Historique Orléansville - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Historique

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Histoire ancienne

Ex CASTELUM TIGINITUM , ex EL ASNAM, actuelle CHLEF

Le site choisi est à l’embouchure de deux oueds, le Chlef et le Tsighaout, à côté de l’antique cité romaine de CACTELUM TINGINITUM , poste avancé des légions romaines au croisement de deux voies de pénétration.

Sur le site, les vestiges d’une basilique chrétienne à 5 nefs construite en 324 sous le règne de l'empereur byzantin Constantin le Grand ont été découverts en 1843 . Elle contient la mosaïque du labyrinthe avec au centre les mots « sancta eglasia » : la sainte église.

En 426, l'évêque Reparatus fait construire la plus ancienne église d'Afrique.

Après le départ des Byzantins, la ville revient à la tribu des MAGHRAOUA sous le nom d’EL ASNAM (les idoles).

Présence française

Le 16 mai 1843, le général Bugeaud (il sera maréchal en juillet) décide de construire une nouvelle ville à 140 m d'altitude sur la rive gauche du Chelif à mi chemin entre Alger (200 km au Sud-Ouest d'Alger) et Oran sur le lieu-dit El-Asnam (ruines) de l'ancienne cité romaine afin d’assurer la présence française dans la région.

Elle s’appellera Orléansville du nom de Ferdinand duc d’Orléans, fils du roi de France, tué dans un accident de voiture sur la route de Paris à Neuilly le 13 juillet 1842.

Le décret du 31 décembre 1856 crée la commune de plein exercice.

A cette époque, la vallée du Chéliff était presqu’entièrement inculte et inhabitée. Aussi loin que s’étendit la vue, on n’y voyait aucune demeure, aucun village. C’est ce qui a fait écrire au Colonel de Saint-Arnaud que c’était un grand désert

Elle ne s’est développée que lentement, son climat étant un des plus chauds de l’Algérie en été où il atteint des maxima de 52° C … à l’ombre !

Pourtant chaque année, au printemps après avoir été pendant l’hiver une plaine balayée par les vents, avant de redevenir chaque été le royaume brûlé de la soif et de la désolation à l’atmosphère surchauffée, irrespirable, ce désert se métamorphosait pendant trois mois.

La plaine s'animait et se clairsemait de tentes ; elle devenait le lieu de passage de tribus qui remontaient du sud, quelquefois comme les Arbaa, de très loin ; les habitants des montagnes voisines y descendaient eux-mêmes aussi bien pour y faire paître leurs troupeaux.

Ceux-ci apportaient du sud dans le Tell, du sel, des dattes, des moutons et surtout une grande variété de tissus de laine, de poil de chèvres ou de chameaux : haïk, zorbia, tellis ou amara en échange, ils faisaient des moissons de gros achats de blé et d’orge. Leurs chameaux repartaient engraissés, mais chargés comme ils étaient venus

Les matériaux de la cité antique ont largement été utilisé pour la construction d’ORLEANSVILLE. Cacaignac qui commandait la cité s’inquiète de l’utilisation faite de ces vestiges ; Saint Arnaud lui répondra : avant d’exhumer les morts et les ruines, il faut abriter les vivants

Au recensement de 1946, la ville compte 32 257 habitants.

Le 9 septembre 1954, à 01 h 07 du matin, un tremblement de terre de magnitude 7 sur l’échelle ouverte de Richter dont l’épicentre se situe à Orléansville même, entraîne la destruction à 90 % de la ville, la mort d’environ 1 500 personnes et fait plus de 14 000 blessés et 300 000 sinistrés.

Allocution radiodiffusée du Président du Conseil Pierre Mendès-France du samedi 11 septembre 1954 : « Je voudrais que notre pensée se tourne d’abord, ce soir, vers les victimes du cataclysme d’Orléansville. Aux Algériens qui m’écoutent, je voudrais affirmer la sympathie profonde et émue de la France entière ; et, aux autres Français, dire que cette sympathie nous devons la traduire en une solidarité généreuse et active. Le gouvernement, pour sa part, ne négligera rien pour secourir d’abord, soutenir et aider ensuite, les victimes d’Orléansville, des villages et des douars environnants. »

Une réplique est enregistrée 1 semaine après la première, le 16 septembre 1954.

En 1964, la ville prend le nom arabe de : El-Asnam.

Mais le tremblement de terre du 10 octobre 1980 qui détruit la ville à 80% incite les autorités a changer le nom de la ville pour écarter la malédiction (ruines) et elle prend en 1981 le nom de Chlef.