Historique Guyotville - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Guyotville Nom actuel : ?

Historique

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Histoire ancienne

L'allure desertique de la région n'est qu'apparence : les recherches archéologiques démontreront que l'endroit fut connu et habité depuis des temps immémoriaux (plusieurs dizaines de dolmens seront relevés)

Dolmens et ruines romaines

Présence française

1830 - 1962 ALGERIE

Lorsque les troupes françaises débarquent le 14 juin 1830, le village n'existe pas. Il sera construit de toute pièce dans le sang et la sueur, le travail acharné, les fièvres, le desespoir des colons implantés, contre toute apparente logique, sur un site des plus ingrats.

Les côtes sont poissonneuses et inexploitées, trois villages de pêcheurs sont créés à : Aïn Bénian, Sidi-Ferruch et Fouka, décrets signés par le Maréchal Bugeaud - créateur de l'Armée d'Afrique, conquérant et colonisateur de l'Ancienne Régence d'Alger (Berbérie), colonisée par les Turcs depuis plus de 300 ans -

L’étude réalisée par le comte Guyot, à la demande du maréchal Soult qui souhaitait briser le monopole des pêcheurs italiens et maltais, n’était pas favorable à la création de ce village.

Poursuivant ses investigations à la demande de Soult, il proposait la création de colonies civiles, confiées à des entrepreneurs.

Le 19 avril 1845, le maréchal Budgeaud signait le décret de création d’Ain Bénian dont le chantier fut confié à Monsieur Tardis.

L’orientation défavorable de la côte, le manque d’eau et l’incapacité du concessionnaire font que le village va végéter pendant plus de cinq ans.

En 1852, d’importantes mesures concernant l’eau, les voies de communication et la création d’une réserve forestière qui deviendra la forêt de Bainem, sauverons le village de la ruine.

Dès 1853, M. Lautour-Mézeray écrit au Ministre que les efforts de l'administration ont donné du pain à toutes ces familles et reprendre l'énergie qui les avait abandonnés ; je n'ai vu nulle part de gens plus contents, plus travailleurs et surtout plus reconnaissants.

En 1856, le village prend officiellement le nom de Guyotville en hommage au comte Guyot, directeur des affaires civiles en Algérie de 1839 à 1844.
Aïn-Bénian prend donc officiellement le nom de Guyotville et 321 hectares sont ensemencés, dont 120 de blé tendre, 9 d'orge, 6 de maïs, 96 de légumes, 25 de pommes de terre. On essaye la culture du tabac, l'élevage et, de bonne heure, on plante de la vigne à vin, qui réussit fort bien.

En 1859, Guyotville est érigé en paroisse et placé sous le patronage de Saint-Roch.

En 1874, par décret du général Chanzy, gouverneur de l’Algérie, Guyotville est érigée en commune de plein exercice indépendante de Chéragas, le village de Guyotville.

Le développement des vignes avec l’introduction du chasselas de Fontainebleau et la culture maraîchère vont favoriser l’essor de la commune et permettre à ce petit village de devenir une riche bourgade.

L'essor du village

A son origine, le village était représenté par les vingt demeures construites en 1846, les maisons se groupant autour et en contrebas de l'église à partir de 1855.
Le centre du village fut initialement la zone englobant l'église construite grâce à l'inépuisable charité (les Pères Trappistes de Staouéli, la place, la mairie, l'ancienne poste, le lavoir (futur marché), l'abreuvoir (Monument aux Morts), les écoles. La rue la plus ancienne est la rue Marceau.

Mais, très vite, Guyotville s'étale tout en longueur, le long de la future ligne de chemin fer, de part et d'autre de l'avenue Malakoff, ligne droite d'un km (qui deviendra les rues de Chanzy et Poincaré).

La dispersion d'une partie importante de la population communale en dehors du village : On découvre partout fermes et villas éparpillées ou groupées en hameaux, au Cap-Caxine, au Phare, à Saint-Cloud, à l'Ilôt, à la Madrague, sur la route de Staouéli ; en grimpant sur le plateau, on en découvre de part et d'autre des deux voies d'accès, fermes spacieuses entourées de jardins et de vignobles, qui ne disparaissent qu'à l'approche du ravin de Beni Messous.

Cette dissémination, rare en Algérie, a deux causes :

  • historique, car le Préfet Lautour-Mézeray obligea les concessionnaires à bâtir sur leur lot rural.
  • social, le territoire de Guyotville, protégé par les villages du Sahel et de la Mitidja n'ayant jamais eu à redouter les indigènes qui ont longtemps fait régner l'insécurité ailleurs.

Ainsi, en 1901, on dénombre 1 525 âmes dans le village même et 1 296 éparpillés sur le territoire de la commune

Monuments et sites classés

édifié en 1868, c'est l'un des premiers phares de l'Algérie. Il est contitué d'un batiment principal renfermant quatre appartements de service.