« Historique Khenchela - Ville » : différence entre les versions

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ALGERIE

Khenchela Nom actuel : ?

Historique

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Situation géographique

A 539 km d’Alger, Khenchela est bâti, au pied du Sidi Ghiss(1263m), sur une sorte de belvédère d’où l’on domine la vaste plaine de Rémila (l’ancien grenier de Rome) et les villes d’Aïn Beida et de Canrobert.

Par des routes en lacets, on peut rejoindre à l’Est « La Meskiana » (60 km), au Nord « Aïn Beida »(50 km) et à l’Ouest « Batna »(100 km).

Le climat est rude et il n’est pas rare d’avoir des chutes de neige en hiver sous des températures de – 7 à -10°.
En été la forte chaleur est souvent due au vent du Sud, le Sirocco qui soulève des nuages de poussières.

Histoire ancienne

Le plateau de Khenchela a été habité depuis des millènaires comme en témoignent les tumulus, appelés "escargotières" constitués de coquilles d'escargots, de cendres et de petites pierres sous lesquels reposent des squelettes humains de belles tailles. Il est à présumer que ces peuplades existaient à l'âge paléolithique, les silex taillés en lame de couteau le laissent supposer.

La position stratégique du plateau, n'avait pas échappé au Romains quand ils conquirent l'Afrique du Nord.

Après Tebessa et la Meskiana, ils créèrent Mascula avant Timgad et Lambèse, et colonisèrent les environs comme en témoignent les nombreuses ruines de fermes disséminés non seulement sur le plateau mais aussi dans les plaines de Sbikha et Rémila d'où le nom de grenier de Rome.

Construite sur le bord Nord du plateau, Mascula ne fut découverte qu'en 1960 à l'occasion d'un lotissement prelevé sur les terres agricoles pour l'extension de Khenchela.

Sous 1 m de terre, provenant de l'érosion éolienne, de magnifiques mosaïques parfaitement conservées furent mises à jour et les fouilles effectuées, sous le Direction du Musée de Timgad, révélèrent une ville avec ses rues dallées et ses thermes.

Piscine romaine



On doit aux romains la captation de la résurgence d'eau chaude (76°) à la base du versant Nord du Ras Serdoun et l'établissement de bains avec deux grandes piscines et la découverte sur le flan Krouma, au Nord-Est de Khenchela, d'un puits naturel d'où sortait un air chaud et sec de plus de 50°, que les Berbères nommèrent Hammam-Khif aménagé en station thermale pour le traitement des rhumatismes

Le déclin de Rome, le départ des Légions romaines très christianisés, qui avaient fait beaucoup d'adeptes dans la population autochtones, la négligence des ouvrages principalement des retenues d'eau (lacs collinaires) fit retomber la région dans son état primitif.

La brève domination de la Kahena, cette princesse sémite qui régna depuis Sbeitla (en Tunisie) jusque sur l'Aurès avec sa forteresse au Ksar Baghai n'apporta qu'un début de prospérité.

L'invasion arabe que cette princesse essaya de contenir en pratiquant la politique de la terre brûlée en se retirant, mais dressant par la même les populations contre elle, ruina définitivement le pays.

Rejointe par ses poursuivants, la Kahena fut égorgée sur le Mont Faroun (2094m).

Mascula pillée, détruite, brûlée disparue peu à peu ensevelie par les poussières soulevées par les vents du Sud.

Les pierres taillées de superstructures furent récupérées pour des constructions édifiées au pied du Chabord où des sources permettaient des cultures maraichères et fruitières.

Présence turque

1515-1830 Berbérie

Les Amamras de la Région de Khenchela, detenant le contrôle du passage des Hauts Plateaux aux parcours sahariens, ce fut une source de conflits avec les Haractas, les Segnias et les Nemanchas. Conflits se traduisant par des affrontements sanglants aux point d'eau comme l'a révélé le charnier découvert à la source d'Aïn Tamaiourth à l'occasion de la construction de la route du sud.

Présence française

Centre de colonisation

L'Armée française atteignit Khenchela en 1850 et une administration militaire mise en place.

Les travaux d'organisation de la ville furent entrepris.
Le sommet du Chabord fut coiffé d'un petit fort d'où l'on dominait tout le plateau et les environs lointains. Un vaste quartier militaire fut édifié au pied du Chabord.
Un bordj administratif attenant reçu les Services d'Etat major et d'administration civile. Un hôpital militaire. Un cercle des Officiers.

Le plan de la ville de Khenchela fut établi et les larges rues et trottoirs se coupent à angles droits, tracés.

L'adduction d'eau par les sources du Chabord et les égouts furent mis en place.

Les laisons routières avec Aïn-Beida au Nord et Batna à l'Ouest furent établies en remplaçant les pistes muletières par des routes carrosables. La route du sud également, pour rejoindre Babar et Taberdga.

Peu à peu le village pris corps avec les différents commerces, épicerie, tissus, légumes, fruits et boucherie etc...

Attenant à la partie Est de l'hôpital militaire un vaste jardin public, clôturé de haies, vives complanté d'arbres et de massifs floraux sortit de terre.

Un square et une vaste place occupèrent le centre ville.

La mosquée fut construite sur la partie Sud, l'église sur la partie Nord dominant la dépression du plateau. La synagogue au centre ville.

Le commandement militaire entrepris également la réfection des bains romains de fontaine chaude et de ses voies d'accès.

C'est une agglomération fonctionnelle que l'administration militaire laissa à l'administration civile.

Le 30 septembre 1878, un décret fixa les conditions d’installation de colons sur des terres en friches sur une partie du plateau entre la ville et l’oued Fringal.

Des fermes furent construites et des plantations effectuées. La vallée de l'Oued Boughegal débroussaillée et déroncée donna naissance à des prairies naturelles, permettant l'élevage de bovins et l'alimentation de la population en produits laitiers frais (lait, beurre, fromage)

En Octobre 1905, l’inauguration de la ligne ferrée à voie étroite va assurer un service journalier avec le Nord du pays.

Commune de plein exercice

En 1912, la ville est érigée en commune de plein exercice,avec 2900 hectares l'entourant.

La commune mixte prenant la place de l'administration militaire jusqu'aux parcours sahariens. Elle s'étendait alors sur 150 km du Nord au Sud et 100 km d'Est en Ouest. Elle était divisée en 20 douars ayant chacun à sa tête un Caïd nommé par l'administration.

Au début des années 1920, une centrale électrique à moteurs thermiques distribue un courant continu de 110 volts et permet l’électrification des habitations, il sera remplacé à la fin des années 1930 par un courant alternatif à haute tension venant d’Aïn Beida par une ligne de 50 km.

Les activités principales de la cité sont l’agriculture (céréales), l’élevage d’ovins et l’exploitation forestière (cèdres et pin d’Alep).

Sous préfecture en 1959 Kenchela comptait en 1962 28000 habitants. Les 20 douars seront érigés en commune de pleine xercice

Recherches généalogiques