Historique Oran - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
Révision datée du 14 décembre 2008 à 22:53 par Marino (discussion | contributions) (lien externe)




Ecu Oran.gif
Algérie drapeau.gif
ALGERIE

Oran Nom actuel : ?

Historique

Cadre fond.gif
Vise-rep.gif


Retour
Liste des Villes


Historique

"ORAN : Ouahran en arabe, ville portuaire d’Algérie, important site préhistorique, la ville est fondée au Xe siècle par les Andalous.

Dès le IIe avant J.-C., ce sont les Phéniciens qui habitent Oran et surtout les Juifs qui eux, y font commerce. Depuis ce temps les Juifs sont présents dans la ville et seuls parmi toutes les entités humaines, ils ont connu sans perdre leur identité la longue série d'empires qui gouvernent cette terre depuis Carthage jusqu'à la France.

Et lorsque Isabelle la Catholique expulse tous les Juifs d'Espagne, le mardi 31 juillet 1492, c'est 200 000 personnes qui s'expatrient et un millier d'entre eux vers le Maghreb ; Oran en recevra la plus grande part.

Située au fond d’une baie, sur les deux rives de l’oued Rehhi, dominée par les monts de l’Aïdour, elle est conquise par les armées espagnoles du cardinal Ximénès Cisnérone et du général Pedro Navarro en 1509. Ces derniers sont remplacés en 1708 par les Turcs du Bey Mustapha ben Youssef, fondateur de la ville de Mascara pour un intermède de 24 ans. Oran demeure garnison espagnole jusqu'en 1791.

Lorsque les Espagnols quittent Oran en 1792, il ne reste qu'un seul européen, un Français, le sieur Gaillard né en 1750 à Paris et naturalisé Espagnol sous le nom de Gallardo ; il se fait musulman en acceptant la charge de joaillier du Bey. Son fils hérite de la charge et les Français le trouveront en arrivant, exerçant son métier.

En 1794, des pèlerins venus de la Mecque apportent une nouvelle épidémie de peste et la ville redevient pratiquement déserte.

Tribu maghzen, la ville déserte se repeuple d'aventuriers venus de tous les points de l'Oranie, attirés par les dépouilles espagnoles et par les franchises d'impôts, accordées aux membres des tribus maghzen. Pour remplacer les commerçants espagnols, les Turcs attirèrent une communauté israélite dont les membres viennent de Mostaganem, Mascara, Nédroma et Tlemcen.

Les Beys d'Oran sont victimes, soit de la jalousie ombrageuse des Deys d'Alger, soit des révolutions de palais et des exactions des fonctionnaires turcs qui gardent en partie pour eux les lourds impôts levés par la force sur les populations indigènes.
Oran, résidence du Bey, avec son palais (Château Neuf), son harem (Tribunal militaire actuel) et sa maison militaire (Casbah) , possède trois mosquées.Ils s'enfermèrent pendant 40 ans dans leur nouvelle résidence de Rosalcazar avec leur harem, pour ne plus en bouger.

En Juillet 1830 Hassan bey attaqué de toutes parts par les tribus arabes, sollicitait l'intervention de la France.

Le 4 janv. 1831, le général Danrémont entre dans Oran. Le 17 août, le général Faudoas y installe une garnison, dont le 4e bataillon de Légion (Espagnols). Les troupes de la garnison, sous les ordres du général Boyer, font l’objet de combats sporadiques de la part des rebelles. Le 11 nov., 3.000 cavaliers et 1.000 fantassins sont sous les murs de la ville. La garnison, dont le 4e bataillon formé avec les Espagnols), commandé par le chef de bataillon Cros d’Avenas fait partie, repousse l’attaque. Madhi el Din, déclare que son âge l’empêche de remplir correctement sa mission et proclame son fils sultan des Arabes. Ce dernier a 24 ans.

Au début de l'occupation française, Oran porte encore le « cachet que les Espagnols lui ont imprimé ». En 1840, elle compte environ 8.000 habitants . 5 à 600 Indigènes ou Maures, 4.000 Israélites, 3.500 Européens (Français et Espagnols)

Le quartier de la Marine est seul « habitable », avec des rues mal entretenues, un grouillement bruyant d'hommes et de bêtes de somme, transportant des outres d'eau potable, puisée dans le ruisseau du ravin. La nuit c'étaient des cris des sentinelles, « prenez garde à vous » , qui se répétaient le long des murailles et que soulignaient de temps à autre des coups de feu tirés contre les factionnaires. A cette époque, toutes les provisions venaient de France, toutes, jusqu'au bois de chauffage.

Le pays fournissait à peine quelques bœufs, vendus par les Arabes qui les avaient volés à leurs coreligionnaires .

Oran devient une tête de ligne de la pénétration du Sud Oranais.
Le 31 janv. 1838, la ville est érigé en commune de plein exercice et jusqu'en 1962, 28 maires s'y succéderont et s'appliqueront à embellir peu à peu leur ville.
Elle est décimée par une épidémie de choléra en 1849.

10 forts ceinturent la ville
la vieille Casbah, reconstruite vers 1509 sur les ruines d’une fortification érigée en 903 ;
le Château-Neuf ou bordj el-Mehal ou encore bordj el-Ahmar, la résidence des beys puis l’hôtel de la division militaire ;
le fortin ou lunette Saint-Louis datant du XVIe siècle ;
la Mona ou Lamoune ;
Sainte-Thérèse ; Saint Philippe ou fort des Beni Zeroual ;
Saint Grégoire, réparé en 1845 par les Français pour en faire une prison militaire ;
Saint-André ou bordj el-Djedid ou bordj el-Sbahihïa (le fort des spahis), remis en état en 1831 ;
Santa-Cruz, ancienne prison restaurée de 1856 à 1860 et
le réduit Sainte-Barbe, prison indigène.

Un recensement de l’époque de l'arrivée des Français, donne 3.200 habitants. En 1962 elle en dénombre 400.000.

Les Oranais de Tlemcen, Mostaganem, Mascara, Sidi-Bel-Abbès ou Relizane étaient pour la plupart des descendants d'émigrés espagnols, levantins ou andalous qui, au milieu du XIXe siècle avaient fuit la misère de leur pays. Leurs grands-pères étaient arrivés à bord de balancelles transportant des cargaisons de gargoulettes. Sur la blouse noire des paysans alicantins, ils transportaient au bout d'une canne un baluchon qui constituait tout le patrimoine familial.

La vie politique est aussi conditionnée par les journaux et, si le « Petit Oranais » a eu un certain temps un impact certain sur une partie de la population, « L'Écho d'Oran » fut le journal le plus important. C'est le plus ancien et le plus diffusé : 80 000 exemplaires en 1936, 93 500 en 1938 et 120 000 dans les années 60. Il cessera d'exister en 1963. Fondé en 1844 - le numéro 0 est du samedi 5 octobre 1844 - par Adolphe Perrier, un imprimeur lorrain banni par Louis-Philippe pour avoir exprimé des sentiments trop républicains, ce journal paraissait tous les samedis et se qualifiait « d'organe d'annonces judiciaires, administratives et commerciales ».


Vers 1935, le Petit dépôt devient le passage obligé des nouvelles recrues ou des légionnaires en provenance de la métropole.
Après la Seconde Guerre mondiale, le petit dépôt d’Oran reste la base de transit de toute la Légion et ce jusqu’en 1962.

En 1943 les armées alliées décident de regrouper les corps des soldats tués. Un terrain communal de 81.800 m2, près d’un petit lac à l’est de la ville, est mis à disposition.
Environ 10.000 dépouilles y sont ensevelies. En 1946, les soldats américains morts au champ d’honneur sont exhumés et rapatriés sur les Etats-Unis et sur la nécropole de Bône.

L’organisation spéciale, organisme clandestin fondée sur les instance de Messali Hadj par Aït Ahmaed, attaque la Poste pour se procurer des fonds en 1949

En 1965, le cimetière du Petit Lac est cédé à la France.
L’ambassadeur, décide alors de regrouper, autant se faire que peut, toutes les sépultures militaires françaises d’Algérie. 20 830 tombes isolées ou collectives sont regroupées dans ce lieu et à Sidi bel-Abbès, Alger, et Tlemcen et Eckmühl

1952. Le 1er mai, des émeutes secouent la ville. Txt CRY"

1962 Indépendance : 200 000 Européens quittent la ville. Oran semble une ville abandonnée.
Le (Massacre d'Oran) se déroule à Oran, en Algérie, le 5 juillet 1962, trois jour après le référendum consacrant l'indépendance de l'Algérie, sur décision du général de Gaulle.
Oran, grande ville de 400 000 habitants, était la seule à majorité européenne.Pourtant, à Oran, il existe encore des Pieds-Noirs ne voulant pas quitter leur terre natale.

Liens externes