« Historique Carthage - Ville » : différence entre les versions

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
m (cohérence orthographique)
m (catégories automatiques)
 
Ligne 5 : Ligne 5 :
| gauche=103
| gauche=103
| haut=10
| haut=10
}}
}}  
[[Catégorie:PageDeVille]]


La fondation  
La fondation  


La légende dit que, venant de Tyr, en Phénicie, la princesse Elyssa (Didon) a fondé, en 814 avant J.C., une « Cité Nouvelle » (Kart hadasht, en phénicien), qui, au fil du temps, devint la puissante capitale d’un empire maritime s’étendant sur tout le bassin occidental de la Méditerranée, avant de voir Rome, sa rivale puis son ennemie, la concurrencer puis la supplanter avant de la soumettre, d’en prendre possession et de la détruire en 146 avant J.-C.
La légende dit que, venant de Tyr, en Phénicie, la princesse Elyssa (Didon) a fondé, en 814 avant J.C., une « Cité Nouvelle » (Kart hadasht, en phénicien), qui, au fil du temps, devint la puissante capitale d’un empire maritime s’étendant sur tout le bassin occidental de la Méditerranée, avant de voir Rome, sa rivale puis son ennemie, la concurrencer puis la supplanter avant de la soumettre, d’en prendre possession et de la détruire en 146 avant J.-C.  


Lors de l’antiquité, l’histoire de Carthage se confond avec celle de l’Afrique du Nord. Plus exactement l’histoire de l’Afrique (du Nord) est celle de Carthage.  
Lors de l’antiquité, l’histoire de Carthage se confond avec celle de l’Afrique du Nord. Plus exactement l’histoire de l’Afrique (du Nord) est celle de Carthage.  


A l’exception du siècle qui suivit sa destruction par les Romains, elle rayonna sur la région et même au-delà.
A l’exception du siècle qui suivit sa destruction par les Romains, elle rayonna sur la région et même au-delà.  


[[Antiquité - Carthage|Punique]] elle fut ensuite [[Antiquité - Afrique du Nord et empire romain|romaine]], puis [[Antiquité - Vandales|vandale]] et enfin [[Moyen Âge - Byzantins|byzantine]].
[[Antiquité - Carthage|Punique]] elle fut ensuite [[Antiquité - Afrique du Nord et empire romain|romaine]], puis [[Antiquité - Vandales|vandale]] et enfin [[Moyen Âge - Byzantins|byzantine]]. Les envahisseurs arabes lui préfèreront le site de Tunis.  
Les envahisseurs arabes lui préfèreront le site de Tunis.


La mise sous tutelle de la Tunisie par la France, à la fin du XIXe siècle, a ramené la vie parmi les vestiges de l’ancienne métropole avec, en particulier, l’installation de communautés religieuses et la construction de pavillons résidentiels pour officiels et expatriés aisés, vite rejoints par la bourgeoisie. En effet :
La mise sous tutelle de la Tunisie par la France, à la fin du XIXe siècle, a ramené la vie parmi les vestiges de l’ancienne métropole avec, en particulier, l’installation de communautés religieuses et la construction de pavillons résidentiels pour officiels et expatriés aisés, vite rejoints par la bourgeoisie. En effet :  
 
De longs siècles en friches, elle ne renaîtra qu’à la fin du XIXe début du XXe sous l’impulsion de l’église catholique qui y installa la primatiale d’Afrique.


De longs siècles en friches, elle ne renaîtra qu’à la fin du XIXe début du XXe sous l’impulsion de l’église catholique qui y installa la primatiale d’Afrique.
<center>{{URL}}/h/afnh/t/carthage/1870.jpg</center>
<center>{{URL}}/h/afnh/t/carthage/1870.jpg</center>
Le Cardinal [[LAVIGERIE Charles Martial|Lavigerie]], archevêque d’Alger décida de briser le statu quo du partage « apostolique » en Tunisie.
Le Cardinal [[LAVIGERIE Charles Martial|Lavigerie]], archevêque d’Alger décida de briser le statu quo du partage «&nbsp;apostolique&nbsp;» en Tunisie.  


Pour l’Église, l’antériorité du peuplement primait. Les Catholiques en Tunisie étaient, à la fin du 19e siècle, essentiellement italiens de par l’affranchissement des esclaves des barbaresques et par l’émigration des Italiens du très pauvre Sud de la péninsule.
Pour l’Église, l’antériorité du peuplement primait. Les Catholiques en Tunisie étaient, à la fin du 19e siècle, essentiellement italiens de par l’affranchissement des esclaves des barbaresques et par l’émigration des Italiens du très pauvre Sud de la péninsule.  


De fait les diocèses en étaient confiés à des pasteurs italiens.
De fait les diocèses en étaient confiés à des pasteurs italiens.  


L’archevêque décida d’inverser la tendance en créant ex nihilo une ville qu’il devait peupler de Français. Et c’est le site historique de Carthage qu’il choisit. Il y fit bâtir une Cathédrale qui devint la primatiale d’Afrique et la scolasticat où étaient formés les « Pères Blancs » ordre missionnaire qu’il venait de créer.
L’archevêque décida d’inverser la tendance en créant ex nihilo une ville qu’il devait peupler de Français. Et c’est le site historique de Carthage qu’il choisit. Il y fit bâtir une Cathédrale qui devint la primatiale d’Afrique et la scolasticat où étaient formés les «&nbsp;Pères Blancs&nbsp;» ordre missionnaire qu’il venait de créer.  
<center>Quasi suréaliste la vue de cette Cathédrale perdue aux milieux des champs</center>
<center>Quasi suréaliste la vue de cette Cathédrale perdue aux milieux des champs</center>
{{URL}}/h/afnh/t/carthage/carthage_anterieur_1900.jpg
{{URL}}/h/afnh/t/carthage/carthage_anterieur_1900.jpg  


{{URL}}/h/afnh/t/carthage/Lotissement.jpg
{{URL}}/h/afnh/t/carthage/Lotissement.jpg  


Les terrains alentours achetés, furent allotis et mis en vente.  
Les terrains alentours achetés, furent allotis et mis en vente.  


Les Italiens déjà implantés n’étaient pas acheteurs, les nouveaux émigrés trop pauvres, une majorité de catholiques français habita donc Carthage. Et Lavigerie cumula les charges d’Archevêque d’Alger et de Tunis !
Les Italiens déjà implantés n’étaient pas acheteurs, les nouveaux émigrés trop pauvres, une majorité de catholiques français habita donc Carthage. Et Lavigerie cumula les charges d’Archevêque d’Alger et de Tunis&nbsp;!  
 
 
{{URL}}/h/afnh/t/carthage/carthage_anterieur_1924.jpg


Vue de la colline de Junon à partir de Byrsa. Premières constructions. Au fond l'institution Lavigerie, couvent des « Sœurs Blanches » autre ordre fondé par l'Archevêque.
<br>{{URL}}/h/afnh/t/carthage/carthage_anterieur_1924.jpg


Vue de la colline de Junon à partir de Byrsa. Premières constructions. Au fond l'institution Lavigerie, couvent des «&nbsp;Sœurs Blanches&nbsp;» autre ordre fondé par l'Archevêque.


Après l’indépendance du pays et la proclamation de la République, en 1956, Carthage est redevenue le centre de gravité du pays puisqu’elle a accueilli le palais présidentiel.
<br>Après l’indépendance du pays et la proclamation de la République, en 1956, Carthage est redevenue le centre de gravité du pays puisqu’elle a accueilli le palais présidentiel.  


De ce passé aussi long que prestigieux, il ne nous reste que de beaux lambeaux, des siècles de déprédation autant qu’un urbanisme longtemps mal maîtrisé étant venus à bout de la majeure partie de ce site de 306 hectares.
De ce passé aussi long que prestigieux, il ne nous reste que de beaux lambeaux, des siècles de déprédation autant qu’un urbanisme longtemps mal maîtrisé étant venus à bout de la majeure partie de ce site de 306 hectares.

Dernière version du 21 octobre 2009 à 00:31




Ecu Carthage.gif
Tunisie drapeau.gif
TUNISIE

Carthage Nom actuel : ?

Historique

Cadre fond.gif
Vise-rep.gif


Retour
Liste des Villes

La fondation

La légende dit que, venant de Tyr, en Phénicie, la princesse Elyssa (Didon) a fondé, en 814 avant J.C., une « Cité Nouvelle » (Kart hadasht, en phénicien), qui, au fil du temps, devint la puissante capitale d’un empire maritime s’étendant sur tout le bassin occidental de la Méditerranée, avant de voir Rome, sa rivale puis son ennemie, la concurrencer puis la supplanter avant de la soumettre, d’en prendre possession et de la détruire en 146 avant J.-C.

Lors de l’antiquité, l’histoire de Carthage se confond avec celle de l’Afrique du Nord. Plus exactement l’histoire de l’Afrique (du Nord) est celle de Carthage.

A l’exception du siècle qui suivit sa destruction par les Romains, elle rayonna sur la région et même au-delà.

Punique elle fut ensuite romaine, puis vandale et enfin byzantine. Les envahisseurs arabes lui préfèreront le site de Tunis.

La mise sous tutelle de la Tunisie par la France, à la fin du XIXe siècle, a ramené la vie parmi les vestiges de l’ancienne métropole avec, en particulier, l’installation de communautés religieuses et la construction de pavillons résidentiels pour officiels et expatriés aisés, vite rejoints par la bourgeoisie. En effet :

De longs siècles en friches, elle ne renaîtra qu’à la fin du XIXe début du XXe sous l’impulsion de l’église catholique qui y installa la primatiale d’Afrique.

1870.jpg

Le Cardinal Lavigerie, archevêque d’Alger décida de briser le statu quo du partage « apostolique » en Tunisie.

Pour l’Église, l’antériorité du peuplement primait. Les Catholiques en Tunisie étaient, à la fin du 19e siècle, essentiellement italiens de par l’affranchissement des esclaves des barbaresques et par l’émigration des Italiens du très pauvre Sud de la péninsule.

De fait les diocèses en étaient confiés à des pasteurs italiens.

L’archevêque décida d’inverser la tendance en créant ex nihilo une ville qu’il devait peupler de Français. Et c’est le site historique de Carthage qu’il choisit. Il y fit bâtir une Cathédrale qui devint la primatiale d’Afrique et la scolasticat où étaient formés les « Pères Blancs » ordre missionnaire qu’il venait de créer.

Quasi suréaliste la vue de cette Cathédrale perdue aux milieux des champs

carthage_anterieur_1900.jpg

Lotissement.jpg

Les terrains alentours achetés, furent allotis et mis en vente.

Les Italiens déjà implantés n’étaient pas acheteurs, les nouveaux émigrés trop pauvres, une majorité de catholiques français habita donc Carthage. Et Lavigerie cumula les charges d’Archevêque d’Alger et de Tunis !


carthage_anterieur_1924.jpg

Vue de la colline de Junon à partir de Byrsa. Premières constructions. Au fond l'institution Lavigerie, couvent des « Sœurs Blanches » autre ordre fondé par l'Archevêque.


Après l’indépendance du pays et la proclamation de la République, en 1956, Carthage est redevenue le centre de gravité du pays puisqu’elle a accueilli le palais présidentiel.

De ce passé aussi long que prestigieux, il ne nous reste que de beaux lambeaux, des siècles de déprédation autant qu’un urbanisme longtemps mal maîtrisé étant venus à bout de la majeure partie de ce site de 306 hectares.