit le 2 mars 1867, un nouveau tremblement de terre, elle n'a cessé de prospérer.

Faisant tomber ses murailles, elle s'est agrandie de tous côtés.

Un jour, Blida n'eut plus rien d'arabe et redevint une ville de garnison moderne tirée au cordeau , sur les débris de l'ancienne ville arabe dont il reste peu de traces, la Nouvelle Blida fit oublier l'ancienne.

Les colons qui s' installèrent, construisirent des rues magnifiques et des places de tout premier ordre, notamment la Rue d'Alger, la Rue Parmentier, la Rue Koulougli... On notera au passage l'importance du quartier juif, où a pu se développer un commerce dynamique, et la beauté des jardins de rose et de jasmin aménagés autour de la ville.

Sur la Place de Lavigerie s'élévait l'Eglise Saint-Charles dont le bourdon de 2000 kg fut baptisé en 1873 par le Cardinal Lavigerie.

Autre gloire de Blida, le Bois Sacré près du faubourg Bizot planté d'oliviers séculaires, à l'ombre desquels s'éléve la Koubba de Sidi Yakous Chérif, Saint personnage qui vivait au XVIe siècle.