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== Présence française  ==
== Présence française  ==
1830 - 1962 [[ALGERIE|ALGERIE]]
==== Les débuts vers 1850  ====
Le développement agricole de FONDOUK, arrêté à l'origine par le mauvais état sanitaire, fut ensuite retardé par les difficultés de défrichement que présentait son territoire couvert de palmiers nains si vigoureux qu'ils avaient étouffé 600 arbres plantés par l'administration sur les boulevards extérieurs, par l'insuffisance et le morcellement excessif des concessions (la plupart étaient divisés en 5 ou 6 lots) et par l'éloignement de tout centre important.
<br>A la fin de 1851, la superficie ensemencée en céréales n'était que de 62 hectares. L'année suivante, lors d'une visite qu'il effectua à ce centre en novembre, le Préfet constata l'état d'inculture de certaines portions du territoire, notamment d'une vaste concession de 175 hectares faites à un colon " ", LECOQ DU RONCERAY, qui en 1846 n'avait cessé de fatiguer l'administration locale et supérieure de ses plaintes et de ses réclamations.<br>Les habitants l'appelaient " {le fléau du pays} " parce qu'il faisait assigner aux fins de dommages et intérêts tous ceux qui laissaient leurs troupeaux pénétrer sur ses terres.<br>" {Depuis trois ans surtout. disait le Préfet, ses terres sont tout à fait en friche, faute de ressources pour les faire cultiver, et l'état de gêne dans lequel il se trouve peut être tel qu'après avoir demandé avec la plus vive insistance la délivrance de ses titres de propriété qui se trouvent signés depuis plus de deux mois, il n'est pas encore venu les retirer dans mes bureaux, parce qu'on lui a fait connaître qu'il devait préalablement acquitter un droit de 14 francs pour la transcription et ces nouveaux titres à la conservation des hypothèques "}. <br>Ce colon puissamment recommandé n'était guère recommandable.


Deux questions de la plus haute importance pour l'avenir du FONDOUK furent soumises au Préfet, l'irrigation et l'agrandissement du territoire.  
Deux questions de la plus haute importance pour l'avenir du FONDOUK furent soumises au Préfet, l'irrigation et l'agrandissement du territoire.  
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La première fut réglée assez rapidement. Deux projets furent présentés l'un consistait dans la construction d'un barrage il fut rejeté comme&nbsp;«&nbsp;devant occasionner une dépense disproportionnée aux résultats qu'il en était permis d'espérer&nbsp;» l'autre, qui préconisait le creusement d'un canal de dérivation sur le Hamiz, fut accepté et un crédit de 15.000 E fut alloué à cet effet.  
La première fut réglée assez rapidement. Deux projets furent présentés l'un consistait dans la construction d'un barrage il fut rejeté comme&nbsp;«&nbsp;devant occasionner une dépense disproportionnée aux résultats qu'il en était permis d'espérer&nbsp;» l'autre, qui préconisait le creusement d'un canal de dérivation sur le Hamiz, fut accepté et un crédit de 15.000 E fut alloué à cet effet.  

Version du 5 juin 2009 à 07:44




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Présence française

1830 - 1962 ALGERIE

Les débuts vers 1850

Le développement agricole de FONDOUK, arrêté à l'origine par le mauvais état sanitaire, fut ensuite retardé par les difficultés de défrichement que présentait son territoire couvert de palmiers nains si vigoureux qu'ils avaient étouffé 600 arbres plantés par l'administration sur les boulevards extérieurs, par l'insuffisance et le morcellement excessif des concessions (la plupart étaient divisés en 5 ou 6 lots) et par l'éloignement de tout centre important.


A la fin de 1851, la superficie ensemencée en céréales n'était que de 62 hectares. L'année suivante, lors d'une visite qu'il effectua à ce centre en novembre, le Préfet constata l'état d'inculture de certaines portions du territoire, notamment d'une vaste concession de 175 hectares faites à un colon " ", LECOQ DU RONCERAY, qui en 1846 n'avait cessé de fatiguer l'administration locale et supérieure de ses plaintes et de ses réclamations.
Les habitants l'appelaient " {le fléau du pays} " parce qu'il faisait assigner aux fins de dommages et intérêts tous ceux qui laissaient leurs troupeaux pénétrer sur ses terres.
" {Depuis trois ans surtout. disait le Préfet, ses terres sont tout à fait en friche, faute de ressources pour les faire cultiver, et l'état de gêne dans lequel il se trouve peut être tel qu'après avoir demandé avec la plus vive insistance la délivrance de ses titres de propriété qui se trouvent signés depuis plus de deux mois, il n'est pas encore venu les retirer dans mes bureaux, parce qu'on lui a fait connaître qu'il devait préalablement acquitter un droit de 14 francs pour la transcription et ces nouveaux titres à la conservation des hypothèques "}.
Ce colon puissamment recommandé n'était guère recommandable.

Deux questions de la plus haute importance pour l'avenir du FONDOUK furent soumises au Préfet, l'irrigation et l'agrandissement du territoire.


La première fut réglée assez rapidement. Deux projets furent présentés l'un consistait dans la construction d'un barrage il fut rejeté comme « devant occasionner une dépense disproportionnée aux résultats qu'il en était permis d'espérer » l'autre, qui préconisait le creusement d'un canal de dérivation sur le Hamiz, fut accepté et un crédit de 15.000 E fut alloué à cet effet.

Les travaux commencés le 1er avril 1853 et terminés l'année suivante comprirent un canal principal de dérivation et deux canaux secondaires qui nécessitèrent la construction de deux aqueducs, l'un de 60 mètres, l'autre de 260. Une étendue de 57 hectares fut susceptible d'être irriguée.

Les colons qui s'étaient engagés à rembourser par annuités le montant des avances faites par l'Etat firent une excellente opération. Dès que les travaux furent achevés, ils s'occupèrent activement de défricher le territoire irrigable qui était encore en broussailles et l'année suivante, ils pouvaient planter une étendue de 48 hectares en tabac.

La question de l'agrandissement du territoire fut plus difficile et plus longue à résoudre.

La population de la ville du FONDOUK ne dépassa pas pendant cette période les proportions de celle d'un village.

L'effectif qui était de 243 en 1848 monta à 380 en 1855 grâce à l'arrivée de familles espagnoles pour descendre à 338 en 1859, malgré l'agrandissement du territoire. Au recensement de 1856, où la population totale, y compris celle des fermes, est de 513 habitants, on remarque que l'élément français ( 252 habitants ) est légèrement inférieur à l'élément étranger (261 dont l68 espagnols et 83 allemands).

Le barrage du Hamiz

Le premier barrage, achevé en 1894, fut emporté en 1914.

Reconstruit et agrandi en 1933 à 35m, sa hauteur actuelle est de 45 m. et sa capacité 23 millions de m³ .

Le débitde 28 millions de m³ permet d'irriguer 18.000 hectares.
L'usine hydro-électrique, construite au pied du barrage, fut inaugurée en 1946,elle est équipée de deux groupes turbo-alternateurs et produit une moyenne de 2.500.000 kw.h par an.

Recherches généalogiques

Nom actuel

Khemis el Khechna Wilaya 35 - Boumerdès