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Version du 9 novembre 2010 à 01:30




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TUNISIE

Sakiet Sidi Youssef Nom actuel : ?

Historique

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L'affaire de Sakiet

Par TAHAR BELKHODJA dans son livre « Les trois décennies B O U R G U I B A »

Le commandement de l’armée française en Algérie avait décidé de ne pas tolérer plus longtemps la solidarité tuniso-algérienne aux frontières et le harcèlement de ses forces, conduit à partir de la Tunisie.
Notre pays, devenu une véritable base arrière, avait pris fait et cause pour la révolution algérienne et nul n’ignorait notre soutien logistique, le transit des armes par la Tunisie, l’hébergement des troupes de l’Armée de libération nationale (ALN).
Le samedi 2 janvier 1958, se produisit un sérieux accrochage à la frontière, près de Sakiet. Les Algériens réussirent à capturer quatre soldats français et à les ramener dans la région du Kef, en Tunisie.
Le Président du conseil français, Félix Gaillard, chargea le général Duchalet de porter un message au président Bourguiba, lequel refusa de recevoir ce militaire qui avait combattu les fellaghas (résistants) en 1954.
Félix Gaillard envoya alors son chef de cabinet. En vain. Bourguiba déclara à la presse: « La France doit comprendre qu’un général pour appuyer une protestation, ou une frégate pour soutenir une politique, tout cela doit prendre fin. Si l’action continue, je demanderai l’installation d’un régiment de l’ONU aux frontières ».
A Paris, ce fut le scandale : Bourguiba voulait internationaliser la guerre d’Algérie !

Le 11 janvier 1958, un deuxième grave accrochage entre Français et Algériens coûta la vie à quatorze soldats français.
Le commandant à Alger avisa Paris que « des bandes d’assaillants algériens repérés par l’aviation française, franchissaient la frontière à partir de la Tunisie et se répandaient dans les fermes et les mechtas algériens et que les véhicules de la garde nationale tunisienne stationnaient de plus en plus à la frontière en position d’accueil ».

Le 8 février, l’armée française en Algérie — prétextant qu’un avion avait été touché et obligé de se poser en catastrophe à Tebessa — bombarda le village de Sakiet, faisant 72 morts, dont 12 enfants et plusieurs blessés.

La Tunisie expulsa cinq consuls français qui exerçaient dans les principales villes, et organisa le blocus de toutes les casernes de l’armée française.
Le Conseil de sécurité de l’ONU décida d’une mission de bons offices anglo -américaine conduite par MM. Murphy et Beeley.
Le gouvernement Gaillard tomba, ouvrant la crise qui ramènera au pouvoir le [[De GAULLE|général de Gaulle]).

Sakiet, ce petit village paisible, qui avait enterré dans la douleur ses enfants écoliers, tués en pleine classe, imposera peu après, le 17 juin, un accord entre les deux pays, stipulant « l’évacuation de toutes les troupes françaises du territoire tunisien, à l’exception de Bizerte ».

Journaux et documents


Documents


Avant le bombardement du 8 février 1958



Après le bombardement du 8 février 1958