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Chiffalo Nom actuel : ?

Historique

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Présence française

A 50 kilomètres d’Alger, le village de Téfeschoun est créé en 1851.
En 1872, des émigrants siciliens arrivent à Téfeshoun. Ce sont des pêcheurs, qui s'installent au bord de mer et forment le village de Chiffalo, traduction française de Cefalù village sicilien à 50 km à l'Est de Palerme, d’où étaient originaires les premiers émigrants.

Ils construisent un port et une école grâce à des dons de leur communauté et de leurs parents, partis en Californie (à Monterey) pêcher la sardine et le thon.

Ils ont abandonné leur village natal : Cefalù, Partinico, Isola Delle Femmine, Capaci, etc. pour s'établir sur une terre inconnue, l'Algérie, encore à l'état sauvage, afin de recommencer une nouvelle vie, dans l'espoir qu'elle serait meilleure.

Mais Chiffalo n'était pas pour autant un village à part entière, seulement un hameau dépendant de la commune de Tefeschoun.
Tefeschoun, situé sur la colline, derrière un bois de pins, était essentiellement habité par des viticulteurs d'origine alsacienne. Là se trouvait la mairie.
Un autre petit port de pêche, Bou Haroun, complétait cette commune. Des intérêts divergents, des origines différentes firent que Bou Haroun finit par obtenir son indépendance administrative.

Chiffalo possédait pourtant son agence postale et son école à deux classes, école qui devint insuffisante quand le nombre des enfants augmenta. On construisit alors une autre école, dite « école des petits » dans un quartier situé derrière la première.
A cette époque, on ne s'embarrassait pas de noms, aussi le nouveau quartier fut simplement baptisé « derrière l'école».

Au début, cette nouvelle vie ne leur apporta que travail rude et abstinence de tous désirs ; mais ils persévérèrent et aboutirent à la valorisation de terres jamais foulées.

Puis plus tard, ils entreprirent eux-mêmes la construction de leur maison, en prenant modèle sur l'architecture sicilienne. Ils bâtirent un port pour protéger leur gagne-pain, les longs lamparos, de la mer quand elle aimait à se mettre en colère. Ils surent garder modes et traditions de leur ancienne patrie et surtout conserver une grande solidarité entre eux.

Petit village d’une centaine de foyers, les habitants, en majorité siciliens, pratiquaient la pêche à la sardine et à l’anchois sur de longues barques d’une dizaine de mètres, appelées « lamparos » du nom de la technique de pêche de nuit pratiquée avec des lampes.

Ils furent enfin récompensés car ce nouveau pays leur procura respect et prospérité mais bien souvent, il est vrai au prix de vies humaines. lls ont su, ainsi, mieux que quiconque, mériter leur nouvelle patrie.

La pêche

Les pêcheurs de Chiffalo... avaient eu pour devanciers des Italiens qui, bien avant 1830, faisaient leur « saison », le long des côtes algériennes, sur des barques à rames et à voiles. Ils apportaient de leur pays du sel (pour la conservation du poisson) des vivres et du vin.

Le port de Chiffalo comprenait une vingtaine de lamparos. C'étaient de longues barques d'une dizaine de mètres, de type italien, armées d'équipages de huit à dix hommes.

La technique de pêche au poisson bleu avait donné son nom aux bateaux qui la pratiquaient. La nuit venue, ceux-ci prenaient le large vers le centre de la baie. Lorsqu'ils arrivaient par fonds de 40 à 50 mètres, patrons et marins scrutaient les profondeurs. Quand ils voyaient scintiller des centaines d'éclats lumineux sous l'eau, le patron donnait l'ordre de stopper.

Grâce au canot annexe « portelampe » , des milliers de sardines frétillantes étaient remontés dans la poche hissée à bras d'homme.
Une cerne réussie pouvait s'élever parfois à plusieurs tonnes (6 à 8 tonnes) de sardines.
Durant les mois d'été, les pêcheurs de Chiffalo s'adonnaient à la pêche à l'anchois « à la maille ».
A ces deux types de pêches classiques venaient s'ajouter des pêches épisodiques d'appoint : la pêche au « bardassoune » et celle au « batti-battue ».

Chiffalo conserverie Mercurio.jpg

Grâce a une pêche fructueuse, certains contruisent leur usine de conserves ou de salaisons créant ainsi de nombreux emplois. Ces usines furent nationalement connues comme celle de « Papa Falcone ». Ces offres d'emploi attirèrent petit à petit beaucoup d'arabes du sud de l'Algérie et même du Maroc.La communauté arabe comprend une cinquantaine de familles. Elle est installée à 200 m de la dernière habitation qui fait partie des douze maisons de « derrière l'école ».

  • Source Jean-Marc Lopez site P.N.H.A


Nom actuel

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