« Historique Bordj-Bou-Arreridj - Ville » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
Aucun résumé des modifications
Ligne 28 : Ligne 28 :
*1830-1962
*1830-1962


En 1839, il n'y a que les ruines d'un fortin turc et celles d'une petite cité romaine.  
En 1839, il n'y a que les ruines d'un fortin turc et celles d'une petite cité romaine.
 
Le village de Bordj Bou Arréridj n'existe pas encore lorsque, fin octobre 1839, le Duc d'Orléans, avec l'armée du général Valée, décide le bivouac au lieu-dit Aïn Bou Arréridj. La colonne est en route pour Alger et doit franchir le redoutable défilé rocheux des Portes de Fer, propice aux embuscades.
 
Les Français vont s'appuyer sur les rivalités  locales. Après le traité de la Tafna, elle soutiendra les essais d'Ahmed El Mokrani pour rétablir son influence longtemps combattue et annulée par les compétiteurs imposés par Abdelkader alors rival de Hadj Ahmed, bey de Constantine qui l'avait nommé khalifat de la Medjana au détriment de Mohamed Abdeslam El Mokrani son cousin. Ce commandement sera beaucoup plus étendu que celui qu'il avait naguère et s'étalera ainsi sur tout le flanc ouest de la province de Constantine.<br>
Pendant l'hiver de 1842-43, des soldats du génie, à la sollicitation du khalifat Mokrani, ont projeté et commencé la construction d'une caserne sur le lieu de l'ancien fort pour accueillir le poste de Bordj Bou Arreridj. Le fortin resta tel qu'il était avec adjonction d'un saillant. Les quatre sources du ruisseau de Bou Arréridj furent amenées jusqu'auprès de l'établissement nouvellement créé.
   
   
La ville a été délimitée, vers 1840, par la construction de remparts. Le tout formait un rectangle, en pente douce, de 800 m de long sur 500 m de large.<br>
La ville a été délimitée, vers 1840, par la construction de remparts. Le tout formait un rectangle, en pente douce, de 800 m de long sur 500 m de large.<br>
Ligne 44 : Ligne 50 :
==== Commune de plein exercice ====  
==== Commune de plein exercice ====  


En 1870, Bordj Bou Arreridj est une commune de plein exercice qui possède entre autres établissements une église, une école de garçons, une école de filles, une école arabe française, une justice de paix, une station télégraphique.  
En 1870, Bordj Bou Arreridj est une commune de plein exercice qui possède entre autres établissements une église, une école de garçons, une école de filles, une école arabe française, une justice de paix, une station télégraphique.


En 1871, la ville fut assiègée par les bandes de Mokrani (du 12 au 26 mars).<br>
A partir de cette date, l'expansion de la ville commença.<br>
Un marché hebdomadaire très important fut organisé et appelait beaucoup de commerçants, venus de Mansoura, M'Sila et de Beni Abbes. On y trouvait des bestiaux, des céréales et du miel en grandes quantités. Aussi, la ville Bordj Bou Arréridj était destinée, dès sa création en 1870, à devenir une " station très florissante "sur l'axe Alger- Constantine.
En 1871, la ville fut assiègée par les bandes de Mokrani (fils) (du 12 au 26 mars).<br>
une pyramide en marbre blanc, au pied de la redoute dominant la ville honore la mémoire des habitants et des gardes mobiles de Marseille et d'Aix, morts pour la défense de la Cité, créée par la France.
une pyramide en marbre blanc, au pied de la redoute dominant la ville honore la mémoire des habitants et des gardes mobiles de Marseille et d'Aix, morts pour la défense de la Cité, créée par la France.



Version du 19 novembre 2007 à 16:16



Bordj-Bou-Arreridj

bordjbouarreridj.gif
ALGERIE

Bordj-Bou-Arreridj
Historique | Etat des lieux à l'arrivée des Européens | Etat des lieux à l'Indépendance
Plans de Bordj-Bou-Arreridj | Médiathèque | Quartier Bordj-Bou-Arreridj
Population | J'y ai vécu et je raconte | Bibliographie

bordjbouarreridj.gif

Repères géographiques

La ville de Bordj-Bou-Arreridj est située sur les hauts plateaux Algériens, à neuf cent mètres d'altitude, sur la nationale reliant La Tunisie au Maroc.
Elle se trouve entre Alger, à 240 kms au Nord-Ouest, et Constantine, sa Préfecture, à 190 kms à l'Ouest.
La ville se trouve au milieu d'une plaine vallonnée entre les Monts Bibans au Nord et la chaïne Hodna au Sud.

Histoire ancienne

Bordj-bou-Arreridj = Maison fortifié de l'homme au panache
Ruines d'une petite cité romaine et Ruines d'un fortin turc

Durant l'occupation turque, la région de Bord Bou Arréridj constituait un axe caravanier. Le plus important vestige historique de cette époque est sans conteste, le fortin qui alors jouait le rôle de poste d'observation.
Un chef des troupes françaises, FERRAUD dans une contribution à l'histoire de l'Est Algérien, affirme que les édifices ottomans rencontrés dans la ville remontent au XVème siècle dont le principal est un fort bâti près d'une source appelée Aïn Bou Arréridj et qui constitue un poste d'observation et une base arrière aux troupes ottomanes.
Ce fort élevé par les turcs sur des restes d'un édifice romain était construit sur un rocher abrupt, dominant toute la plaine de la Medjana. A l'arrivée des Français,il était très vétuste et dans un état d'abandon.
Plus tard, le fort assurait la sécurité des caravanes sujettes à de nombreux pillages dans la région.
La région a connu divers émirs attachés au pouvoir ottoman, à commencer par l'émir Sidi Abderrahman.

Présence française

  • 1830-1962

En 1839, il n'y a que les ruines d'un fortin turc et celles d'une petite cité romaine.

Le village de Bordj Bou Arréridj n'existe pas encore lorsque, fin octobre 1839, le Duc d'Orléans, avec l'armée du général Valée, décide le bivouac au lieu-dit Aïn Bou Arréridj. La colonne est en route pour Alger et doit franchir le redoutable défilé rocheux des Portes de Fer, propice aux embuscades.

Les Français vont s'appuyer sur les rivalités locales. Après le traité de la Tafna, elle soutiendra les essais d'Ahmed El Mokrani pour rétablir son influence longtemps combattue et annulée par les compétiteurs imposés par Abdelkader alors rival de Hadj Ahmed, bey de Constantine qui l'avait nommé khalifat de la Medjana au détriment de Mohamed Abdeslam El Mokrani son cousin. Ce commandement sera beaucoup plus étendu que celui qu'il avait naguère et s'étalera ainsi sur tout le flanc ouest de la province de Constantine.
Pendant l'hiver de 1842-43, des soldats du génie, à la sollicitation du khalifat Mokrani, ont projeté et commencé la construction d'une caserne sur le lieu de l'ancien fort pour accueillir le poste de Bordj Bou Arreridj. Le fortin resta tel qu'il était avec adjonction d'un saillant. Les quatre sources du ruisseau de Bou Arréridj furent amenées jusqu'auprès de l'établissement nouvellement créé.


La ville a été délimitée, vers 1840, par la construction de remparts. Le tout formait un rectangle, en pente douce, de 800 m de long sur 500 m de large.
Au milieu, de chaque coté des remparts, une ouverture de 4 m de large pouvait être fermée par un grand portail en bois à deux battants, dont l'un d'eux, muni d'une petite porte, permettait le passage d'une seule personne à la fois, afin de contrôler les entrées et les sorties en cas d'épidémie ou d'insécurité.
Vers l'angle Nord, sur un monticule, a été construit un fortin de défense, ainsi qu'un réservoir d'eau.

Centre de colonisation

En 1857, création du Centre qui se trouve à 240 km au nord-ouest d' Alger, dans le département de Constantine.

Les premières habitations ont été édifiées en contre-bas de ce fortin et formèrent une agglomération d'une trentaine de maisons, avec à l'angle des remparts, une petite place ombragée par d'énormes trembles sous lesquels on trouvait un abreuvoir et un lavoir.
Cette partie de la ville a toujours été désignée sous le nom de "vieux-Bordj"....

Chef lieu de commune, arrondissement de Sétif et chef lieu de la commune mixte (civil et militaire) de Maadid. Ville et poste militaire, dans la plaine de la Medjana.

Commune de plein exercice

En 1870, Bordj Bou Arreridj est une commune de plein exercice qui possède entre autres établissements une église, une école de garçons, une école de filles, une école arabe française, une justice de paix, une station télégraphique.

A partir de cette date, l'expansion de la ville commença.
Un marché hebdomadaire très important fut organisé et appelait beaucoup de commerçants, venus de Mansoura, M'Sila et de Beni Abbes. On y trouvait des bestiaux, des céréales et du miel en grandes quantités. Aussi, la ville Bordj Bou Arréridj était destinée, dès sa création en 1870, à devenir une " station très florissante "sur l'axe Alger- Constantine.

En 1871, la ville fut assiègée par les bandes de Mokrani (fils) (du 12 au 26 mars).
une pyramide en marbre blanc, au pied de la redoute dominant la ville honore la mémoire des habitants et des gardes mobiles de Marseille et d'Aix, morts pour la défense de la Cité, créée par la France.

Liens externes