Historique Rouiba - Ville

De Encyclopédie-de-L'AFN_1830-1962
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Historique

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Présence française

L'Histoire de Rouïba est intensément liée à la conquête de l'Algérie et, à la mise en valeur de la plaine de la Mitidja.
Le 11 août 1853, sous Napoléon III, le Conseil du Gouvernement se pencha sur le projet de fondation d'un centre, sur la route d'Alger-Dellys, à l'embranchement du chemin d'Aïn-Taya, où le Génie militaire venait de mettre en service un puits artésien.
Dès 1845, sur le futur territoire de la commune de Rouïba, quelques concessions de 100 à 150 ha avaient été offertes ou vendues à des Européens.

En 1852, huit fermes existaient.

Centre de colonisation

Le 30 septembre 1853 est publié le décret suivant :

  • Article I : Il est créé dans l'arrondissement d'Alger, sur la route Alger-Dellys, un centre de population de 22 fermes, qui prendra le nom de Rouïba.
  • Article Il : Le territoire agricole à affecter à ce nouveau centre, conformément au plan ci-annexé, est de 585 ha 85 a 20 ca.

Fait au Palais des Tuileries, le 30 septembre 1853.Signé NAPOLÉON

Origine du nom

Si l'origine de ce nom ne laisse aucun doute, sa traduction, par contre, ne fait pas l'unanimité :
Ce pourrait être une déformation de « petite forêt » ou de « la descente » ou « petit ruisseau », ou encore « broussaille ».

Nous avons une preuve formelle à ce sujet, c'est le reportage d'un journaliste du journal « l'AKBAR » qui, en 1853, s'était rendu sur les lieux et déclarait :
Dans cet immense désert, je n'ai rencontré que deux habitations dans un océan de broussailles. A cet espèce d'abandon, s'ajoute un sentiment de tristesse et solitude angoissant.

Familles de pionniers

Ce ne fut que début mars 1854, qu'eut lieu l'adjudication de 22 concessions qui furent remises officiellement à leurs propriétaires, à la fin de ce mois.

Qui furent ces 22 familles de pionniers qui, à la sueur de leur front, au péril de leur vie, guettés autant par la malaria, le paludisme et le choléra, que par les pillards, fondèrent Rouïba ?
Pour la grande majorité d'entre eux, ils étaient originaires des Iles Baléares, plus précisément de Mahon, et avaient été retenus suite aux très bons résultats obtenus par leurs compatriotes de Fort-de-l'Eau, qui, dès 1849, s'étaient lancés dans la culture maraîchère.

Ecole Pratique d'Agriculture

L'Enseignement agricole en Algérie n'a commencé à prendre essor qu'en 1881 avec la création de l'école pratique d'Agriculture de Rouiba qui est l'ancêtre de L'Institut Agricole d’Algérie qui deviendra L'Institut National Supérieur Agronomique d'Alger.
L'école pratique d'Agriculture de Rouiba était située au carrefour formé par les routes Boufarik . Dar-El-Beida . Boudouaou (ex. L'Alma) d'une part, et Rouiba L'Arbatach (ex. Fondouk) d'une autre part.

1905-1920: Ecole D'Agriculture Algérienne :

Le Directeur de L'école pratique d'Agriculture de Rouiba ayant manifesté l'intention de cesser ses fonctions, Le Dr. L. Trabut et R. Marrés seront à l'origine de la création, en 1905, de L'école d'Agriculture Algérienne à El-Harrach (ex. Maison carrée) sur le plateau de Hassan Badi (ex.Belfort). Les débuts de l’école d’agriculture Algérienne ont été modestes. En 1914, lors de la première guerre mondiale, l’école a du fermer ses portes par manque d’enseignants.

Durant la période 1905-1914, cette école a dispensé son enseignement à 120 élèves qui étaient destinés principalement au développement de l’agriculture coloniale.

A sa réouverture en 1919, on assiste à une ère de prospérité de l’école d’Agriculture Algérienne par réorganisation de ses enseignants, l’élévation du niveau du concours d’entrée, la création de nouvelles chaires qui n’existaient pas auparavant, l’agrandissement des bâtiments d’internat et la construction des laboratoires.

1920-1946 : L’institut agricole d’Algérie.

A l’achèvement du programme de développement de l’école d’agriculture algérienne, l’établissement devient par arrêté du gouverneur général du 28 février 1921, l’Institut Agricole d’Algérie.
Le niveau de son enseignement permet de délivrer un diplôme d’ingénieur de l’Institut Agricole d’Algérie il est à rappeler que par arrêté ministériel du 14 Avril 1960, le titre d’ingénieur agricole a été attribué aux titulaires du diplôme d’ingénieur de l’institut Agricole d’Algérie.

Le 14 Novembre 1945, L’institut Agricole d’Algérie reçoit avec ses étudiants en cours d’études en 1942. Ceux recrutés à la suite de divers concours d’entrée aux grandes écoles.

En 1961, L’école Nationale d’agriculture devient par le décret du 20 juin 1961 l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique d’Alger.
Appelée à délivrer le diplôme d’ingénieur agronome.

A la fin de l’année universitaire 1960-1961, les étudiants de l’Ecole Nationale supérieure Agronomique ont été transférés vers les « Grandes Ecoles » françaises d’agriculture, la plupart des enseignants de l’école ont rejoint les établissements français d’enseignement et de recherche.

Commune de plein exercice

Rouïba était inclus dans l'ancienne commune de La Rassauta qui comprenait Fort-de-l'Eau son chef-lieu, ainsi que les hameaux d'Aïn-Taya, Matifou et Aïn-Beida (Suffren).

Le 22 août 1861, Rouïba fut érigé en commune de plein exercice. Petit à petit, le village s'équipe.
En 1869 fut bâtie la mairie, et en 1876, l'église dont la construction a été entièrement financée par les familles européennes.

En 1906, ce fût le marché couvert, servant aussi de salle des fêtes et de sport.
En 1906 fut érigée la poste qui, jusqu'alors, se trouvait à l'intérieur de la mairie.

Dès 1887, Rouïba eut son école communale, avec 3 classes.

En 1923 fut inauguré le Monument aux morts financé par une souscription publique. Rouïba, comme bien d'autres communes d'Algérie, avait payé un lourd tribut lors de la guerre 14-18, 105 de ses enfants donnèrent leur vie à la patrie.

Dès 1930, un jardin publique d'une superficie de 10 ha, allait embellir le petit village.