Historique Militaire - Nemours - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
Révision datée du 13 août 2009 à 00:31 par MORGANA (discussion | contributions) (ortho)




Ecu Nemours.gif
Algérie drapeau.gif
ALGERIE

Nemours Nom actuel : ?

Historique

Cadre fond.gif
Vise-rep.gif


Retour
Liste des Villes

 




Le marabout de Sidi-Brahim est situé à une quinzaine de kilomètres au sud de Djemaâ Ghazaouet / à Nemours et à 18 Km à l'ouest de Nedroma.

Marabout Sidi-Ibrahim


Près de ce lieu l'émir Abd-el-Kader en personne écrasa un détachement commandé par le colonel de Montagnac et composé de 60 cavaliers du 2e Hussards et de 350 chasseurs du 8e d'Orléans, mais connut une résistance inattendue d'un petit groupe de chasseurs qui gardait le bivouac. Ils se replièrent sur la Kouba du marabout de Sidi-Brahim, et se battirent dans un tel déséquilibre de forces, et avec une telle opiniâtreté, que les bataillons de chasseurs commémorent encore aujourd'hui Sidi-Brahim comme une seconde fête nationale.

Le récit de la bataille est développé dans de nombreux sites visibles sur internet. On se contentera ici de rapporter l'hallucinant témoignage d'un survivant, et de rappeler le monument commémoratif de cette bataille qui ornait le centre de la place d'Armes à Oran (ou encore place Foch, ou place de la mairie).


La bataille

Le 22/12/1847 au marabout de Sidi-Brahim : la reddition d'Abd-el-Kader

Le 22 décembre 1847, c'est au lieu même du marabout de Sidi-Brahim qu'Abd-el-Kader, escorté d'une cinquantaine de ses cavaliers, fit sa soumission à la France, en la personne du colonel Cousin de Montauban envoyé à sa recherche par le général Lamoricière . Lamoricière avait promis l'aman (demander grâce, faire sa soumission, obtenir la grâce) demandé la nuit même par Abd-el-Kader. La soumission plus officielle eut lieu un peu plus tard à Nemours, où il rencontra le duc d'Aumale.


Le monument de Sidi Brahim par Dalou

Le monument de 1898 à Oran

La municipalité d'Oran eut l'idée en 1893 de commémorer le cinquantième anniversaire de Sidi-Brahim par l'érection d'un monument. Une souscription fut lancée, et après renseignement, on choisit le sclupteur Aimé-Jules Dalou pour le réaliser.

On passera sur les péripéties, les querelles avec Dalou ou avec la famille du Colonel de Montagnac, les hésitations sur l'emplacement définitif...

Les manifestations pour l'inauguration eurent lieu les 17,18 et 19 décembre 1898. On y invita chacun des survivants de Sidi-Brahim: Gabriel Léger, Guillaume Rolland, le célèbre clairon, et Pegre. Les deux derniers y furent présents.

Le monument, élevé au centre de la place d'Armes, qui est aussi celle de l'Hôtel de Ville, se composait d'un obélisque de 8 mètres de haut, surmonté d'une gloire ailée présentant une couronne de palmes, et plaquée contre une de ses faces, une statue de femme tenant un drapeau, symbolisant la France, qui écrivait sur l'obélisque les mots du capitaine Dutertre : « Camarades, défendez vous jusqu'à la mort ».

Le monument, à Périssac, et à Oran.

La statue de la France fut démontée et expédiée en France en 1962.

On voit au milieu des vignes, près du village de Périssac, en Gironde, patrie du capitaine Oscar de Géreaux, deux voiles courbes et concentriques en béton. La statue de la France par Dalou écrit toujours, sur l'une des deux voiles, « Camarades, défendez vous jusqu'à la mort ». Ce monument fut inauguré le 10 juillet 1966.

A Oran subsistent l'obélisque et la gloire ailée : c'est le buste en bas-relief d'Abd-el-Kader, plaqué sur l'obélisque, qu'elle semble aujourd'hui couronner.

La gloire est changeante, mais hier comme aujourd'hui, elle couronne les vaincus de Sidi-Brahim.